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.Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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o plusieW's<br />

o contourner<br />

Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro<br />

<strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i<br />

<strong>de</strong> brut irakien.<br />

Lé pétrole reste, aujourd'hui, le nerf<br />

<strong>de</strong> la guerre, Moscou n':ayant aucunement<br />

l'intention d'abandonner l'e~ploitation<br />

<strong>de</strong>s champs irakiens aux appétits<br />

américains. Trois contrats <strong>de</strong> prospection<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> développement portant sur<br />

champs <strong>de</strong> pétrole viennent<br />

d'être signés entre Bagdad <strong>et</strong> trois sociétés<br />

russes. Le contentieux sur le gisement<br />

<strong>de</strong> West Qurria, opposant la société<br />

russe Loukon aux autorités irakiennes,<br />

aurait élP. récemment apuré après une<br />

intervention « ell <strong>de</strong>s termes très durs»<br />

<strong>de</strong>s autorités russes.<br />

Én 2001. enfin, Moscou <strong>et</strong> Bagdad se<br />

seraient mis d'accord sur un programme<br />

<strong>de</strong> coopération <strong>de</strong> dix ans, renouvelable<br />

tous les cinq ans. Ce programme<br />

porterait sur 67 proj<strong>et</strong>s<br />

d'investissement: 17 dans le gaz <strong>et</strong> le<br />

pétrole, 14 dans les transports <strong>et</strong> les<br />

communications, 6 dans la pharmacie<br />

<strong>et</strong> 6 dans la chimie. D'une valeur estimée<br />

à 40 milliards <strong>de</strong> dollars, ce programme<br />

est toutefois loin d'être finalisé.<br />

Selon les statistiques officielles, la<br />

Russie a exporté en 2001 pour 187 millions<br />

<strong>de</strong> dollars (pneus, contre-plaqué,<br />

tuyaux, rails, véhicules, chaudières, générateurs)<br />

vers l'Irak <strong>et</strong> n'a rien importé.<br />

La France veut r<strong>et</strong>rouver<br />

sa place sur le marché irakien<br />

GeorgesQuioc<br />

« Avant la crise du Golfe,<br />

c'étr,liténorme : 4 milliards <strong>de</strong><br />

dollars d'exportations par<br />

an », se souvient, nostalgique,<br />

Ahmed Atlaoui, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l'Association franco-irakienne'<br />

<strong>de</strong> coopération économique. La<br />

France était <strong>de</strong> loin le premier<br />

fournisseur <strong>de</strong> c<strong>et</strong> eldorado qui<br />

a fermé ses pQrtes au len<strong>de</strong>-: 0<br />

. main <strong>de</strong> la guerre. Les ventes à<br />

l'Irak n'ont pu reprendrcqu'en<br />

1996, Mais l'embargo n'à été<br />

levé que dans le cadre très restrictif<br />

du pr6gramme « pétrole<br />

contre nourriture» <strong>de</strong>s Nations<br />

unies. De sorte que les importations<br />

<strong>de</strong> l'Irak ne représentent<br />

aujourd'hui que la moitié <strong>de</strong><br />

leur niveau d'avant la crise,<br />

Pour autant, dès la reprise<br />

<strong>de</strong>s relations commerciales, la<br />

France s'est'll notl.veau impo-<br />

Les contrats signés par les entreprises françaises à la Foire<br />

'internationale <strong>de</strong> Bagdad ont atteint 660 millions d'euros<br />

. en 2001. contre 398 millions en 2000. mals sont r<strong>et</strong>ombés<br />

à 4Q9 millions l'an <strong>de</strong>rnier, (Photo Patrick BazlAFP.)<br />

sée comme son premier partenaire<br />

commercial. « De décembre<br />

1996 à juin 2000 nos<br />

entreprises possédaient 15 %<br />

environ <strong>de</strong> ce marché» selon le<br />

groupe sénatorial d'amitié<br />

Fiance-Irak au r<strong>et</strong>our d'une<br />

mission en Irak courant juin<br />

2001, Le montant total <strong>de</strong>s<br />

contrats conclus par les entreprises<br />

françaises pendant c<strong>et</strong>te<br />

pério<strong>de</strong> a atteint 3,5 milliards<br />

<strong>de</strong> dollars. Un chiffre qui<br />

masque toutefois une érosion<br />

<strong>de</strong>s positiçms françaises, Premier<br />

fournisseur irakien jusqu'en<br />

1999, la France a réculé<br />

à la s~ème position en iooo<br />

pour ne plus représenter que<br />

6 "10 <strong>de</strong> ses importations. Et<br />

même <strong>de</strong> rétrogra<strong>de</strong>r à la onzième<br />

place comme fournisseur<br />

l'année suivante, ramenant la<br />

part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> la France à<br />

3 "10, Par mouvement inverse<br />

« l'Egypte, la Jordanie, la Syrie,<br />

<strong>et</strong> les Emirats arabes unis<br />

.se partageaient en ,(lOut2001<br />

environ 40 % du marché irakien<br />

», souligne le rapport sénatorial.<br />

L'explication <strong>de</strong> ce déclin<br />

commercial français est largeme~t<br />

politique. Après l'expulsion<br />

par Bagdad <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong><br />

l'ONU en 1998 <strong>et</strong> la reprise <strong>de</strong>s<br />

bombar<strong>de</strong>ments américains<br />

sur l'Irak, la France a accepté<br />

<strong>de</strong> participer à la mise en place<br />

d'un nouveau dispositif <strong>de</strong><br />

sanctions. L'objectif déclaré<br />

. était alors d'améliorer sur un<br />

pian humanitaire le sort <strong>de</strong>s populations.<br />

Tout en luttant<br />

contre la contreban<strong>de</strong>. Le gouvernement<br />

irakien faisait en eff<strong>et</strong><br />

tabs ses efforts pour<br />

l'embargo <strong>de</strong>s Nations<br />

unies avec l'ai<strong>de</strong> Ü1téressée<br />

<strong>de</strong> ses pays voisins ..<br />

Maïs l'appui <strong>de</strong> la France à la<br />

nçmvelle approche <strong>de</strong>s sanctions<br />

du Cotisei! <strong>de</strong> sécurité a<br />

provoqué un refroidissement<br />

<strong>de</strong>s relatiol)s franco-irakiennes.<br />

Alors qu'à l'inverse la Russie a<br />

soutenu' l'Irak. Au point même<br />

<strong>de</strong> faire échouer le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> résollition,<br />

que rej<strong>et</strong>ait Bagdad.<br />

C'est aiIisi. que le programme<br />

« pétrole contre nourriture » a<br />

été maintenu encore quelques<br />

mois <strong>et</strong> que la Russie a pu s'octroyer<br />

& % <strong>de</strong>s importations irakienn:Js<br />

dans ce progrl!JllIIle,<br />

Les tensions entre la France<br />

<strong>et</strong> l'Irak se sont toutefois apaisées<br />

en septembre 2001, cu-<br />

. rieusement au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s<br />

attentats du WTC. « Les<br />

contrats signés par les entreprisesfrançaises<br />

à l'issue <strong>de</strong> la<br />

Foireinternationale <strong>de</strong> Bagdad<br />

ont atteint 660 millions d'euros<br />

en 2001, contre 398.millions<br />

d'euros en 2000 », explique<br />

Christian Valéry, qui. dirige le<br />

pavillonfrançàiS à la'Foire internationale<br />

<strong>de</strong> Bagd~d. Ce<br />

chiffre est toutefois revenu à<br />

.409 millioos <strong>de</strong> dollars l'année<br />

<strong>de</strong>rnière 'so~ la pression no-<br />

'tamment <strong>de</strong> nouveaux compétiteurs<br />

étrangers,<br />

Reste que les chiffres officiels<br />

<strong>de</strong> la Foire <strong>de</strong> Bagdad n'épuisent<br />

pas la totalité du commerce<br />

extérieur irakien. Vendant<br />

<strong>de</strong> plus en plus son pétrole<br />

hors résolutions <strong>de</strong>s Nations<br />

. unies (ou plus prosaïquement<br />

en contreban<strong>de</strong>), l'Irak dispose<br />

<strong>de</strong> revenus qui lui perm<strong>et</strong>tant<br />

d'importer librement <strong>de</strong> nombreux<br />

produits, matériels <strong>et</strong><br />

équipements. Et comme ses<br />

voisins (Jordanie, Égypte, Sxrie,<br />

Turquie, Liban, Emirats) ne<br />

maîtrisent pas toujours les<br />

technologies dont i! a besoin,<br />

les groupes industriels occi<strong>de</strong>ntaux<br />

ont trouvé. la para<strong>de</strong> en<br />

utilisant ces pays limitrophes<br />

comme plate-forme <strong>de</strong> réexportation<br />

vers l'Irak. D'où ime bataille<br />

secrète' aux enjeux financiers<br />

considérables <strong>et</strong> qui se<br />

joue à la barbe <strong>de</strong> l'ONU,<br />

'''I.' ,j<br />

9

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