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Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro<br />

<strong>de</strong> la Prensa-Baszn Oz<strong>et</strong>i<br />

M. Vergau a par ailleurs indiqué pour la première fois que l'Allemagne regr<strong>et</strong>tait la manière dont<br />

la décision <strong>de</strong> Luxembourg a été rédigée.<br />

"Le texte du somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> Luxembourg a été malheureusement amendé à la <strong>de</strong>rnière minute, par<br />

l'ajout <strong>de</strong> termes qui apparaissent partisans", a-t-il écrit. "Je comprends la déception <strong>de</strong>s Turcs<br />

<strong>de</strong>vant ces ajouts".<br />

La Turquie avait objecté vigoureusement aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, contenues dans ce texte, qu'Ankara<br />

résolve ses disputes territoriales avec la Grèce <strong>et</strong> accepte la juridiction <strong>de</strong> la Cour internationale <strong>de</strong><br />

Justice/ les rej<strong>et</strong>ant comme autant <strong>de</strong> préconditions inacceptables à ses négociations avec l'UE.<br />

"Ces ajouts (...) ne doivent pas être.interprétés comme <strong>de</strong>s préconditions", a affirmé M. Vergau. "Il<br />

n'y a pas <strong>de</strong> préconditions à la participation <strong>de</strong> la Turquie à la Conférence européenne ou à<br />

l'amorce d'une stratégie européenne pour elle".<br />

L'article <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur survient alors que les dirigeants <strong>de</strong> 26 pays sont réunis à Londres pour<br />

lancer la Conférence européenne, conçue initialement comme un moyen d'associer Ankara au<br />

dialo~e européen mais qui est boycottée par la Turquie, furieuse <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> Luxembour~.<br />

M. Demirel défend les militaires dans une polémique impliquant l'armée<br />

ANKARA, 12 mars (AFP) - Le prési<strong>de</strong>nt Suleyman Demirel a pris la défense <strong>de</strong> l'armée dans une<br />

polémique lancée par un chef <strong>de</strong> l'opposition sur le rôle <strong>de</strong>s militaires dans la vie politique, à la<br />

veille <strong>de</strong> l'anniversaire d'un <strong>de</strong>s trois coups d'Etat ayant marqué l'histoire récente <strong>de</strong> la Turquie.<br />

La polémique a été déclenchée par le chef du Parti républicain du Peuple (CHP, social-démocrate),<br />

Deniz Baykal, qui a récemment déclaré qu"'un régime intérimaire constituerait une traîtrise<br />

vis-à-vis <strong>de</strong> la démocratie".<br />

L'expression "régime intérimaire" est en Turquie une allusion à la désignation, hors parlement,<br />

d'un gouvernement <strong>de</strong> technocrates, suite à une intervention <strong>de</strong>s militaires, comme cela s'était<br />

produit le 12 mars 1971.<br />

A l'époque, les militaires, mécontents <strong>de</strong> la situation politique <strong>et</strong> sociale du pays marquée <strong>de</strong><br />

troubles, avaient contraint le Premier ministre, qui était alors M. Demirel, à démissionner <strong>et</strong><br />

avaient imposé la formation d'un gouvernement <strong>de</strong> transition dont la plupart <strong>de</strong>s membres<br />

n'étaient pas parlementaires. La constitution turque stipule que le gouvernement doit être<br />

composé <strong>de</strong> parlementaires.<br />

"Personne n'a le droit <strong>de</strong> présenter l'armée comme l'ennemi <strong>de</strong> la démocratie. L'armée ne menace<br />

pas la démocratie", a rétorqué M. Demirel, dans une interview télévisée mercredi soir. "Lancer une<br />

controverse sur l'éventualité d'un coup d'Etat ne sert qu'à détériorer l'image <strong>de</strong> la Turquie que<br />

nous tentons d'améliorer", a-t-il ajouté.<br />

"L'ouverture d'une polémique sur l'éventualité d'un coup d'Etat entraînerait un manque <strong>de</strong><br />

confiance envers le régime <strong>et</strong> sa Constitution", a estimé M. Demirel, vétéran <strong>de</strong> la politique turque<br />

qui fut six fois Premier ministre <strong>et</strong> renversé à <strong>de</strong>ux reprises par les militaires, en 1971 <strong>et</strong> en 1980.<br />

C<strong>et</strong>te controverse sur le rôle <strong>de</strong> l'armée survient un peu plus d'un an après que les militaires<br />

eurent dicté une série <strong>de</strong> mesures au gouvernement <strong>de</strong> coalition à dominante islamiste <strong>de</strong><br />

l'époque, dont Mme Ciller était membre, contre ce qu'ils considéraient comme une montée du<br />

fondamentalisme islamique en Turquie.<br />

C<strong>et</strong>te initiative <strong>de</strong> l'armée, gardienne farouche <strong>de</strong> la laïcité <strong>de</strong> l'Etat, avait entraîné en juin 1997 la<br />

démission <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te coalition gouvernementale dirigée par le premier ministre islamiste Necm<strong>et</strong>tin<br />

Erbakan, dont le Parti <strong>de</strong> la Prospérité (Refah) a été dissous en janvier <strong>de</strong>rnier pour "activités<br />

contre le régime laïc <strong>de</strong> l'Etat" par la Cour constitutionnelle.<br />

M. Erbakan, à qui l'armée avait alors reproché d'encourager une dérive islamiste, a été interdit <strong>de</strong><br />

politique pour cinq ans.<br />

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