Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti l'eau au moulin des isliunistes turcs. Les fon- lärégion, elle pourrait facilement être entraî- de l'Europe qu'une éventuelle Thrquie cora- 'damentalismes s'entretiennent mutuelle- 'née dans le sillage des problèmes locaux nique. Le fait que l'armée soit opposée aux ment. Ensuite, nous courons le danger de voir:'- alors que, au sein de l'Alliance atlantique; fondamentalistes n'en fait pas pour autant ;unchocculturelseproduire en Allemagne :' et de l'Union européenne, elle constituerait une force démocratique. Les' Pinochet turcs 'faut-il rappeler que 2,3 millions de Thrcs y' un facteur de stabilisation dans un environ- n'ont rien à faire dans une UE qui met en vivent? Ceux qui crient aujourd'hui "Pas de nement troublé. avant le principe du contrôle civil sur les Thrquie dans I:Europe !"doivent comprendre Refuser à la Thrquie sa place sur la photo forces armées. qu'aussitôt les populistes de droite vont de famille des Occidentaux constitue une C'est en fonction de ces critères qu'il faut répondre par cet ~utre cri: "Les Thrcs hors maladresse diplomatique dont les consé- mesurer la Thrquie, et non pas en fonction d'Allemagne l'' L'exclusion diplomatique des quences pourraient se révéler néfastes. Tant de l'appartenance religieuse de ses citoyens. Thrcs pourrait mener directement à leur qu'il reste une chance, même infIme, que les Une Thrquiequi se démocratise, qui garanexpulsion physique. Enfm, l'importance stra- Turcs empruntent une voie les rapprochant tit l'Etat de.droit, respecte les minorités et tégique de la Thrquie n'est pas moins grande de l'Europe, cette dernière serait folle de leur trace une frontière interdisant toute interà l'aube du XXle siècle que pendant la guerre barrer la route. Toutefois, il ne faut pas se vention de l'armée dans la vie politique doit froide. Elle est peut-être même encore plus bercer d'illusions: Ankara a encore beauçoup pouvoir compter sur l'attention et même la grande. Mieux vaut de toute façon voir la Thr- de chemin à faire. Car il faut bien reconnaître sympathie des Européens. Une telle Thrquie quie servir de bastion oriental européen plu- que la Thrquie kémaliste - où il revient aux mériterait en fIn de compte de devenir tôt que d'avant-poste occidental d'un islam militaires de décider du degré admissible de, membre de l'Union européenne. culturellement adverse. Si elle se repliait sur démocratie et de liberté - est aussi éloignée Theo Sommer / Dessin de Jean Veenenbos paru dans Der Standard - VIENNE 168 OUI ET NON ELLE POURRAIT AUSSI .SE TOURNER VERS L'ASIE ET LE MOYEN-ORIENT CUMHURIYET européen. Nous sommes présentS dans toutes Istanbul les or.ganisations concernant la Méditerranée On accepte généralement l'atllrmation - de l'écologiejusqu'au sport. Le Moyen-Orient fait partie intégrante de notre géopolitique, suivante: leur géographie détermine avec ses problèmes et son potentiel. Nous le destin des pays. Vu sous cet angle, avons pris l'initiative de regrouper les pays nous pouvons nous poser deux questions: à riverains de la mer Noire. Dans les Balkans, quelle région du monde appartient la Thr- l'Histoire s'accroche à nos jupes, et ce qui s'y quie ? Et est-elle un "pont" ou un "centre"? passe à présent touche notre .conscience. La première question en comprend plusieurs Enfm, vu d'Asie, nous constituons l'extrémité autres: sommes-nous un pays européen? occidentale des Républiques turques ... Toutes Sommes-nous un pays méditerranéen ? ces appartenances qui paraissent compliquées Sommes-nous un pays de la région mer Noire-comportent en fait de très larges possibilités. Caucase? Sommes-nous un pays du Moyen- Avant de chercher une réponse à la Orient? Sommes-nous un pays asiatique? seconde question, il serait utile de rappeler Sommes-nous un pays des Balkans? une autre afllrmation connue: si vous n'avez La Thrquie est membre de près de 200 ins- pas un projet qui vous soit propre, vous ferez titutions européennes. De ce point de vue, partie des projets des autres. Voyonsmaintenous pouvons être considérés comme llIl pays nant la question de savoir si nous sommes un pont oUÙDcentre. La plupart du 'temps, nous nous défInissons comme un pont entre l'Europe et l'Asie. Si l'on prend le mot pont dans son sens littéral, cela veut dire que les autres passent silr vous pour se rendre ailleurs ... Chaque continent se voit en fait au centre du monde. Sur les cartes chinoises, par exemple, l'Asié se trouve juste au milieu, l'Europe à l'ouest et l'Amérique à l'est. Et, dans les cartes utilisées en Amérique, c'est ce continent qui se truuve au milieu, avec l'Asie à gauche et "l'Europe à droite. Bref, tout le monde se voit au centre. Mais nous, pourquoi disons-nous en .permanence que la Thrquie est un pont? Pour revenir aux problèmes plus concrets, il faut dire que le mois de mars n'a pas été très bon pour la Thrquie. Les leaders des partis chrétiens-démocrates européens se sont réunis à Btuxelles le 4 mars. Ils ont tranché :
Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti "La Thrquie n'est pas un pays européen 1" Ils ont ainsi réduit à néant les liens qui existent entre rUE et la Turquie depuis trente-quatre .ans !Que la Turquie ait des faiblesses ou des atouts, c'est l'objet d'une autre discussion.Mais iln'y a qu'un seul mot pour qualifier l'attitude des chrétiens-démocrates européens: ils'agit de racisme. La chose a provoqué des réactions au sein des pays membres de l'Union européenne. Atel point que même le ministre des Affaires étrangères grec, Théodore Pangalos (connu pour ses propos très hostiles à l'égard de la Turquie], a dû intervenir: "Non, la TUrquiefait partie de l'Europe." "On lui a dit des mensonges, on l'a trompée", titrait le journal munichois Süddeutsche Zeitung, qui pourtant n'a jamais hésité à critiquer la Turquie de la manière la plus sévère, quand c'était nécessaire. "C'est un pays d'importance stratégique à la croisée de la Russie, du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. L'Europe doit faire une proposition en conséquence. Sinon, la TUrquiese retournera vers ses autres voisins", ajoutait-il. Alors que ces discussions avaient lieu à Bruxelles, Ankara accueillait un hôte venu du Kazakhstan: le Premier ministre Akejan Kajegeldin. Au banquet offert par Neçmettin Erbakan, M. Kajegeldin a fait la déclaration suivante, en regardant M. Erbakan droit dans les yeux: "Notre père commun, c'estAtalilrk. Nous ne devons jamais l'oublier et nous devons prendre exemple sur ses principes. "Voilà la Turquie, elle est entre ces deux tableaux. Nous n'avons ni à nous énerver quand l'Europe nous insulte, ni à nous voir dans un miroir magnifiant en regardant vers l'Asie. Il faut simplement savoir où nous sommes et où nous allons. Mu.taf. lalita, NON LA LIBRE CIRCULATION DE MILLIONS DE MUSULMANS MENACERAIT NOTRE IDENTITÉ DIEWELT hrli. Ily a longtemps déjà qu'au sein de l'Union européenne on débat pour savoir si, dans un avenir proche, la candidature de la Turquie pourrait être considérée comme acceptable. L'UE,jusqu'à présent, s'est toujours abstenue de donner une réponse claire. Mais on a le sentiment plus ou moins net que, si la question des droits de l'homme était traitée par Ankara de façon plus satisfaisante, la voie en direction de l'adhésion serait ouverte. En Thrquie, la question de l'entrée dans l'union douanière et maintenant celle du statut de membre à part entière sont présentées romme des conditionspermettant au paysd'éviter de glisser vers le fondamentalisme, l'islamisme, qui l'éloignerait de l'Europe. Les Etats- Unis faisant désormais pression sur l'UE pour qu'elle accepte la Thrquie en tant que pays membre, ilsemble que cet argument ait trouvé à Washington un terreau fertile. Ce qui est excessivement regrettable et démontre que les Etats-Unisne comprennent visiblement pas la signification de cette affaire pour l'Europe. Ils ne saisissent visiblement pas le danger que représente pour l'identitéeuropéenne un apport massif d'immigrés musulmans. L'UE se verrait grevée du poids des conflits entre Ankara et Athènes Il est en tout cas temps de dire clairement que la Turquie, dans un avenir proche, n'a pas sa place en Europe. Lesraisons en sont évidentes: • La Thrquie est un pays islamique. Les réformes d'Atatürk n'y changent rien. Aplus ou moins long terme, son entrée dans l'UE conduirait à la libre circulation et à l'immigration de millions de musulmans en Europe. Ce qui n'est souhaitable ni en termes d'emploi. ni en ce qui concerne la conservation de l'identité européenne. Les dangers qu'un développement multiculturel fait peser sur la paix sociale et intérieure de l'Europe croîtraient également. • Pour l'heure, et pour une durée encore indéterminée, la situation économique de la Turquie est si catastrophique que son entrée dans l'UE ne ferait qu'affaiblir la communauté. • Le non-respect des droits de l'homme, la corruption, la question kurde - qui n'a toujours pas trouvé de solution - sont autant de sujets qui font que la Turquie ne peut être considérée comme apte à devenir membre de l'UE. Quant à la stabilité politique du pays, il faut admettre qu'elle reste fragile. • En outre, en acceptant l'adhésion turque, l'UE se verrait grevée du poids des confiits entre Ankara et Athènes, en mer Egée et à Chypre. Ces deux capitales ont jusqu'à présent montré qu'elles n'avaient ni la force ni la capacité de résoudre ces litiges. Hei.,kh ...... ,. • Député chrétien-démocrate au Bundestag . • l'assassinat d'opposants kurdes iraniens à Berlin: "les plus hautes autorités de l'Etat iranien" mises en cause BERLIN, 10 avr (AFP) - "Les plus hautes autorités de l'Etat iranien" ont été mises en cause jeudi par un Tribunal de Berlin dans l'assassinat de quatre opposants kurdes iraniens à l'arme automatique à Berlin en 1992. Le tribunal a condamné un Iranien, organisateur de l'attenta, et un Libanais, qui avait été le tueur, à la prison à perpétuité. vllpfe/dfg eaf A.F.P.- Agence France Presse-A.F.P.-Agence France Presse-A.F.P.- Agence France Presse 169
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