Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro<br />
<strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i<br />
EN COUVERTURE<br />
10K Pour ou contre<br />
oJte..face cie Saddam<br />
Hussein, fin cie nonrecevoir<br />
américaine.<br />
Marchandages clans<br />
les coulisses du<br />
Conseil <strong>de</strong> sécurité,<br />
ultimatums <strong>et</strong><br />
prophéties apocalyptiques.<br />
La ~ocIe est propice au slmplisme,<br />
à la propagan<strong>de</strong>, aux outrances,<br />
aux fantasmes. De rarsenallral<strong>de</strong>n à<br />
refflcadté <strong>de</strong>s Inspections, du facteur<br />
pétrolier aux convulsions régionales,<br />
<strong>de</strong> l'Issue militaire aux énigmes <strong>de</strong><br />
raprès-Sadclam, le moment paraît venu<br />
cie démêler, en dix thèmes, récheveau<br />
<strong>de</strong>s arguments, <strong>de</strong> clarifier les enjeux<br />
visibles <strong>et</strong> cachés, <strong>de</strong> faire, si possible,<br />
la part <strong>de</strong>s certitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s hypothèses<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s calculs. Le débat ne m<strong>et</strong> pas<br />
aux prisés bellicistes <strong>et</strong> pacifistes,<br />
. mals renvoie à la logique du moindre<br />
maL ccFaire la guerre sans ralmer»:<br />
la formule d'André Malraux n'a pas pris<br />
une ri<strong>de</strong>. L'aimer 7ofaut n'en rien<br />
connaitre pour le prétendre. Reste<br />
àsav~rsl ron doit la faire.<br />
Dl!arsenaI<br />
iraki~ -:nythes<br />
<strong>et</strong>réalitéS .,<br />
Unpéril nucléaire improbable à<br />
brève échéance; un danger chimique<br />
<strong>et</strong> bactériologique patent<br />
<strong>et</strong> immédiat. Tel est, en résumé, le verdict<br />
livré par le rapport <strong>de</strong> l'<strong>Institut</strong> international<br />
d'étu<strong>de</strong>s stratégiques (IISS),<br />
à Londres. S'agissant <strong>de</strong> l'arsenal <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction<br />
massive, ce document d'une centaine<br />
<strong>de</strong> pages, publié le 9 septembre,<br />
fournit le diagnostic le plus abouti <strong>et</strong> le<br />
pl~s fiable accessible à ce jour.<br />
Nucléaire. Bagdad aurait besoin <strong>de</strong> plusieurs<br />
années - <strong>de</strong> cinq à sept ans - <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> concours extérieurs soutenus pour se<br />
doter <strong>de</strong> l'arme absolue. En revanche,<br />
les ingénieurs irakiens sont en mesure<br />
d'assembler une bombe en quelques<br />
.mois, pour peu qu'ils obtiennent en quantité<br />
suffisante <strong>de</strong>s matières fissiles im- .<br />
portées clan<strong>de</strong>stinement, uranium enrichi<br />
ou plutonium. D'autant que les<br />
équipes d'experts <strong>et</strong> <strong>de</strong> techniciens n'ont<br />
jamais dételé. Le savoir-faire est là. La<br />
volonté, ausSi: pour preuve, la poursuite<br />
<strong>de</strong>s efforts visant à fabriquer <strong>de</strong>s centrifugeuses,<br />
équipement nécessaire à l'enrichissement<br />
<strong>de</strong> l'uranium. Efforts qu'attestent,<br />
selon Washington, les tentatives<br />
récentes d'acquisition <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> tubes<br />
d'aluminium haut <strong>de</strong> gamme. Autre indice<br />
préoccupant: l'Agence internatio-<br />
nale <strong>de</strong> l'énergie atomiQQe (AlEA) a décelé<br />
sur <strong>de</strong>s photos satellite l'ouverture<br />
<strong>de</strong> p<strong>et</strong>its chantiers aux abords d'anciens<br />
sites nucléaires, neutralisés par ses soins<br />
après la guerre du Golfe. Même si<br />
l'AlEA, basée à Vienne, adm<strong>et</strong> ignorer<br />
la nature <strong>de</strong>s travaux engagés <strong>et</strong> ne peut<br />
. tirer« aucune conclusion» <strong>de</strong> ce constat.<br />
Selon le transfuge Khidir Hamza, l'un<br />
<strong>de</strong>s artisans du programine atomique irakien,<br />
la détention d'outillage piraté allemand<br />
<strong>et</strong> d'uranium venu du Brésil perm<strong>et</strong>trait<br />
à Bagdad <strong>de</strong> produire trois<br />
bombes dans les trois mois. Reste que<br />
les initiés traitent avec circonspection<br />
la prédiction <strong>de</strong> c<strong>et</strong> exilé, dont la défection<br />
remonte à 1994. Le rapport <strong>de</strong> l'IISS<br />
évoque une autre crainte: l'usage détourné<br />
d'isotopes radioactifs à vocation<br />
civile, afin d'armer <strong>de</strong>s « bombes sales »,<br />
ou « dirty bombs ». En clair, <strong>de</strong>s projectiles<br />
conventionnels - missiles, obus d'artillerie<br />
ou largués par avion - pourvus <strong>de</strong><br />
déch<strong>et</strong>s nucléaires, chimiques ou bactériologiques.<br />
Biologique. Si un épais mystère flotte<br />
sur ce type d'armement, le passé ne plai<strong>de</strong><br />
pas en faveur <strong>de</strong> Bagdad. Les Oeci<strong>de</strong>ntaux.<br />
ont découvert sur le tard, en 1995,<br />
l'ampleur d'un programme mené dans<br />
le secr<strong>et</strong> le plus absolu. L'Irak détenait<br />
alors plus <strong>de</strong> 19 000 litres <strong>de</strong> toxine botulique<br />
<strong>et</strong> près <strong>de</strong> 8 500 litres <strong>de</strong> culture<br />
<strong>de</strong> bacilles du charbon. De telles sub-<br />
.~<br />
du3au 9 octobre 2002<br />
LIarmurerie <strong>de</strong> .<br />
Saddam pâtit dlun<br />
handicap :le manque<br />
<strong>de</strong> "vecteurs JJ<br />
stances sont faciles à produire <strong>et</strong> à dissimuler.<br />
L'institut londonien juge donc<br />
plausible que l'Irak dispose <strong>de</strong> milliers<br />
<strong>de</strong> litres <strong>de</strong> toxine du botulisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> culture<br />
<strong>de</strong> bacilles du charbon, voire d'autres<br />
agents infectieux, tels les virus <strong>de</strong> la variole<br />
ou <strong>de</strong> la fièvre aphteuse. Pour autant,<br />
le caractère instable <strong>de</strong> ces « poisons<br />
vivants », sensibles à là chaleur <strong>et</strong><br />
à l'humidité, rend leur stockage délicat.<br />
<strong>et</strong> leur usage aléatoire. Face à <strong>de</strong>s troupes<br />
bien équipées, l'utilisation <strong>de</strong> ces armes<br />
n'altérerait pas le rapport <strong>de</strong> forces. En<br />
revanche, employée contre <strong>de</strong>s civils,<br />
. cibles vulnérables, l'arme biologique<br />
pourrait causer <strong>de</strong>s « centaines, sinon<br />
<strong>de</strong>s milliers» <strong>de</strong> morts, <strong>et</strong> répandre la<br />
terreur.<br />
Chimique. Là encore, le recours aux<br />
« gaz <strong>de</strong> combat» serait infiniment plus<br />
dévastateur pour les populations que<br />
pour les militaires, dOment prémunis.<br />
Tout porte à croire que l'Irak détient<br />
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