Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
mentalism there were the last straw for"the secular
establishment.
This establishment had already been angered by
RP attempts to introduce a blatantly Islamic flavor
to public life in Turkey, and was therefore spoiling
for a fight.
Bagheri and Bekir Ydeitz, the fundamentalist
mayor of SinCaD.,had provided the pretèxt and set
in motion a chain of events that have lead to the .
situation that is being lived through today.
In the meantime matters boiled over when
General Çevik Bir, the second in charge of the
Turkish armed forces, blasted Iran on Feb. 20 in a
speech delivered in Washington, considered by
Tehran to be "the den of the great Satan."
General Bir, using the strongest words possible,
accused Iran of supporting terrorism in Turkey and
of trying to export its Islamic revolution.
The events that followed all this included a
show of force with tanks rolling through Sincan,
the departure of Bagheri and his Istanbul consul
after Ankara asked them to be recalled, the expulsion
of Irati' s Erzurum consul for remarks he made
in this connection, and the retaliatory expulsion of
the Turkish ambassador in Tehran, Osman
Korutürk, and the Turkish consul in Orumiyeh.
At ftrSt glance things could not be worse
between the two countries. There are signs now,
however, that the pendulum, having swung in the
negative direction, will swing back to the side of
normality once again, just as it did before.
President Süleyman Demirel sent a high level
envoy to President Akbar Hashemi Rafsanjani
over the weekend to explain the need for Iranian
officials to be more "careful" of Turkish sensiti vities,
but also to underscore the importance that
Turkey attaches to its relations with Iran.
Trying also to "cool" the crisis President
Rafsanjani himself reportedlx referred on Monday
to "hidden and visible hands' which ''try now and
then to disturb the atmosphere of friendly cooperation
between our two countries."
This development appears to suggest th~t the
"uninterrupted continuity" formula in Turkish-
Iranian ties will be maintained as before, and that
the turbulence seems to be over. But it is more
than apparent there is further turbulence down the
road, given .that the radically different and co~pet- .
ing world vieWSrepresented by the two countnes
are not something about to disappear easily.
• More on Iran Crisis Tomorrow
•Le Monde - mercredi, 5 mars 1997 •Le Monde - mercredi, 5 mars 1997
Le premier ministre turc
défie les militaires
ANKARA. Le premier ministre turc, Necmettin Erbakan, a refusé,
lundi 3 mars, d'appliquer les mesures qu'exigent les militaires pour.
mettre un frein aux activités islamistes extrémistes. Il a, d'autre part,
_rejeté les appels à sa démission qui se multiplient, accusant la presse
et «certaines puissances étrangères » d'être responsables de la crise
actuelle. «Le gouvernement est formé par le Parlement, pas par le
Conseil national de sécurité », a-t-il tenu à préciser. Le 28 février, lors
d'une réunion du Conseil national de sécurité, qui regroupe les responsables
politiques et l'état-major, les militaires avaient vivement
critiqué M. Erbakan pour certaines atteintes à la laicité et exigé la
mise en œuvre d'une série de mesures pour bloquer toute dérive islamiste.
Le premier ministre a présenté ces exigences comme autant
d'atteintes aux droits de l'homme, reprenant ainsi un argument
constant de son parti, le Refah, selon lequel les limitations imposées
au port de vêtements islamiques, par exemple, constituent une violation
de ces droits. - (AFP.)
Gamk I mercredi, 5 mars 1997
TURQUIE
Bruits de bottes à Ankara
Les militaires qui donnent des
leçons de démocratie au gouvernement,
fût-il islamiste, avec le
soutien quasi unanime de la classe
politique et des media, cela pourrait
prêter à sourire, s'il ne s'agissait de la
Turquie, où depuis 1960, l'armée est
intervenue à trois reprises, dans la
vie politique. La diabolisation des
islamistes dans un pays où l'armée
passe pour être le garant du dogme
kémaliste de la laïcité a pourtant permis
ce consensus pour le moins insolite
entre la société civile et les militaires
: vendredi, lors d'une réunion
houleuse de neuf heures du Conseil
de sécurité nationale, à laquell~
assistaient le président Suleyman
Demirel et le premier ministre isla-
;miste Necmettin Erbakan, ce dernier
a été soumis à un feu nourri des
généraux turcs, qui l'ont sommé de
ne pas dévier de la voie de la démo-:
cratie et de la laïcité. Après des
semaines de tension, cette mise en
garde à peine voilée de la ,hiérarchie'
militaire turque au gouvernement faisait
peser la menace d'une intervention
de l'armée, qui avait réussi à
rompre le cycle décennal des coups'
d'État militaires depuis le retour à un
pouvoir civil dirigé par M. Ozal, en
1986. En d'autres termes, les abus
du Parti islamiste de la prospérité, le
Refah, dans les mairies et les autres
centres de pouvoir, où il cherche à
grignoter la laïcité par un retour aux
valeurs de l'islam, seraient les seuls
responsables d'un retour en force de
l'armée.
Ce rappel à l'ordre des généraux
intervient après une série d'accrochages
entre les militaires et M.
Erbakan, qui était par ailleurs le des-
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