Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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• M. Kinkel: l'adhésion à rUE de la Turquie pas prévisible dans
un proche avenir
ANKARA, 26 mars (AFP) - L'adhésion de la Turquie à l'Union
européenne n'est pas prévisible dans un proche avenir, a déclaré
mercredi à Ankara le chef de la diplomatie allemande Klaus Kinkel.
"La Turquie ne peut pas adhérer à l'UE dans un proche avenir", a dit
M. Kinkel dans une conférence de presse conjointe avec son
homologue turque Tansu Ciller. "Mais je dis définitivement que la
Turquie appartient à l'Europe", a-t-il ajouté.
Selon M. Kinkel, pour une adhésion à l'UE, la question des droits de
l'Homme et la question kurde doivent être réglées en Turquie et le
problème de Chypre doit être résolu. Il a indiqué que la Turquie et la
Grèce "devaient régler leur différend", ajoutant qu'il "ne voulait pas
s'ingérer dans les affaires intérieures turques et grecques".
"La Turquie doit avancer vers son objectif" d'adhérer à l'UE, a ajouté le
ministre allemand. Selon lui, les engagements pris par l'accord de 1963,
qui lie la Turquie à l'UE, "sont valables". "Nous nous sommes mis
d'accord pour encourager la Turquie sur la voie de l'UE lors de la
réunion d'Apeldoorn. Nous avons décidé de développer le dialogue
politique et la coopération institutionnelle", a poursuivi M. Kinkel.
"Personne ne doit avancer des conditions que les autres ne peuvent pas
supporter", a "dit M. Kinkel, à propos de l'élargissement de l'OTAN. La
Turquie n'est pas contre cet élargissement en principe, mais établit un
lien entre son adhésion à l'UE et la participation d'autres pays à
l'Alliance Atlantique, dont elle est membre.
"La Turquie doit adopter une position positive pour l'élargissement de
l'OTAN", a indiqué M. Kinkel, ajoutant qu'il faut "réduire au
minimum les approches sentimentales".
"Je suis arrivé en Turquie la tête haute", a ajouté M. Kinkel, rejetant
ainsi de nouveau les propos tenus la veille par le premier ministre turc
Necmettin Erbakan qui avait déclaré que les Européens devaient "avoir
la tête basse" parce que "l'Europe n'a pas tenu ses promesses envers la
Turquie", et que M. Kinkel "le sentirait" lors de sa visite en Turquie.
"La Turquie doit être traitée de façon juste, selon les mêmes critères que
les autres pays" candidats à l'UE, a pour sa part déclaré Mme Ciller.
"L'accord d'association de 1963 comprend l'adhésion de la Turquie à
l'UE", a-t-elle estimé.
"Le peuple turc est sur la voie de l'UE depuis longtemps et aucune
évaluation différente de la situation ne doit être faite. Ce serait une
discrimination (...) envers la vocation européenne de la Turquie. Il ne
faut pas créer de nouveaux murs de Berlin sur la différence de culture
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