Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Reddition dlun important commandant kurde rebeUe, selon le gouvernement
Sam 2\ Mar 98 - 14h06 GMT
ANKARA, 2\ mars (AFP) - Un haut commandant kurde rebelle membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste)
s'est rendu à un groupe kurde irakien coopérant avec la Turquie dans le nord de l'Irak, a indiqué samedi un responsable du gouvernement
turc, confirmant des informations de la presse locale.
Semdin Sakik, commandant des forces du PKK dans le sud-est de la Turquie, s'est rendu au Parti démocratique du Kurdistan
(KOP) après un différend avec le dirigeant du PKK Abdullah Ocalan, a déclaré le gouverneur régional du sud-est de la Turquie, Aydin
Arslan, à l'agence semi-officielle Anatolie.
Il n'a pas été possible de joindre immédiatement pour commentaire le KOP à Ankara, mais Anatolie a cité des sources du KOP
dans le nord de l'Irak affirmant que ce parti ne savait pas encore s'il allait extrader Semdin Sakik vers la Turquie.
Ces sources du KOP ont indiqué à Anatolie que le commandant rebelle, qui s'est rendu avec six hommes de sa garde personnelle,
se trouvait actuellement à Arbil, la capitale régionale du nord de l'Irak.
Les premières informations faisant état de la reddition de Semdin Sakik ont paru dans les quotidiens Sabah et Hurriyet, qui ont
affirmé que les autorités turques étaient en contact avec le KOP pour obtenir l'extradition du responsable du PKK.
MM. Ocalan et Sakik ont eu des divergences ces derniers mois sur la stratégie du PKK, selon le journal Sabah, qui écrit aussi que
les deux hommes étaient en compétition pour prendre la tête du mouvement.
Plus de 29.000 personnes ont été tuées dans des violences impliquant le PKK dans le sud-est de la Turquie depuis que le PKK a
lancé en 1984 sa lutte armée pour obtenir
un Etat kurde indépendant.
Accusant le PKK de se servir du nord de l'Irak comme d'une base arrière des Kurdes pour lancer des attaques contre la Turquie,
l'armée turque a fait de nombreuses incursions dans cette région.
L'armée turque coopère depuis mai dernier avec le chef local local des Kurdes irakiens du KOp' Massoud Barzani, pour lutter
contre le PKK dans le nord de l'Irak
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Mesut Vilmal tente de réduire la tension avec Ilarmée Par Hervé COUTURIER
Sam 2\ Mar 98 - 10h59 GMT
ANKARA, 2\ mars (AFP) - Le Premier ministre turc, Mesut Vilmaz, a cherché samedi à réduire la tension avec les militaires, après
avoir reçu la veille de l'état-major un communiqué en forme d'ultime avertissement, à propos de la lutte contre le fondamentalisme
musulman.
Dans une déclaration dans la nuit à une chaine de télévision, M. Vilmaz a exclu de démissionner, mais il a concédé à l'armée le
droit de s'exprimer comme elle l'a fait et de se considérer comme responsable de la lutte contre l'extrémisme religieux.
L'état-major avait déclaré vendredi soir dans un communiqué, à l'issue d'une réunion des cinq plus hauts commandants des
armées, que "personne ne peut, pour ses intérêts personnels et ses ambitions politiques, faire des déclarations visant à affaiblir la
détermination des forces armées à lutter contre le séparatisme et le fondamentalisme, qui constituent un danger pour la sécurité du
pays".
Cette phrase visait directement M. Vilmaz.
"La lutte contre le fondamentalisme et le séparatisme (...) est une mission donnée à l'armée par la constitution", ajoutait le communiqué.
Ce texte répliquait à une déclaration faite mardi dernier par M. Vilmaz, dans laquelle il avait appelé l'armée à "s'occuper de ses
affaires" et à laisser au gouvernement le soin de lutter contre le fondamentalisme, considéré depuis un an comme le danger numéro un
pour le pays, avant même celui représenté par la rébellion armée du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste).
Le coup de colère de M. Vilmaz avait été déchiffré comme signifiant son irritation du rôle important joué par les militaires dans les
coulisses de la politique turque.
D'autant plus que certains mesures exigées par l'armée, comme l'interdiction du foulard islamique dans les universités et la fonction
publique, le mettent en porte-à-faux vis-à-vis de son électorat conservateur.
Le communiqué des généraux a été, lui, interprété comme un dernier avertissement avant une possible intervention.
"Mémorandum du 20 mars", proclamait samedi la manchette du quotidien Sabah, dans une allusion au "coup d'Etat par mémorandum"
de \971, lors duquel les militaires, sans utiliser la force, avaient demandé et obtenu la démission du gouvernement, dans un mémorandum.
Deux autres journaux, Cumhuriyet et Veni Vuzyil, évoquaient eux aussi en "une" ce mémorandum.
Outre celui de 197\, les militaires turcs ont fait deux autres putsches, en 1960 et \980, toujours pour protéger l'Etat contre des
menées subversives.
turc
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