Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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reponsables de 24 entreprises allemandes".
"L'Occident et l'Allemagne devront payer un lourd prix pour leurs
offenses aux valeurs sacrées du peuple musulman d'Iran", écrit
Keyhan, proche des milieux durs du régime, dans son éditorial.
Les diplomates à Téhéran observent toutefois qu'aucune date précise
n'est donnée pour ce procès. Ils s'interrogent aussi sur la consistance
d'un dossier d'accusation échaffaudé neuf ans après la fin de la guerre
et sans liste précise des entreprises incriminées.
L'Iran a menacé à plusieurs reprises au cours des derniers mois de
poursuivre en justice des firmes allemandes, laissant clairement
entendre qu'il préparait des représailles au cas où le régime serait
nommément mis en cause dans le verdict d'un procès pour terrorisme
à Berlin.
Ce procès, dont le verdict doit être rendu jeudi, vise un iranien et
quatre libanais, meutriers présumés de quatre opposants kurdes
iraniens dans le restaurant berlinois "Mykonos" en 1992.
Le parquet fédéral allemand a provoqué la colère de Téhéran en
dénonçant le "terrorisme d'Etat" iranien et en mettant en cause le
guide de la république islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, premier
personnage du régime.
Cette affaire est critique pour l'Iran, qui risque une crise majeure avec
son premier partenaire économique, alors que les Etats-Unis ne
ménagent aucun effort pour isoler le régime islamique.
Bonn, considéré jusqu'à peu comme le meilleur avocat de Téhéran au
sein de l'Union européenne, a d'ailleurs annoncé lundi un possible
réexamen de ses relations avec Téhéran à la lumière du jugement du
procès "Mykonos".
"Un jugement condamnant, même de manière symbolique, l'Iran
pour terrorisme d'Etat, serait une véritable providence pour les
Américains qui ne cessent d'appeler la communauté internationale à
boycotter Téhéran", souligne un diplomate occidental.
En toile de fond, ce sont également les relations de l'Iran avec
l'ensemble de l'Union européenne, déjà fragilisées depuis huit ans par
l'affaire Rushdie, qui sont en jeu.
L'écrivain britannique, d'origine indienne Salman Rushdie, a été
condamné à mort en février 1989 par l'ancien guide de la révolution
islamique l'ayatollah Khomeiny, pour son livre "les Versets
sataniques" jugé "blasphématoire".
Toutes les capitales de l'UE, ainsi que de la dizaine de pays d'Europe
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