.Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro<br />
<strong>de</strong> la Prensa-Basm Oz<strong>et</strong>i<br />
We need a compromise. America needs to say to<br />
the French, Russians and Chinese that it will stand<br />
down for a few more weeks and give Saddam one last<br />
chance to comply with the. UN disarmament <strong>de</strong>mands<br />
~ provi<strong>de</strong>d they agree nowthat if Sàddam<br />
does not fully comply they will have the UN authorize<br />
the use of force.<br />
I!warproves inevitable, it must be seen as the .<br />
.l'roduct 'Èlfan international <strong>de</strong>cisio~ not an Ameri-<br />
.can whim. The timing cannot be <strong>de</strong>termined by the .<br />
weatheror the need to use troops just because they<br />
are there. You cannot launch a war this important<br />
now simply because it's going to be hot later. I would<br />
. gladly tra<strong>de</strong> a four-week <strong>de</strong>lay today for four years of<br />
allied ~upport after a war. I would much prefer a hot,<br />
legitimate, UN-approved .war with the world on<br />
America's si<strong>de</strong> to a cool, less legitimate war that<br />
leaves Americans owning Iraq by ourselves.<br />
France, China and Russia have to g<strong>et</strong> ~erious, but<br />
so does the United States. The Bush talk that America<br />
~n fight this war with just a "coalitioh of the will~ ..<br />
mg"- meaning Latvia, Lithuania and Estonia - is<br />
dangerous nonsense. There is only one coalition that<br />
~tters to. the average American and average world<br />
CItIzen.It IS one approved by the United Nations and<br />
NATO. America may not be able. to gamer it, but<br />
needs to be doing everything itcan - everything _<br />
to try before it goes to war.<br />
Why? Because there is no war we Americans can't<br />
win by ourselves, but there is no nation we can.rebuild<br />
.byourselves - especially Iraq.<br />
La G~an<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne.dénonce les « atermoiements »<br />
. franco-allemands<br />
LONDRES<br />
<strong>de</strong> notre correspondant<br />
La photo <strong>de</strong>s GI débarquant sur<br />
les plages <strong>de</strong> Normandie s'étale à la<br />
\!Iledu Daily Mail, journal <strong>de</strong> droite<br />
populiste <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxième tirage <strong>de</strong> la<br />
presse britannique. Elleest surmontée<br />
d'un.titre accusateur: «Monstrueuse<br />
ingratitu<strong>de</strong> Jo) <strong>et</strong> barrée<br />
d'un rappel historique: «135 576<br />
soldats sont morts pour libérerl'Europe<br />
pendant la <strong>de</strong>uxième guerre<br />
mondiale».<br />
Le journal exprime son «mépris<br />
absolu pour l'ingratitu<strong>de</strong> honteuse <strong>et</strong><br />
abominable <strong>de</strong> nos prétendus alliés,<br />
la France <strong>et</strong> l'Allemagne» <strong>et</strong> recomman<strong>de</strong><br />
à ses lecteurs : «Ne faites<br />
jamais confiance aux Beiges. » Pour<br />
le Mail, lestrois pays qui ont provoqué<br />
la crise au sein <strong>de</strong> l'OTANfor-.<br />
ment « un trio misérable ». Le Sun,<br />
premier tirage national, évoque la<br />
« trahison» <strong>de</strong> oe la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
trois» <strong>et</strong> clame oe Honte à vous, Chirac<br />
», sur fond d'une autre photo<br />
norman<strong>de</strong>, celled'un cim<strong>et</strong>ièremilitairè.<br />
Au contraire, le Mirror (gauche),<br />
farouchement hostile à la guerre,<br />
rend hommage à l'Europe «audacieuse<br />
». La presse tabloid <strong>de</strong><br />
droite ne pouvait laisserpasser une<br />
si belle occasion <strong>de</strong> vitupérer, dans<br />
un même' élan atlantiste, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> .<br />
ses cibles favorites: l'Allemagne <strong>et</strong> $<br />
la France. Son déchaînement en dit , .<br />
tout <strong>de</strong> même long sur l'ampleur<br />
<strong>de</strong>s divergences irakiennes entre<br />
Londres d'un côté, <strong>Paris</strong> <strong>et</strong> Berlin<br />
<strong>de</strong> l'autre. « n est clair que certains<br />
PaYS<br />
ne sont pas sur la même longueur<br />
d'ondè que nous », reconnais-<br />
. sait mardi.II févrie1'leporte-parole<br />
<strong>de</strong> Tony Blair, qui avait pourtant<br />
tenté la veillè <strong>de</strong> minimiser la crise<br />
au sein <strong>de</strong> l'AiIiance.<br />
Maispour Londres, ce sont <strong>Paris</strong>,<br />
Berlin <strong>et</strong> Bruxellesqui sont isolés:<br />
« Nous sommes d(lns une. situation .<br />
où 16 <strong>de</strong>s 19 membrés <strong>de</strong> rotAN ont son comportement d'une qlÎelcojt~<br />
un point <strong>de</strong> vue, <strong>et</strong> 3 sur 19 ont un quefaçgn. Elles ne marcheroT}t-pas.<br />
point d.e vue différent. » Le _cb.~f<strong>de</strong> Une zone d'exclusion aérienne totale<br />
la diplomatie britannique, Jack exigerait l'immobilisation complète<br />
Straw, a souligné mardi que son <strong>et</strong> permanente <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong> l'air iragouvernement<br />
«n'était pas d'ac- .kienne, autrement dit une coopéracord<br />
avec la position prise par la tion encore plus gran<strong>de</strong> que celle<br />
France, l'Allemagne <strong>et</strong> la Belgique» requise par la résolution 1441.»<br />
à l'OTAN.<br />
Quant au déploiement <strong>de</strong> casques<br />
bleus <strong>de</strong> l'ONU - une idée dont<br />
« C'EST UNE AFFAIRE GRAVI» <strong>Paris</strong> <strong>et</strong> Berlinont démenti la pater-<br />
«Dans le cadre du traité <strong>de</strong>: nité -, «il supposerait que l'armée<br />
l'OTAN, si un Etat membre s'estime irakienne reste dans ses casernes, <strong>et</strong>,<br />
menacé, il est en droit <strong>de</strong> solliciter le à nouveau, un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> coopération<br />
soutien <strong>de</strong>s autres membres <strong>de</strong> l'Al- active infiniment plus grand que tout<br />
liance. Ce soutien doit être fourni. ce qui a été manifestéjusqu'ici ».<br />
C'est la raison d'être <strong>de</strong> l'Alliance. Pour Jack Straw, les choses sont<br />
Nous voulons voir c<strong>et</strong>te. crise plus simples : «Si Saddam se plie<br />
réglée.» Le secrétaire au Foreign aux exigences <strong>de</strong> l'ONU <strong>et</strong> coopère<br />
Office a fait ces commentaires au rapi<strong>de</strong>ment, à' quoi servi1:ait-il<br />
terme d'Un discours <strong>de</strong>vant l'Insti- d'avoir un plus grand nombre d'instut<br />
international d'étu<strong>de</strong>s stratégi- pecteurs? S'il maintient son refus <strong>de</strong>.<br />
ques <strong>de</strong> Londres, où il venait <strong>de</strong> se coopérer, en quoi cela serait-il utile?<br />
dire .« très préoc,cupé» par la crise Des virus mortels peuvent être proau<br />
sein<strong>de</strong> l'OTAN: « C'est une affai- duits dans un local équivalent à un<br />
re grave. L'immobilisme face à une salon <strong>de</strong> taille moyenne. En l'absenmenace<br />
pesant sur un pays membre ce d'une coopération irakienne,<br />
risque d'entamer les engagements même si l'on multipliait par mille les.<br />
capacités <strong>de</strong>s inspecteurs, nous ne<br />
fi Mime si l'on multipliaIt<br />
par mille les (apacltés<br />
<strong>de</strong>s inspeaeurs, nous ne<br />
pourrions pas établir [...]<br />
que l'Irak a désarmé"<br />
JACK STRAW<br />
pourrions pas établir avec la moindrefiabilité<br />
que l'Irak a désarmé. »<br />
Londres ne juge toujours pas la<br />
guerre « inévitable 1). « Nous<br />
<strong>de</strong>vons, a souligné M. Straw, .<br />
déployer tous les efforts possibles,<br />
même à ce sta<strong>de</strong> tardif, pour l'éviter,<br />
solennels qui sont à la base du traité<br />
pour forcer Sàddam à se rendre<br />
compte qu'il doit obtempérer, pour<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> saper les relations transatlanti- lui proposer ainsi qu'à son entourage<br />
ques en /'!Iatière<strong>de</strong> défense. » la porte <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> l'exii. Si line<br />
Dans ce même discours, action militaire s'avère nécessaire,<br />
M. Straw.a rej<strong>et</strong>é les propositions d'immenses efforts seront faits pour<br />
franco-germano-rosses<strong>de</strong>.renforce- nous assurer 'qùe la souffrance du<br />
ment <strong>de</strong>s inspections en Irak, qui peuple irakien soit aussi limitée que<br />
ne sont, selon lui, ~u'« une rec~tte possible.» En attendant, «les argupou~<br />
<strong>de</strong>s ~tennOlements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ment,senfaveur d'une <strong>de</strong>uxième résodélaiS<br />
». « R!en da~ lepassé ~e.Sad- lution seront écrasants» si l~ prodam<br />
Hussel.n, a-t~il POurSU1~,ne chain rapport <strong>de</strong>s inspecteurs, venpeut<br />
nousfQ/r~ ~rOlreque l~ momdre dredi, «confirme» que l'Irak est<br />
<strong>de</strong> ces proposItions pourrait changer toujours en situàtion <strong>de</strong> « violation<br />
patente» <strong>de</strong> ses engagements<br />
envers l'ONU.<br />
Ce langage officiel ne « passe»<br />
toujours pas auprès <strong>de</strong>s Britanniques.<br />
Selon un sondage publié mardi<br />
par le Times, 34 % seulement <strong>de</strong>s<br />
personnes interrogées estiment<br />
que Washington <strong>et</strong> Londres ont<br />
produit <strong>de</strong>s arguments assez con- .<br />
vaincants pour justifier une<br />
guerre; 86 % d'entre elles souhaitent<br />
que les inspecteurs disposent<br />
<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> temps. C<strong>et</strong>te enquête<br />
révèle aussi une chute <strong>de</strong> popularité<br />
<strong>de</strong>s travaillistes, au plus bas<br />
<strong>de</strong>puis dix ans, <strong>et</strong> surtout une érosion<br />
<strong>de</strong> la confiance du public en<br />
Tony Blair.<br />
Jean-Pierre<br />
ûlltoncle<br />
13 FÉVRIER 2003<br />
Langellier<br />
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