Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro
de la Prensa-Baszn ()zeti
nistre qUaliJWt reœmment de
« méprisable» la politique française.
à l'égard de Bagdad ...
'Egalement respectueuse des
oukases de l'ONU, et accessoirement
de Washington, l'AIlemagne
reste jusqu'à présent dis-
.crète. En novembre cependant.
ses industriels ont participé à la
foire de Bagdad, pour la première
fois depuis dix ans. Leur
« terrain de chasse » favori, ç'est
l'Iran.
Les Italiens n'ont pas ces états
d'âme. Après les Français, ils
constituent la colonie européenne
la plus nombreuse en
Irak. A Bagdad, le vaisseau amiral
de l'industrie péninsulaire est
le gJ;'O\Jpe pétrolier il. ENI », qui
~ n'avoir d'autre activité
que les enlèvements de pétrole
autorisés dans le cadre de la résolution
« pétrole contre nourri-
,tore ». En revanche« Agip », Elf
et Gazde France négocient avec
Bagdad le développement de
~ps gaziers dans le nord du
payS.
Dans cette course au futur
pactole mésopotamien, les
Russes sont en pointe. L'embargo
leur a coûté 30 milliards
de dollars en dix ans. «Bagdad
a besoin de Moscou pour se déba"asser
de l'embargo. Moscou
a besoin de Bagdad pour
avoir accès à son pétrole et 0btenir
le remboursement de la
dette irakienne de sept milliards
de dollars ». expliquent
les Izvestia. Lukoil, la principale
compagnie pétrolière russe, a
signé un contrat de partage de
production pour le champ de
Qmna-üuest.
Avec les Chinois, les Russes
sont les seuls à avoir « signé ».
Plus fidèles à l'embargo, les
Français ont seulement « paraphé
» lems contrats. Leur hantise,
c'est le retour des Américains.
«Nous avons agi comme
les brise-glaces. Les compagnies
américaines, qui sont au
courant de nos activités. pourraient
conclure des contrats sur
la base des nôtres ». admet un
pétrolier français.
La cràinte est d'autant plus
réelle que les Américains, et en
particulier les raffineurs de la
côte ouest, passent une bonne
partie de leurs commandes à
des courtiers rosses qui se fournlssent
en Ira.k. et que, second
secret de polichinelle, des compagnies
de service d'outre-Atlantique
utilisent leurs filiales
européennes pour vendre leur
savoir-faire au « paY!! de l'embargo
».
Derrière George W. Bush. les
pétroliers texans piaffent d'impatience.
(avec les co~ndants
du FIgaro à Moscou.
I.ondres et Rome)
LE MONIllE I VENDREDI19 JANVIER 2001
La France s'apprête à reconnaître
le génocide
arme ~nl'ende 1915 Après un~ ~Itime le~ure à l'~semblée ,nati?nale, je,u~i 18janvi,er,
la proposition de 101 reconnaissant le genocide armemen devrait
être promulguée par JacquesChirac dans un délai de quinze jours. Le premier ministre turc a averti que
ce vote « endommagerait durablement » les relations entre les deux pays
C'ÉTAIT LE SOIR du concert
exceptionnel de Charles Aznavour
au profit des enfants d'Arménie,le
13 décembre 2000, à Paris, au
Palais des cOl'1grès.L'« ami» Jacques
Chirac était présent. A l'entracte,
Alexis Govciyan, président
du Comité du 24 avril, qui regroupe
les organisations arméniennes
de France, s'est approché du président
de la République. «Allez-vous
promulguer la loi sur le génocide
arménien? », s'est enquis M. Govciyan.
« Ce sera une loi de la République
!», a garanti M. Chirac. La
proposition de loi visant à reconnaître
le génocide des Arméniens
perpétré par les Turcs, en 1915,
devrait donc être publiée au Journalofficiel.
« Cela nejait aucun doute
! >J, assure Patrick Devedjian,
porte-parole du RPR et fervent partisan
de la cause arménienne. Jeudi
18 janvier, les députés devaient
adopter définitivement l'.article unique
du texte inscrit dans la
« niche» du groupe UDF: «La
France reconnaît publiquement le
génocide arménien de 1915.»
Selon la Constitution, le président
de la République promulgue la loi
définitivement adoptée «dans les
quinze jours» qui suivent sa transmission
au gouvernement. M. Chirac
«peut» toujours demander
«une nouvelle délibération» de la
loi. Mais personne n'y croit.
C'est la fin d'un feuilleton qui
dure depuis plus de deux ans. L'histoire
d'un lobbying efficace des
Arméniens, qui ont su jouer des
tensions entre le Parlement, favorable
à la reconnaissance du génocide,
et l'exécutif, hostile, soucieux
de préserver les relations diplomatiques
et commerciales avec la Turquie
(lire ci-dessous). Au gouvernement,
le mot «génocide» est
tabou même si le ministre délégué
aux affaires européennes, Pierre
Moscovici, a osé le prononcer dans
l'hémicycle de l'Assemblée (Le
Monde du 27 avril 1998).
Au Parlement, le texte a dO se
frayer un chemin tortueux I Introduit
par le groupé PS de l'Assemblée,
en mai 1998, repris par les
sénateurs communistes en novembre
2000, et adopté avec le feu vert
du RPR, et du maire de MarseiUe,
Jean-Claude Gaudin (DL), il achève
sa navette, jeudi, grâce à l'UDF ...
PARI DIFFICILE
lionel Jospin a fait un pari difficile.
Depuis le début, le gouvernement
répète qu'il n'appartient pas
aux parlementaires de voter des
lois déclaratives. Toutefois, Matignon
avait laissé les députés PS
débattre de la proposition de loi
dans leur « niche» du 29 mai 1998.
Imaginant, sans dou~e, que l'affalre
s'arrêterait là. En effet, le gouvernement
a toujours refusé d'inscrire
à l'ordre du jour prioritaire du
Sénat le texte adopté à l'unanimité
par les députés. Le Sénat aurait pu
passer outre et prendre l'initiative,
dans la mesure où le texte émane
d'un parlementaire. Mals, en
mars 1999 puis en février 2000, la
droite sénatoriale a refusé de jouer
le jeu. En mars 2000, les sénateurs
PS et PCF ont tenté de déclencher
la procédure de «.discussion immédiate»
du texte. En vain! Le temps
passait. Les municipales approchaient
...
M. Poncelet en a eu « assez JO. En
mars, le Comité du 24 avril avait
installé un kiosque devant le Palais
du Luxembourg et accroché une
banderole demandant au Sénat de
«reconnaître le génocide arménien
JO. Encore une fois.. le Sénat
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