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Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i<br />

l'ancien<br />

commandant <strong>de</strong>s rebelles kur<strong>de</strong>s risque la peine <strong>de</strong> mort<br />

Sam 18 Avr 98 - 11h34 GMT<br />

ANKARA, 18 avr (AFP) - L'ancien commandant <strong>de</strong>s rebelles kur<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Turquie, Semdin Sakik,<br />

capturé lundi <strong>de</strong>rnier par l'armée turque dans le nord <strong>de</strong> l'Irak <strong>et</strong> transféré en Turquie, pourrait<br />

être condamné à mort lors <strong>de</strong> son procès, a annoncé samedi un procureur turc.<br />

"Les crimes <strong>de</strong> Seindin Sakik méritent la condamnation à mort <strong>et</strong> je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai la peine capitale<br />

lors <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> son procès", a déclaré à Diyarbakir (sud-est <strong>de</strong> la Turquie) le procureur<br />

Nihat Cakar, à la télévision privée NTV.<br />

Semdin Sakik, alias "Zeki-sans-doigt", car il lui manque un pouce, ancien commandant du parti<br />

séparatiste kur<strong>de</strong> PKK (Parti <strong>de</strong>s travailleurs du Kurdistan), a été un <strong>de</strong>s hommes les plus<br />

recherchés du PKK par la sécurité turque.<br />

En désaccord avec le chef actuel du PKK, Abdullah Ocalan, il s'était livré le mois <strong>de</strong>rnier au Parti<br />

démocratique du Kurdistan (PDK), une formation kur<strong>de</strong> irakienne alliée <strong>de</strong> la Turquie contre le<br />

PKK. Selon <strong>de</strong>s journaux turcs, les <strong>de</strong>ux hommes se disputaient la tête du PKK.<br />

Les autorités turques tiennent Semdin Sakik pour responsable, entre autres, du massacre <strong>de</strong> 33<br />

soldats turcs sans armes, tués en mai 1993 dans le sud-est <strong>de</strong> la Turquie par <strong>de</strong>s rebelles du PKK<br />

alors qu'ils voyageaient en autocar.<br />

L'article 125 du co<strong>de</strong> pénal turc sanctionne les actes visant à "diviser le territoire turc pour y créer<br />

un autre Etat" ou à "m<strong>et</strong>tre une partie du territoire turc sous la souverain<strong>et</strong>é d'un autre Etat".<br />

Serndin Sakik avait été capturé lundi <strong>de</strong>rnier par une équipe <strong>de</strong> la marine turque à Dohuk, dans le<br />

nord <strong>de</strong> l'Irak, <strong>et</strong> transféré par hélicoptère en territoire turc. Depuis, il est interrogé par les<br />

serviçes secr<strong>et</strong>s, à Diyarbakir.<br />

Le PDK a condamné l'opération militaire turque qui s'est déroulée dans une zone sous contrôle<br />

<strong>de</strong> la formation kur<strong>de</strong> irakienne. Il a estimé que cela nuisait aux bonnes relations qu'entr<strong>et</strong>iennent<br />

habituellement le PDK <strong>et</strong> Ankara.<br />

Selon l'armée turque, l'opération <strong>de</strong> capture a été décidée "après le refus du PDK <strong>de</strong> livrer<br />

Semdin Sakik aux autorités turques". .<br />

Le PKK utilise le nord <strong>de</strong> l'Irak frontalier comme base arrière <strong>et</strong> l'armée turque y fait <strong>de</strong><br />

fréquentes incursions contre ses positions.<br />

Le PKK est en rébellion armée contre Ankara <strong>de</strong>puis 1984. Il opère dans le sud-est <strong>de</strong> la Turquie,<br />

une région frontalière <strong>de</strong> l'Irak, <strong>de</strong> l'Iran <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Syrie où ilveut créer un Etat kur<strong>de</strong> indépendant.<br />

Plus <strong>de</strong> 29.000 personnes ont péri dans le conflit entre les autorités turques <strong>et</strong> le PKK.<br />

le maire d'Istanbul condamné à 10 mois <strong>de</strong> prison pour propos subversifs<br />

Mar 21 Avr 98 - 08h11 GMT<br />

DIY ARBAKIR (Turquie), 2I avr (AFP) - Le maire islamiste d'Istanbul, Recep Tayyip Erdogan, a été condamné<br />

mardi par la Cour <strong>de</strong> sûr<strong>et</strong>é <strong>de</strong> t'Etat (DGM) <strong>de</strong> Diyarbakir (sud-est) à 10 mois <strong>de</strong> prison ferme pour <strong>de</strong>s propos<br />

"visant à la provocation raciale <strong>et</strong> religieuse", a-t-on appris dans c<strong>et</strong>te vitte <strong>de</strong> source judiciaire.<br />

M. Erdogan, ex-membre du parti islamiste <strong>de</strong> la Prospérité (Refah, dissous), avait présenté les mosquées comme<br />

"les casernes" <strong>de</strong> son parti, lors d'un discours prononcé en décembre <strong>de</strong>rnier dans la province <strong>de</strong> Siirt (sud-est).<br />

"Les mosquées sont nos casernes, les minar<strong>et</strong>s nos baïonn<strong>et</strong>tes, les coupoles nos casques <strong>et</strong> les croyants nos<br />

soldats", avait-il dit.<br />

Le tribunal a condamné d'abord M. Erdogan par contumace à un an <strong>de</strong> prison <strong>et</strong> commué la peine ensuite à dix mois<br />

<strong>de</strong> prison, indiquant qu'il n'y avait pas lieu d'accor<strong>de</strong>r un sursis.<br />

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