Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti TURQUIE Il est temps de régler le problème kurde par led ialog ue Kurde et ancien ministre, Serafettin Elçi est également le fondateur du Parti démocratique des masses*. Il se prépare à former un nouveau parti kurde qui se dissocie de la violence. Interview. MILLlYET lstIIHI ~ Dessin d'ßrhan Turgur, Paris. o o N Vl ~ « ::E 00 LeHizbullah [organisation islamiste] fait l'objet de toutes les chroniques en Turquie depuis deux mois, alors que ses activités avaient été dénoncées depuis le début des années 90. Aujourd'hui, où l'on déterre partout les cadavres des victimes torturées à mort par le Hizbullah, on se demande pourquoi les gouvernements successifs ont attendu si longtemps avant d'agir. On soupçonne les autorités de lui avoir laissé le champ libre pour contrer le Parti des travailleurs du kurdistan (PKK). L'organisation est soupçonnée d'avoir liquidé de nombreux intellectuels de gauche turcs, des hommes d'affaires kurdes, qu'elle prétendait protéger du racket du PKK, et même d'avoir assassiné des islamistes modérés, telle la féministe Konca Kuris, séquestrée et atrocement torturée avant d'être exécutée. Au début de 1999, le Hizbullah et le PKK s'étaient réconciliés pour combattre l'Etat turc. C'est ce qui a peut-être sonné le glas pour l'organisation qui profitait jusque-là de la complaisance des autorités. Le Hizbullah est-il toujours une menace? SERAFETTIN ELCI Le Hizbullah a été très actif dans le sud-est de la Turquie [Kurdistan turc]. Surtout dans les années 90, il est devenu un mouvement terrifiant. Certaines opérations ont été menées à l'époque contre cette organisation, mais elles ne visaient pas vraiment à la supprimer. On avait l'impression que les autorités fermaient les yeux sur ses activités pour mieux l'opposer au PKK. Il y a d'ailleurs un rapport du Parlement sur les assassinats non élucidés qui attire l'attention sur ce point. La légitimité de l'Etat est affectée si elle donne l'impression qu'il tolère, ne serait-ce que temporairement, des activités contraires au droit. En l'occurrence, c'est ce qui s'est passé. Le PKK dérangeait les gens très religieux [du Kurdistan] qui voyaient en lui une organisation marxiste, athée. Donc, le Hizbullah a pu se trouver une certaine base. Mais il n'aurait jamais pu • Déception En 1999, .. TurquIe estapplrue en Europe COIllIl8 un pays qui .'est fwmement ..... sur le cIIemIn .... réfarnIes 6conomIq_ et lOCIaIeI. Son bilan en matIke de drulll de l'honIme .'lÜaIt nettetnent alMllcri, et ....... en compte de Il candldatu .. pour l'entrée daRI l'Union europMnH était un signe de cette recon~. Aujourd'hui, l'euphorie cède .. place au désenchantement, souligne 1JJe 'IIIrldIh Dally N.... La fennetu .. de .. station CNN en ........ turque et l'amlltatlon de troll ma.... unies au sucHst de la Turquie nIIMIIent lei ........ MptIvu d'un passé r6cent. atteindre l'ampleur qu'il a eue s'il n'avait pas été protégé. Le Hizbullab n'est pas un mouvement politique. Et une telle organisation, avec des méthodes aussi barbares, ne peut avoir aucun objectif justifiable. Peut-on complètement dissoudre le Hizbullah ? C'est une organisation qui agit dans le plus grand secret. Je ne sais pas s'il va être possible d'atteindre toutes ses ramifications. Puisqu'on vient de l'attaquer si durement, au point d'obtenir des aveux de ses dirigeants de haut niveau, on peut présumer que l'Etat peut venir à bout de ce mouvement. Mais j'ai une inquiétude depuis longtemps à ce sujet: j'ai l'impression que l'Etat préfère ajourner les problèmes au lieu de les résoudre, afin de les ressortir quand cela l'arrange. Où en est laquestion kurde et que faut-il faire maintenant? Il existe actuellement une opportUnité pour régler la question kurde par le dialogue et des méthodes démocratiques. Car cela reste encore le problème le plus important de la Turquie. On ne peut pas dire : "Nous avons ~ turé Öcalan, démantelé le PKK; nous n'avqns donc plus à nous occuper de ce problème." La question kurde continuera à donner du fil à retordre tant qu'on ne parviendra pas à un règlement satisfaisant pour les Kurdes. Une partie de la société ne peut pas chercher son bonheur au prix du malheur d'une autre. Il faut remplacer le slogan de "la Turquie pour lesTurcs" par celui d'une "Turquie de tous les citoyens". nfaut abandonner la vision qui nie les Kurdes, qui cherche à les assimiler. Et les Kurdes, de leur côté, lorsqu'ils expriment leurs revendications justes et légitimes, doivent faire comprendre clairement que leur but n'est pas de diviser ou de détruire l'Etat. Aujourd'hui, que reste-t-il du PKK? A l'heure actuelle, les choses ne sont pas très claires. Les Kurdes ont l'impression qu'un accord a été conclu entre Öcalan et l'Etat pour régler cette question. Une partie importante de la base du PKK semble toujours être fidèle à son leader. Mais plusieurs d'entre eux avaient pris le maquis pour fonder un Kurdistan indépendant, uni et socialiste, et beaucoup y ont laissé leur vie. Maintenant, c'est difficile pour eux d'accepter la ligne qu'Öcalan a brusquement adoptée. L'organisation peut donc à tout moment éclater. Toutefois, ils [les militants du PKK] n'ont nullement abandonné les armes! Ils ont tout simplement arrêté la lutte armée. Aussi longtemps que les armes restent dans leurs mains, il y a toujours un risque que la violence reprenne. NaldÖzk. • Parti modéré kurde dissous en 1999. 5
Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti Ce sont la société, la politique et les femmes qui L'ap~ari~ion de~ p~rtis politiq~es est un signe de vitalité démocratique. o~-n~~t ga- g--n- e~ L'engagement des femmes dans le débat renforce ce mouvement. ASSR-E AZADEGAN Téhéran o oo N U) c:
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