Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Le PKK condamne la "trahison de la cause kurde" d'un de ses commandants
ANKARA, 24 mars (AFP) - Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) a condamné mardi un de ses anciens commandants
de haut rang qui s'est livré la semaine dernière à un groupe kurde irakien allié de la Turquie, le qualifiant de traître.
Semdin Sakik, commandant des rebelles kurdes opérant dans le sud-est de la Turquie, s'est rendu dans le nord de l'Irak au
Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, à la suite de désaccords apparents avec le chef du PKK, Abdullah Ocalan.
Le PKK mène une rébellion armée séparatiste depuis 1984 dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde et a également une
présence militaire dans le nord de l'Irak.
"La reddition de Sakik à une force que le PKK combat est une trahison de la cause kurde", a déclaré l'ARGK (Armée populaire
de Libération du Kurdistan), la branche armée du PKK, dans un communiqué.
"Mais ce genre de trahison ne gênera pas notre combat", a ajouté l'ARGK dans ce communiqué diffusé par l'agence pro-kurde
Dem qui émet en Allemagne.
De source kurde à Ankara, on a confirmé que Sakik s'était rendu la semaine dernière, tout en estimant peu probable que le
PDK le livre à la Turquie.
"S"i! y a un accord entre les Turcs et Sakik, ce que je crois, son extradition en Turquie n'aurait pas de sens", a, pour sa part,
déclaré à l'AFP un analyste politique, Dogan Akin.
"En effet, en Turquie, il devrait être jugé et risquerait la peine de mort. Mais s'il y a un accord, il sera plus simple de le maintenir
dans le nord de l'Irak sous le contrôle du PDK. Ainsi, il pourra rester en sécurité en échange d'une coopération avec la Turquie".
"De toute façon, la reddition de Sakik est un rude coup pour le PKK", a-t-il ajouté.
Des responsables gouvernementaux turcs avaient confirmé pendant le week-end la reddition de Sakik, naguère l'un des deux
principaux commandants du PKK.
Il était le chef des rebelles dans le "nord du Kurdistan", c'est-à-dire le sud-est de la Turquie dans la terminologie du PKK.
Dans la structure militaire du groupe, le deuxième commandement couvre le "sud du Kurdistan", c'est-à-dire le nord de l'Irak.
La presse turque avait rapporté depuis plusieurs mois qu'Ocalan et Sakik étaient en désaccord sur la stratégie du PKK, affirmant
également qu'ils étaient en compétition pour la direction de l'organisation.
Plus de 29.000 personnes ont été tuées dans les violences liées à la rébellion du PKK depuis son déclenchement en 1984 pour
la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est de la Turquie.
Sakik avait été accusé par les autorités turques d'avoir ordonné l'attaque contre 33 soldats turcs tués qui voyageaient sans
armes à bord d'un bus dans le sud-est en 1993 alors qu'un cessez-le-feu était en principe décrété, l'une des pires attaques du PKK sur des
cibles militaires.
Accusant le PKK de se servir du nord de l'Irak comme base arrière pour lancer des attaques contre la Turquie, l'armée turque
fait depuis quelques années de nombreuses incursions dans cette région.
Elle coopère depuis mai dernier avec Massoud Barzani contre le PKK dans le nord de l'Irak. Des accrochages entre le PDK et le
PKK ont fait des dizaines de victimes l'an dernier.
Selon Ankara, le PKK a perdu beaucoup de ses forces à la suite d'intenses campagnes de l'armée turque.
Ocalan avait reconnu en février que les activités de son groupe étaient en diminution à cause de l'hiver, mais avait promis
qu'elles reprendraient au printemps.
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Reconduction de l'état d'urgence dans sb provinces turques
AN KARA, 24 mars (AFP) - Le parlement turc a décidé mardi de prolonger pour quatre mois à partir du 30 mars l'état
d'urgence dans six provinces de l'est et du sud-est anatolien, théâtre de la rébellion armée du parti des Travailleurs du
Kurdistan IPKK, séparatistes Kurdes), a rapporté l'agence Anatolie.
Il s'agit de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien à majorité Kurde, Hakkari (sud-est), Siirt (sud-est), Sirnak (sudest\,
Tunceli (est) et Van lest). selon Anatolie.
Ces six provinces sont les dernières à être soumises à ce régime d'exception.
Le régime d'état d'urgence avait été décrété en juillet 1987,précédé d'une période de loi martiale en vigueur depuis
1979,et une super-préfecture basée à Diyarbakir avait été instaurée pour la coordination de la lutte contre la rébellion armée du
PKK.
La rébellion du PKK, qui vise à créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien, et les opérations de représailles
de l'armée turque ont fait plus de 29.000 morts, selon un dernier bilan
L'état d'urgence pour les provinces de Batman lsud-est), Bingoi (est) et Bitlis (sud-estl avait été levé en octobre 1997.
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