Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Ozeti
o
N
11'1
II:
«
~
N "
Ci
Z
:::I
-'
,
\0
N
W
:I:
V
Z«
~
Ci
....
w
o
z
o
~
w -'
Les avocats de l'Irak marquent des points au Conseil de sécurité
NEW YORK (NaUons UDIes)
de notre correspondante
Supposée être la «première"
réunion publique sur la situation
humanitaire en Irak, le débat organisé,
vendredi 24 mars au
Conseil de sécurité de l'ONU, s'est
révélé en fait éminemment poli~
tique. Les Américains se sont
montrés pour la première fois sur
la défensive.
Nettement moins confiants que
d'habitude sur le bien-fondé de
leur position intransigeante vis-àvis
de rirak - laquelle commence
d'allIeurs a être contestée aux
Etats-Unis-, ils ont fait des gestes
concrets pour améliorer le lourd
mécanisme d'approbation des
contrats d'achats par l'Irak de produits
aHmentaires ou de première
nécessité. Prévus par la résolution
dite «Pétrole contre nourriture,.,
ces contrats sont systématiquement
mis en attente par Washington.
Les EtatS-Unisont aussi présenté
un projet de résolution doublant,
comme le demande le secrétaire
général KofiAnnan, les fonds
alloués à l'Irak pour augmenter sa
production pétrolière. Le projet
recommande de porter de 300 à
600 millions de dollars par semestre
les sommes destinées aux
pièces détachées et équipements
visant à réparer l'infrastructure
pétrolière irakienne en très mauvais
état. Ce geste pourrait en fait
s'expliquer par la volonté d'augmenter
la production pour faire
baisser les prix du pétrole sur le
marché mondial. Conscient de
cette stratégie, l'Irak n'a pas tardé
à rétorquer en menaçant vendredi
de réduire ses exportations ...
« GUERRE DE PROPAGANDE •
Le numéro deux de la délégation
américaine, James Cunningham,
(l'ambassadeur Richard Hol.
brooke ne se prononce jamais sur
l'Irak), n'en a pas moins accusé
Bagdad de contrebande de pétrole
dans « des proportions historiques»
(1milliard de dollars par an, selon
lui), pour, entre autres, construire
un quartier général destiné au
groupe «terroriste» des Moudjahidines
iraniens, dans la ville de
Faluja.
Au cours du débat, M. Annan,
pour qui les sanctions sur l'Irak
posent «un véritable dilemme moral
», a lancé une mise en garde.
Face aux critiques de plus en plus
nombreuses, y compris des ONG,
M. Annan a admis que l'ONU
risque «de perdre la guerre de propagande
sur la question de savoir
qui est le responsable de la souffrance
de toute une population, le
président Saddam Hussein ou les
Nations unies ». Nouvelles ont été
aussi les références, abondantes et
désormais documentées, aux
frappes aériennes quasi-quotidiennes
des Américains et des Britanniques
contre l'Irak. Elles auraient
fait à ce jour, selon
l'ambassadeur russe Serguei Lavrov,
plus de 140morts et des centaines
de blessés parmi les civils.
Le représentant russe, sur qui
l'on compte notamment pour persuader
Bagdad de permettre le retour
des inspecteurs en désarmement
de l'ONU, absents du pays
depuis décembre 1998, estime
«inadmissible» que l'on demande
à l'Irak de coopérer sur le désarmement
«tout en bombardant systématiquement
son territoire ».
Pour sa part, le nouvel ambassadeur
français à l'ONU, Jean-David
Levitte,pour qui « la génération de
l'embargo est une génération perdue
», a plaidé pour la reconstruction
de l'Irak, soulignant que des
contrats d'une valeur de 1,75milliard
de dollars (soit environ autant
d'euros) destinés à l'électricité,
l'eau et l'agriculture étaient
toujours bloqués. L'ambassadeur
de la Malaisie, Agam Hasmy, a enfin
dénoncé les sanctions, qui ont
ravagé «l'Irak moderne» et qui
sont devenues d'ores et déjà «une
véritable arme de destruction massive
».
Afsané Bassir Pour
U.S. Photo Shows Base
For Iran Rebels in Iraq
By Elaine Sciolino
New York Times Service
WASHINGTON - Iraq has spent
tens of millions of dollars in recent
months to build a military headquarters
for an Iranian opposition group that President
Bill Clinton's administration considers
a terrorist organization, according
to senior administration officials.
As evidence, the officials declassified
a satellite photograph of the complex,
which covers 6.2 square kilometers (2.4
square miles) and is in the Iraqi city of
Faluja, about 64 kilometers (40 miles)
west of Baghdad. The officials said the
Iraqis had used profits from the illegal
sale of oil to build the complex for the
exclusive use of the Mujahidin Khalq, or
People's Mujahidin, an Iranian military
and: political movement that seeks to
overthrow the Islamic Republic of Iran.
The photo was to be made public by
the State Department on Friday in an
effort to counter critics who say the
sanctions imposed after the Gulf War
cause widespread suffering in Iraq. The
administration will argue that President
Saddam Hussein is illegally smuggling
oil to support terrorism and does not
deserve relief from the sanctions.
"This is a propaganda campaign," a
senior administration official said about
issuing the photo. "There's no question
this is what we are doing here. This is
part of our effort to show the world the
danger Saddam would pose if the controls
on the access to his oil revenues
were lifted. ' ,
Not coincidentally, at an open meeting
of the UN Security Council on Friday
on the humanitarian situation in
Iraq, the United States was arguing in
favor ofkeeping tough sanctions against
Iraq, as well as fmding ways to ease the
Iraqi people's suffering.
Administration officials insist that the
new evidence against Iraq is not related
to a speech by Secretary of State
Madeleine Albright last week in which
she announced the easing of some sanctions
against Iran to allow exports of
Iranian carpets, caviar, pistachios and
dried fruits to the United States.
The satellite photo is quite likely to be
welcomed by at least some Iranian officials,
who praised the United States
when it designated the Mujahidin Khalq
as a foreign terrorist organization in
1997.
the group was created in the 1960s as
an armed Islamic opposition movement
against Shah Mohammed Reza Pahlavi
and fought in guerrilla operatio~s ~h~t
forced his overthrow. But the MUJahldm
Khalq was also avowedly socialist and
was cut out of the power structure built
by the ayatollalts.
The group turned against the new
government and continues to wage aJ,1
armed struggle against the Iranian state
from Iraq, which provides the group
with financial and logistical support anû
military equipment. The Mujahidin
Khalq remains th~..most powerful opponent
of the Islamic Republic, attacking
targets inIran and.assasliinating Iranian
officials. It is generally believed to
have 15 to 20 bases in Iraq.
The Mujahidin complex near Baghdad,
which is not yet operating, was begun
in late 1998 on the sitf,of an Iraqi
military area and is said to.tnclude lakes,
farms, barracks and administrative buildings
that can accoll1Jl\Q(h\~3,000 to 5,000
people, administration officials said.
One official described the site as a
"headquarters which will be used to
coordinate Mujahidin activities
87