Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro
de la Prensa-Baszn ()zeti
expulsé iIJ France d'Algérie, après avoir donné deux
milli~ns de mlJrtym. Le but du projet de loi est «de
garder vivante iIJ mémoire des mlJrtyrs algériens, de
reconnaître les mlJSsacreset les crimes contre l'hUmlJnité
commis par la France en Algérie et d'isoler la
France pour son attitude hostile à iIJ poU».
Et puisque la Turquie est passée maître dans J'art de
prendre des décisions symboliques à des moments qui
le sont tout autant, signalons que le gouvernement
d'Ankara a annoncé qu'il allait honorer les familles des
34 citoyens turcs - diplomates, fonctionnaires d' ambassades
et de consulats - victimes des ctmoristes armé.
niens» entre 1975 et 1985, en leur décernant la ....
"Médaille de la Fierté" !
La décision d'Ankara de puiser dans son arsenal de
représailles ne semble pas avoir troublé le moins du
monde les autorités françaises. «Nous avons relevé iIJ
déclaration du ministre turc de iIJ Défense», a déclaré
mardi 23 janvier le porte-parole du Quai d'Orsay,
François Rivasseau. «De notre c6té, notre politique n'a
changé ni dans ses objectifs, ni dans son contenu. Nous
entendons poursuivre de bonnes relations avec la
Turquie», a-t-il ajouté, IRcisant que l'approche de la
France demeurait «inchangée» sur le soutien au partenariat
pour l'adhésion propœé par l'Union européenne
à la Turquie. M. Riv~u a cependant reconnu que le
ministre français des Affaires étrangères, Hubert
Védrine, n'avait pas eu de contact ces derniers jours
avec son homologue
turc Ismail Cem.
LES ÉCHANGES FRANCO-TURCS EN CHIFFRES
Cette relative placidité affichée par Paris trouve un
début d'explication dans les statistiques plutôt stables
des échanges franco-turcs durant ces trois dernières
années, en dépit de l'agitation qui a entouré pendant
cette même période les débats sur la reconnaissance du
génocide arménien dans les deux chambres du
Parlement français.
Le volume des échanges commerciaux entre la
Turquie et la France s'est élevé à 4,339 milliards de
dollars (30 milliards de francs) en 1998,4,697 milliards
de dollars (33 milliards de francs) en 1999 et 4,178 milliards
de dollars (29 milliards de francs) entre janvier et
octobre 2000.
Selon les chiffres communiqués par l'Institut d'Etat
des Statistiques, l'Union des Exportateurs et le Sous-
Secrétariat au Trésor turcs, le total des exportations
lJ1rques vers la France a atteintl ,305 milliard de dollars
(9 milliards de franes) en 1998, 1,57 milliard de dollars
(Il milliards de francs) en 1999 etl,336 milliard de
dollars (9,5 milliards de francs) entre janvier et octobre
2000. Dans l'autre sens, les exportations françaises vers
la Turquie se sont élevées à 3,34 milliards de dollars
(23,5 milliards de franes) en 1998, 3,127 milliards de
dollars (22 milliards de franes) en 1999 et 2,842 mil.
liards de dollars (20 milliards de francs) entre janvier et
octobre 2000.
La part française sur le total des exportations turques
fut de 4,8% en 1998,5,9% en 1999 et 6,1% entre janvier
et octobre 2000; sur le total des importations
turques, la part de la France était de 6,6% en 1998,
7,7% en 1999 et 6,4% entre janvier et octobre 2000.
Reste à savoir si la promulgation de la loi portera un
coup suffisamment rude à ces échanges, pour nécessiter
une réévaluation des relations franro-turques .•
• BAKOU SOUTIENT ANKARA : lors d'une ren.
contre organisée vendredi 19 janvier avec des députés
du Parlement, le président azerbaïdjanais Haydar
A1iev a d~laré que son pays allait protester contre le
vote du Parlement français, qui présente «une vision
erronée de l'histoire». De son côté, le chef spirituel
Cheikh A1lah-Chukur Pachazade a lui aussi condamné
le vote de l'Assemblée nationale, «une provocation destinée
à falsifier les faits historiques et incitant à la
haine». Un groupe de militants du Front populaire
(opposition) a organisé une manifestation, mardi 23 janvier,
devant l'ambassade de France, pour protester
contre la reconnaissance par le Parlement français du
génocide arménien. Les manifestants, qui ont annoncé
que des actions similaires allaient être entreprises tous
les jours devant l'ambassade de France, ont brOlé un
drapeau français avant la dispersion du rassemblement.
Ocalan menace d'une reprise des combats
avec la Turquie
ANKARA, 26 jan (AFP) -10h50 - Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan a menacé d'une reprise des combats entre son Parti des
Travailleurs du Kurdistan (PKK) et la Turquie si elle s'attaque au PKK, dans un communiqué obtenu vendredi par l'AFP.
"Nous ne voulons pas la guerre, mais si nous sommes attaqués dans l'objectif d'être éradiqués, nous ferons usage du droit universel à la
légitime défense", a déclaré Ocalan dans ce communiqué transmis par ses avocats.
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Le PKK avait annoncé l'arrêt de ses 15 ans de lutte armée dans le sud-est anatolien à majorité kurde pour un Etat kurde indépendant
son retrait de Turquie à partir de septembre 1999, après la condamnation à mort d'Ocalan en juin 1999 par la justice turque.
et
Mais l'armée turque a rejeté ses appels à la paix et juré de poursuivre les rebelles jusqu'au dernier, et mène régulièrement
dans le nord de l'Irak, où les rebelles se sont repliés.
des incursions
"Les développements dans le nord de l'Irak augmentent le risque de guerre et d'une extension des combats vers la Turquie", met en garde
Ocalan dans ce communiqué, daté de jeudi et rédigé dans l'île prison d'Imrali (ouest) dont il est l'unique détenu.
Les rebelles du PKK réfugiés dans le nord de l'Irak sont sous pression croissante depuis que la Turquie coopère avec les deux factions
kurdes qui contrôlent ce terri~ire.
Ankara coopérait déjà depuis des années avec le Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani contre le PKK, mais l'étau
s'est encore resserré ces derniers mois depuis qu'elle coopère avec Jalal Talabani, chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui était
auparavant l'allié du PKK.
''Deux années se sont écoulées sans souffrance grâce aux grands efforts du PKK pour déposer les armes et promouvoir une solution
pacifique et démocratique au problème kurde", note le chef rebelle, en allusion au calme qui prévaut dans le sud-est de la Turquie depuis
l'arrêt des combats du PKK.
"Cela devrait être évalué correctement par la Turquie mais l'actuel gouvernement
trouver une solution" à la question kurde, a-t-il ajouté.
ne semble pas apte à prendre des mesures concrètes pour
"Barzani et Talabani ne devraient pas jouer aux faiseurs de guerre mais devraient entamer une médiation entre la Turquie et le PKK pour
une solution démocratique", conclut-il.
D'après l'armée turque, 5.000 rebelles du PKK ont trouvé refuge dans le nord de l'Irak. Selon Jalal Talabani, ils seraient 8.000, dont 6.000
dans son secteur bordant la frontière iranienne et 2.000 dans le secteur tenu par le PDK, frontalier avec la Turquie.
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