première maladie génétique en France - Pyepimanla
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La mobilisation est arrivée jusqu’aux instances de l’ONU qui officialise la «Journée Mondiale<br />
de S<strong>en</strong>sibilisation sur la Drépanocytose», que vous inspire cette victoire ?<br />
Je suis cont<strong>en</strong>t, mais je p<strong>en</strong>se que nous avons perdu beaucoup de temps et d’énergie surtout<br />
moi qui suis souffreteux cela amplifiait mes crises. Le combat est trop dur. Mais cette<br />
victoire bi<strong>en</strong> que tardive m’<strong>en</strong>chante. Je voudrais tellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre un jour «Il était une fois<br />
une <strong>maladie</strong> qui s’appelait la drépanocytose…».J’att<strong>en</strong>ds la victoire finale… La guérison de<br />
tous les malades.<br />
Quel message primordial souhaitez-vous faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre aux personnes qui vont être informées<br />
pour la première fois de l’exist<strong>en</strong>ce de la drépanocytose lors du DREPACTION ?<br />
Que c’est la <strong>maladie</strong> génétique la plus répandue dans le monde et la plus mal connue, quel<br />
triste privilège ! Je veux aussi leur dire que cette <strong>maladie</strong> est appelée «<strong>maladie</strong> des noirs»,<br />
c’est de la discrimination, je suis un être humain et <strong>en</strong>core vivant. Et je veux vivre. Pour cela,<br />
il faut qu’ils donn<strong>en</strong>t de l’arg<strong>en</strong>t pour faire avancer la recherche, il faut qu’ils se dis<strong>en</strong>t que<br />
la drépanocytose est une <strong>maladie</strong> non pas des noirs mais mondiale, donc il y a toujours un<br />
drépanocytaire tout près de nous même s’il ne se plaint pas.<br />
Nous sommes tous concernés et cela n’arrive pas qu’aux autres.<br />
Je voudrais leur dire que je crois <strong>en</strong> la bonté humaine, et je voudrais leur dire que mon sang<br />
est malade, pas mon cœur alors je les aime.<br />
Témoignage de Madame Suzanne Ngo Kwem-Tchally,<br />
Vice-présid<strong>en</strong>te du collectif «Ensemble contre la<br />
Drépanocytose» et secrétaire de SOS Globi Paris<br />
Une des difficultés les plus lourdes r<strong>en</strong>contrées par les malades de la drépanocytose est<br />
le manque de personnels soignants et d’unités de soins spécialisées dans la <strong>maladie</strong> dans<br />
l’Hexagone et dans les Dom-Com. L’<strong>en</strong>jeu de la formation et de l’information des professionnels<br />
est capital, cela représ<strong>en</strong>te la possibilité d’une prise <strong>en</strong> charge médicale et humaine de<br />
qualité pour un plus grand nombre de malades.<br />
Madame Suzanne Ngo Kwem-Tchally, 39 ans, Vice-présid<strong>en</strong>te du collectif «Ensemble contre<br />
la Drépanocytose» et secrétaire de SOS Globi Paris est suivie depuis 1996 à l’Hôpital H<strong>en</strong>ri<br />
Mondor de Créteil. Elle est âgée de deux ans lorsque ses par<strong>en</strong>ts appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu’elle est<br />
drépanocytaire. Quelques mois plus tard, la famille quitte le Cameroun pour la <strong>France</strong> où la<br />
petite Suzanne sera d’abord suivie à la Pitié Salpêtrière, au service des Maladies Tropicales.<br />
De cette époque elle garde un souv<strong>en</strong>ir très difficile dû <strong>en</strong> partie au manque de connaissance<br />
de la <strong>maladie</strong> par le corps médical qui laisse les pati<strong>en</strong>ts et leurs familles sans réponse.<br />
Aujourd’hui <strong>en</strong>ceinte de cinq mois et demi, Madame Suzanne Ngo Kwem-Tchally témoigne<br />
de l’espoir qu’elle a trouvé au sein d’un service spécialiste de la Drépanocytose, celui dirigé<br />
par le Professeur Galacteros à l’Hôpital H<strong>en</strong>ri Mondor de Créteil.<br />
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