Calcination des Sédiments de Dragage Contaminés - Thèses de l ...

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Chapitre I : Synthèse bibliographique Les sédiments non contaminés ne posent pas de problèmes particuliers quant à leurs effets sur l'environnement et sont dans certains cas utilisés pour la création de zones humides, l'engraissement de plages en cours d'érosion ou la construction de routes. En revanche, le dragage et le rejet de matériaux contaminés posent un certain nombre de questions concernant leurs effets sur la qualité physico-chimique des eaux et le devenir des substances toxiques pour les organismes vivants. En 1977, Clark [9] caractérisait le dragage comme la menace la plus sérieuse pour les écosystèmes littoraux. Les opérations de dragages posent un problème environnemental car elles favorisent la dispersion des contaminants. En effet, la solution la plus communément employée pour se débarrasser des sédiments dragués était le relargage en mer. I-1.2.2 La réglementation relative à la gestion des sédiments de dragage Les études sur la problématique des sédiments toxiques sont relativement récentes. Le comportement des matériaux dans le temps, et notamment les phénomènes de transfert de polluants sont donc mal connus. Les notions de pollution d’un cours d’eau et de toxicité de ses sédiments sont difficiles à définir. Cela explique grandement le vide réglementaire qui existe sur ce sujet, et par exemple, l’absence de normes de référence pour les sédiments en France [10 , 11]. Le document de référence, lorsqu’on aborde le problème de la gestion des sédiments contaminés, est connu sous le nom de Convention de Londres ( Convention pour la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets et autres matières : Gestion des sédiments contaminés). Les opérations relatives au dragage des sédiments et à leur immersion ou dépôt à terre sont soumises à des autorisations délivrées par les préfets. Elles sont basées sur des dispositions réglementaires adoptées au niveau international dans le cadre de conventions internationales et de la loi française. On entend généralement par "immersion", le déversement délibéré dans la mer de substances ou de matériaux, à partir de navires, aéronefs, engins flottants, platesformes fixes ou flottantes ou autres ouvrages placés en mer. Ne sont donc pas considérés comme des immersions, les rejets de matériaux effectués directement par conduite sur le littoral. De même, sont a priori exclues du champ des conventions, les opérations de dragage par surverse ou par agitation. 24

Chapitre I : Synthèse bibliographique 1-1.2.2.1 Réglementations internationales et européennes L’importante disposition existant au plan mondial est la Convention de Londres du 29 décembre 1972, réglementant la prévention de la pollution des mers par l'immersion des déchets. Au plan régional (Nord Europe), la prévention de la pollution des mers par les opérations d'immersion est cadrée par la Convention d'Oslo du 15 février 1972, à laquelle s'est substituée, depuis le 25 mars 1998 [12] , la Convention de Paris du 22 septembre 1992 pour la protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est. Cette convention a été ratifiée par l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Islande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-bas, le Portugal, le Royaume-Uni, l’Irlande du nord, la Suède, la Suisse et approuvée par l’Espagne et l’Union Européenne. Dans une approche globale, la Convention de Paris de 1992 stipule que peuvent être immergés les matériaux de dragages, pour autant que ceux-ci répondent aux critères, lignes directrices et procédures adoptés par les parties contractantes. Toute substance dont l'immersion est envisagée doit faire l'objet de la part des autorités nationales compétentes soit d'un permis au titre de la Convention de Londres 1972 et du protocole "Immersion" de la Convention de Barcelone, soit d'une autorisation, au titre de la Convention de Paris de 1992 ou d'une réglementation conforme aux critères, lignes directrices et procédures adoptés par les parties à la dite convention. Quatre types de permis peuvent être attribués : permis spécifique, permis spécifique dérogatoire au principe d'interdiction, permis spécifique en cas d'urgence, permis général. L’Union Européenne ne dispose pas à ce jour de réglementation spécifique commune à tous les Etats membres sur les sédiments de dragage [13]. Elle considère ces matériaux comme des déchets et ils doivent suivre les directives propres aux déchets (directive 75/422/EEC du 1975, modifiée par la directive 91/156/EEC de 1991). La directive 99/31/EEC du 1999 définit des valeurs seuils pour les essais de lixiviation et de percolation qui permettent de classer les déchets en trois catégories : inerte, non dangereux et dangereux. En conséquence de ces directives, l’analyse de la gestion des sédiments après enlèvement se heurte à la définition de la notion de déchet. 25

Chapitre I : Synthèse bibliographique<br />

1-1.2.2.1 Réglementations internationales et européennes<br />

L’importante disposition existant au plan mondial est la Convention <strong>de</strong> Londres<br />

du 29 décembre 1972, réglementant la prévention <strong>de</strong> la pollution <strong><strong>de</strong>s</strong> mers par<br />

l'immersion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchets.<br />

Au plan régional (Nord Europe), la prévention <strong>de</strong> la pollution <strong><strong>de</strong>s</strong> mers par les<br />

opérations d'immersion est cadrée par la Convention d'Oslo du 15 février 1972, à laquelle<br />

s'est substituée, <strong>de</strong>puis le 25 mars 1998 [12] , la Convention <strong>de</strong> Paris du 22 septembre<br />

1992 pour la protection du milieu marin <strong>de</strong> l'Atlantique du Nord-Est. Cette convention a<br />

été ratifiée par l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Finlan<strong>de</strong>, la France, l’Irlan<strong>de</strong>,<br />

l’Islan<strong>de</strong>, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-bas, le Portugal, le Royaume-Uni,<br />

l’Irlan<strong>de</strong> du nord, la Suè<strong>de</strong>, la Suisse et approuvée par l’Espagne et l’Union Européenne.<br />

Dans une approche globale, la Convention <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> 1992 stipule que peuvent<br />

être immergés les matériaux <strong>de</strong> dragages, pour autant que ceux-ci répon<strong>de</strong>nt aux critères,<br />

lignes directrices et procédures adoptés par les parties contractantes.<br />

Toute substance dont l'immersion est envisagée doit faire l'objet <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

autorités nationales compétentes soit d'un permis au titre <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> Londres<br />

1972 et du protocole "Immersion" <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> Barcelone, soit d'une autorisation,<br />

au titre <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> 1992 ou d'une réglementation conforme aux critères,<br />

lignes directrices et procédures adoptés par les parties à la dite convention. Quatre types<br />

<strong>de</strong> permis peuvent être attribués : permis spécifique, permis spécifique dérogatoire au<br />

principe d'interdiction, permis spécifique en cas d'urgence, permis général.<br />

L’Union Européenne ne dispose pas à ce jour <strong>de</strong> réglementation spécifique<br />

commune à tous les Etats membres sur les sédiments <strong>de</strong> dragage [13]. Elle considère ces<br />

matériaux comme <strong><strong>de</strong>s</strong> déchets et ils doivent suivre les directives propres aux déchets<br />

(directive 75/422/EEC du 1975, modifiée par la directive 91/156/EEC <strong>de</strong> 1991).<br />

La directive 99/31/EEC du 1999 définit <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs seuils pour les essais <strong>de</strong><br />

lixiviation et <strong>de</strong> percolation qui permettent <strong>de</strong> classer les déchets en trois catégories :<br />

inerte, non dangereux et dangereux.<br />

En conséquence <strong>de</strong> ces directives, l’analyse <strong>de</strong> la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> sédiments après<br />

enlèvement se heurte à la définition <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> déchet.<br />

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