Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
IRAN
COURRIER INTERNATIONAL W 490 DU 23 AU 29 MARS 2000
La face cachée du président
Rafsandiani
L'homme qui dirigea l'Iran de 1987 à 1997 était présenté en Occident comme
un réformateur modéré. Il n'aurait été, selon The Independent, qu'un commanditaire
de meurtres et un corrompu.
TIlE
......
Faut qu~ jeun~ue se pa$n .•.
INDEPENDENT
On raconte que près d'une
centaine d'hommes et
de femmes auraient été
assassinés entre 1987
et 1997, quand Hachemi Rafsandjani
occupait la présidence de la République
islamique d'Iran : des écrivains
et des intellectuels empoisonnés par
piqûre de cyanure de potassium ou
poignardés; une femme mariée qui
aurait eu une liaison avec un haut responsable
des services secrets réduite
au silence par peur de la rumeur; un
prêtre; un homosexuel; et des délinquants
qui s'étaient aliéné le ministère
des Renseignements iranien ...
Autant de cas bien connus à Téhéran,
mais, malgré l'étonnant vent de
liberté qui souftle sur la presse dans
la capitale à la suite des dernières
législatives, aucun journaliste iranien
n'a encore révélé leur identité.
Le journaliste Akbar Gangi, l'un
des plus courageux représentants de
sa profession en Iran, a demandé à
Faiza, l'influente fille de l'ancien président
RafSandjani,si son père était au
courant de ces exécutions sommaires.
Elle lui a affirmé que son père n'avait
"aucun contrôle" sur le ministère des
Renseignements et ne disposait
d' "aucune information" sur les meurtres.
Gangi sourit en se souvenant de
leur conversation. "Je lui ai répondu
que Rafsandjani me faisait penser au
cardinal de Richelieu,.raconte-t-il. Il
'.
ATTENTAT
Une tentative d'assassinat qui fait couler beaucoup d'encre
L'attentat quI a visé le 12 mars dernier le journaliste
et dlrtgeant: r6f0nnateur Iranien Said HajJartan fait craIndre
un regain de violence dans le pays.
La machine de terreur avait été réduite à l'inactivité après
la découverte du noyau organisé au sein du ministère
de l'Intérieur et responsable des assassinats en série d'intellectuels
et d'opposants. Voilà qu'elle se remet en branle.
Il faut considérer la tentative d'assassinat contre Said Hajjarian
comme un signal clair émis par certaines instances
politiques de haut niveau. Le choix d'un pistolet à silencieux
et la puissance de la moto utilisée par "auteur de l'attentat,
qui s'est montré à la victime à visage découvert, sont
des signes révélateurs du statut des assassins.
Après le choc initial, dû à l'échec cuisant de certains lors
était difficile d'admettre qu'il n'ait eu
aucun contrôle sur le ministère des Renseignements
- sinon, comment aurait-il pu
écarter un proche de Fallahian [le chef
des renseignements iraniens de l'époque}
qui enquêtait sur une affaire mettant en
cause la famille Rafsandjani ?"
En tant que chef des renseigne-
ments iraniens, Ali Fallahian disposait
du pouvoir de vie ou de mort sur
des milliers de personnes. Et, dans un
régime qui avait fait pendre 20 000
(voire 30 000, selon certains) de ses
jeunes opposants et opposantes peu
après la fin de la guerre contre l'Irak,
mieux valait ne pas contrarier Fallades
élections parlementaires du 18 février 2000, la machine
de terreur a décidé de se faire entendre de nouveau. Il fallait
se débarrasser des idéologues du mouvement réformateur.
En visant Hajjarian, ils [les commanditaires de l'attentat]
espéraient porter un coup au programme réformateur
du président Khatami et enlever au quotidien Sob~ Emruz
son puissant directeur.
Reste à savoir qui sera la prochaine victime. Beaucoup de
rumeurs circulent et des listes de noms de personnalités
connues sont diffusées par les radios étrangères. Mais nous
pensons que les personnes très en vue ne seront pas les
premières visées, et cela pour éviter que les assassins
ne soient découverts facilement. Les terroristes vont frap.
per là où l'on s'y attend le moins.
NIIlI8t Ahmadi, Aal,.. AzadeIan (extl'lllts), T6héran
... Dessin de COSl
paru dans Le Soir,
Bruxelles.
• Le choix
des Aalérlcalns
Un Il'lIn CMMrt
et dénIocrdque
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le bonIIeur
des Alllérlcalns ?
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Robert FIsk dIllS
71Ie 1ndepeftdefJt.
En effet, ûns
un MG,en-0rIent
où la République
lsIaInIque n'est plus
une __
pour la stabilité,
les Etats-Unis
auront du mal
il justlfter
la présence
de leurs Inlupes
en Arable Saoudite
et dans les autres
pap du Golfe.
Par ailleurs,
les urcllands
d'armes amértcalns
et occidentaux
ne vont plus pouvaIr
écouler pour des
mllUanls de dollars
leurs stDcks
il des IIlOlI8n:h1es
effnIJées par
l'expansionnisme
Iranien.
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