Virginie Calmels - Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts ...

DOSSIER
“
Nous devons évoluer
vers plus d’ouverture et de
transparence, dans des
problématiques plus larges.
Boris Sauvage, président de l’ANECS
”
TROIS QUESTIONS À DEUX PRÉSIDENTS
Gilles Gambaro, président du CJEC
“ SIC : Quel programme vous êtes-vous fixé pour votre présidence ?
G.G. : Mon objectif premier a été de poursuivre l’action entreprise
par mon prédécesseur, Lionel Escaffre, en particulier finaliser
la base de mise en relation entre les jeunes et les aînés et le développement
des séminaires et des guides. Nous avons également voulu
développer les relations avec nos partenaires ainsi qu’avec l’ANECS.
L’autre priorité porte sur le développement du Club, notamment
dans les régions, avec l’objectif de proposer une réunion par mois et
par territoire. Il y a actuellement quatorze régions et les effectifs du
Club (750 membres) ont doublé depuis quatre ans. La vie du CJEC
donne chaque jour des preuves de son dynamisme.
Nos instances ont une vraie vision d’avenir
Quelle est votre vision de la profession ?
G.G. : Nous avons encore un déficit d’image. Notre palette
d’activités est très large, et cela doit nous pousser à mieux faire
connaître la profession et à faire venir des jeunes de tous horizons.
Il faut également rassurer sur la pérennité de la profession et du
commissariat aux comptes face à la libéralisation européenne.
”
Par ailleurs, le travail des instances n’est pas assez connu. Moi qui
suis entré dans la profession par la petite porte, je croyais nos
responsables nationaux intouchables. Maintenant que je connais
mieux la profession par ses aspects plus politiques, je mesure
l’immense travail réalisé par nos élus et par les services permanents
des instances. Nous pouvons et souhaitons être force de proposition
et porteurs d’idées.
Quel jugement portez-vous sur la réforme du diplôme ?
G.G. : Ce n’est pas à nous de réfléchir sur la réforme, ni de dire
si elle est bonne ou non, même s’il est vrai que nous sommes
concernés. Des commentaires qui nous parviennent, il semble que
cette réforme apporte un plus par rapport à notre propre cursus.
En revanche, nous voulons être présents sur des thèmes comme les
pratiques innovantes. Je trouve personnellement que nos instances
ont une vraie vision d’avenir sur la pratique du métier et nous leur
faisons confiance pour adapter le diplôme aux exigences
actuelles. p
Boris Sauvage, président de l’ANECS
“
SIC : Quel programme vous êtes-vous fixé pour votre présidence ?
G.G. : Nous voulons créer du lien et une dynamique avec les
régions. Au-delà du bagage technique que donnent les études, nous
souhaitons faire passer, avec l’aide de nos partenaires, une ouverture
sur d’autres sujets comme la communication, le marketing,
l’informatique, la banque, l’assurance…
L’essentiel est de fédérer les stagiaires, de les aider à bâtir un réseau
en multipliant les rencontres. L’e-learning prend de plus en plus d’importance,
et il est essentiel de préserver des contacts pour lutter contre
l’isolement et créer un tissu relationnel fort.
Notre profession est pleine de ressources”
Quelle est votre vision de la profession ?
G.G. : Notre environnement est en perpétuel mouvement et la
profession réagit dans le bon sens. Il faudrait cependant que nous
soyons beaucoup plus “visibles”, notre métier est encore trop
méconnu. Il comporte des facettes très riches qui sont ignorées du
public, étudiants et chefs d’entreprise. Nous devons évoluer vers
plus d’ouverture et de transparence, dans des problématiques plus
larges sur un marché de plus en plus concurrentiel. Je suis confiant,
car notre profession est pleine de ressources.
Quel jugement portez-vous sur la réforme du cursus comptable ?
G.G. : Le nouveau cursus, DCG et DSCG, apporte plus de souplesse
et de lisibilité et permet d’attirer plus facilement des profils
divers, donc des compétences multiples. Moi-même, je viens d’une
filière informatique. Un double diplôme, cela ouvre des opportunités.
En ce qui concerne le projet de réforme du diplôme d’expertise
comptable (DEC), ce projet n’est pas encore abouti et nous restons
très attentifs à son avancement. Nous nous sommes exprimés en
faveur du maintien de trois épreuves finales qui facilitent le système
de compensation des notes.
En revanche, nous percevons de façon très positive la réforme des
journées de formation du stage qui se mettra en place dès le mois de
mai 2008 pour les experts-comptables stagiaires de 1 re année. p
18 SIC 262 AVRIL 2008