Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Des milliers de manifestants dénoncent
un attentat sanglant à Diyarbakir
de la Prensa-Baszn Özeti
DIYARBAKIR (Turquie), 25 jan (AFP) - 10h17- Quelque quatre mille manifestants ont dénoncé jeudi à Diyarbakir, chef-lieu du
sud-est anatolien à majorité kurde, l'attentat sanglant qui a coûté la vie la veille au chef de la police de la province et à cinq autres
policiers, a constaté l'AFP.
Les manifestants, brandissant des drapeaux turcs, ont défilé dans les rues de la ville en scandant des slogans comme "n était notre
père" ou "les mains qui l'ont tué seront brisées", condamnant l'attaque au fusil automatique qui a également blessé quatre policiers
dans le centre-ville.
Beaucoup de magasins étaient fermés en signe de deuil, a-t-on constaté.
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Le ministre de l'Intérieur Saadettin Tantan et de nombreux députés ont assisté à une cérémonie organisée
devant la direction de la police de la ville.
à la mémoire des victimes
Des agresseurs ont ouvert un feu croisé sur la voiture qui transportait le chef de la police, Gaffar Okkan, 48 ans, alors qu'il venait de
quitter ses bureaux. Sa voiture a été criblée de balles.
Des barrages
de police ont été installés aux routes d'accès à la ville.
Le gouverneur de Diyarbakir a déclaré jeudi que des suspects avaient été interpellés, mais aucun des assaillants n'a pu être capturé.
"Nous pensons qu'il s'agit de quatre agresseurs", a-t-il dit, cité par l'agence Anatolie.
n a indiqué M. Okkan n'utilisait pas son véhicule blindé "car il avait confiance dans le peuple de Diyarbakir et vice-versa". n a
demandé aux habitants d'aider les forces de sécurité à capturer les agresseurs.
L'attentat n'a pas été revendiqué, mais les médias turcs évoquaient essentiellement la piste de l'organisation islamiste clandestine
turque Hizbullah, contre laquelle M. Okkan et ses hommes avaient mené une lutte acharnée dans la région, acclamée par la presse.
Dans un dernier entretien accordé au journal à gros tirage Sabah, quelques heures seulement avant d'être tué, M. Okkan faisait état
de la présence à Diyarbakir de 26 "tueurs armés" du Hizbullah. "Leur capture est imminente", avait-il dit.
La tension a sensiblement décru dans la région depuis que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a proclamé en septembre 1999
la fin de sa rébellion armée et a commencé à se retirer du territoire turc.
Depuis, les mesures de sécurité massives qui avaient été prises par les autorités ont été réduites et la vie est pour l'essentiel revenue
à la normale.
L'existence du Hizbullah turc est apparue au grand jour en janvier 2000 avec la mort de son chef de l'époque, Huseyin Velioglu, et
l'arrestation de deux de ses complices, à l'issue d'une fusillade a Istanbul. L'enquête avait abouti à la découverte de nombreux
chamiers contenant plusieurs dizaines de corps, dont de nombreux à Diyarbakir, que les enquêteurs estiment être ceux de victimes du
Hizbullah.
Les autorités tuques estiment que le Hizbullah n'a pas de lien avec le Hezbollah pro-iranien établi au sud-Liban.
Le Conseil de l'Europe condamne les assassinats ~
en Turquie
AFP~
STRASBOURG, 25 jan (AFP) - 17h06- Le Conseil de l'Europe a condamné "fermement" jeudi à Strasbourg l'assassinat du chef de la
police de Diyarbakir (sud-est de la Turquie), M. Gaffar Okkan, et de cinq de ses collaborateurs.
Le président du Comité des ministres, Indulis Berzins (Lettonie), le président de l'Assemblée parlementaire Lord Russell-Johnston,
et le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, ont fait part, de leur "profonde sympathie" aux familles des
policiers décédés, selon un communiqué publié au siège de l'organisation qui compte depuis jeudi 43 Etats membres.
Les dirigeants européens ont également déclaré leur "solidarité avec les habitants de Diyarbakir qui ont exprimé leur colère et leur
frustration après ce nouvel attentat sanglant dans une région en proie à la violence depuis de nombreuses années".
Environ 15.000 personnes ont manifesté jeudi à Diyarbakir, coeur de la rébellion armée du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), pour condamner l'attentat qui a coûté la vie, mercredi, aux six policiers.
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