Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
hian. Avec au moins six autres personnalités
dont on connaît les noms
- et dont certains occupent enoore des
fonctions dans le système judiciaire
religieux du pays:"",il aUrait-émis des
fatwas secrètes, commanditant l'assassinat
de journalistes, d'écrivains,
de prêtres et d'escrocs.
Alors, Rafsandjani a-t-il été l'un
de ces meurtriers pendant la décennie
qu'il a passée à la présidence?
N'avait-il qu'à hocher son turban
d'hodjatoleslam [dignitaire religieux,
hiérarchiquement au-dessous de l'ayatollah]
pour Que la seringue s'empliSse
de poison~ qu'un accident de voiture
soit mis en scène, que la lame du couteau
soit affûtée? Comme nous l'aimions,
nous autres en Occident,
pensant qu'il était un modéré, un
"réformateur" avant la lettre! Il voulait
certes tous nous convaincre qu'il
contrôlait la situation. N'est-ce pas
lui qui, en 1988, déclara à l'ayatollah
Khomeyni qu'il fallait mettre un
terme à la guerre contre l'Irak, qui
durait depuis huit ans? N'est-il
pas celui qui a tenté de libéraliser
l'économie du pays ?
Je me souviens quant à moi d'un
autre Rafsandjani, qui n'avait pas du
tout apprécié la biographie pourtant
inoffensive que j'avais rédigée sur lui
en 1987. Je m'étais intéressé à ses origines.
Son père cultivait des pistaches.
Lors de mon voyage suivant à Téhéran,
on m'informa froidement que je
ne pouvais pas rester longtemps. ''Cer--
raines autorités de la République islamique
préféreraiiiitqiie voUs partùz. n
Quand ? ai-je demandé. Et un représentant
du ministère de l'Orientation
islamique m'a rétorqué, tout aussi glacial
: «Il m'est impossibk de wus protéger.
Si j'étais 'VOUS,je partirais ce soir."
PEUOMME M'O.E TOUCHEa
A LA l'AMILLE DE unAJfDJAJO
En ce temps-là, quand Rafsandjani
était l'enfant chéri de nos dirigeants
occidentaux - on croyait qu'il luttait
contre le clergé radical, et non qu'il
collaborait avec lui -, toute mention
,de sa fortune personnelle était proscrite
dans les gros titres. Aucun journaliste
occidental ne s'est donné la
peine de fouiller dans le passé de ses
amis et de ses parents. Comment se
fait-il que son filsVasser ait travaillé
au département du budget de la compagnie
pétrolière nationale iranienne?
que son neveu Ali ait occupé les fonctions
de viœ-mil1istre du Pétrole? que
son fils Mehdi ait été employé par la
,principale compagnie gazière du pays ?
Est-il vrai, s'interroge-t-on aujourd'hui
à Téhéran, que RafsaDdjani disposait
d'intérêts commerciaux considérables
en Allemagne et que les membres de
sa famille bénéficiaient de cartes de
séjour dans les pays de.l'OueSt ?
Il y a six ans, à la swte de la négociation
d'un contrat concernant le
pétrole et le gaz, une enquête sur la,
c01T\lption a_abouti àJ'arrestation de
plusieurs proches de Mehdi Rafsandjani,
qui se sont vus contraints de
restituer près de 5 millions de dollars
à l'Etat. Mais Mehdi, lui, n'a pas
même été inquiété à propos de l'étendue
de son implication. Personne
n'osait donc toucher à la famille du
cardinal de Richelieu?
Les journalistes iraniens qui remettent
en question le rôle présidentiel de
RafSandjani font régulièrement l'objet
de menaces, par fax ou par téléphone.
Et l'un d'entre eux au moins affirme
que ses homologues occidentaux sont
officiellement obligés de signer des
documents par lesquels ils s'engagent
à faire parvenir à Rafsandjani le texte
de ses interviews pour approbation
avant publication. De même, ce serait
l'ancien président qui aurait lui-même
établi le taux de change entre le dollar
américain et le rial iranien quand il a
prétendu mettre en place une économie
de marché dans son pays.
Rien d'étonnant, par conséquent,
à ce qu'Akbar Gangi ait peur.
«Des sources fiables m'ont dit que, lors
'd'une réunion, on a approuvé l'idée de
m'assassiner à coups de couteau", me
confie-t-il.
Robert Ask
oJ
Entrée remarquée d'Oudaï Saddam Hussein dans la vie
politique irakienne par Maher CHMAYTELLI
28 mars 2000, 17h09
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BAGDAD, 28 mars (AFP) - Le fils du président irakien Saddam Hussein, Oudaï,.a fait une entrée -
remarquée mardi au parlement, dominé par le parti Baas au pouvoir dont tous les candidats ont été élus dans un scrutin sans
surprise.
Oudaï Saddam Hussein, 35 ans, a obtenu le plus grand nombre de voix, plus de 200.000, dans la cinquième circonscription de
Bagdad, selon les résultats officiels des élections de lundi, annoncés par le ministre de la Justice, Chebib Lazem al-MaUd.
Le journal al-Ittihad, avait indiqué, avant la proclamation officielle des résultats, qu'Oudai' avait remporté 100% des suffrages
dans la plupart des 44 bureaux de sa circonscription.'
II a dépassé le vétéran Saadoun Hammadi, 70 ans, ancien Premier ministre, ancien ministre des Affaires étrangères et du
Pétrole, et chef du parlement sortant, qui a également été élu dans la même circonscription.
Ce résultat donne du poids aux informations circulant dans les milieux diplomatiques, selon lesquelles le président est en train
de préparer son fils aîné à prendre la relève à long terme.
M. MaIki a assuré que la victoire d'Oudaï Saddam ne signifiait pas forcément qu'il allait présider la nouvelle chambre, dont le
chef doit être élu lors de la session inaugurale, le 7 avril.
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II a simplement affirmé indiqué que le vote massif en faveur d'Oudaï "reflète le degré de popularité de ce candidat".
Le parlement est considéré comme une chambre d'enregistrement des décisions du pouvoir, et partage la prérogative de légiférer
avec le Conseil de commandement de la révolution (CCR), la plus haute instance présidée par Saddam Hussein.
Oudaï, blessé grièvement dans un attentat en décembre 1996, boitait légèrement lorsqu'il a déposé son bulletin dans un bureau
de vote à Bagdad lundi soir, entouré de gardes de corps armés de fusil d'assaut l{alashnikov.
Oudai' commande déjà la milice des Fedayin de Saddam, et préside le syndicat des journalistes, le comité olympique, la
fédération de football, les associations de jeunesse et d'étudiants, ainsi que les conseils d'administration de sept journaux
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