Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka<br />
Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Baszn Öz<strong>et</strong>i<br />
.Un regard sur la « Turquie incertaine»<br />
Carevue « Esprif»s'efforceâe <strong>de</strong>crYpterun paysâ~cneval entlèl'Orienr'<br />
~t l'Occi<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> qui continue <strong>de</strong> susciter.<strong>de</strong>s fantasmes chez les Européens<br />
pouR NOUS~DONNER à voir<br />
ES FRIT<br />
gnenfà la c~pagne« Une mimite<br />
c<strong>et</strong>te «Turquie incertaine au seuil d'obscurité », non pour « dénoncer<br />
<strong>de</strong> l'Europe »,'l\lrewe Espritconsa- le phénomène <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s en uniforcre<br />
mi intéiessaDt diJssierà ce pays mes, mais l'"obscurantisme" <strong>de</strong>s isladans<br />
son numéro <strong>de</strong> Janvier 2001. . mistes ». Quatre mois plus tard, le<br />
La Turquie, souligne Olivier Abel,<br />
parti islamiste est interdit tandis<br />
soulèveimmédiatement <strong>de</strong>s contto- tJ>irNmiC$: qu'on oublie le scandale lui-même.<br />
verses «passionnées », lesquelles le. aile"''' flOiilÏtJII" <strong>et</strong> Ulllilain... Seul le chauffeur du camion souptémoignent<br />
<strong>de</strong> «son importance 'Q::t;::::;!;~~":;:::~~~=~::"~::'; çonné d'avoir causé l'acci<strong>de</strong>nt sera<br />
dans notre mémoire ». L'opinion pu- "~"::~;:)"~;::.:;~- incarcéré I<br />
blique en Europe, dénonce<br />
. l'auteur, philosophe à la faculté <strong>de</strong><br />
théologie protestante, <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, «a<br />
trop souvent paniqué <strong>de</strong>vant la montée<br />
<strong>de</strong> l'islam turc », <strong>et</strong> d'ailleurs<br />
«l'Europe-se croit sécularisée mais il<br />
n 'est. pas faux d'estimer qu'elle 'se<br />
comporte parfois comme un "club<br />
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r"of.J.,nP~À""a~_!<br />
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chrétien" <strong>et</strong> que la Turquie représente<br />
souvent pour elle son i<strong>de</strong>ntité<br />
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négative ». , Y, .... ,<br />
Fin observateur <strong>de</strong> la société kur- route én novembre 1996,öri rètrou<strong>de</strong><br />
<strong>et</strong> anatolienne, Hamit BoZarslan va le corPs d'un mafieux recherché<br />
expose un point, <strong>de</strong> vue original par Interpol au côté <strong>de</strong> celui du<br />
dans. ùn article ihtitulé «La crise chef <strong>de</strong> la police d'Istanbul, <strong>et</strong> aussi,<br />
un député kur<strong>de</strong> du parti <strong>de</strong><br />
comme instrument politique ». fi MmeCillér,le premier ministre,dans<br />
. explique co~~~ !escr!,sesà,{~l'&_ une voiture au coffre bourré (f'artition<br />
qui ont secoué le paYsces dix mes, <strong>de</strong> vrais-fauxpapiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> dro<strong>de</strong>rnières<br />
années s<strong>et</strong>v~t avant gue. L'opinion publique turque,<br />
tout, selon lui, « à cachtr une autre choquée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> manifester en<br />
crise, réelle c<strong>et</strong>te fois-ci <strong>et</strong> tenant à éteignant chaque' soirJes .lumièrès<br />
l'élargissement du système politique pendant une min\,\te. Or «c'est<br />
ou à la démocratisation du système dans ces conditions qUt;l'qrm~e (:..) .<br />
trirc ». L'auteur revient ainsi sur la<br />
crise <strong>de</strong> Susurluk, du nom <strong>de</strong> èe village<br />
du centre <strong>de</strong> la Turquie où, à la<br />
faveur d'un banal acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
lance son dffen~iv.e cOI'ltJ:el~ppu1io,ir:!<br />
isla-miste ». Brandissant une fois <strong>de</strong><br />
plus le kémalisme comme rempart<br />
à la réaction, les militaires se joi-<br />
« LOUPS GRIS»<br />
Dans la même veine, c'est peu<br />
après les révélations sur les liens <strong>de</strong><br />
Mesut Yilmaz,alors premier ministre,<br />
avec la mafia que commence la<br />
traque d'Ocalan, le chef kur<strong>de</strong>, fInalement<br />
arrêté en février 1999. La<br />
mobilisation nationaliste qui<br />
accpqlpagnel'affaire Ocalanva servirJi1<br />
cause <strong>de</strong> la droite radicale,les<br />
« Loupsgris », vainqueurs <strong>de</strong>s législatives<br />
qui se tiennent en mai. Certes,<br />
ces crises n'ont pas toujours<br />
été montées,4e toutes pièces «par<br />
une force. obscure chargée <strong>de</strong> les<br />
fabriquer », explique le chercheur,<br />
mais «elles gagnent une ampleur<br />
sociale explosive par l'usage qui en<br />
estfait ». Aqui profitent-elles? Aux<br />
militaires du Conseil national <strong>de</strong><br />
sécurité (MGK),dont elles renforcent<br />
le poids. En fait ces crises .<br />
.« constituent en réalité une réponse<br />
à UNE crise, bien réelle, qui s'exprime<br />
sousforme <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'élargissement<br />
<strong>de</strong> l'espace politique, <strong>de</strong><br />
démocratisation .<strong>et</strong> d'une solution<br />
pacifique à la qüestion kur<strong>de</strong> ».<br />
EnfIn, l'article<strong>de</strong> NilüferGüngörmüs<br />
« la Turquie <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> la<br />
Turquie <strong>de</strong>s femmes» livre un<br />
point <strong>de</strong> vue éclairant sur les rapports<br />
entre les <strong>de</strong>ux sexes. Chaque .<br />
femme, dit-elle, se pose « tous les<br />
matins avant <strong>de</strong> sortir » la question<br />
:'<strong>de</strong> savoir si la Turquie est en Orient<br />
ou en Occi<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> crainte <strong>de</strong> se<br />
r<strong>et</strong>rouver avecune tenue « non convenablepour<br />
tel ou tel quartier » •<br />
Elle souligne le contraste entre la<br />
rue <strong>et</strong> la maison <strong>et</strong> le compare à<br />
l'opposition, chère à l'Extrême-<br />
Orient, entre le yin <strong>et</strong> le yang. La<br />
rue est le domaine <strong>de</strong> prédilection<br />
<strong>de</strong> l'homme tandis que la femme<br />
«est responsable <strong>de</strong> la maison », les .<br />
interférences étant exclues. «Les<br />
femmes ne laissent jamais les hommes<br />
entrer dans la maison avec leurs<br />
souliers sales tandis qu'aucune présence<br />
féminine ne peut empêcher les<br />
hommes <strong>de</strong> pisser <strong>et</strong> <strong>de</strong> cracher dans .<br />
les rues. »<br />
Je JllonJe<br />
19 JANVIER 2001<br />
Un Français d'origine kur<strong>de</strong> arrêté à Istanbul, selon les Kur<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>Paris</strong><br />
.-<br />
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PARIS, 19 jan (AFP) - 17h42- Un Français d'origine kur<strong>de</strong> a été arrêté mardi à l'aéroport d'Istanbul <strong>et</strong> incarcéré le len<strong>de</strong>main à la<br />
prison Bayrampasa, dans la même ville, a annoncé vendredi l'<strong>Institut</strong> kur<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>, à vocation culturelle.<br />
Zeki Budak, chirurgien-<strong>de</strong>ntiste installé <strong>de</strong>puis 1992 à Rouen (Ouest <strong>de</strong> la France) <strong>et</strong> naturalisé français, est présenté par l'<strong>Institut</strong><br />
kur<strong>de</strong> comme un ancien militant <strong>de</strong> "l'action politique pacifique".<br />
Son arrestation a été confirmée par le consulat <strong>de</strong> France à Istanbul qui a précisé qu'il avait eu accès à un avocat.<br />
Selon l'<strong>Institut</strong> kur<strong>de</strong>, Zeki Budak avait été contraint <strong>de</strong> quitter la Turquie en 1992 "à la suite <strong>de</strong> l'assassinat <strong>de</strong> trois <strong>de</strong> ses frères<br />
par les forces paramilitaires turques". "Menacé <strong>de</strong> mort par la police politique (MIT), condamné à 3 ans <strong>et</strong> six mois <strong>de</strong> prison par une<br />
cour <strong>de</strong> sûr<strong>et</strong>é pour avoir +soigné <strong>de</strong>s terroristes+, il s'était réfugié en France", a précisé l'Intitut.<br />
Selon c<strong>et</strong>te source, le <strong>de</strong>ntiste s'était rendu en Turquie c<strong>et</strong>te semaine pour rendre visite à son père mala<strong>de</strong>, car il croyait bénéficier <strong>de</strong><br />
l'amnistie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te condamnation.<br />
La justice turque l'accuserait d'être "être l'un <strong>de</strong>s responsables du PPK (le Parti <strong>de</strong>s travailleurs du Kurdistan, rébellion kur<strong>de</strong>) à<br />
Cologne (Allemagne)", selon ses avocats cités par l'<strong>Institut</strong> kur<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>.<br />
Zeki Budak, marié à une Française <strong>et</strong> père <strong>de</strong> trois enfants, est au contraire "l'un <strong>de</strong>s intellectuels kur<strong>de</strong>s les plus critiques à l'égard<br />
du PKK", affirme l'<strong>Institut</strong> kur<strong>de</strong>, dans un communiqué.<br />
Marle<br />
Jégo<br />
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