Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
lion from-last year's $950 million.
Turkish imports from Iran, mainly oil, rose
to $689.5 million in 1995 from $80.5million
the previous year ... and t.his does not take into
account the official and unofficial border trade
between the- two nations. '
Looking at all the pros and cons, Iran, is a
neighboring country with ample potential and it
is business as usual between Iran and Turkey as
far as mutual interests go ...
And who are we to judge? Even the late
Ayatollah Khomeini said, "We would like to
maintain ties with all countries, Islamic and
non-Islamic, based on mutUal respect."
Of course, the advantages of negotiating
with Iran can't be denied. Neither can the hardships
of doing business with this country - ,
business circles fear that Iran won't be able to
fulfill it's commitments and cope with IllJ;'ge
Turkish ambassador to Tebrim,
Osman Korutürk. and the Consul-
GeneraI ln Orumieh, western Iran,
the ~y newspa~r Iran reports.
27- The Turkish Foreign
Minis!I}' says it has expelled Iran's
consul m the eastern town of
Erzurum following his reported
criticism ofcomments by a leading
military official.
scale investment projects due to its poor IDfrastructure.
But these negatives have not curbed
the efforts various European countries, Japan
and China.
'
In fact, imprisoning the aggressive regime
of Iran within its borders can only bring harm
to the peace and stability that has long been
desired in the region.
'
• More on Iran Crisis Tomorrow
-
-Le Monde - jeudi, 6 mars 1997 -Le Monde - jeudi, 6 mars 1997
Le mécontentement social
grandit en Iran
l'amélioration de la situation
économique du pays n'a pas profité
aux catégories les plus modestes
rtHÉRAN
de notre envoyée spéciale
«Le sport favori des Iraniens est
:de se plaindre. » Hamid dit vrai. La:
'complainte est, en privé, une seconde
nature chez nombre d'Iraniens.
Mais ceux qui semblent en
,avoir vraiment assez sont tous
ceux qui n'arrivent pas à «joindre,
les deux bouts », qui triment'
comme des damnés en se demandant
dè quoi sera fait le lendemain.
A l'approche de Nowrouz, jour
,de l'An iranien, célébré le 21mars
:avec le début du printemps, des
milliers d'Iraniens hantent chaque
jour, et plus encore le vendredi
!- jour saint pour les musulmans -
'les boutiques chics du nord de Téhéran,
comme les avenues
commerciales et le'bazar du centre
ville, ou les magasins et marchés
populaires du sud pauvre de la capitale.
Pour Nowrouz, la table doit
lêtre bien garnie, les enfants, et si
iPossible les parents, habillés de
'neuf, les aniuse-gueules abondants
pour les échanges de visites entre
'parents et amis. Pour l'Iranien
«moyen », c'est la ruine.
Même le très officiel Tehran
!nmes, dans un sondage express sur
J'élection présidentielle prévue en
juin, a dUl'imprimer noir sur blanc.
Un fonctionnaire du ministère de
A 1000rials le kilo de clémentines
dans les quartiers pauvres
- trois fois plus dans ,les quartiers
nord - et 2 500rials le riz de qualité
médiocre (le riz accompagne pratiquement
tous les plats en Iran), il
est difficilede s'offrir des «folies ».
L'inflation variant autour de 25 %,
le pouvoir d'achat des salariés a
considérablement bai!!sé"De l'enseignant,dont
le salairevarie entre [villesainte à 150kilomètres au sud
400000 et 500000 rials, au mill- de Téhéran]. Zéro kilomètre au
taire, tout le monde, fait deux à 'compteur. Attendez de voir à quoi il
trois «petits boulots» - celui de ressemblera dans quelque temps »,
chauffeur de taxi étant le plus ren- rondeurs et confiance en soi étant
table - pour améliorer l'ordinaire. des signes extérieurs de richesse.
Cette situation oblige les autorités La réalité est évidemment plus
, à continuer de subventionner les complexe. La situation éconodenrées
de base, une politique de mique du pays n'est pas aussi mau-
,vérité des prix risquant d'entraîner vaise qu'on l'imagine, explique un
une véritable révolution sociale. expert Ce que les économistes ap-
«L'économie parallèle sauve aussi pellent« les fondamentaux» se
une grande partie des gens »,ob- :sont nettement améliorés etla créserve
un diplomate occidental. dibilité des données économiques
l'éducation,Mohamad tàhoimi, Des ouvriers de la raffinerie de officiellesaussi, de l'aveu même du
s'est plaint de la cherté de la vie:' pétrole du sud de Téhéran ont or- Fonds monétaire international,
«Mon salaire mensuel est de ganisé,le 16février,une manifesta- ajoute-t-il.
250 000 rials (moins de 600francs), tion devant le ministère du pétrole Lesautorités, qui s'étaient endeta-t-il
dit.Je paie un loyer mensuel de pour réclamer notamment des tées jusqu'au cou par des importa-
200 000 rials et il ne me reste plus augmentations de salaires, une tions débridées en 1992-1993,ont
que 50 000 rials pour subvenir aux convention collective et des prêts restructuré leur ,dette extérieure et
besoins de mafamille.» au logement. En deux temps trois tiennent leurs engagements rubis
De l'enseignant
au militaire,
tout le mondefait
det:j)( à trois
« petits boulots»
pour améliorer
l'ordinaire
mouvements, la police était sur les sur l'ongle. Le prix soutenu du pélieux
et emmenait tout le monde. TI trole les a beaucoup aidées. Maisil
y a quelques mois, une manifesta." a fallu aussi procéder à une réduction
du même genre, accompagnée' ,tion drastique des importations
de violences, avait eu lieu à Islam-: ,qui, malgré les stocks importants
chah, un quartier sud de la capitale.: constitués, a pesé sur l'appareil
La réaction de la police avait été productif et sur les prix. La banque
tout aussi rapide.
centrale a reçu les pouvoirs néces-
Faute de pouvoir s'exprimer saires pour mettre de l'ordre.
dans la rue, les Iraniens se Non sans quelques entorses parplaignent,
d'autant que le fossé fois, comme pour satisfaire les
, grandit entre les plus ou moins marchands de tapis, membres de la
nantis, patrons d'entreprises en caste des bazaris, historiquement
tout genre ou employés du secteur piliers économiques et principaux
privé et la masse des défavorisés. alliésdes religieux.Ainsiont-ils été
Sans discrimination, nombre récemment autorisés, sur' « avis»
d'entre eux imputent leurs diffi- exécutoire du Parlement et contre
cuItés au fait que le régime est isla- l'avis de la banque centrale et du
miste. Leurs railleries les plus gouvernement, à conserver la totaacerbes
visent les mollahs qu'ils ac- IIté de leurs recettes en devises à
cusent, à tort ou à raison, de s'être l'étranger, à condition de les utilitous
enrichis. , ser pour importer les matières pre-
: Au pass~e d'un jeune religieux ,mières nécessaires ~l'ipdustrie du
tout émaoé dans une avenue de, tapis. ln -faut-direque'œfle-ci fait
Téhéran, Yadollah, petit fonction-' vivre près de 9 millions de pernaire
commente: « Celui-ci vient de. sonnes, de la I?lus petite ouvrière
sortir tout juste de I"' usine" de Qom; ~u commerçant. iI;eÎ goü«!rnement,
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