Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
~ __ ~ __~ 1996 ,~_
réfugiés étaient bien tr~ités et a fourni
1000 tentes familiales et 9000 bâches
en plastique. Il a versé un premier
don de 3,1 millions de dollars
pour soutenir l'action humanitaire de
l'Iran. En contrepartie, il a exigé que
le personnel du HCR ait accès aux
réfugiés et que les camps soient éloignés
de la zone frontalière, trop dangereuse,
et aussi trop en altitude pour
des camps de tentes. En effet, l'hiver
approchait à grands pas. Fin septembre,
les températures nocturnes frôlaient
déjà le zéro, et début novembre
la neige faisait son apparition sur
les sommets. Maisles camps n'avaient
toujours pas bougé. Un immobilisme
généralisé qui faisait monter l'inquiétude
et la frustration à la délégation
du HCR à Téhéran. A la fin novembre,
des températures glaciales poussaient
presque tous les Kurdes iraquiens
à rentrer chez eux. Le HCR
ainsi que certaines ONG engagées
dans l'opération d'aide humanitaire
ont également dénoncé les pressions
exercées par les autorités iraniennes
sur les réfugiés pour les inciter à retourner
dans leur pays. Un peu plus
de 1000 réfugiés du centre de réception
frontalier de Ghamtareh étaient
réinstallés dans le camp de Zarean-e-
Khoy dans la province de l'Azerbaïdjan
de l'Ouest à la mi-décembre. Fin
1996,seuls quelques centaines de réfugiés
se trouvaient toujours dans les
camps de Seyranband, dans la province
du Kurdestan.
Du côté iraquien de la frontière,
les événements de septembre ont eu
des conséquences encore plus tragiques.
Les tirs de missiles américains
contre les sites militaires de l'Iraq
dans le sud du pays ont contraint
de nombreuses ONG présentes dans
la région - et notamment des ONG
américaines - à se retirer en toute
hâte, de même que l'unité terrestre
de l'opération Provide Comfort, jusqu'alors
basée à Zakho, près de la
frontière turque. Plus grave encore a
été la perte du personnel local des
ONG étrangères et des agences des
Nations Unies - des dizaines d'hommes
et de femmes qualifiéscontraints
de démissionner de peur de faire les
frais des opérations de représailles
des Etat')-Unisou d'être accusés d'ap-
partenir aux réseaux d'espionnage.
Les tragiques événements de septembre
ont exacerbé les tensions internationales
et le nord de l'Iraq a à
nouveau fait les gros titres de la presse
internationale. Le conflit entre les
deux factions rivales avait, en effet,
provoqué un vacuum politique- plus
personne n'était en charge - ouvrant
ainsi la porte à d'autres forces qui
auraient pu être tentées de profiterde
la situationpour leurspropres besoins.
La situation particulière du Kurdistan
iraquien par rapport aux pays
limitrophes a toujours causé d'énormes
problèmes aux organisations hu- ~
Des incidents graves
ont édoté dons
certains (omps trop proches
du théâtre des hostilités.
la population du
camp d'Atrouche, ou nord
de l'Iraq, est composée
à 90% de lemmes,
d'enlonts et de vieillards.
IV - 1996, Réfugiés
114