Etude biochimique et nutritionnelle de l'effet immunomodulateur des ...

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II-2-6-1 Régulation par le phosphatidylinositol-4, 5-biphosphate (PIP2) Le phosphatidylinositol 4,5-biphosphate (PIP2) est connu comme précurseur de seconds messagers dans plusieurs voies de signalisation (Hinchliffe et al., 1998). Les premières constatations de l’importance du PIP2 comme cofacteur dans l’activation de la PLD ont été réalisées sur des vésicules artificielles de PE/PC, contenant ou pas ce phosphoinositide. La présence de PIP2 qui n’est pas hydrolysé par la PLD, est nécessaire à l’activation de cette enzyme (Brown et al., 1995). Dans les cellules U937, l’utilisation d’anticorps qui bloquent la PI(4)P5-kinase, et par conséquent la synthèse de PIP2, inhibe complètement l’activité PLD stimulable par GTPγS (Pertile et al., 1995). La néomycine, un antibiotique capable de fixer le PIP2 avec une grande affinité, inhibe l’activité PLD des cellules neuronales, des cellules HL60 et des neutrophiles (Liscovitch et al., 1991 ; Geny et Cockcroft, 1992 ; Ohguchi et al., 1996b). Dans les systèmes reconstitués, les activités PLD1 et PLD2 restent marginales en absence de PIP2 (Colley et al., 1997a ; Hammond et al., 1997 ; Exton, 1997a et b). Le PIP2 est nécessaire à l’effet stimulant de la PKC et des petites protéines G ARF et Rho A sur la PLD recombinante, la PLD des membranes de cerveau de rat ou de porc et de cellules HL-60 (Brown et al., 1995 ; Kuribara et al., 1995 ; Ohguchi et al., 1996b ; Hammond et al., 1997). Un autre phosphoinositide, le phosphatidylinositol-3,4,5 triphosphate, PIP3, semble posséder les mêmes propriétés d’activation de PLD que le PIP2 mais avec une efficacité moindre (Liscovitch et al., 1994). II-2-6-2 Les protéines G monomériques Les protéines G sont des protéines intermédiaires dans la transduction des signaux intracellulaires présentes dans l’ensemble des organismes vivants. Il existe deux classes de protéines G. La première correspond aux protéines G hétérotrimériques ou grandes protéines G localisées à la surface interne de la membrane plasmique et couplées à des récepteurs à sept domaines membranaires. La seconde classe comprend les protéines G monomériques ou petites protéines G. Elles sont classées en fonction de leurs homologies de séquence en 5 familles Ras, Rho, Rab, ARF et Ran (Figure 10). Les petites protéines G ARF et Rho sont impliquées dans l’activation de la PLD. 58

Figure 10: La superfamille des protéines G. II-2-6-2-1 Régulation par les protéines ARF « ADP-Ribosylation Factor » L’addition de GTPγS, un analogue non hydrolysable de GTP qui maintient les protéines G sous forme active, à des cellules perméabilisées n’induit aucune activation de PLD. Ceci indique que l’activation de la PLD par le GTPγS requiert des facteurs cytosoliques. En effet, l’addition du cytosol permet de restaurer l’activité PLD stimulable par le GTPγS (Anthes et al., 1991; Geny et al., 1993). La purification de ces facteurs a permis d’identifier les protéines ARF comme facteurs activateurs de la PLD (Brown et al., 1993 ; Cockcroft et al., 1994). L’implication des ARF dans la régulation de la PLD a également été montrée par l’utilisation d’inhibiteurs. Ainsi, la Brefeldine A, une toxine fongique qui inhibe l’échange GDP / GTP au niveau des protéines ARF, et par conséquent son activation, diminue l’activité PLD (Rumenap et al., 1995; Mitchell et al., 1998). L’activité de la PLD est stimulée par ARF 1, ARF 3, ARF 5 et ARF 6 (Brown et al., 1995; Caumont et al., 1998). Il a été montré que ARF est plus efficace sous sa forme myristoylée (Massenburg et al., 1994; Brown et al., 1995). En fait, la myristoylation permet l’ancrage de la protéine à la membrane et son interaction avec la PLD. Les deux variants d’épissage de la PLD1, PLD1a et PLD1b, sont activables par ARF (Hammond et al., 1995; Hammond et al., 1997). La PLD2 semble être activable par ARF mais 59

II-2-6-1 Régulation par le phosphatidylinositol-4, 5-biphosphate (PIP2)<br />

Le phosphatidylinositol 4,5-biphosphate (PIP2) est connu comme précurseur <strong>de</strong> seconds<br />

messagers dans plusieurs voies <strong>de</strong> signalisation (Hinchliffe <strong>et</strong> al., 1998). Les premières<br />

constatations <strong>de</strong> l’importance du PIP2 comme cofacteur dans l’activation <strong>de</strong> la PLD ont été<br />

réalisées sur <strong>de</strong>s vésicules artificielles <strong>de</strong> PE/PC, contenant ou pas ce phosphoinositi<strong>de</strong>. La<br />

présence <strong>de</strong> PIP2 qui n’est pas hydrolysé par la PLD, est nécessaire à l’activation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

enzyme (Brown <strong>et</strong> al., 1995). Dans les cellules U937, l’utilisation d’anticorps qui bloquent la<br />

PI(4)P5-kinase, <strong>et</strong> par conséquent la synthèse <strong>de</strong> PIP2, inhibe complètement l’activité PLD<br />

stimulable par GTPγS (Pertile <strong>et</strong> al., 1995). La néomycine, un antibiotique capable <strong>de</strong> fixer le<br />

PIP2 avec une gran<strong>de</strong> affinité, inhibe l’activité PLD <strong>de</strong>s cellules neuronales, <strong>de</strong>s cellules<br />

HL60 <strong>et</strong> <strong>de</strong>s neutrophiles (Liscovitch <strong>et</strong> al., 1991 ; Geny <strong>et</strong> Cockcroft, 1992 ; Ohguchi <strong>et</strong> al.,<br />

1996b).<br />

Dans les systèmes reconstitués, les activités PLD1 <strong>et</strong> PLD2 restent marginales en absence <strong>de</strong><br />

PIP2 (Colley <strong>et</strong> al., 1997a ; Hammond <strong>et</strong> al., 1997 ; Exton, 1997a <strong>et</strong> b). Le PIP2 est nécessaire<br />

à l’eff<strong>et</strong> stimulant <strong>de</strong> la PKC <strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites protéines G ARF <strong>et</strong> Rho A sur la PLD<br />

recombinante, la PLD <strong>de</strong>s membranes <strong>de</strong> cerveau <strong>de</strong> rat ou <strong>de</strong> porc <strong>et</strong> <strong>de</strong> cellules HL-60<br />

(Brown <strong>et</strong> al., 1995 ; Kuribara <strong>et</strong> al., 1995 ; Ohguchi <strong>et</strong> al., 1996b ; Hammond <strong>et</strong> al., 1997).<br />

Un autre phosphoinositi<strong>de</strong>, le phosphatidylinositol-3,4,5 triphosphate, PIP3, semble possé<strong>de</strong>r<br />

les mêmes propriétés d’activation <strong>de</strong> PLD que le PIP2 mais avec une efficacité moindre<br />

(Liscovitch <strong>et</strong> al., 1994).<br />

II-2-6-2 Les protéines G monomériques<br />

Les protéines G sont <strong>de</strong>s protéines intermédiaires dans la transduction <strong>de</strong>s signaux<br />

intracellulaires présentes dans l’ensemble <strong>de</strong>s organismes vivants. Il existe <strong>de</strong>ux classes <strong>de</strong><br />

protéines G. La première correspond aux protéines G hétérotrimériques ou gran<strong>de</strong>s protéines<br />

G localisées à la surface interne <strong>de</strong> la membrane plasmique <strong>et</strong> couplées à <strong>de</strong>s récepteurs à sept<br />

domaines membranaires. La secon<strong>de</strong> classe comprend les protéines G monomériques ou<br />

p<strong>et</strong>ites protéines G. Elles sont classées en fonction <strong>de</strong> leurs homologies <strong>de</strong> séquence en 5<br />

familles Ras, Rho, Rab, ARF <strong>et</strong> Ran (Figure 10). Les p<strong>et</strong>ites protéines G ARF <strong>et</strong> Rho sont<br />

impliquées dans l’activation <strong>de</strong> la PLD.<br />

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