Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i<br />
Temp<strong>et</strong>e- d..ans~e-esert<br />
1\<br />
"Il ya dix ans, <strong>de</strong>s centaines d'avions américains <strong>et</strong> britanniques déclencha-ientla guerre ~u Golfe ~<br />
"pour ch?sser du Kow~ïtles envahisseurs irakiens. l'enjeu? Interdire à Bagdad <strong>de</strong> faire main basse "~<br />
surie p<strong>et</strong>role <strong>de</strong> l'émirat <strong>et</strong>d~ contrôler ajnsi 20 % <strong>de</strong> la production mondiale "" " ~<br />
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Mars 1991. Vue aérienne <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Basra (Irak), désormais surnommée « route <strong>de</strong> la mort ».<br />
N véritable feu "héritier Saad Abdallah, premier ses pairs arabes. Le 23 février 1990 interprétés. Washington oscille, à<br />
d'artifice éclaire ministre <strong>de</strong> l'émirat du Koweït. Au Saddam Hussein enjoint le Koweït" l'égard <strong>de</strong> Bagdad, entre ferm<strong>et</strong>é <strong>et</strong><br />
soudain le ciel <strong>de</strong> bout du fil, son ministre <strong>de</strong> la défen- • <strong>et</strong> l'Arabie saoudite d'annuler la <strong>de</strong>t- complaisance. Saddam Hussein est<br />
Bagdad. Les bal- se lui annonce, d'une voix angoissée, " te - 30 milliards <strong>de</strong> dollars - contrac- d'autant plus enclin à accueillir c<strong>et</strong>te<br />
les traçantes <strong>de</strong> la q~e <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> chars lourds ira- tée auprès d'eux par l'Irak pendant I?assivité comme une garantie <strong>de</strong><br />
défense antiaé- kIens. sont en train <strong>de</strong> franchir la' sa guerre contre l'Iran (1980-1988) <strong>et</strong> non-intervention que, le 25juill<strong>et</strong>,<br />
rienne zèbrent frontière <strong>et</strong> foncent vers la capitale. leur réclame, <strong>de</strong> surcroît, un don au cours d'un entr<strong>et</strong>ien fort courl'obscurité.<br />
Le sol Trois heures plus tard, Cheikh Jaber, équivalent. Faute <strong>de</strong> quoi, il prom<strong>et</strong> tois, l'ambassa<strong>de</strong>ur américain,<br />
se m<strong>et</strong> à trembler chef <strong>de</strong> la famille régnante <strong>de</strong>s AI <strong>de</strong>s représailles. Le 28 mai, il repro- Mm,April Glaspie, lui a affirmé que<br />
sous les coups <strong>de</strong>s bombes. Vague Sabah, s'envole vers l'exil à bord che aux Etats du Golfe d'extraire Wqshington « n'a pas d'opinion»<br />
après vague, <strong>de</strong>s centaines d'avions d'un hélicoptère américain. Pour la " trop <strong>de</strong> pétrole, ce qui contribue sur le conflit frontalier irakoaméricains<br />
<strong>et</strong> britanniques matra- première fois, l'armée d'un pays ara- selon lui, à déprécier les cours d~ koweitien. Pourquoi diable doutequent<br />
leurs objectifs. Washington he vient d'en envahir un autre. Po-ur brut. Le 16 juill<strong>et</strong>, il accuse le Koweït rait-il désormais <strong>de</strong> la relative bienannonce<br />
que « la libération du la première fois <strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> lui voler une partie du brut extrait. veillance américaine?<br />
Koweit a commencé ». Avec le déclen- <strong>de</strong>s Nations unies, un Etat membre du champ pétrolifère - <strong>et</strong>" fronta- Le 2 août, Margar<strong>et</strong> Thatcher, preche<br />
ment <strong>de</strong> l'opération «Tempête s'en approprie un autre. lier - <strong>de</strong> Roumaylah, Jusqu'au bout, mier ministre britannique, se trouve,<br />
du désert », la guerre du Golfe vient C<strong>et</strong>te crise couvait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s cependant, aucun dirigeant arabe ne par hasard, dans le Colorado en comd'éclater.<br />
A 2 h 40, heure locale mois, longtemps inaperçue <strong>de</strong>s gou- croira au danger d'invasion, tant cel- pagnie du p,rési<strong>de</strong>nt Bush." « Vous<br />
- 0 h 40, heure <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> - en ce jeudi vemements occi<strong>de</strong>ntaux, trop absor- le-ci leur semble sacrilège: <strong>de</strong>ve; le !avo", George, lui dit-elle, il<br />
17 janvier 1991. bés par le grand remue-ménage qui La guerre est aussi le fruit d'un ?e s a~r<strong>et</strong>era p~s.» Peut-on laisser<br />
La chronique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te «guerre a su~vi la chut~ du mur <strong>de</strong> Berlin. A immense m"aie'ntendu entre Bagdad Impuni le forf~~ d'~n hom~e q~i<br />
annoncée » - tant annoncée - plUSIeurs repnses, en ce premier <strong>et</strong> Washington. Les dirigeants améri- mena~e la stabIlité d une régIon ou"<br />
s'ouvre cinq mois plus tôt par une semestre d~ 1990, Saddam Hussein cains <strong>et</strong> irakiens n'ont cessé, pen- se trouven,t près <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s réserétouffante<br />
nuit d'Orient. Le 2 août - au pOUVOIren Irak <strong>de</strong>puis juill<strong>et</strong> " dant c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> d'« avant-crise » ves mondIales connues <strong>de</strong> brut -<br />
1990, à 1 h 30 du matin, le téléphone 1979 - lance <strong>de</strong>s mises en gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> méjuger leurs intentions mutuel~ dont 25 % en Arabie saoudite <strong>et</strong><br />
sonne dans le palais du jovial prince " dont la violence stupéfie <strong>et</strong> alarme les, d'échanger mots <strong>et</strong> signes mai 10 % au Koweït? Un homme qtji, en