Information and liaison bulletin - Institut kurde de Paris

amabilité. Il lui rappelle que la justice
est indépendante et que pour ce qui
concerne son administration, elle ne fait
qu'enregistrer les demandes de l'Iran ~t
faciliter la résolution des problèmes des;
lors que la justice ne trouve rie~ à !e~ire.,
Il reconnaît au passage que ,Teheran
exerce une pression constante sur l'Autriche
et que le chargé d'A~aires d.e
Vienne en Iran a reçu ce qUi pourraits'apparenter
à des menaces.: Mais il
assure aussi que l'Autriche n'ef1tend pas
se laisser intimider.
Téhéran exerce une
pression constante' sur
l'Autriche et le char~~é,
d'Affaires de Vienne:"
Iran a reçu ce qui
pourrait s'apparenter Fi
I
des menaces. Mal~
il assure aussi que !;ü~i
pays n'entend pas se
laisser intimider.
C'est aussi ce qu'il nous dira dix jours
plus tard. Le jour de notre n:ncontre,
l'agence officielle iranienne, IRNA, citant
le ministère iranien des: Affaires'-
étrangères, avait diffusé un cl?mmuni- ;
qué plus que sévère accusant l'Autriche:
« de se livrer à un jeu politique et à une
guerre de propagande» à traVers « les
mensonges et les propos irresf!onsables
de certains officiels autrichiens». « au
lieu de poursuivre les auteurs du crime»,
Le communiqué de Téhéran f~isait notamment
allusion à la polémique qui,
Vienne, au moins an le süppoSê; mais
protégé par l'immunité de l'ambassade
d'Imn où il' s'est réfugié.
'Bouzourglan~ réfugié
·dans l'ambassade de
son pays, juridlquemeht '
hors d'atteinte. Une
affaire qui rappelle
:celle, franco-Iranienne,
:de Vahid GorJi
Le « simple garde du corps» qu' Amir
: Bouzourgian prétendait être au siège de
! la'policeavait eu assurément un rôle qui
[excédait largement ceUe trop modeste
: présentation. Depuis quinze jours au
: moins, sinon trois semaines, à Vienne, il
iavait multiplij: les contacts, rencontrant
; plusieùrS fois: Fadhil Rasoul et se pro-
: mena,nt à.I'Oècasion avec l'au~re de ses
i f~f'., QUi.s~~Souvient comme d'un
;horirtile'in'ÏeJligènt et courtois, connais-
: Sàßt biènta VtlIe,les lignes de tramwayS
t et ~ësresta:W'äntS orientaux, et s'y pro-
1menant volontiers: F. l'avait accompa-
! gné deux ou trois fois.
i «Nous ne parlions pas politique, si-
. non en termes très généraux, de la vie en
: Iran, des changements qui interviendraient
avec l'élection de Rafsandjani à
'la p~dence.j)'liouZourgiânine cachait
. pasi'qh:,iLétaitvenu en Autriche pour le
cOÙ).ptède son gouvernement mais que,
,même en mission officielle, ce n'était
. p~' facile pour un Iranien de vivre à
,l'étranger avec le prix du shillingéchangé
au marché noir de Téhéran. F.l'aida
à trouver un hôtel moins cher, passant
ainsi du Post, à 700 shillings la nuit, au
Donau Wakzer, à 500 shillings, avant
de rejoindre, le dimanche 9 juillet, ses
, concitoyens et néanmoins patr,ons,
Sahraroudy et Mostafawi arrivés de
Téhéran, à l'hôtel Stiegel-Braue, dans
un quartier qui n'a pas la meilleure
réputation de Vienne. Voilà ce que
confie Bouzourgian à ses interlocuteurs
de passage, qui ne doutent pas qu'il est
un fonctionnaire sans histoire, un intermédiaire
sans importance.
C'est bien ce qu'ont aussi l'air de
penser les policiers autrichiens qui l'ont
interrogé depuis le 13juillet au soir et ne
voient pas motif à le retenir plus de
vingt-quatre heures. Le 14 juillet donc,
Bouzourgian sort, libre, des locaux du
Shnottering pour foncer à l'ambassade
iranienne. Le matin même, le juge Seda,
dont les propOs sont rapportés daos la
presse, aurait demandé aux policiers,si
«cet homme est soupçonné de quelque
clwse>~.et on lui auraitréponrlu «DOD,».
'Certains policiers conviendront pl~s '
tard que les explications de B,?uzour-
, gian. n 'étaient pa~ convaincan~. C'est
le:moins qu!on puisse dire. '
Aucun témoin ne peut confirmer qu'il
s'est rendu, comme il l'a 'déclaré, dans
un Mac Donald pour manger un hamburger.,
L'emploi du temps erratique
qli'il s'invente cadre ~ mal avec la
,