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les experts - Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables

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w w w . e x p e r t s - c o m p t a b l e s . f r<br />

Numéro 261<br />

Février-Mars 2008<br />

L e m e n s u e l d e l ’ O r d r e d e s E x p e r<br />

t s - C o m p t a b l e s<br />

LES EXPERTS-<br />

COMPTABLES<br />

AU SALON DES<br />

ENTREPRENEURS<br />

...<br />

…CONSEILS,<br />

INFORMATION,<br />

INFLUENCE


Q<br />

Sommaire<br />

Actualité<br />

3 - Edito<br />

Sur la commission Attali<br />

5 - Agenda<br />

6 - Evénement<br />

Nouveau souffle pour la création<br />

d’entreprise et l’esprit d’initiative<br />

16 - Homme du mois<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Volot : « Un bon<br />

entrepreneur doit être ouvert<br />

au mon<strong>de</strong> pour chercher l’ailleurs<br />

et l’autrement »<br />

18 - Conjoncture TPE-PME<br />

8 e baromètre trimestriel<br />

20 - Académie<br />

22 - Revue <strong>de</strong> presse<br />

Q<br />

24 - Missions et marchés<br />

Q<br />

Loi <strong>de</strong> finances 2008<br />

et collectif budgétaire<br />

27 - Exercice professionnel<br />

Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie : l’indépendance,<br />

un principe d’éthique réaffirmé<br />

28 - Actualité professionnelle<br />

Arrêté <strong>de</strong>s comptes annuels 2007<br />

Les outils <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s cabinets<br />

pour l’arrêté <strong>de</strong>s comptes 2007-2008<br />

Compte <strong>de</strong> campagne électoral :<br />

10 points clés à surveiller<br />

Le Forum national <strong>de</strong>s associations 2007<br />

Professions libéra<strong>les</strong> : actualité fiscale<br />

Pratiques<br />

Professionnel<strong>les</strong><br />

Philippe Arraou : « <strong>de</strong>s valeurs et une éthique »<br />

Obligations télédéclaratives : passez<br />

par je<strong>de</strong>clare.com !<br />

Quand la profession se met au vert…<br />

G<br />

Vie<br />

<strong>de</strong> L’Ordre<br />

41 - Instances<br />

352 e session du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

Assemblées généra<strong>les</strong> 2007 : <strong>les</strong> régions à l’honneur<br />

44 - Actualité juridique pratique<br />

Investir dans le capital <strong>de</strong>s PME,<br />

un dispositif <strong>de</strong> plus en plus attractif<br />

Régime <strong>de</strong> la prime excepptionnel issue<br />

<strong>de</strong> la loi pour le pouvoir d’achat<br />

46 - Vie <strong>de</strong>s clubs<br />

Actualité fiscale, groupes et holding<br />

50 - Vie <strong>de</strong>s régions<br />

Rencontre avec Alain Givanovitch,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong> Toulouse<br />

Midi-Pyrénées et Jacques Dahan, prési<strong>de</strong>nt<br />

du Game Midi-Pyrénées<br />

Revue mensuelle <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong> éditée par Expert-Comptable Media association • 153, rue <strong>de</strong> Courcel<strong>les</strong> 75817 Paris ce<strong>de</strong>x 17 • Tél. 01 44 15 60 00<br />

• Fax 01 44 15 90 05 • Tirage : 27 600 exemplaires • Directeur <strong>de</strong> la publication : Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt • Directeur délégué <strong>de</strong> la publication : François-Xavier Donnadieu,<br />

secrétaire général • Rédacteur en chef : Françoise Savés, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la commission Publications • Rédacteurs en chef adjoint : Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />

Communication,A. Bricard,Alain Chandioux, prési<strong>de</strong>nts d’honneur • Comité <strong>de</strong> rédaction : F. Bal<strong>de</strong>n, E. Bergé-Suet, B. Bézier,A. Bricard, P. Brillard, D. Brunat, P. Collin,A. Delemer, R. Duringer,<br />

N. Eschenbrenner,V. Fouquet, H. Giot, S. Guérin,A. Lechevalier, O. Lemoues, M. Lesourd, H. Michelin, S. Naciri, H. Parent, G. Patouillere, N. Resse • Secrétaire général <strong>de</strong> rédaction : Philippe<br />

Lacoste • Secrétaire <strong>de</strong> rédaction : Françoise Bal<strong>de</strong>n • Fabrication : Catherine Licini • Régie <strong>de</strong> la publicité : APAR - Tél. 01 41 49 02 90 • Réalisation/Conception Commission <strong>de</strong>s<br />

Publications • Photogravure : 2G Graphic 75010 Paris • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : Février-Mars 2008 • Abonnements • (non-membres<br />

<strong>de</strong> l’Ordre) • France et étranger 93,76 € • supplément avion 44,21 € • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association • Liste <strong>de</strong>s annonceurs • Réunica<br />

2 e <strong>de</strong> couv. • EBP p. 2 • ADP p. 4 • Sage 4 e <strong>de</strong> couv •


Actualité<br />

“<br />

DANS UNE LETTRE ADRESSÉE<br />

À LA PROFESSION<br />

IMMÉDIATEMENT APRÈS<br />

LA PUBLICATION DU RAPPORT<br />

DE LA COMMISSION PRÉSIDÉE<br />

PAR JACQUES ATTALI,<br />

J’EXPOSAIS LES MOTIFS<br />

DE SATISFACTION<br />

QUI POUVAIENT LÉGITIMEMENT<br />

ÊTRE LES NÔTRES AU REGARD<br />

DE SES CONCLUSIONS<br />

ET PROPOSITIONS.<br />

JEAN-PIERRE ALIX<br />

PRÉSIDENT<br />

DU CONSEIL SUPÉRIEUR<br />

Q<br />

EDITO<br />

Sur la commission<br />

Attali<br />

Je n’insisterai donc pas ici sur <strong>les</strong> raisons qui, à mes yeux, doivent nous inspirer sérénité<br />

et confiance en nous <strong>de</strong>vant <strong>les</strong> préconisations <strong>de</strong> ce rapport. Mais il m’apparaît<br />

opportun <strong>de</strong> revenir sur certains <strong>de</strong> ses axes à la lumière <strong>de</strong>s débats qu’il a suscités<br />

<strong>de</strong>puis quelques semaines.<br />

Il a montré du doigt certaines professions réglementées, voyant dans leur organisation<br />

et leurs conditions d’exercice un facteur <strong>de</strong> blocage pour la croissance.<br />

Parce qu’elle est mo<strong>de</strong>rne, parce qu’elle est ouverte et qu’elle ne craint pas la concurrence,<br />

notre profession n’a pas été citée au nombre <strong>de</strong> ces professions <strong>de</strong>vant, selon<br />

la commission Attali, faire l’objet <strong>de</strong> réformes en profon<strong>de</strong>ur.<br />

Comment ne pas s’en féliciter ? Nous nous regardons comme appartenant à une profession<br />

en phase avec son temps, avec son marché et avec l’économie <strong>de</strong> marché.<br />

La commission Attali n’en a pas jugé autrement.<br />

Mais si nous prenons acte avec satisfaction <strong>de</strong> la reconnaissance ainsi témoignée <strong>de</strong><br />

notre rôle dans l’accompagnement <strong>de</strong>s entreprises et le développement économique,<br />

force est <strong>de</strong> constater que certaines propositions relatives aux PME et TPE méritent<br />

pour le moins débat.<br />

Ainsi <strong>de</strong> celle qui voudrait limiter toutes <strong>les</strong> entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 20 salariés à la<br />

comptabilité <strong>de</strong> trésorerie. Nous avons déjà fait savoir aux pouvoirs publics français<br />

et européens notre totale opposition à cette mesure, et nous le rappellerons autant<br />

qu’il le faudra.<br />

Autre exemple : la création d’une agence <strong>de</strong> service aux petites entreprises. La mise<br />

en œuvre <strong>de</strong> cette proposition peu conforme à l’esprit libéral qui a animé la commission<br />

reviendrait, ni plus ni moins, à substituer l’administration aux acteurs privés,<br />

dont c’est pourtant la compétence admise et le savoir-faire reconnu. Nous nous<br />

mobiliserons également si, d’aventure, il était envisagé <strong>de</strong> lui donner une traduction<br />

législative.<br />

Pas un frein à la croissance, mais au contraire un vecteur et un accélérateur <strong>de</strong><br />

croissance : telle est en définitive la réalité vécue <strong>de</strong> notre profession, que vivent au<br />

quotidien tous nos clients et que notre environnement reconnaît aujourd’hui pleinement.<br />

Qui pourrait raisonnablement ne pas s’en réjouir ?<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 3


Actualité<br />

FÉVRIER 2008<br />

Agenda du prési<strong>de</strong>nt<br />

JEAN-PIERRE ALIX<br />

6<br />

7<br />

Intervient à la cérémonie d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s<br />

Entrepreneurs en présence d’Hervé Novelli, secrétaire<br />

d’Etat aux Entreprises et au Commerce extérieur<br />

S’entretient avec Boris Sauvage, nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Anecs<br />

Réunion <strong>de</strong> travail avec Jean-Luc Decornoy, prési<strong>de</strong>nt du<br />

directoire <strong>de</strong> KPMG, Pierre Tapie, directeur général <strong>de</strong><br />

l’Essec, et Philippe Bonnin, rapporteur général du 63è<br />

congrès<br />

Participe à la cérémonie <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> mandat <strong>de</strong> Marie-Claire<br />

Berson, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’IFEC<br />

Réunion <strong>de</strong> travail avec Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

S’entretient avec Jean-Louis <strong>de</strong> Mourgues, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La<br />

Mondiale<br />

Est interviewé pour RTL par Yves Derisbourg, journaliste,<br />

dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle émission « Parlons Entreprise<br />

avec <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> »<br />

Réunion <strong>de</strong> travail avec Janin Audas, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />

<strong>de</strong>s Actions <strong>de</strong> coopération technique du <strong>Conseil</strong><br />

supérieur<br />

Prési<strong>de</strong> la Commission permanente du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

11-<br />

13<br />

19<br />

20<br />

21<br />

27<br />

FÉVRIER 2008<br />

Rencontre dans le cadre d’une mission en In<strong>de</strong>, Ved<br />

Kumar Jain, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ICAI (Institut <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

d’In<strong>de</strong>), Ashok Haldia, secrétaire général et<br />

l’Ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en In<strong>de</strong>, avec Vincent Baillot,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CNCC, Jacques Pot<strong>de</strong>vin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

FEE, René Ricol, prési<strong>de</strong>nt d’honneur du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

Est reçu par Xavier Bertrand, ministre du Travail, <strong>de</strong>s<br />

Relations socia<strong>les</strong> et <strong>de</strong> la Solidarité<br />

Rencontre Christian <strong>de</strong> Baecque, prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong><br />

commerce <strong>de</strong> Paris, avec Thierry Bellot, prési<strong>de</strong>nt du<br />

Comité Prévention du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

S’entretient avec Eugène Nivon, chargé du droit comptable<br />

au ministère <strong>de</strong> la Justice<br />

Reçoit Hervé Roche, nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’IFEC<br />

Prési<strong>de</strong> le Bureau du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

Rencontre Olivier Négroni, directeur général <strong>de</strong> Top<br />

Management<br />

S’entretient avec Joseph Zorgniotti, ancien prési<strong>de</strong>nt<br />

d’ECF<br />

Réunion <strong>de</strong> travail avec Philippe Gilnicki, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />

<strong>Conseil</strong> supérieur<br />

Rencontre Olivia Dufour, journaliste, avec René Ricol et<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Volot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCE<br />

S’entretient avec François Hurel, délégué général <strong>de</strong> la<br />

CNCC<br />

Rencontre <strong>de</strong>s architectes au sujet du projet immobilier<br />

du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

RFC<br />

n° 406 - Janvier 2008<br />

◗ SCI <strong>de</strong> gestion : quand<br />

sont-el<strong>les</strong> <strong>de</strong>s biens<br />

professionnels pour l’ISF<br />

◗ La comptabilité<br />

<strong>de</strong>s regroupements<br />

<strong>de</strong> coopératives agrico<strong>les</strong><br />

◗ Dassault systèmes :<br />

l’innovation en 3 D<br />

G<br />

Il est possible <strong>de</strong> se procurer la RFC au numéro (13 €TTC)<br />

ECM, 88 rue <strong>de</strong> Courcel<strong>les</strong> 75008 Paris - 01 44 15 95 95<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 5


Evénement<br />

6 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

Nouveau souffle<br />

pour la création<br />

d’entreprise<br />

et l’esprit d’initiative<br />

Record historique, en 2007, pour la création d’entreprise en France : 321 000<br />

entreprises ont été créées, + 13 % <strong>de</strong>puis 2006 1 …Alors que vient <strong>de</strong> se<br />

dérouler, à Paris, la 15 e édition du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs (<strong>les</strong> 6 et 7 février<br />

2008), la tendance à la création d’entreprise, plus qu’une évolution <strong>de</strong> chiffres,<br />

révèle un changement d’état d’esprit : un déclic s’est produit, <strong>les</strong> Français<br />

hésitent moins, quels que soient leur âge et leur sexe, à passer à l’acte <strong>de</strong><br />

création. Ou à l’acte <strong>de</strong> reprise. Car la transmission d’entreprise concernera <strong>de</strong><br />

très nombreuses entreprises dans <strong>les</strong> cinq années à venir, majoritairement <strong>de</strong>s<br />

PME-TPE, avec un phénomène qui se développe : <strong>les</strong> créateurs reven<strong>de</strong>nt leur<br />

entreprise en cours <strong>de</strong> développement afin d’en créer une autre. On ne crée<br />

plus systématiquement une entreprise “pour la vie”. Le nombre <strong>de</strong>s entreprises<br />

susceptib<strong>les</strong> d’être vendues dans <strong>les</strong> dix ans varie selon qu’on prend en compte<br />

la totalité ou seulement <strong>les</strong> entreprises d’au moins 20 salariés qui, en général,<br />

intéressent <strong>les</strong> investisseurs.<br />

1. Ai<strong>de</strong> aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entreprises : ACCRE.<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 7


Evénement<br />

JEAN-PIERRE ALIX, PRÉSIDENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE<br />

DES EXPERTS-COMPTABLES :<br />

« Une bonne pédagogie gouvernementale<br />

en faveur <strong>de</strong> l’entreprise »<br />

Intervenant à la conférence<br />

d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs,<br />

le 6 février <strong>de</strong>rnier, à Paris,<br />

Jean-Pierre Alix s’est félicité<br />

<strong>de</strong>s chiffres record <strong>de</strong> créations<br />

d’entreprises en France, en 2007.<br />

« Nous en sommes très heureux car<br />

cela indique un changement d’état<br />

d’esprit. Une pédagogie est mise en<br />

œuvre au niveau gouvernemental,<br />

notamment avec <strong>les</strong> lois Dutreil<br />

et le travail que poursuit Hervé<br />

Novelli, le secrétaire d’Etat aux<br />

Entreprises et au Commerce<br />

extérieur. Les pouvoirs publics<br />

n’envisagent plus l’entreprise<br />

seulement à l’aune <strong>de</strong>s multinationa<strong>les</strong>.<br />

Les PME retrouvent leur<br />

véritable place dans le dynamisme<br />

économique et l’entreprise est plus<br />

vue aujourd’hui par <strong>les</strong> Français<br />

comme un épanouissement que<br />

comme une contrainte. Il faut<br />

continuer dans ce sens.<br />

Mais l’accompagnement <strong>de</strong>s<br />

entrepreneurs passe par<br />

<strong>de</strong> nombreux réseaux, qui ne sont<br />

d’ailleurs pas exclusifs <strong>les</strong> uns<br />

<strong>de</strong>s autres. Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

sont <strong>de</strong>s chefs d’entreprise qui<br />

accompagnent d’autres chefs<br />

d’entreprise. En réalité <strong>les</strong> relations<br />

entre différents réseaux sont à la fois<br />

fortes et complémentaires. »<br />

Pour une partie <strong>de</strong>s créateurs,<br />

il s’agit <strong>de</strong> créer<br />

leur propre activité face<br />

au chômage (ils sont près <strong>de</strong><br />

quatre fois plus nombreux<br />

qu’en 2002 à bénéficier <strong>de</strong><br />

l’ACCRE 2 ), ce qui n’empêche<br />

d’ailleurs pas ces “créations<br />

subies” <strong>de</strong> donner naissance<br />

parfois à <strong>de</strong> très jolies réussites<br />

et <strong>de</strong> véritab<strong>les</strong> vocations d’entrepreneurs.<br />

Mais pour une<br />

autre part, c’est un réel saut<br />

dans l’aventure <strong>de</strong> la création<br />

avec un projet voire un rêve en<br />

bandoulière… et une volonté<br />

affirmée d’indépendance, <strong>de</strong><br />

responsabilités, <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> risques.<br />

Les enquêtes indiquent<br />

que trois créateurs sur quatre<br />

sont issus d’un environnement<br />

d’entrepreneurs. L’exemple est<br />

donc fortement incitatif. Jean-<br />

Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du<br />

<strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong> l’Ordre<br />

<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, en est<br />

convaincu : « Toutes <strong>les</strong> pédagogies<br />

mises en œuvre durant <strong>de</strong>s<br />

années à différents niveaux, y<br />

compris au niveau gouvernemental,<br />

commencent à porter leurs<br />

fruits. Les PME ont retrouvé leur<br />

place dans l’esprit <strong>de</strong>s Français et<br />

l’entreprise est vue comme un<br />

épanouissement, plus que comme<br />

une contrainte. Il faut continuer le<br />

travail d’accompagnement et la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong> dispositifs<br />

comme <strong>les</strong> lois Dutreil ou le travail<br />

actuel d’Hervé Novelli, secrétaire<br />

d’Etat aux Entreprises et au<br />

Commerce extérieur » a-t-il déclaré<br />

lors <strong>de</strong> la conférence d’ouverture<br />

du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs.<br />

Mais comment “révéler” la<br />

création d’entreprise à ceux qui<br />

ne sont pas sensibilisés par<br />

leur environnement proche ?<br />

Depuis une quinzaine d’années,<br />

un travail <strong>de</strong> fond considérable<br />

a été effectué par <strong>de</strong><br />

nombreux acteurs économiques<br />

et partenaires <strong>de</strong> l’entreprise<br />

– dont l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> – pour<br />

mettre en place et en œuvre<br />

<strong>de</strong> multip<strong>les</strong> dispositifs, <strong>de</strong><br />

nombreux outils, d’innombrab<strong>les</strong><br />

actions d’information <strong>de</strong>stinés<br />

à promouvoir la création<br />

d’entreprise. Aujourd’hui,<br />

même si la nécessité d’être<br />

bien accompagné, le plus en<br />

amont possible, n’est pas<br />

encore perçue par tous <strong>les</strong> por-<br />

LES FEMMES AUSSI…<br />

Concilier réussite professionnelle et vie personnelle poset-il<br />

encore un problème aux femmes qui créent leur<br />

entreprise ? Les banquiers font-ils confiance aux femmes ?<br />

Existe-t-il un management au féminin ?<br />

Tous <strong>les</strong> témoignages prouvent qu’il n’existe pas <strong>de</strong> profil<br />

“formaté” chez <strong>les</strong> créatrices d’entreprise : très jeunes<br />

ou moins jeunes, certaines ont <strong>de</strong>s enfants (souvent plusieurs)<br />

tout en développant une société, d’autres repoussent<br />

la naissance d’enfants et créent la société d’abord<br />

tandis que d’autres encore se lancent dans la création<br />

quand leurs enfants sont suffisamment grands…<br />

On pourrait presque dire : autant <strong>de</strong> femmes autant <strong>de</strong><br />

cas <strong>de</strong> figures. Un point commun cependant : le conjoint<br />

(lorsqu’il y a conjoint) doit soutenir l’aventure, voire y<br />

participer puisque <strong>de</strong> nombreux coup<strong>les</strong> créent ensemble<br />

un commerce, une affaire immobilière voire un cabinet<br />

d’expertise comptable…<br />

Les banquiers en ce qui <strong>les</strong> concernent examinent surtout<br />

l’adéquation entre le projet, le CV, et le prévisionnel.<br />

Les femmes doivent éclairer <strong>les</strong> chiffres, expliquer<br />

le marché visé. Mais ils ne semblent pas faire<br />

<strong>de</strong> différences <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue entre <strong>les</strong> sexes<br />

et ne sont pas, comme le déclarait Agnès Bricard<br />

(expert-comptable, prési<strong>de</strong>nte du Club Secteur public<br />

du CSOEC), « <strong>de</strong>s ennemis mais <strong>de</strong>s partenaires<br />

qu’il faut convaincre ».<br />

8 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

teurs <strong>de</strong> projets, cette première<br />

phase s’achève peu ou prou :<br />

<strong>les</strong> dispositifs sont nombreux<br />

et opérationnels, la “caisse à<br />

outils” est quasiment complète<br />

et s’ouvre un autre grand chantier<br />

pour <strong>les</strong> dix ou quinze<br />

années à venir : inculquer l’esprit<br />

entrepreneurial aux jeunes,<br />

dès avant le baccalauréat.<br />

Qui n’a jamais rêvé <strong>de</strong> l’aventure<br />

extraordinaire <strong>de</strong>s fondateurs<br />

<strong>de</strong> Microsoft, Google et<br />

autre Ebay, qui se lancèrent,<br />

encore étudiants – et au fond<br />

du garage familial, pour certains<br />

– dans la création <strong>de</strong> leur<br />

entreprise ?<br />

Françoise Savés intervenant lors <strong>de</strong> la conférence « Secteurs porteurs et Business <strong>de</strong> <strong>de</strong>main »<br />

Ce qui explique la présence,<br />

pour la première fois en 15 ans,<br />

d’un ministre <strong>de</strong> l’Education<br />

nationale – Xavier Darcos en<br />

l’occurrence – à la conférence<br />

d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs.<br />

Si le ministre a choisi<br />

<strong>de</strong> réserver l’école primaire à<br />

l’acquisition <strong>de</strong>s savoirs fondamentaux,<br />

il s’est déclaré<br />

convaincu qu’il fallait insuffler<br />

l’esprit d’entreprise dans <strong>les</strong><br />

collèges et <strong>les</strong> lycées.<br />

Valérie Carment,<br />

directrice financière<br />

<strong>de</strong> la filiale<br />

française d’une<br />

gran<strong>de</strong> société <strong>de</strong><br />

jouets, s’ennuyait<br />

fermement et restait<br />

sur une envie<br />

“rentrée” <strong>de</strong> création <strong>de</strong> sa propre<br />

structure. La quarantaine venue et ses<br />

<strong>de</strong>ux fil<strong>les</strong> étant en vol vers leur<br />

autonomie, elle revient à son envie<br />

première. En dix ans elle créera trois<br />

sociétés et est aujourd’hui l’une <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux associées <strong>de</strong> FloreScens qui<br />

assure aux PME <strong>de</strong>s services externalisés<br />

<strong>de</strong> marketing.<br />

SIC : Quel<strong>les</strong> étaient <strong>les</strong> activités<br />

<strong>de</strong> vos <strong>de</strong>ux premières<br />

sociétés ?<br />

Valérie Carment : La première faisait<br />

du “profiling” <strong>de</strong> consommateurs sur<br />

Internet, ce qui est banal aujourd’hui<br />

mais était tout à fait nouveau en<br />

1999. Avec notre business plan, nous<br />

avions (avec mon associé) réussi à<br />

lever 12 millions d’euros notamment<br />

auprès <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s dépôts et<br />

consignation et <strong>de</strong> plusieurs autres<br />

banques. Mais au bout <strong>de</strong> trois ans<br />

alors que l’affaire marchait bien, <strong>les</strong><br />

financiers avaient pris <strong>les</strong> comman<strong>de</strong>s<br />

et nous sommes partis.<br />

La secon<strong>de</strong>, « Naalia », était une<br />

société <strong>de</strong> e-learning qui éditait <strong>de</strong>s<br />

gui<strong>de</strong>s sur la sexualité et la vie du<br />

couple. C’était passionnant car nous<br />

avons travaillé avec <strong>de</strong>s psychologues,<br />

sexologues et autres spécialistes, mais<br />

après <strong>de</strong>s débuts très prometteurs,<br />

l’activité a stagné et j’ai stoppé la<br />

société en 2006.<br />

Entre-temps, j’avais rencontré en<br />

2000 Bénédicte Sanson lors d’une<br />

mission dans <strong>les</strong> NTIC (elle comme<br />

directrice marketing et moi comme<br />

directrice financière) et nous avons<br />

développé ensemble une plate-forme<br />

<strong>de</strong> formation en ligne.<br />

Sic : …qui a abouti à la troisième<br />

société ?<br />

V.C. : En effet. Convaincues du rôle<br />

puissant <strong>de</strong> moteur <strong>de</strong>s PME dans<br />

l’économie et <strong>de</strong> leurs difficultés à se<br />

doter <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> compétences en<br />

interne, nous avons créé FloreScens en<br />

janvier 2006, sur le principe du temps<br />

partagé et du transfert <strong>de</strong> compétences.<br />

Les PME externalisent tout ou<br />

partie <strong>de</strong> leur fonction <strong>de</strong> marketing<br />

et nous leur permettons ainsi<br />

d’augmenter leur chiffre d’affaires et<br />

leur rentabilité, ce qui n’est pas pour<br />

déplaire à leurs <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.<br />

Nous sommes aujourd’hui trois salariés<br />

et un stagiaire <strong>de</strong> haut niveau<br />

(rémunéré), et sommes installés au<br />

sein <strong>de</strong> la pépinière <strong>de</strong> Paris Soleillet<br />

dans le 20 e arrondissement qui<br />

permet une mutualisation <strong>de</strong>s moyens<br />

et une réflexion collective entre la<br />

quarantaine <strong>de</strong> sociétés qui s’y<br />

retrouvent.<br />

Sic : Regrettez-vous d’avoir<br />

abandonné votre vie <strong>de</strong> salariée<br />

?<br />

V.C. : Pour rien au mon<strong>de</strong> je n’aurais<br />

voulu manquer toutes ces années. Ces<br />

créations ont été terriblement<br />

enrichissantes et je n’ai pas la<br />

moindre envie d’arrêter. Ma passion,<br />

c’est d’apprendre. En revanche, je<br />

conseillerais volontiers aux jeunes <strong>de</strong><br />

faire d’abord une expérience avant <strong>de</strong><br />

se lancer et surtout <strong>de</strong> ne pas partir<br />

seuls dans cette aventure.<br />

Comme pour <strong>les</strong> éditions précé<strong>de</strong>ntes<br />

du Salon, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> avait investi<br />

d’importantes forces tant<br />

dans <strong>les</strong> conférences à thèmes<br />

plus ou moins techniques, que<br />

dans <strong>de</strong>s manifestations spécifiques<br />

qui rencontrent toujours<br />

un grand succès : consultations<br />

gratuites sur la création, l’évaluation<br />

et la transmission d’entreprise<br />

avec <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

sur le stand du <strong>Conseil</strong><br />

supérieur pendant toute la<br />

durée du salon et micro-conférences<br />

sur huit thèmes différents,<br />

en rotation permanente<br />

pendant <strong>de</strong>ux jours. Et pourtant,<br />

dans une manifestation<br />

“grand public” comme le Salon<br />

<strong>de</strong>s Entrepreneurs, <strong>de</strong> nombreux<br />

créateurs, clients potentiels<br />

<strong>de</strong> la profession, expriment<br />

encore une méconnaissance<br />

<strong>de</strong>s prestations que peuvent<br />

leur offrir <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />

qu’ils relèguent<br />

encore souvent dans le seul<br />

domaine <strong>de</strong>s chiffres. Si l’image<br />

<strong>de</strong> la profession, certes, évolue,<br />

il reste toujours beaucoup à<br />

faire. Et surtout à faire savoir…<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 9


Evénement<br />

JEAN-MICHEL GERMA, PRÉSIDENT DE LA COMPAGNIE DU VENT :<br />

« J’ai appris en prenant <strong>de</strong>s risques »<br />

La Compagnie du Vent maîtrise l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

métiers <strong>de</strong> l’électricité éolienne <strong>de</strong>puis la<br />

création jusqu’à l’exploitation <strong>de</strong> parcs éoliens.<br />

Elle finance ses parcs grâce à <strong>de</strong>s apports en<br />

fonds propres et emprunts bancaires. La société<br />

a installé la première éolienne raccordée au<br />

réseau électrique français à Port-la-Nouvelle<br />

(Au<strong>de</strong>) et exploite aujourd’hui en France onze<br />

parcs qui totalisent plus <strong>de</strong> 100 mégawatts.<br />

Onze nouveaux projets éoliens sont à son<br />

programme, elle en a obtenu <strong>les</strong> permis <strong>de</strong><br />

construire et doit <strong>les</strong> installer dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

années à venir (pour une puissance globale <strong>de</strong> presque<br />

180 mégawatts).<br />

Créée en 1989, elle compte aujourd’hui 74 personnes, est<br />

implantée à Montpellier et réalise 11,3 millions d’euros<br />

<strong>de</strong> chiffre d’affaires.<br />

Aujourd’hui, elle diversifie ses activités vers <strong>les</strong> autres<br />

énergies renouvelab<strong>les</strong> : sa Direction photovoltaïque mise<br />

sur 55 mégawatts <strong>de</strong> centra<strong>les</strong> solaires installées d’ici<br />

2015, et Biocar, filiale du pionnier <strong>de</strong> l’éolien, prépare<br />

l’installation d’une usine d’une capacité annuelle <strong>de</strong> 200<br />

000 tonnes <strong>de</strong> biodiesel sur le Port Autonome <strong>de</strong><br />

Marseille pour 2009.<br />

Jean-Michel Germa, vous aviez créé une première<br />

entreprise avant la Compagnie du Vent ?<br />

J-M. G. : Oui, j’étais docteur en physique et six mois après<br />

la fin <strong>de</strong> mes étu<strong>de</strong>s, j’ai créé un cabinet d’ingénieurs<br />

conseils qui intervenait notamment sur <strong>les</strong> économies<br />

d’énergie dans le bâtiment et dans l’aérodynamique. Nous<br />

avons installé la première éolienne française.<br />

En 1989, j’ai créé la Compagnie du Vent avec IDEX, une<br />

société spécialisée dans <strong>les</strong> installations industriel<strong>les</strong> et le<br />

cabinet Germa s’est fondu dans la nouvelle société. Nous<br />

avons eu ensuite un partenaire espagnol avant que Suez,<br />

en novembre 2007, et via sa filiale Electrabel ne prenne<br />

56,8 % du capital. J’en conserve 43,2 %.<br />

Le domaine <strong>de</strong> l’énergie électrique nécessite <strong>de</strong>s<br />

Une dynamique<br />

nouvelle<br />

321 000 entreprises créées en<br />

2007, soit +13 % qu’en 2006,<br />

une véritable dynamique <strong>de</strong> la<br />

création d’entreprise s’est mise<br />

en route en France. Certains<br />

dispositifs ont incontestablement<br />

encouragé <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

vocations d’entrepreneurs,<br />

notamment parmi <strong>les</strong> chômeurs,<br />

et expliquent en partie<br />

cette hausse continue du nombre<br />

<strong>de</strong> créateurs d’entreprise<br />

<strong>de</strong>puis 2003. La loi pour l’initiative<br />

économique d’août 2003<br />

comprend ainsi <strong>de</strong>s mesures<br />

qui simplifient la création, en<br />

facilitent le financement ou<br />

encore favorisent la transition<br />

entre le statut <strong>de</strong> salarié et<br />

celui d’entrepreneur.<br />

Par ailleurs le nombre <strong>de</strong> créateurs<br />

aidés a fortement augmenté.<br />

Le nombre <strong>de</strong> chômeurs<br />

créateurs bénéficiaires<br />

<strong>de</strong> l’ACCRE 1 s’est accru <strong>de</strong><br />

+42 % sur <strong>les</strong> onze premiers<br />

mois <strong>de</strong> 2007 (105 700 créateurs<br />

aidés). Depuis le 1 er janvier<br />

2007, <strong>les</strong> contraintes pour<br />

accé<strong>de</strong>r à l’ACCRE se sont allégées<br />

avec la suppression du<br />

dossier économique lors <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ce qui peut expliquer<br />

cette hausse. Parmi <strong>les</strong><br />

nouvel<strong>les</strong> entreprises, 87 % se<br />

créent sans salarié au départ<br />

investissements importants<br />

mais c’est un marché dont la<br />

croissance est presque sans<br />

limite. Pour assurer la<br />

croissance <strong>de</strong> l’entreprise et<br />

lui permettre <strong>de</strong> franchir un<br />

seuil, j’ai choisi Suez, un<br />

partenaire industriel et un<br />

acteur engagé en faveur du<br />

développement durable,<br />

plutôt qu’entrer en Bourse.<br />

Vous étiez un scientifique. Comment avez-vous acquis <strong>les</strong><br />

compétences <strong>de</strong> gestion ou financières qui vous faisaient<br />

défaut ?<br />

J-M.G. : J’ai appris la gestion et la finance, la promotion<br />

immobilière, l’acquisition foncière, j’ai appris en prenant<br />

<strong>de</strong>s risques ! Dans ce domaine intense en capital, si vous<br />

avez la volonté d’être propriétaire d’installations<br />

électriques, vous <strong>de</strong>vez effectuer une recherche <strong>de</strong> fonds<br />

propres. Cette “initiation” à l’ingénierie financière s’est<br />

faite <strong>de</strong> manière naturelle.<br />

Mais il ne faut pas non plus faire <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong>s<br />

financements le seul ingrédient d’une vie <strong>de</strong> chef<br />

d’entreprise. Il faut y ajouter <strong>de</strong> la créativité, du travail<br />

en équipe, <strong>de</strong>s relations avec <strong>les</strong> partenaires industriels,<br />

etc.<br />

Quel<strong>les</strong> sont, selon vous, <strong>les</strong> qualités nécessaires pour<br />

créer son entreprise ?<br />

J-M.G. : La ténacité, <strong>de</strong> bonnes capacités d’adaptation, <strong>de</strong><br />

la passion sans doute mais aussi un comportement bien<br />

en phase avec son projet. Pour accompagner la croissance<br />

<strong>de</strong> La Compagnie du Vent <strong>de</strong>puis ses débuts, je me suis<br />

trouvé dans <strong>de</strong>s obligations, <strong>de</strong>s alternances <strong>de</strong> hasards<br />

et <strong>de</strong> nécessité, j’ai progressé par étapes comme ma<br />

société. Aujourd’hui pour lui permettre <strong>de</strong> franchir un<br />

nouveau seuil, je dois m’effacer en tant que créateur<br />

même si je reste actionnaire.<br />

(+57 % par rapport à 2002) particulièrement<br />

dans <strong>les</strong> domaines<br />

<strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> la santé<br />

et <strong>de</strong> l’action sociale ainsi que<br />

dans l’immobilier. A l’opposé,<br />

dans l’agroalimentaire, par<br />

exemple, on trouve 28 % <strong>de</strong><br />

création d’entreprises qui<br />

comptent au moins un salarié.<br />

Une entreprise<br />

créée sur <strong>de</strong>ux est<br />

une société<br />

50 % <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />

se créent sous forme <strong>de</strong> sociétés,<br />

beaucoup plus qu’en 2006<br />

et au détriment <strong>de</strong>s créations<br />

sous forme d’entreprises individuel<strong>les</strong>.<br />

En 2007, 91 % <strong>de</strong>s sociétés nouvellement<br />

créées étaient <strong>de</strong>s<br />

SARL contre 85 % en 2000. Le<br />

capital minimum <strong>de</strong> 7 500 euros<br />

n’est plus nécessaire <strong>de</strong>puis la<br />

loi pour l’initiative économique<br />

(dite loi Dutreil), ce qui a sans<br />

doute facilité <strong>les</strong> créations <strong>de</strong><br />

SARL. Même si <strong>de</strong> nombreux<br />

conseils <strong>de</strong> l’entreprise – <strong>les</strong><br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en tête –<br />

déconseillent dans la plupart<br />

<strong>de</strong>s cas la société à zéro euro <strong>de</strong><br />

capital, craignant une trop<br />

gran<strong>de</strong> fragilisation <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

A noter également en 2007, le<br />

développement <strong>de</strong>s SARL unipersonnel<strong>les</strong><br />

(ou EURL) : 23 %<br />

<strong>de</strong>s SARL créées contre 11 %<br />

en 2000. Dans une moindre<br />

mesure, <strong>les</strong> sociétés d’exercice<br />

libéral à responsabilité limitée<br />

(SELARL) augmentent également<br />

: +1,2 % en 2007 (0,4 %<br />

en 2000) 2 .<br />

Toutes <strong>les</strong> régions sont touchées<br />

par le phénomène, mais<br />

<strong>les</strong> taux <strong>de</strong> création <strong>les</strong> plus<br />

élevés se trouvent plutôt dans<br />

le sud <strong>de</strong> la France, notamment<br />

en Languedoc Roussillon<br />

et en Rhône-Alpes mais aussi<br />

en Alsace qui se détache nettement<br />

dans le Nord en affichant<br />

l’augmentation la plus importante<br />

(+ 21 % en 2007) et un<br />

taux <strong>de</strong> création supérieur à la<br />

moyenne nationale.<br />

La moitié <strong>de</strong>s entreprises<br />

créées en 2007 se concentrent<br />

dans quatre régions : Ile-<strong>de</strong>-<br />

France, Provence Alpes Côted’Azur,<br />

Rhône-Alpes et Languedoc<br />

Roussillon. Quant aux<br />

départements d’outre-mer,<br />

c’est en Martinique qu’on a<br />

compté le plus <strong>de</strong> création<br />

(+ 14 % qu’en 2006).<br />

Secteurs porteurs<br />

et tendances<br />

gagnantes<br />

Dans quels secteurs faut-il<br />

orienter <strong>de</strong> futurs créateurs ?<br />

Car il est impossible d’envisager<br />

<strong>de</strong> créer une entreprise<br />

sans connaître <strong>les</strong> tendances<br />

du marché. La trilogie : économie<br />

numérique et web 2, développement<br />

durable et éthique,<br />

10 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

Agnès Bricard lors <strong>de</strong> la conférence : « Optimiser vos réponses aux appels d’offres publics : comment vous faire accompagner<br />

et quels outils pratiques ? »<br />

LES MINI-ENTREPRISES<br />

Les mini-entreprises sont<br />

constituées par <strong>de</strong>s jeunes<br />

<strong>de</strong> collèges, lycées et CFA,<br />

accompagnés d’enseignants et<br />

<strong>de</strong> chefs ou cadres d’entreprises<br />

et qui bénéficient du soutien<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs publics, <strong>de</strong><br />

l’Education nationale et <strong>de</strong>s CCI.<br />

Les jeunes créent une entreprise<br />

sous forme <strong>de</strong> société anonyme<br />

qui a une durée <strong>de</strong> vie limitée<br />

à une année scolaire. Elle a<br />

un véritable projet : réflexion,<br />

conception d’un produit<br />

ou service, fabrication et<br />

commercialisation… Un salon<br />

régional, un championnat <strong>de</strong><br />

France et un congrès européen<br />

récompense chaque année<br />

<strong>les</strong> meilleurs projets. Pourquoi<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

n’accompagneraient-ils pas<br />

ces très jeunes pousses parmi<br />

<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> se trouvent sans doute<br />

leurs futurs clients ? L’Académie<br />

d’Amiens est l’une <strong>de</strong>s plus<br />

florissantes en la matière<br />

puisqu’elle compte actuellement<br />

52 mini-entreprises constituées<br />

en partenariat avec Entreprendre<br />

pour Apprendre en Picardie.<br />

innovation et création <strong>de</strong><br />

valeurs, va bouleverser <strong>les</strong><br />

années à venir.<br />

L’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

a créé, en 2003, une cellule <strong>de</strong><br />

veille en la matière car, explique<br />

Françoise Savés, prési<strong>de</strong>nte<br />

du Comité Création et<br />

Développement d’entreprises<br />

du <strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong><br />

l’Ordre, « la plupart <strong>de</strong>s PME<br />

n’ont pas <strong>les</strong> moyens d’initier une<br />

veille stratégique sur <strong>les</strong> tendances<br />

».<br />

Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> évolutions fondamenta<strong>les</strong><br />

à intégrer, à partir<br />

<strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> cette<br />

vigie ?<br />

◗ la population vieillit, le marché<br />

<strong>de</strong>s seniors est à prendre<br />

en compte. Ils ont un pouvoir<br />

d’achat et tous <strong>les</strong> comportements<br />

sont en train <strong>de</strong> changer.<br />

On trouve <strong>de</strong>s seniors, par<br />

exemple, qui souhaitent vivre<br />

en colocation, et pas seulement<br />

pour <strong>de</strong>s raisons financières.<br />

Cela induit <strong>de</strong>s services<br />

à créer ;<br />

◗ l’enjeu écologique : l’empreinte<br />

écologique est partout.<br />

La tendance est à l’économie<br />

d’énergie, <strong>les</strong> choix changent<br />

et <strong>de</strong> nouveaux domaines d’activités<br />

apparaissent : <strong>les</strong> énergies<br />

renouvelab<strong>les</strong> sont en<br />

plein boom ;<br />

◗ la quête <strong>de</strong> sens : on<br />

constate un retour à la simplicité,<br />

le consommateur veut<br />

également être acteur. Il faut<br />

donner un sens aux actes<br />

d’achat.<br />

Pour un porteur <strong>de</strong> projet cela<br />

signifie, avant <strong>de</strong> créer un produit,<br />

qu’il faut penser au sens<br />

<strong>de</strong> l’acte d’achat et au service<br />

apporté aux consommateurs.<br />

Concrètement, <strong>les</strong> services à la<br />

personne et aux entreprises se<br />

développent considérablement,<br />

particulièrement le e-<br />

commerce, en pleine explosion.<br />

Or, souligne Françoise Savés,<br />

« le e-commerce, c’est du service<br />

<strong>de</strong>rrière l’acte d’achat, on peut<br />

comparer <strong>les</strong> prix, <strong>de</strong>s sites sont<br />

dédiés à cela, et le consommateur<br />

a accès aux produit quand il veut,<br />

ou il veut ».<br />

Et elle conseille fortement <strong>de</strong><br />

se promener le nez au vent et<br />

d’observer – en France et à<br />

l’étranger – ce qui se fait et <strong>de</strong><br />

repérer <strong>les</strong> besoins existants. Il<br />

faut savoir observer <strong>les</strong> situations<br />

et imaginer <strong>les</strong> solutions<br />

possib<strong>les</strong>. Ensuite c’est affaire<br />

<strong>de</strong> mise en œuvre, mais l’important<br />

reste <strong>de</strong> trouver l’idée<br />

<strong>de</strong> départ. Des services inattendus<br />

aux entreprises explosent :<br />

conciergerie d’entreprise, crèches<br />

inter-entreprises (financées<br />

par <strong>les</strong> entreprises concernées),<br />

service <strong>de</strong> repassage<br />

avec livraison sur le lieu <strong>de</strong> travail…<br />

« Il faut aller vendre aux<br />

consommateurs là où ils sont »<br />

conclut-elle.<br />

Mais <strong>les</strong> changements législatifs<br />

sont également à surveiller<br />

car ils font naître certaines possibilités.<br />

Ainsi <strong>les</strong> services pour<br />

le maintien à domicile <strong>de</strong>s personnes<br />

âgées, réservés aux<br />

associations jusqu’en 1995, ont<br />

pu ensuite être investis par <strong>les</strong><br />

entreprises, même si ce n’est<br />

qu’en 2004 qu’el<strong>les</strong> ont vraiment<br />

obtenu <strong>de</strong>s conditions<br />

équivalentes à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s associations.<br />

Le concept <strong>de</strong> la société ADHAP<br />

Services est né ainsi en 1997.<br />

Sa fondatrice, Dominique Léry<br />

ne cache pas que ce fut, durant<br />

<strong>les</strong> premières années, un véritable<br />

parcours du combattant<br />

jusqu’en 2004 où <strong>les</strong> sociétés<br />

privées ont pu travailler dans<br />

<strong>de</strong>s conditions équivalentes à<br />

cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s associations qui<br />

avaient régné sans partage sur<br />

le secteur <strong>de</strong>s sociétés pour le<br />

maintien <strong>de</strong>s personnes âgées<br />

à domicile pendant 50 ans.<br />

Dans un domaine très encadré<br />

(il faut obtenir un agrément),<br />

Dominique Léry affirme « qu’il<br />

est possible <strong>de</strong> concilier éthique<br />

et rentabilité. Nous sommes dans<br />

un domaine où <strong>les</strong> taux <strong>de</strong> marge<br />

sont assez faib<strong>les</strong> et <strong>les</strong> incitations<br />

fisca<strong>les</strong> ai<strong>de</strong>nt incontestablement<br />

<strong>les</strong> consommateurs à<br />

faire appel à ces services. Les supprimer<br />

tuerait le secteur ».<br />

ADHAP Services a choisi le<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 11


Evénement<br />

ILS ONT DIT…<br />

« L’ÉCHEC EST UNE EXCELLENTE FORMATION »<br />

Pierre Kociusko-Moriset, fondateur <strong>de</strong> Price Minister<br />

(vente en ligne) : « A 21 ans, pendant ma <strong>de</strong>rnière année d’étu<strong>de</strong>s,<br />

j’ai créé une première société qui n’a pas marché mais l’idée ne m’a pas<br />

quitté. A 23 ans, à ma sortie d’HEC, j’ai créé Price Minister en août 2000<br />

et le site a ouvert en janvier 2001. L’échec est la meilleure <strong>de</strong>s<br />

formations si l’on en sort pas traumatisé. J’ai appris à cette occasion que<br />

contrairement à d’autres, je ne suis pas un entrepreneur solitaire. A<br />

plusieurs, on multiplie <strong>les</strong> chances <strong>de</strong> repérer une erreur avant qu’elle ne<br />

soit fatale. Price Minister a démarré doucement puis s’est mis à grossir<br />

très vite : nous avons doublé tous <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux mois et <strong>de</strong>mi pendant <strong>de</strong>ux<br />

ans pour atteindre aujourd’hui 180 personnes. Nous avons racheté<br />

plusieurs sites automobi<strong>les</strong> et « Voyager moins cher.com ». Implanté en<br />

Espagne, nous visons aujourd’hui l’Angleterre puis la place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r<br />

européen. »<br />

« N’HÉSITEZ PAS À COPIER »<br />

Dan Sarfaty, fondateur <strong>de</strong> Via<strong>de</strong>o : « Via<strong>de</strong>o est le Facebook <strong>de</strong>s<br />

entrepreneurs : 4 millions <strong>de</strong> membres. Nous étions 5 il y a un an et<br />

<strong>de</strong>mi, nous sommes 130 aujourd’hui.<br />

…N’hésitez pas à copier ce qui se fait ailleurs. Avec Via<strong>de</strong>o, nous avons<br />

copié ce qui s’était fait un an auparavant aux Etats-Unis. Il n’y a aucune<br />

honte à copier si vous savez que vous ferez au moins aussi bien sinon<br />

mieux… Internet a bouleversé <strong>les</strong> choses et ouvert une multitu<strong>de</strong><br />

d’opportunités. Via<strong>de</strong>o est capable <strong>de</strong> gérer son développement par sa<br />

croissance. »<br />

« N’ÉCOUTEZ PAS CEUX QUI DISENT : ATTENDS<br />

C’EST TROP TÔT ! »<br />

Aziz Senni, fondateur <strong>de</strong> ATA France : l’auteur du livre<br />

« L’ascenseur est en panne, j’ai pris l’escalier », issu d’une cité <strong>de</strong><br />

banlieue, a fondé une société <strong>de</strong> taxis collectifs, puis un restaurant basé<br />

sur la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> poulet (qui s’est écroulé lorsqu’est survenue la crise <strong>de</strong><br />

la grippe aviaire) et un fonds d’investissement : « Business Angel cités » :<br />

« Je voulais être indépendant et gagner si possible beaucoup d’argent<br />

afin <strong>de</strong> faire ce que j’avais envie <strong>de</strong> faire. A 23 ans, c’est d’abord la<br />

frustration sociale qui m’a poussé vers la création d’entreprise. Les autres<br />

motivations sont venues ensuite. J’avais un BTS bac+2 et je me suis<br />

centré sur <strong>les</strong> personnes plutôt que sur <strong>les</strong> produits. On m’a beaucoup<br />

dit : attends c’est trop tôt, tu es trop jeune… Moi au contraire j’ai<br />

pensé : j’ai toute la vie pour me refaire si je me plante. C’est<br />

dans la piscine qu’on apprend le mieux à nager ».<br />

LES MINISTRES…<br />

Xavier Darcos à la tribune lors <strong>de</strong> son intervention à la cérémonie d’Ouverture<br />

Valérie Pécresse à la tribune lors <strong>de</strong> son intervention à la plénière Innovation<br />

développement en réseau sous<br />

forme <strong>de</strong> franchise et l’entreprise<br />

compte aujourd’hui 106<br />

franchisés, 2 000 salariés qui<br />

génèrent un CA <strong>de</strong> 28 millions<br />

d’euros.<br />

+ 9 % <strong>de</strong> créations<br />

dans <strong>les</strong> secteurs<br />

innovants<br />

La part <strong>de</strong>s créations d’entreprises<br />

dites “innovantes” (dans<br />

<strong>les</strong> secteurs <strong>de</strong>s technologies<br />

<strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication,<br />

<strong>de</strong>s produits pharmaceutiques,<br />

<strong>de</strong> la biotechnologie<br />

et <strong>de</strong>s nouveaux matériaux)<br />

reste relativement stable<br />

<strong>de</strong>puis 2004 mais on a compté<br />

néanmoins +9 % <strong>de</strong> créations<br />

d’entreprises dans ces secteurs<br />

en 2007 dont <strong>les</strong> trois-quarts<br />

relèvent d’activités informatiques.<br />

Certains secteurs comme la<br />

réalisation <strong>de</strong> logiciels, la création<br />

et le développement <strong>de</strong><br />

sites internet (+22 %) sont particulièrement<br />

dynamiques. Par<br />

ailleurs, le nombre d’entreprises<br />

nouvel<strong>les</strong> spécialisées dans<br />

<strong>les</strong> activités cinématographi-<br />

Hervé Novelli et Jean-Pierre Alix sur le stand du <strong>Conseil</strong> supérieur au Salon<br />

<strong>de</strong>s Entrepreneurs<br />

12 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

XAVIER DARCOS, MINISTRE DE L’EDUCATION<br />

NATIONALE<br />

« Des stages <strong>de</strong> découverte<br />

en entreprise obligatoire<br />

dès la 5 e »<br />

Le ministre <strong>de</strong> l’Education nationale veut<br />

remettre en question la vision<br />

<strong>de</strong> nombreux parents qui considèrent<br />

la filière professionnelle comme<br />

une « voie <strong>de</strong> relégation, fausse vision<br />

<strong>de</strong> la réalité ». Dès la rentrée<br />

<strong>de</strong> 2008, <strong>les</strong> élèves <strong>de</strong> 5 e <strong>de</strong>vront faire<br />

un stage <strong>de</strong> découverte obligatoire dans<br />

l’entreprise.Tous <strong>les</strong> élèves <strong>de</strong> 4 e <strong>de</strong>vront<br />

passer une journée dans un CFA ou<br />

un lycée professionnel. Quant aux élèves<br />

<strong>de</strong> 3 e , ils <strong>de</strong>vront effectuer un stage<br />

<strong>de</strong> 10 jours dans une entreprise.<br />

Il faut, souhaite Xavier Darcos, que la cité<br />

organise <strong>de</strong>s relations entre l’école<br />

et l’entreprise. « Nous avons plus <strong>de</strong><br />

100 conventions cadres nationa<strong>les</strong> entre<br />

entreprises et Académies. Les branches<br />

professionnel<strong>les</strong> et l’école échangent sans<br />

cesse et il se passe sur le terrain beaucoup<br />

plus <strong>de</strong> choses dans ce sens qu’on ne<br />

le croit ». De nombreux enseignants, a-t-il<br />

ajouté, sont partie prenante<br />

<strong>de</strong> ce changement profond <strong>de</strong> mentalité.<br />

S’il lui semble que le travail au lycée, et<br />

notamment en terminale, <strong>de</strong>meure un peu<br />

trop académique, il reconnaît qu’il existe<br />

<strong>de</strong> nombreux dispositifs auxquels il faut<br />

donner « un peu <strong>de</strong> formalisation<br />

nationale ». C’est aussi l’objectif<br />

<strong>de</strong>s Assises nationa<strong>les</strong> Eco<strong>les</strong>-Entreprises<br />

et du portail Internet qui rassemble<br />

<strong>les</strong> expériences.<br />

VALÉRIE PÉCRESSE, MINISTRE<br />

DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />

ET DE LA RECHERCHE<br />

« Il faut inciter <strong>les</strong> entreprises<br />

à innover »<br />

Valérie Pécresse, ministre <strong>de</strong> l’Enseignement<br />

supérieur et <strong>de</strong> la Recherche, est<br />

intervenue à l’occasion <strong>de</strong>s « Rencontres<br />

<strong>de</strong> l’innovation et <strong>de</strong>s entreprises innovantes<br />

» dans le cadre du Salon <strong>de</strong>s<br />

Entrepreneurs, le 6 février 2008, pour<br />

rappeler <strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> son projet.<br />

« …Il faut encourager en France un mo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> financement qui <strong>de</strong>meure insuffisamment<br />

développé : le financement<br />

<strong>de</strong> la recherche sur projet. Ensuite,<br />

le paysage <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ne<br />

peut se <strong>de</strong>ssiner sans universités puissantes<br />

et autonomes, ni sans l’intervention<br />

d’organismes menant une politique<br />

scientifique active. Enfin, nous avons besoin<br />

en France d’une recherche privée plus<br />

dynamique. C’est du dynamisme d’une<br />

recherche privée ambitieuse et plus<br />

encore <strong>de</strong>s entrepreneurs qui connaissent<br />

<strong>les</strong> vraies attentes et <strong>les</strong> vrais besoins<br />

que naît la croissance économique. »<br />

Elle a notamment insisté sur quelques<br />

dispositifs concrets qui lui semblent<br />

révélateurs du renouvellement du pacte<br />

pour le financement <strong>de</strong> la recherche<br />

en France :<br />

◗ le Crédit d’impôt recherche qui a été<br />

renforcé ;<br />

◗ divers dispositifs allant <strong>de</strong>s pô<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> compétitivité aux instituts Carnot ;<br />

◗ le dispositif CIFFRE (convention<br />

industrielle <strong>de</strong> formation par la recherche<br />

et embauche <strong>de</strong> doctorants pour la durée<br />

<strong>de</strong> leur thèse) qui a vu ses financements<br />

réévalués ;<br />

◗ mise en place <strong>de</strong>s doctorants conseils<br />

<strong>de</strong>puis septembre 2007 ;<br />

◗ possibilité pour <strong>les</strong> diplômés <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 5 ans, chercheurs et enseignants<br />

chercheurs <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s Jeunes Entreprises<br />

Universitaires dont <strong>les</strong> statuts seront<br />

i<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong> la Jeune Entreprise<br />

Innovante.<br />

HERVÉ NOVELLI, SECRÉTAIRE D’ETAT<br />

AUX ENTREPRISES ET AU COMMERCE EXTÉRIEUR<br />

« Il faut ai<strong>de</strong>r à grandir<br />

<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> entreprises »<br />

Hervé Novelli qui a présenté le 7 février<br />

2008, dix mesures spécifiques, notamment<br />

en faveur <strong>de</strong>s PME, pour redresser <strong>les</strong><br />

comptes extérieurs <strong>de</strong> la France, était<br />

intervenu la veille, lors <strong>de</strong> la cérémonie<br />

d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs<br />

en clôture d’une table ron<strong>de</strong> à laquelle<br />

participaient notamment Jean-Pierre Alix,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur, Jean-<br />

Clau<strong>de</strong> Volot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCE, ou<br />

encore Alain Griset, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCM :<br />

« Enregistrer 321 000 nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />

est une excellente chose, on sent un<br />

changement et <strong>de</strong> nombreux projets dans<br />

<strong>les</strong> têtes. Il faut ai<strong>de</strong>r ces nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />

à grandir, <strong>les</strong> accompagner car on<br />

sait bien qu’il y a <strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong> blocages et<br />

l’économie française a besoin <strong>de</strong> bel<strong>les</strong><br />

PME <strong>de</strong> croissance. C’est pourquoi nous<br />

avons décidé <strong>de</strong> <strong>les</strong> ai<strong>de</strong>r dans le franchissement<br />

<strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong> développement mais<br />

aussi d’alléger <strong>les</strong> formalités, <strong>les</strong> structures<br />

juridiques… Il y a encore beaucoup trop<br />

<strong>de</strong> complexité y compris dans<br />

ce qui touche à la formation. »<br />

3 E ÉDITION, 3 E SUCCÈS<br />

POUR LES MICRO-<br />

CONFÉRENCES<br />

8 micro-conférences se sont<br />

déroulées en rotation durant tout le<br />

Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs. Installées<br />

dans un espace plus spacieux que<br />

<strong>les</strong> années précé<strong>de</strong>ntes, el<strong>les</strong> étaient<br />

animées par un expert-comptable<br />

spécialisé sur le sujet et ont<br />

rassemblé, selon <strong>les</strong> sujets et <strong>les</strong><br />

jours, entre 40 et 80 personnes.<br />

Au programme, cette année :<br />

◗ Les marchés du futur<br />

◗ Mesures fisca<strong>les</strong> en faveur<br />

du financement <strong>de</strong>s PME<br />

◗ Dernières nouveautés fisca<strong>les</strong><br />

en matière <strong>de</strong> transmission<br />

◗ Entreprise individuelle ou société :<br />

quel choix pour le dirigeant ?<br />

◗ Les 10 étapes incontournab<strong>les</strong><br />

pour réussir sa création<br />

◗ Les étapes essentiel<strong>les</strong> pour réussir<br />

sa transmission d’entreprise<br />

◗ Comment choisir le meilleur statut<br />

pour le conjoint du chef<br />

d’entreprise ?<br />

◗ Quel<strong>les</strong> mesures pour <strong>les</strong> chômeurs<br />

créateurs d’entreprise ?<br />

Quelques adresses uti<strong>les</strong><br />

Le <strong>Conseil</strong> Supérieur propose un<br />

certain nombre <strong>de</strong> sites qui<br />

fournissent toutes <strong>les</strong> informations<br />

dans leur domaine spécifique :<br />

www.entreprisecreation.com<br />

www.entrepriseevaluation.com<br />

www.entreprisetransmission.com<br />

www.entrepriseprevention.com<br />

www.entrepriseTIC.com<br />

http://marchesdufutur.blogspirit.com<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 13


Evénement<br />

RIEN NE VAUT<br />

UN CONSEIL D’EXPERT<br />

Le succès <strong>de</strong> ces consultations<br />

délivrées gratuitement<br />

par <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptable<br />

sur le stand du <strong>Conseil</strong> Supérieur ne<br />

se dément pas au fil<br />

<strong>de</strong>s années. Une quinzaine d’<strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

ont assuré bénévolement,<br />

pendant toute la durée du Salon <strong>de</strong>s<br />

Entrepreneurs, plus <strong>de</strong> 800<br />

consultations tant<br />

sur la création que sur l’évaluation<br />

ou la transmission d’entreprise.<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz et Nathalie Carré, animateurs <strong>de</strong> la plénière « Apprécier la valeur d’une PME : panorama, témoignages et<br />

images »<br />

LE GUIDE DU ROUTARD<br />

DE LA CRÉATION<br />

D’ENTREPRISE<br />

Le premier Gui<strong>de</strong> du routard <strong>de</strong> la<br />

création d’entreprise (édition 2008)<br />

est parue. A l’image d’un voyage,<br />

il suit l’itinéraire du créateur<br />

d’entreprise qui rêve, espère, doute,<br />

prépare le grand jour en imaginant<br />

<strong>les</strong> différentes étapes <strong>de</strong> son voyage<br />

professionnel et qui, enfin, se lance…<br />

Plus <strong>de</strong> 200 contacts et leurs<br />

coordonnées complètes, <strong>les</strong> conseils<br />

<strong>de</strong>s meilleurs <strong>experts</strong>, une<br />

présentation <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> réseaux<br />

d’accompagnement à la création<br />

d’entreprise, <strong>de</strong>s sélections<br />

d’ouvrages, <strong>de</strong> site web et <strong>de</strong> quiz<br />

pour anticiper <strong>les</strong> obstac<strong>les</strong>, <strong>les</strong><br />

concours qui permettront <strong>de</strong> booster<br />

le démarrage d’une entreprise…<br />

tout y est ou presque !<br />

Proposé par Philippe Gloaguen,<br />

fondateur du Gui<strong>de</strong> du Routard et<br />

Xavier Kergall, fondateur du SDE ce<br />

premier Gui<strong>de</strong> du Routard <strong>de</strong> la<br />

création d’entreprise a été réalisé en<br />

partenariat avec l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> Paris Ile-<strong>de</strong>-France.<br />

ques et vidéo (11 % <strong>de</strong>s entreprises<br />

“innovantes”) est en<br />

hausse <strong>de</strong> 17 %.<br />

Mais comment passe-t-on<br />

d’une création d’entreprise<br />

innovante à une entreprise <strong>de</strong><br />

croissance ? Les financements<br />

ne manquent pas et « <strong>les</strong> dispositifs<br />

nationaux sont plutôt bien<br />

faits » constate René Ricol, prési<strong>de</strong>nt<br />

du <strong>Conseil</strong> d’orientation<br />

<strong>de</strong> France Investissement, prési<strong>de</strong>nt<br />

d’honneur du CSO, qui<br />

verrait bien une coordination<br />

autour d’Oseo, dans le<br />

domaine <strong>de</strong>s financements <strong>de</strong><br />

l’innovation. « Il ne faut rien<br />

enlever à ce qui existe, poursuitil,<br />

mais coordonner ces systèmes,<br />

rendre <strong>les</strong> choses plus simp<strong>les</strong><br />

pour le créateur. En contrepartie,<br />

il faut apprendre à travailler<br />

ensemble ».<br />

Business Angels, fonds d’amorçage,<br />

PCE (prêts à la création<br />

d’entreprise), prêts d’honneur,<br />

fonds <strong>de</strong>s capitaux risqueurs<br />

français ou étrangers, statut <strong>de</strong><br />

Jeune Entreprise innovante<br />

(pour cel<strong>les</strong> qui investissent au<br />

moins 15 % en R&D), crédits<br />

d’impôt, financements Oseo<br />

ou Caisse <strong>de</strong>s dépôts et consignation,<br />

la liste est plutôt longue.<br />

Certains comme <strong>les</strong> financements<br />

d’Oseo font souvent<br />

office, au moins officieusement,<br />

<strong>de</strong> garanties pour le système<br />

bancaire privé… et à<br />

coup sûr provoquent un effet<br />

<strong>de</strong> levier.<br />

Mais pour toutes <strong>les</strong> entreprises<br />

en création, qu’el<strong>les</strong> soient<br />

innovantes ou pas, certaines<br />

étapes sont incontournab<strong>les</strong><br />

dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l’expert-comptable<br />

joue un rôle majeur. Ce<br />

qu’a bien éclairé Jérôme<br />

Rebiscoul, expert-comptable,<br />

qui est intervenu au Salon <strong>de</strong>s<br />

entrepreneurs, dans une conférence<br />

sur <strong>les</strong> entreprises innovantes<br />

en insistant « sur la<br />

connaissance, par la profession,<br />

<strong>de</strong>s principaux dispositifs fiscaux,<br />

sur l’importance <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> dans<br />

la préparation du business plan,<br />

et sur l’utilité <strong>de</strong> ses conseils pour<br />

convaincre son banquier… ».<br />

Création,<br />

transmission : <strong>les</strong><br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

sont là !<br />

Toutes <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s montrent<br />

qu’un expert-comptable aux<br />

côtés d’un chef d’entreprise<br />

multiplie ses chances <strong>de</strong> réussite…<br />

Et c’est bien l’enjeu<br />

majeur pour la profession :<br />

accompagner le plus en amont<br />

possible <strong>les</strong> entreprises : avant<br />

la création, pendant son activité<br />

et lors <strong>de</strong> sa reprise.<br />

Ce qui explique la présence<br />

forte <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années au Salon <strong>de</strong>s<br />

Entrepreneurs (stand, conférences,<br />

tab<strong>les</strong> ron<strong>de</strong>s, documents,<br />

etc.) qui met en avant<br />

<strong>les</strong> compétences et la légitimité<br />

<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

dans cet accompagnement.<br />

Dans le maquis <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s (on<br />

en a recensé jusqu’à 6 000 en<br />

France) et <strong>de</strong>vant la complexité<br />

<strong>de</strong>s montages (notamment<br />

dans le cas <strong>de</strong> reprise<br />

d’entreprise), il est toujours<br />

préférable d’avoir son conseil<br />

propre. Et dans une offre d’accompagnement<br />

très éclatée,<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> sont en<br />

première ligne du fait <strong>de</strong> leur<br />

pluridisciplinarité.<br />

Qu’il s’agisse <strong>de</strong> l’élaboration<br />

d’un business plan, <strong>de</strong> l’élaboration<br />

du dossier économique<br />

et financier, <strong>de</strong> la recherche<br />

<strong>de</strong>s financements et <strong>de</strong> la<br />

négociation avec <strong>les</strong> partenaires,<br />

du choix du statut juridique,<br />

fiscal et social, le regard à<br />

la fois proche et extérieur <strong>de</strong><br />

l’expert-comptable permet <strong>de</strong><br />

détecter <strong>les</strong> fail<strong>les</strong> éventuel<strong>les</strong>.<br />

Lors <strong>de</strong> l’accomplissement <strong>de</strong>s<br />

14 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

Que sont <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

entreprises <strong>de</strong>venues 1 ?<br />

Favoriser la naissance et l’accompagnement d’entreprises nouvel<strong>les</strong> est une<br />

chose mais savoir si el<strong>les</strong> vivent une jolie croissance et une vie pérenne<br />

en est une autre.<br />

Une étu<strong>de</strong> inédite sur la vie <strong>de</strong>s entreprises créées en 1998, rendue<br />

publique fin janvier 2008, et menée par Ordiméga pour le compte<br />

<strong>de</strong> l’APCE (Agence pour la création d’entreprise), du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />

<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs, apporte<br />

à cet égard <strong>de</strong>s informations intéressantes et plutôt rassurantes 3 .<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> fort développement <strong>de</strong>s créations, le taux<br />

<strong>de</strong> pérennité <strong>de</strong>s jeunes pousses est bien meilleur que ne le suggèrent<br />

<strong>les</strong> 50 % <strong>de</strong> cessation à cinq ans trop fréquemment avancés. En réalité<br />

ce ne sont que 38 % <strong>de</strong>s créations qui ont cessé leur activité pour causes<br />

conjuguées <strong>de</strong> difficultés financières ou <strong>de</strong> marché. Autre donnée<br />

d’importance : près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> ces créateurs créent à nouveau sous<br />

3 à 5 ans.<br />

Et l’étu<strong>de</strong> apporte quelques indications plutôt encourageantes pour<br />

l’avenir :<br />

◗ 2/3 <strong>de</strong>s entreprises envisagées sont financièrement saines ;<br />

◗ <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> entreprises progressent plus vite que leurs aînées ;<br />

◗ on ne constate pas plus d’1% <strong>de</strong> liquidations judiciaires par an entre<br />

1998 et 2005 ;<br />

◗ <strong>les</strong> emplois progressivement créés par <strong>les</strong> sociétés pérennes compensent<br />

pratiquement <strong>les</strong> emplois détruits par <strong>les</strong> sociétés nouvel<strong>les</strong> disparues ;<br />

Quelques bémols, cependant :<br />

◗ seulement 5 % <strong>de</strong>s entreprises connaissent un développement qui répond<br />

aux critères <strong>de</strong>s « gazel<strong>les</strong> » ;<br />

◗ 78 % <strong>de</strong>s entreprises restent « piégées dans une cage <strong>de</strong> verre » et ne<br />

franchissent jamais le palier <strong>de</strong> développement qui <strong>les</strong> fait changer <strong>de</strong><br />

catégorie <strong>de</strong> taille, car cela passe souvent, notamment, par un rachat ou<br />

par la création <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> unités, ce qui est dissuasif.<br />

En fait l’étu<strong>de</strong> montre que la génération 1998 se révèle plutôt<br />

performante et côté croissance, elle confirme que la création d’entreprise<br />

est un véritable moteur <strong>de</strong> régénération du tissu économique. Toutes <strong>les</strong><br />

entreprises ne sont pas <strong>de</strong>stinées à connaître une croissance vertigineuse<br />

ou à <strong>de</strong>venir une gloire du CAC 40, beaucoup tendront, sur une base saine<br />

et soli<strong>de</strong>, vers la performance plutôt que vers la croissance.<br />

1. Etu<strong>de</strong> « Objectif croissance : que sont <strong>de</strong>venues <strong>les</strong> entreprises créées <strong>de</strong>puis 1998 ? » rendue<br />

publique le 22 janvier 2008 et présentée dans le cadre du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs, à Paris, <strong>les</strong> 6<br />

et 7 février 2008.<br />

2. Voir le site créé par le CSO, www.entreprisecreation.com<br />

formalités, un créateur accompagné<br />

évite <strong>de</strong> se perdre dans<br />

<strong>les</strong> déda<strong>les</strong> administratifs et<br />

évite aussi… le découragement<br />

!<br />

Ensuite, l’organisation et la<br />

gestion administrative et<br />

comptable, la mise en place<br />

<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> gestion, la gestion<br />

<strong>de</strong>s obligations socia<strong>les</strong> et<br />

le suivi <strong>de</strong>s premiers mois<br />

d’activité ren<strong>de</strong>nt plus impérative<br />

encore la présence d’un<br />

professionnel, car il s’agit là<br />

<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Autre outil : le gui<strong>de</strong> opératoire<br />

pour la réponse <strong>de</strong>s PME à la<br />

comman<strong>de</strong> publique réalisé à<br />

l’initiative du Minefe et du<br />

CSOEC et présenté aux entrepreneurs<br />

par Agnès Bricard,<br />

prési<strong>de</strong>nte du Secteur public<br />

du CSOEC, lors d’une conférence<br />

leur délivrant <strong>les</strong> clés <strong>de</strong><br />

l’accès <strong>de</strong>s PME aux marchés<br />

publics.<br />

Quant aux opérations <strong>de</strong> cession<br />

et <strong>de</strong> rachat, si el<strong>les</strong> font<br />

appel à <strong>de</strong>s dispositifs et <strong>de</strong>s<br />

compétences un peu différentes,<br />

Yves Fouchet, prési<strong>de</strong>nt du<br />

Comité transmission d’entrepise<br />

du <strong>Conseil</strong> supérieur, précise<br />

qu’el<strong>les</strong> sont également<br />

reconnues du domaine <strong>de</strong> l’expert-comptable.<br />

Pour preuve,<br />

<strong>les</strong> résultats du sondage-baromètre<br />

2007 du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

et <strong>de</strong> l’Assemblée<br />

<strong>de</strong>s chambres françaises <strong>de</strong><br />

commerce et d’industrie 3 sur la<br />

transmission d’entreprises présentés<br />

lors d’une conférence<br />

sur la valeur <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s<br />

entreprises coaminée par Jean-<br />

Clau<strong>de</strong> Spitz, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />

<strong>Conseil</strong> supérieur. En effet, l’expert-comptable<br />

est l’interlocuteur<br />

privilégié du dirigeant<br />

d’entreprise, qu’il s’agisse <strong>de</strong>s<br />

évaluations, <strong>de</strong> l’accompagnement<br />

général, <strong>de</strong>s conseils, <strong>de</strong>s<br />

orientations sur <strong>les</strong> démarches<br />

à accomplir, <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité,<br />

et il est jugé comme proposant<br />

<strong>de</strong>s conseils au meilleur<br />

rapport qualité/prix.<br />

L’expert-comptable est notamment<br />

i<strong>de</strong>ntifié comme étant le<br />

plus compétent pour :<br />

◗ l’évaluation <strong>de</strong> la situation<br />

financière et du portefeuille<br />

commercial <strong>de</strong> l’entreprise<br />

(73 % suivi <strong>de</strong>s banques 15 %) ;<br />

◗ l’évaluation <strong>de</strong> l’organisation<br />

<strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> son<br />

personnel (56 % suivi <strong>de</strong>s CCI<br />

21 %) ;<br />

◗ l’évaluation <strong>de</strong> la situation<br />

légale <strong>de</strong> l’entreprise (44 %<br />

suivi <strong>de</strong>s avocats 25 %),<br />

◗ l’évaluation du potentiel <strong>de</strong><br />

développement et du marché<br />

<strong>de</strong> l’entreprise (40 % suivi <strong>de</strong>s<br />

CCI 37 %). •<br />

2. Source : Insee. Janvier 2008.<br />

3. Disponible sur le site créé par le<br />

<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre www.entreprisetransmission.com<br />

EN BREF<br />

PARLONS<br />

ENTREPRISE<br />

AVEC LES EXPERTS-<br />

COMPTABLES<br />

Jean-Pierre Alix a inauguré le<br />

17 février <strong>de</strong>rnier la nouvelle<br />

rubrique « Parlons entreprise<br />

avec <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> »<br />

qui sera diffusée pendant un<br />

an sur RTL, tous <strong>les</strong> dimanches<br />

soir à la fin du Grand Jury<br />

RTL/Le Figaro/LCI, (vers<br />

19h25).<br />

Chaque semaine, <strong>de</strong>s chefs<br />

d’entreprise, <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs<br />

d’opinion mais également <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

témoigneront du rôle <strong>de</strong><br />

conseil que joue la profession<br />

auprès <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong><br />

son apport pour le<br />

développement économique.<br />

UN NOUVEAU CODE<br />

APE POUR VOTRE<br />

ENTREPRISE<br />

Chaque entreprise se voit<br />

attribuer par l’Insee un<br />

nouveau co<strong>de</strong> APE à compter<br />

du 1er janvier 2008. Ce<br />

changement <strong>de</strong> co<strong>de</strong> APE<br />

entraînera la modification <strong>de</strong><br />

cette mention sur le bulletin<br />

<strong>de</strong> salaire. En revanche,<br />

aucune obligation n’est<br />

imposée sur <strong>les</strong> documents<br />

commerciaux.<br />

Pour plus d’informations, vous<br />

pourrez consulter le site :<br />

www.insee.fr<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 15


Homme du mois<br />

«Voir et entendre le plaisir,trois ans ou cinq<br />

ans après leur création, <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

est pour nous un encouragement<br />

formidable. 85 % d’entre eux, à trois ans,<br />

affirment ne pas vouloir revenir à leur<br />

statut antérieur <strong>de</strong> salarié et montrent ainsi<br />

aux candidats à la création la route d’un<br />

certain bonheur. »<br />

JEAN-CLAUDE VOLOT, PRÉSIDENT DE L’APCE<br />

AGENCE POUR LA CRÉATION D’ENTREPRISE<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Volot :<br />

« Un bon entrepreneur doit être<br />

ouvert au mon<strong>de</strong> pour chercher<br />

l’ailleurs et l’autrement »<br />

Quel<strong>les</strong> réflexions vous inspirent<br />

<strong>les</strong> bons chiffres <strong>de</strong> la<br />

création d’entreprise en<br />

2007 ?<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Volot : Une<br />

gran<strong>de</strong> satisfaction, bien sûr. Je<br />

pense que <strong>les</strong> Français n’ont<br />

pas plus la fibre entrepreneuriale<br />

qu’avant. Mais nous<br />

vivons une mutation profon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la société française. Le passage,<br />

par nécessité d’abord<br />

(chômeurs-créateurs), puis par<br />

désir d’indépendance (cadres<br />

d’entreprise – créateurs ou<br />

repreneurs), du statut <strong>de</strong> salarié<br />

à celui d’entrepreneur est<br />

très rapi<strong>de</strong>. Il s’accélère même.<br />

On pourrait dire, par provocation<br />

: « Merci à la mondialisation<br />

» car celle-ci provoque une<br />

fragilisation du salariat.<br />

130 000 <strong>de</strong> nos 321 000 créateurs<br />

en 2007 sont <strong>de</strong>s anciens<br />

chômeurs qui ont profité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong>stinées à favoriser<br />

la réalisation <strong>de</strong> leur projet. En<br />

même temps dans <strong>les</strong> comptes<br />

<strong>de</strong> la diminution du chômage<br />

en 2007 (- 195 000) ils interviennent<br />

en lecture brute pour<br />

<strong>de</strong>ux tiers.<br />

Autre facteur majeur : la diffusion<br />

profon<strong>de</strong>, surtout dans la<br />

jeune génération, <strong>de</strong> la culture<br />

américaine pour la création<br />

d’entreprise dématérialisée :<br />

service, informatique, internet<br />

etc. Beaucoup se lancent sur<br />

une idée, pas forcément viable,<br />

mais le désir <strong>de</strong> réalisation l’emporte<br />

sur la réflexion. Le « just<br />

do it » prime. Ceux-ci sont <strong>de</strong>venus<br />

très à l’aise dans l’aptitu<strong>de</strong> à<br />

lever <strong>de</strong>s fonds, négocier <strong>de</strong>s<br />

contrats, <strong>de</strong>s licences, même en<br />

phase <strong>de</strong> création.<br />

Regar<strong>de</strong>r la création comme on<br />

le faisait il y a seulement cinq<br />

ans serait une lour<strong>de</strong> erreur.<br />

Elle force aujourd’hui à une<br />

projection dans le futur.<br />

En quoi l’APCE a-t-elle contribué<br />

à cette dynamique ?<br />

J.-C. V. : Agence d’Etat, indépendante<br />

mais très proche <strong>de</strong>s<br />

grands réseaux d’accompagnement,<br />

l’APCE est un lieu <strong>de</strong><br />

compétences où jaillissent <strong>les</strong><br />

idées, mais aussi où le ministre<br />

<strong>de</strong> tutelle trouve <strong>de</strong>s relais<br />

essentiels à ses actions en<br />

matière <strong>de</strong> création et reprise<br />

d’entreprise.<br />

L’APCE, par son site internet,<br />

ses publications, ses cyc<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

formation et bien d’autres services,<br />

est un facilitateur exceptionnel<br />

aux créateurs.<br />

SIC : Le bonheur d’entreprendre<br />

est-il une idée nouvelle<br />

en France ?<br />

J.-C.V. : Non, mais en parler <strong>de</strong><br />

façon aussi directe est tout à<br />

fait nouveau. Voir et entendre<br />

le plaisir, trois ans ou cinq ans<br />

après leur création, <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

est pour nous un<br />

encouragement formidable.<br />

85 % d’entre eux, à trois ans,<br />

affirment ne pas vouloir revenir<br />

à leur statut antérieur <strong>de</strong><br />

salarié et montrent ainsi aux<br />

candidats à la création la route<br />

d’un certain bonheur. Nous<br />

aimons à l’APCE notre équa-<br />

16 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

tion : le bonheur d’être entrepreneur<br />

arrive quand la<br />

somme <strong>de</strong>s plaisirs quotidiens<br />

est supérieure à la somme <strong>de</strong>s<br />

emmer<strong>de</strong>ments. Nous savons<br />

que c’est le moment où <strong>les</strong> racines<br />

<strong>de</strong> la jeune pousse sont bien<br />

développées dans le sol économique.<br />

Il existe, en matière d’entrepreneuriat<br />

au féminin, un<br />

grand écart entre notre<br />

pays et <strong>les</strong> principaux pays<br />

industrialisés. Comment<br />

s’explique-t-il et comment<br />

le résorber ?<br />

J.-C. V. : Depuis une dizaine<br />

d’années, environ 28 % <strong>de</strong>s<br />

créateurs sont <strong>de</strong>s créatrices.<br />

La forte augmentation <strong>de</strong>s<br />

créations ces cinq <strong>de</strong>rnières<br />

années a concerné aussi <strong>les</strong><br />

femmes : on peut évaluer le<br />

nombre <strong>de</strong> femmes créatrices<br />

à 65 000 en 2006 contre 51 000<br />

en 2002. Le profil <strong>de</strong>s femmes<br />

accédant à la création d’entreprise<br />

s’est aussi modifié, avec<br />

une présence accrue dans <strong>les</strong><br />

services, notamment <strong>les</strong> services<br />

qui sont le fait <strong>de</strong> professions<br />

réglementées (santé,<br />

activités juridiques…), mais<br />

aussi tout un nombre <strong>de</strong> services<br />

aux entreprises et <strong>de</strong>s activités<br />

<strong>de</strong> type artistique.<br />

La place <strong>de</strong>s femmes créatrices<br />

dans <strong>les</strong> pays anglo-saxons et<br />

<strong>les</strong> pays nordiques, si elle est<br />

souvent citée comme plus<br />

importante qu’en France, tient<br />

aussi au rôle reconnu <strong>de</strong>s femmes<br />

dans ces différents pays ;<br />

<strong>de</strong>s programmes spécifiques <strong>de</strong><br />

création par <strong>les</strong> femmes existent<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années.<br />

A la suite <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> sur l’entrepreneuriat<br />

féminin que lui a<br />

récemment présenté l’APCE, le<br />

ministre Hervé Novelli nous a<br />

<strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> réfléchir à la mise<br />

sur pied d’une fédération <strong>de</strong>s<br />

réseaux féminins d’ai<strong>de</strong> à la<br />

création d’entreprises, dont<br />

nous avons besoin pour réfléchir<br />

aux outils spécifiques à<br />

mettre à la disposition <strong>de</strong>s<br />

créatrices.<br />

SIC : Vous êtes si l’on peut<br />

dire un multirécidiviste <strong>de</strong> la<br />

création d’entreprise, puisque<br />

vous en avez créé à ce<br />

jour 24 ! Quel<strong>les</strong> étaient vos<br />

motivations ? Quel<strong>les</strong> satisfactions<br />

en avez-vous retiré ?<br />

J.-C.V. : J’ai repris, en 1973, ce<br />

qu’on appellerait aujourd’hui<br />

une entreprise artisanale. Mon<br />

désir d’indépendance était<br />

sans doute fort mais sincèrement<br />

je ne m’en souviens plus.<br />

Je sais qu’ensuite le désir <strong>de</strong><br />

performance comme un sportif<br />

(que j’ai toujours été par ailleurs),<br />

d’excellence et d’intransigeance,<br />

ont été et sont tou-<br />

◗ l’utilisation<br />

“<br />

La place <strong>de</strong>s femmes<br />

créatrices dans <strong>les</strong> pays<br />

anglo-saxons et <strong>les</strong> pays<br />

nordiques, si elle est<br />

”<br />

souvent<br />

citée comme plus<br />

importante qu’en France,<br />

tient aussi au rôle reconnu<br />

<strong>de</strong>s femmes<br />

dans ces différents pays<br />

<strong>de</strong>s compétences<br />

externes ;<br />

jours forts en moi.<br />

◗ l’acceptation <strong>de</strong> zones indéfinies<br />

dans le projet ;<br />

◗ l’épée dans <strong>les</strong> reins tous <strong>les</strong><br />

matins, la remise en cause, l’acceptation<br />

du déséquilibre.<br />

30 années <strong>de</strong> fréquentation du<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la création artistique<br />

m’ont donné une capacité à<br />

inventer et oser. Un bon entrepreneur<br />

doit être ouvert au<br />

mon<strong>de</strong> pour chercher l’ailleurs<br />

et l’autrement. C’est comme<br />

cela que j’ai rapi<strong>de</strong>ment imaginé<br />

ma vie d’entrepreneur. Je<br />

pense qu’à l’âge <strong>de</strong> 30 ans<br />

j’étais habité par ces principes.<br />

Aujourd’hui, j’en tire beaucoup<br />

<strong>de</strong> satisfactions, parmi el<strong>les</strong>,<br />

celle <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r le <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />

l’APCE, responsabilité que me<br />

confièrent René Ricol et<br />

Renaud Dutreil.<br />

SIC : Existe-t-il <strong>de</strong>s constantes<br />

dans une démarche <strong>de</strong><br />

création d’entreprise, au<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> chaque<br />

projet ?<br />

J.-C.V. : Bien sûr. El<strong>les</strong> sont surtout<br />

comportementa<strong>les</strong> :<br />

◗ le respect et l’opiniâtreté<br />

dans l’axe stratégique initial ;<br />

◗ l’économie <strong>de</strong>s forces et <strong>de</strong>s<br />

moyens ;<br />

◗ la proximité et l’empathie<br />

client ;<br />

◗ la gestion efficace du temps<br />

du créateur ;<br />

◗ l’art d’utiliser « le gratuit » ;<br />

◗ l’information et la vérité aux<br />

financeurs ;<br />

SIC :Les membres du Comité<br />

Synergies Réseaux mis en<br />

place en 2006 à l’initiative<br />

<strong>de</strong> l’APCE viennent <strong>de</strong> signer<br />

un accord sur l’utilisation<br />

d’indicateurs <strong>de</strong> performance<br />

communs. Quels sont<br />

<strong>les</strong> objectifs <strong>de</strong> cet accord ?<br />

J.-C. V. : Le 13 février <strong>de</strong>rnier<br />

huit grands réseaux nationaux<br />

d’appui à la création d’entreprise<br />

ont signé en présence du<br />

ministre Hervé Novelli, un<br />

accord sur l’utilisation d’indicateurs<br />

<strong>de</strong> performance communs.<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics, c’est l’APCE,<br />

pilotée par son directeur<br />

général, Philippe Mathot, qui<br />

anime le groupe <strong>de</strong> travail à<br />

l’origine <strong>de</strong> cet accord réunissant<br />

l’ACFCI, l’Adie, l’APCM,<br />

France Active, France Initiative,<br />

le Réseau <strong>de</strong>s boutiques<br />

<strong>de</strong> gestion, le Réseau entreprendre<br />

et l’Union <strong>de</strong>s couveuses,<br />

en partenariat avec la<br />

Caisse <strong>de</strong>s dépôts, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et OSEO.<br />

L’APCE assurera le suivi <strong>de</strong> ces<br />

indicateurs et présentera chaque<br />

année au ministre une<br />

situation retraçant la contribution<br />

<strong>de</strong>s grands réseaux à l’effort<br />

national pour la <strong>de</strong>nsification<br />

du tissu économique. Cet<br />

accord va permettre aux<br />

réseaux et aux pouvoirs publics<br />

d’avoir un dialogue encore plus<br />

transparent, dans l’intérêt premier<br />

<strong>de</strong>s créateurs.<br />

Les principaux indicateurs portent<br />

sur l’accueil, le montage <strong>de</strong><br />

projet, le suivi <strong>de</strong>s chefs d’entreprises,<br />

le financement, la pérennité<br />

et la création d’emploi.<br />

SIC : L’APCE et l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> conduisent<br />

<strong>de</strong> nombreuses actions<br />

en commun : concours<br />

Cré’acc, promotion <strong>de</strong> la<br />

Mission Jeunes Entreprises <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, étu<strong>de</strong>s<br />

techniques (cf. Démoscope),<br />

etc. Quels axes <strong>de</strong> travail souhaitez-vous<br />

privilégier pour<br />

renforcer ce partenariat ?<br />

J.-C.V. : Il faut renforcer la visibilité<br />

du concours Cré’Acc, véritable<br />

passerelle pour <strong>les</strong> lauréats,<br />

poursuivre <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s<br />

menées en commun que nous<br />

avons présentées l’une en 2007<br />

au ministère <strong>de</strong>s PME sur<br />

l’Entrepreneuriat féminin et<br />

l’autre tout récemment au<br />

salon <strong>de</strong>s entrepreneurs avec<br />

« Le Démoscope », mettant au<br />

banc d’essai 58 000 entreprises.<br />

La suite, c’est consoli<strong>de</strong>r notre<br />

partenariat et mettre en commun<br />

<strong>de</strong>s moyens pour accroître<br />

notre efficacité au service <strong>de</strong> la<br />

création, <strong>de</strong> la transmission et<br />

du développement <strong>de</strong>s entreprises<br />

nouvel<strong>les</strong>. •<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 17


Conjoncture TPE-PME<br />

8 E BAROMÈTRE TRIMESTRIEL DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES<br />

Les effets <strong>de</strong> la crise financière jouent sur le moral <strong>de</strong>s entreprises déjà atteint par <strong>les</strong> conflits sociaux en<br />

fin d’année. « Cependant, note Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />

l’optimisme reste majoritaire et revient à son niveau <strong>de</strong> janvier 2007 ». L’année 2007,<br />

marquée par un regain d’optimisme au printemps et un retournement à l’automne, « se sol<strong>de</strong> donc par<br />

un retour à la situation du début <strong>de</strong> l’année 2007, ajoute Jean-Pierre Alix. Ce contexte est peu porteur en<br />

termes <strong>de</strong> recrutement, mais <strong>les</strong> mesures sur le temps <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong>s anticipations en hausse pour <strong>les</strong><br />

trois prochains mois permettent d’éviter une dégradation sur l’emploi. »<br />

L’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s entreprises<br />

Les effets <strong>de</strong> la crise financière<br />

jouent sur le moral <strong>de</strong>s entreprises<br />

déjà atteint par <strong>les</strong> conflits<br />

sociaux en fin d’année.<br />

Cependant l’optimisme reste<br />

majoritaire et revient à son<br />

niveau <strong>de</strong> janvier 2007, ainsi que<br />

<strong>les</strong> principaux indicateurs <strong>de</strong> la<br />

situation <strong>de</strong>s entreprises. L’année<br />

2007, marqué par un regain d’optimisme<br />

au printemps et un<br />

retournement à l’automne, se<br />

sol<strong>de</strong> donc par un retour à la<br />

situation mitigée du début <strong>de</strong><br />

l’année 2007.<br />

Ce contexte est peu porteur en<br />

termes <strong>de</strong> recrutement, mais <strong>les</strong><br />

lois sur le temps <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong>s<br />

anticipations en hausse pour <strong>les</strong><br />

trois prochains mois permettent<br />

d’éviter une dégradation sur l’emploi.<br />

A moyen terme, <strong>les</strong> patrons<br />

se montrent plutôt confiants,<br />

mais avec modération. Leur<br />

optimisme faiblit en effet par<br />

rapport aux vagues précé<strong>de</strong>ntes,<br />

principalement dans <strong>les</strong> PME,<br />

où après avoir particulièrement<br />

progressé entre janvier et juillet<br />

2007, il atteint en janvier<br />

2008 son niveau le plus bas.<br />

Dans <strong>les</strong> TPE, l’optimisme pour<br />

<strong>les</strong> perspectives à un an <strong>de</strong><br />

TPE et PME ensemble<br />

Sans opinion<br />

4%<br />

Très optimiste<br />

8%<br />

l’entreprise est également en<br />

baisse <strong>de</strong>puis l’été, mais reste<br />

légèrement supérieur à ce qu’il<br />

était il y a un an.<br />

Assez optimiste<br />

51%<br />

En ce qui concerne<br />

<strong>les</strong> perspectives à un an<br />

<strong>de</strong> votre entreprise,<br />

êtes-vous :<br />

Très pessimiste<br />

12% 25%<br />

Assez pessimiste<br />

Evolution<br />

100 TPE<br />

TPE<br />

Très petites entreprises<br />

PME<br />

Petites et moyennes entreprises<br />

PME<br />

100<br />

100<br />

80<br />

80<br />

80<br />

60<br />

60<br />

60<br />

40<br />

40<br />

20<br />

20<br />

40<br />

Nov. 2006<br />

Janv. 2007<br />

Mars 2007<br />

Mai 2007<br />

Juil. 2007<br />

Sept. 2007<br />

Nov. 2007<br />

Janv. 2008<br />

0<br />

0 salarié<br />

Très optimiste<br />

1-5 salariés<br />

6-19 salariés<br />

Assez optimiste<br />

0<br />

Assez pessimiste<br />

20-49 salariés<br />

50-99 salariés<br />

Très pessimiste<br />

100-249 salariés<br />

18 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

Les questions d’actualité<br />

De manière générale, <strong>les</strong><br />

patrons <strong>de</strong> PME et TPE se montrent<br />

tout à fait favorab<strong>les</strong> à<br />

l’idée d’installer plus <strong>de</strong> flexibilité<br />

en matière <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> travail<br />

et <strong>de</strong> droit du travail.<br />

En matière <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> travail<br />

<strong>les</strong> chefs d’entreprise se prononcent<br />

ainsi pour une négociation<br />

libre <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> travail<br />

par branche ou par entreprise,<br />

sans contrainte légale.<br />

C’est pourquoi la possibilité<br />

d’une suppression totale <strong>de</strong>s<br />

35 heures recueille <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

tiers <strong>de</strong> leurs suffrages.<br />

Ils soutiennent également <strong>les</strong><br />

pistes actuellement débattues<br />

comme l’instauration<br />

d’une rupture à l’amiable du<br />

contrat <strong>de</strong> travail et dans une<br />

moindre mesure la création<br />

d’un CDI à objet précis ou le<br />

partage <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> l’entreprise<br />

en un tiers pour le<br />

salarié, un tiers pour <strong>les</strong><br />

actionnaires et un tiers pour<br />

l’investissement.<br />

Vous personnellement, seriez-vous<br />

tout à fait favorable, plutôt favorable,<br />

plutôt opposé ou tout à fait opposé<br />

à la suppression totale <strong>de</strong>s 35 heures ?<br />

Tout à fait opposé<br />

16%<br />

PME-TPE<br />

Sans opinion<br />

3%<br />

Tout à fait favorable<br />

34%<br />

Les entreprises<br />

et l’emploi<br />

10%<br />

Plutôt opposé<br />

33%<br />

Plutôt favorable<br />

Ni favorable, ni opposé<br />

4%<br />

Les patrons <strong>de</strong> PME et TPE se<br />

montrent donc pru<strong>de</strong>nts en ce<br />

mois <strong>de</strong> janvier, ce qui se répercute<br />

sur leurs projets d’embauche,<br />

relativement faib<strong>les</strong>, mais<br />

dont le sol<strong>de</strong> reste positif – en<br />

raison notamment d’un<br />

contexte législatif plus favorable<br />

à l’emploi ?<br />

Une large majorité <strong>de</strong>s entreprises<br />

avec salariés anticipe<br />

une stabilité <strong>de</strong> l’effectif salarié<br />

au cours <strong>de</strong>s trois prochains<br />

mois (83 %, +3 points). 10 %<br />

prévoient une hausse et 6 %<br />

une baisse. Les perspectives<br />

d’embauche dépen<strong>de</strong>nt fortement<br />

<strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Ainsi, 25 % <strong>de</strong>s patrons<br />

<strong>de</strong> PME prévoient une hausse,<br />

alors qu’ils ne sont que 9 %<br />

dans <strong>les</strong> TPE.<br />

Au cours <strong>de</strong>s trois prochains mois,<br />

estimez-vous que, par rapport<br />

à aujourd’hui, l’effectif salarié <strong>de</strong> votre<br />

entreprise sera :<br />

TPE et PME ensemble<br />

Plutôt en hausse<br />

10%<br />

Plutôt en baisse<br />

6%<br />

Evolution<br />

30<br />

25<br />

TPE<br />

PME<br />

PME<br />

Sans changement<br />

83%<br />

TPE avec salariés<br />

20<br />

15<br />

Plutôt en hausse<br />

25%<br />

Plutôt en baisse<br />

8%<br />

Plutôt en hausse<br />

9%<br />

Plutôt en baisse<br />

6%<br />

10<br />

5<br />

Nov. 2006<br />

Janv. 2007<br />

Mars 2007<br />

Mai 2007<br />

Juil. 2007<br />

Sept. 2007<br />

Nov. 2007<br />

Janv. 2007<br />

Sans changement<br />

66%<br />

Sans changement<br />

84%<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 19


Académie<br />

L’information financière et la crise <strong>de</strong>s marchés :<br />

Les nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong> la transparence<br />

apportent-el<strong>les</strong> une réponse ?<br />

L’Académie n’a <strong>de</strong> cesse que <strong>de</strong> vous proposer une actualité riche et passionnante. Nos <strong>de</strong>rniers petitsdéjeuners<br />

ont rencontré un très vif succès : présentation <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> l’Etat et IFRS<br />

révisées étaient au programme. Par ailleurs nous vous proposons d’assister le 9 avril prochain à une gran<strong>de</strong><br />

conférence organisée en partenariat avec l’AMF.<br />

Les nouvel<strong>les</strong> dispositions<br />

réglementaires en matière<br />

d’information périodique,<br />

mises en application en<br />

2007, ont un impact fort sur<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s sociétés cotées.<br />

Cette nouvelle règle impose dès<br />

à présent <strong>de</strong> nouveaux délais en<br />

matière <strong>de</strong> publication, <strong>de</strong>s<br />

informations renforcées au trimestre<br />

et une déclaration d’engagement<br />

<strong>de</strong> l’émetteur.<br />

De nombreuses personnalités<br />

françaises et étrangères, et<br />

d’éminents spécialistes, nous<br />

ont d’ores et déjà assurés <strong>de</strong><br />

leur participation. Les échanges<br />

auront pour objectif d’ouvrir<br />

la réflexion, <strong>de</strong> “donner à<br />

voir” sous un angle nouveau.<br />

Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

ouvrira la séance.<br />

Comment la directive est-elle<br />

transposée ? Florence Francois-<br />

Poncet, Desk Officer à la<br />

Commission européenne,<br />

interviendra sur ce sujet afin<br />

<strong>de</strong> nous exposer la transposition<br />

<strong>de</strong> cette nouvelle directive.<br />

Sophie Baranger, directrice<br />

<strong>de</strong>s Affaires comptab<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> l’AMF, présentera l’application<br />

faite <strong>de</strong> la directive transparence<br />

pendant la pério<strong>de</strong><br />

transitoire et nous analysera<br />

notamment <strong>les</strong> résultats d’une<br />

enquête réalisée en 2007.<br />

« La contribution <strong>de</strong> la directive<br />

transparence à la transparence<br />

financière » : en quoi la<br />

directive peut-elle améliorer<br />

l’information <strong>de</strong>s marchés ?<br />

Est-ce que l’on ne se trompe<br />

pas ? Qu’est-ce que la transparence<br />

? Quelle en est l’utilité ?<br />

Des professionnels du chiffre<br />

interviendront et débattront<br />

sur ces différents points.<br />

Philippe Danjou, membre <strong>de</strong><br />

l’IASB, Eliane Rouyer, prési<strong>de</strong>nte<br />

du CLIFF (Association française<br />

<strong>de</strong>s Investor Relations), Colette<br />

Neuville, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’association<br />

pour la défense <strong>de</strong>s actionnaires<br />

minoritaires, Guy Mamou-<br />

Mani, prési<strong>de</strong>nt Middlenext,<br />

directeur général du groupe<br />

Open, Olivier Poupard Lafarge,<br />

directeur général délégué -<br />

Bouygues, Jean-Noël Vieille,<br />

membre <strong>de</strong> la SFAF, Laurent<br />

Levesque, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />

<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, Vincent<br />

Baillot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Compagnie nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />

aux comptes, Jean-<br />

Louis Mullenbach, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’Académie participeront à<br />

cette table ron<strong>de</strong>.<br />

Jean Michel Prada clôturera <strong>les</strong><br />

débats et nous fera part <strong>de</strong> son<br />

point <strong>de</strong> vue sur le sujet.<br />

Ce thème choisi intéresse <strong>les</strong><br />

professionnels <strong>de</strong> toutes origines<br />

: entrepreneurs, professions<br />

libéra<strong>les</strong>, enseignants, et<br />

le secteur public.<br />

Ce colloque sera agrémenté<br />

par <strong>de</strong> courtes interviews <strong>de</strong><br />

professionnels internationaux<br />

du chiffre : Fabrice Remon,<br />

associé groupe Deminor, Javier<br />

Ruiz <strong>de</strong>l Pozo, Director of<br />

Financial Information CESR,<br />

Claudio Siciliotti, prési<strong>de</strong>nt<br />

CNCD (Italie) – <strong>Conseil</strong> Nazionale<br />

Dottori Comercialisti –,<br />

Kimber Bascom, Associé KPMG<br />

(EU), Phil Ameen, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

and Controler General<br />

Electric Company (EU) ; Tony<br />

Sondhi, membre <strong>de</strong> Emerging<br />

Issues task Force of FASB (EU) ;<br />

Pascal Descroches, vice-presi<strong>de</strong>nt<br />

et Controler of Time<br />

Warner Inc (EU).<br />

Nous vous espérons nombreux<br />

pour ce grand débat. Retenez<br />

dès à présent cette date : le<br />

9 avril prochain au Grand<br />

Auditorium du palais Brogniart<br />

dès 14 heures. •<br />

Les inscriptions seront très<br />

prochainement ouvertes sur le site<br />

<strong>de</strong> l’Académie : www.laca<strong>de</strong>mie.info<br />

20 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE RACONTÉE PAR DOMINIQUE LAMIOT<br />

Dominique Lamiot a tout<br />

d’abord présenté la situation<br />

patrimoniale <strong>de</strong> l’Etat et <strong>les</strong><br />

principaux faits marquants <strong>de</strong><br />

la nouvelle comptabilité. Avec<br />

la mise en œuvre <strong>de</strong> la LOLF,<br />

l’Etat s’est engagé dans une<br />

vaste réforme pour adopter une<br />

comptabilité en droits constatés.<br />

L’Etat doit dorénavant<br />

constituer une « comptabilité<br />

patrimoniale » distincte <strong>de</strong> la<br />

« comptabilité budgétaire ».<br />

Le Bilan <strong>de</strong> l’Etat<br />

Avec un actif total <strong>de</strong><br />

538 Mds € et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes d’un<br />

montant <strong>de</strong> 1 131 Mds €, c’est<br />

une vision nouvelle du patrimoine<br />

<strong>de</strong> l’Etat qui est désormais<br />

disponible. Ainsi et par différence<br />

entre ces <strong>de</strong>ux montants,<br />

la situation nette s’élève<br />

à –593 Mds € ACTIF (cf. schéma<br />

ci-contre).<br />

Une comptabilité<br />

fiabilisée<br />

A l’instar <strong>de</strong>s entreprises privées,<br />

l’Etat accompagne ses<br />

comptes d’un rapport sur le<br />

contrôle interne, qui témoigne<br />

<strong>de</strong>s actions réalisées pour fiabiliser<br />

<strong>les</strong> comptes.<br />

Avec la LOLF, la comptabilité<br />

d’exercice a cependant rendu<br />

nécessaire son renforcement<br />

pour répondre aux exigences<br />

<strong>de</strong> qualité comptable. La<br />

démarche engagée <strong>de</strong> renforcement<br />

du dispositif est permanente<br />

et progressive.<br />

Perspective<br />

La réforme est aujourd’hui en<br />

marche. Elle se poursuivra<br />

dans <strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> l’année<br />

2007 s’inscrivant dans une<br />

démarche pluriannuelle.<br />

Des améliorations significatives<br />

ont été apportées dès 2007<br />

au système du palier LOLF.<br />

L’Etat s’est aussi engagé à<br />

moyen terme dans un processus<br />

<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> ses<br />

RENCONTRE AVEC PHILIPPE DANJOU<br />

IFRS 3 RÉVISÉE « BUSINESS COMBINATIONS »<br />

La norme IFRS 3 qui porte sur le rapprochement d’entreprises a été révisée. Les nouvel<strong>les</strong> normes<br />

IFRS et SFAS portant sur ce sujet ont été adoptées le 21 décembre <strong>de</strong>rnier par l’IASB. Leur<br />

publication est intervenue le 4 décembre 2007 pour la norme américaine et le 10 janvier 2008<br />

pour la norme européenne.<br />

C’est la première fois qu’il y a une norme commune<br />

entre <strong>les</strong> IFRS et <strong>les</strong> US GAAP avec 98 %<br />

<strong>de</strong> texte i<strong>de</strong>ntique. Les US GAAP sont <strong>de</strong>venues<br />

minoritaires, c’est ce qui explique que <strong>les</strong> Etats-<br />

Unis réagissent en voulant adopter <strong>les</strong> normes<br />

IFRS. Il en résulte que <strong>les</strong> IFRS s’imposent<br />

comme une norme mondiale.<br />

Pourquoi fallait-il “réviser” ces normes ? Cel<strong>les</strong>ci<br />

étaient incomplètes et manquaient <strong>de</strong> transparence.<br />

L’objectif a été <strong>de</strong> simplifier ce qui se<br />

faisait sans pour autant remettre en cause l’existant. Ce qui ne change pas, c’est que l’on mesure<br />

toujours la cible à la date du contrôle. Ce qui est nouveau, c’est que dès lors qu’il y a un actif i<strong>de</strong>ntifiable,<br />

il faut déterminer sa juste valeur à la date d’acquisition.<br />

L’IASB a fait paraître « a Project Summary and Feed back Statement » qui permet d’en savoir plus<br />

sur ces nouvel<strong>les</strong> normes (cf. visuel).<br />

Les nouvel<strong>les</strong> normes seront applicab<strong>les</strong> à partir du 15 décembre 2008 pour la norme américaine<br />

et du 1 er juillet 2009 pour la norme européenne.<br />

systèmes d’information. • Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 21


Revue <strong>de</strong> presse<br />

CRISE FINANCIÈRE :<br />

NORMES ET CONTRÔLES<br />

EN DÉBAT<br />

LA CRISE DES SUBPRIMES POSE LA QUESTION DES NORMES (IFRS ET FAIR VALUE). LE SCANDALE DE LA<br />

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE POSE CELLE DE LA FIABILITÉ DES CONTRÔLES INTERNES.<br />

Les débats autour <strong>de</strong> la crise financière se<br />

doublent <strong>de</strong> plus en plus souvent d’une<br />

controverse sur <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> normes<br />

comptab<strong>les</strong> internationa<strong>les</strong>, remarque<br />

Jean-Louis Mullenbach dans Les Echos du<br />

30 janvier.<br />

« La convergence <strong>de</strong>s normes IFRS et <strong>de</strong>s<br />

normes comptab<strong>les</strong> américaines SFAS<br />

conduit à l’abandon progressif du principe<br />

du coût historique (...), au profit <strong>de</strong> la<br />

notion <strong>de</strong> juste valeur (...).<br />

Mais, avec la crise <strong>de</strong>s “subprimes”, (...) le<br />

constat actuel est que <strong>les</strong> établissements<br />

financiers se méfient <strong>les</strong> uns <strong>de</strong>s autres et<br />

n’ont qu’une confiance très relative dans le<br />

niveau <strong>de</strong>s dépréciations <strong>de</strong> portefeuille<br />

constatées par leurs concurrents (...).<br />

Il y aura toujours un doute sur la véritable<br />

valeur du portefeuille <strong>de</strong>sdits établissements<br />

dès lors qu’ils opèrent sur <strong>de</strong>s marchés<br />

plus ou moins fragmentés et efficients,<br />

souvent très volatils, et qu’il est<br />

particulièrement difficile aujourd’hui d’apprécier<br />

le prix <strong>de</strong> la liquidité (...).<br />

Où est la vérité ? La comptabilité peut-elle<br />

imposer la valeur <strong>de</strong> marché instantanée<br />

alors que <strong>les</strong> choix et <strong>les</strong> horizons <strong>de</strong> gestion<br />

peuvent être très différents selon <strong>les</strong><br />

classes d’actifs considérées et <strong>les</strong> opérateurs<br />

concernés ?<br />

L’IMMATÉRIEL PAS ASSEZ COMPTABILISÉ<br />

« Dans l’économie du savoir, la richesse <strong>de</strong>vient principalement immatérielle,<br />

écrit le journal « Les Echos » du 25 janvier en citant une enquête<br />

Ernst & Young sur 101 <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s sociétés cotées d’Europe, selon<br />

laquelle en 2007, la valeur <strong>de</strong>s entreprises était constituée à 63,6 % d’actifs<br />

incorporels, soit une hausse <strong>de</strong> 5 % en un an.<br />

« En comparant la valeur boursière <strong>de</strong>s entreprises et la valeur comptable<br />

<strong>de</strong>s actifs corporels inscrits au bilan, cette évaluation montre que la valeur<br />

combinée <strong>de</strong>s actifs incorporels <strong>de</strong> ces 101 sociétés a bondi <strong>de</strong> 13 % pour<br />

atteindre <strong>les</strong> 3 500 milliards d’euros – à peu près autant que le PIB du Japon ! ».<br />

« Pour 78 sociétés sur 101, l’immatériel représente plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la<br />

valeur <strong>de</strong> marché. C’est le cas dans le secteur du tabac, du luxe, <strong>de</strong> l’alcool et<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> consommation, où <strong>les</strong> marques sont <strong>de</strong>s actifs essentiels.<br />

C’est aussi vrai dans <strong>les</strong> télécoms, où le principal actif incorporel est la clientèle.<br />

Autre actif incorporel d’importance : la recherche qui fait <strong>les</strong> beaux jours<br />

<strong>de</strong>s entreprises pharmaceutiques comme Novartis, GlaxoSmithKline, Roche<br />

et Sanofi-Aventis. Quant au capital humain, il est surtout concentré dans <strong>les</strong><br />

sociétés <strong>de</strong> services aux entreprises. Cas emblématique : Microsoft compte moins<br />

<strong>de</strong> 1 milliard d’actifs corporels, pour une valeur proche <strong>de</strong> 300 milliards (...).<br />

Paradoxalement, alors que la valeur <strong>de</strong> l’immatériel s’accroît, sa comptabilisation<br />

au bilan <strong>de</strong>s sociétés recule.Au point qu’en 2007, 34 % du capital<br />

immatériel total était inscrit au bilan (contre 36 % en 2006). C’est que <strong>les</strong><br />

normes comptab<strong>les</strong>, européennes comme américaines, ne permettent <strong>de</strong><br />

reconnaître au bilan <strong>les</strong> actifs incorporels “organiques” qu’à l’occasion d’une<br />

cession ».<br />

Dans une économie <strong>de</strong> plus en plus financiarisée,<br />

il est certes souhaitable d’appréhen<strong>de</strong>r<br />

une valeur aussi proche que possible<br />

<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> marché. Il convient ici<br />

<strong>de</strong> rappeler aux nostalgiques <strong>de</strong> l’ordre<br />

comptable passé que <strong>les</strong> pratiques comptab<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> l’époque conduisaient souvent à<br />

un lissage <strong>de</strong> résultats permettant d’occulter<br />

<strong>les</strong> pertes réalisées sur certaines opérations.<br />

Pour autant le mieux est parfois l’ennemi<br />

du bien (...).<br />

Les prix <strong>de</strong> marché à très court terme n’ont<br />

pas gran<strong>de</strong> signification (...).<br />

Les normes IFRS constituent un progrès<br />

incontestable dès lors qu’el<strong>les</strong> conduisent<br />

à ne pas attendre l’échéance et à constater<br />

en temps voulu <strong>les</strong> dépréciations nécessaires<br />

sur la base <strong>de</strong>s appréciations <strong>de</strong>s marchés.<br />

Encore faut-il que ces valeurs <strong>de</strong> marché<br />

soient utilisées, compte tenu <strong>de</strong>s limites<br />

qu’el<strong>les</strong> comportent, à bon escient. (...)<br />

Puisse la crise financière actuelle, qui permet<br />

<strong>de</strong> mieux mesurer l’écart séparant le<br />

principe <strong>de</strong> sa mise en œuvre, conduire <strong>les</strong><br />

normalisateurs comptab<strong>les</strong> à corriger le<br />

caractère excessif <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> marché à<br />

la date <strong>de</strong> clôture trimestrielle, qui n’est<br />

pas à l’échelle <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> l’entreprise et<br />

<strong>de</strong> l’économie, et à ouvrir la possibilité <strong>de</strong><br />

retenir, selon <strong>les</strong> actifs considérés, <strong>de</strong>s<br />

valeurs <strong>de</strong> référence moyennes sur une<br />

pério<strong>de</strong> à préciser, compatible avec l’horizon<br />

<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’entreprise rendu luimême<br />

public. »<br />

Vive <strong>les</strong> IFRS volati<strong>les</strong> !<br />

Dans La Tribune du 21 janvier, face aux critiques<br />

sur <strong>les</strong> IFRS et la notion <strong>de</strong> “juste<br />

valeur” qualifiée <strong>de</strong> “dogme” et accusée<br />

<strong>de</strong> conduire à « <strong>de</strong>s comptes sans rapport<br />

avec la réalité économique et accentuant la<br />

spéculation, puis la panique sur <strong>les</strong> marchés »,<br />

Nicolas Véron, économiste au sein du centre<br />

<strong>de</strong> réflexion européen Brueguel, asso-<br />

22 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Actualité<br />

Q<br />

cié <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> conseil Ecif, prend courageusement<br />

la défense <strong>de</strong>s normes internationa<strong>les</strong>.<br />

« La tension entre normalisation comptable et<br />

stabilité financière ne date pas d’hier. En<br />

temps <strong>de</strong> crise, <strong>les</strong> banques cherchent à lisser<br />

l’impact <strong>de</strong>s mauvaises nouvel<strong>les</strong>, et leurs<br />

autorités <strong>de</strong> surveillance voient <strong>de</strong>s avantages<br />

à ce que le marché ne s’affole pas trop »,<br />

constate-t-il.<br />

« À l’inverse, <strong>les</strong> investisseurs veulent une<br />

information complète pour pouvoir réagir très<br />

vite, même si <strong>les</strong> conséquences sont bruta<strong>les</strong><br />

(...). Stabilité et transparence ne pèsent pas du<br />

même poids dans la normalisation comptable<br />

: celle-ci répond avant tout aux exigences<br />

<strong>de</strong>s investisseurs, qui sont <strong>les</strong> principaux utilisateurs<br />

<strong>de</strong> l’information financière. La priorité<br />

<strong>de</strong> principe donnée à ces utilisateurs est proclamée<br />

sans ambiguïté dans <strong>les</strong> IFRS, et a<br />

constitué un facteur-clé <strong>de</strong> leur succès mondial.<br />

De ce point <strong>de</strong> vue, soumettre <strong>les</strong> normes à un<br />

impératif <strong>de</strong> stabilité risquerait <strong>de</strong> conduire à<br />

une information financière <strong>de</strong> moindre qualité.<br />

D’autant que l’arbitrage entre transparence<br />

et stabilité n’a rien d’univoque. À court<br />

terme, la révélation <strong>de</strong> difficultés bancaires<br />

peut accélérer la perte <strong>de</strong> confiance et accentuer<br />

un risque systémique. Mais, à moyen<br />

terme, l’obligation <strong>de</strong> transparence renforce la<br />

discipline interne et le contrôle <strong>de</strong>s risques, et<br />

rassure le marché ».<br />

> Contrôle interne :<br />

une hypocrisie<br />

Dans <strong>les</strong> banques, le contrôle interne n’est<br />

qu’une « gran<strong>de</strong> hypocrisie », écrit Maxime<br />

Legrand dans Les Echos du 1 er février à propos<br />

du scandale <strong>de</strong> la Société Générale.<br />

Lui-même ancien inspecteur à la Société<br />

Générale, il appelle son ex-employeur à<br />

« assumer l’idée que l’activité <strong>de</strong> finance <strong>de</strong><br />

marché exige une prise <strong>de</strong> risque et une réactivité<br />

inconciliab<strong>les</strong> avec <strong>les</strong> mises en oeuvre<br />

<strong>de</strong>s préconisations <strong>de</strong>s rapports d’audit et<br />

d’inspection générale ».<br />

De <strong>de</strong>ux choses l’une. Soit Jérôme Kerviel a<br />

bénéficié <strong>de</strong> complicités internes tant en<br />

middle-office, back-office que parmi ses<br />

superviseurs ; soit il a pu agir seul et c’est<br />

un camouflet radical pour <strong>les</strong> systèmes <strong>de</strong><br />

contrôle interne <strong>de</strong> la banque. De quoi<br />

parle-t-on quand on accuse le système <strong>de</strong><br />

contrôle interne <strong>de</strong> défaillances ? Il s’agit<br />

d’au moins une centaine <strong>de</strong> personnes qui<br />

ont eu inévitablement à observer, pointer,<br />

vali<strong>de</strong>r <strong>les</strong> opérations <strong>de</strong> ce tra<strong>de</strong>r junior.<br />

En fait, la vérité <strong>de</strong> ce scandale est certainement<br />

à chercher dans le fonctionnement<br />

quotidien <strong>de</strong>s sal<strong>les</strong> <strong>de</strong> marchés.<br />

AMÉLIORER LES RELATIONS<br />

ENTREPRISES/AUDITEURS<br />

Jouer, faire <strong>de</strong>s paris, prendre <strong>de</strong>s risques,<br />

se moquer <strong>de</strong>s contrôleurs considérés<br />

comme « <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> coûts non productifs<br />

» est <strong>de</strong>puis longtemps la règle. Les inspecteurs<br />

aboient et la caravane passe ; <strong>les</strong><br />

inspections dans ce domaine ne semblent<br />

plus avoir pour mission que <strong>de</strong> produire<br />

<strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> bonne conscience pour la<br />

commission bancaire qui ferme <strong>les</strong> yeux<br />

sur cette gran<strong>de</strong> hypocrisie. (...) Est-ce vraiment<br />

nécessaire <strong>de</strong> ridiculiser la place<br />

financière <strong>de</strong> Paris parce que quelques<br />

managers refusent d’assumer <strong>les</strong> conséquences<br />

<strong>de</strong> leur culture d’entreprise ? ». •<br />

Les relations sont bonnes entre entreprises et cabinets d’audit. Mais el<strong>les</strong><br />

pourraient encore évoluer et gagner en temps, en argent et en valeur<br />

ajoutée, écrit Muriel Jasor dans « Les Echos » du 28 janvier.<br />

« Au quotidien, loin d’être spontanées, <strong>les</strong> bonnes relations se travaillent.<br />

Car, face aux auditeurs qui tout à la fois doivent se montrer fermes pour<br />

recueillir <strong>de</strong> l’information et collaborer avec <strong>les</strong> salariés d’entreprises<br />

clientes pour obtenir <strong>de</strong>s explications, le personnel interrogé ressent<br />

souvent un sentiment <strong>de</strong> gêne et <strong>de</strong> perturbation.<br />

« A force <strong>de</strong> passer du temps en explications, il arrive parfois que cela<br />

confine à l’exaspération », reconnaît un manager d’un cabinet d’audit.<br />

Il faut dire que la jeunesse <strong>de</strong>s équipes – <strong>de</strong>s diplômés d’éco<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> commerce ou d’ingénieurs ou d’un troisième cycle universitaire – joue<br />

en leur défaveur ».<br />

Le renforcement <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> contrôle interne au sein <strong>de</strong>s groupes<br />

pourrait à terme changer la nature <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s auditeurs externes,<br />

estime Muriel Jasor. Face à un système <strong>de</strong> gestion interne très renforcé et<br />

dont la fiabilité serait vérifiée, <strong>les</strong> auditeurs pourraient être amenés à faire<br />

<strong>de</strong>s contrô<strong>les</strong> moins pointillistes et à se transformer en supercontrôleurs<br />

<strong>de</strong>s vérificateurs internes. Et tout le mon<strong>de</strong> y gagnerait : <strong>les</strong> entreprises économiseraient<br />

du temps et <strong>de</strong> l’argent et <strong>les</strong> auditeurs externes verraient<br />

leurs tâches revalorisées, car plus transversa<strong>les</strong> et davantage à valeur ajoutée.<br />

Quant aux prestations annexes, dans le respect <strong>de</strong> la déontologie (revues<br />

d’états financiers et <strong>de</strong>s diagnostics <strong>de</strong> procédures), <strong>les</strong> avis sont partagés.<br />

« Ces travaux nous permettent <strong>de</strong> détecter là où le bât b<strong>les</strong>se, c’est très<br />

utile », reconnaît un comptable. Un avis que ne partage pas François-Xavier<br />

Floren, directeur général d’Orsyp (édition <strong>de</strong> logiciels) : (...) « Un mé<strong>de</strong>cin<br />

généraliste qui détecte une faib<strong>les</strong>se au coeur chez son client ne saurait<br />

s’improviser cardiologue.Alors pourquoi vendre <strong>de</strong>s prestations annexes ? ».<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 23


Missions et marchés<br />

Loi <strong>de</strong> finances 2008<br />

et collectif budgétaire<br />

En faveur <strong>de</strong> la recherche…<br />

Q<br />

Dans la loi <strong>de</strong> finances pour 2008 et le collectif budgétaire 2007 le législateur a poursuivi <strong>de</strong>s objectifs qui<br />

s’articulent autour <strong>de</strong> cinq axes : améliorer la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises françaises par la priorité<br />

donnée à la recherche et à l’innovation ; aménager <strong>les</strong> régimes d’imposition, <strong>de</strong>s plus-values et <strong>de</strong><br />

déduction <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s entreprises ; adapter la législation française à la réglementation<br />

communautaire ; renforcer l’attractivité du pays en mobilisant le capital au service <strong>de</strong>s entreprises en<br />

orientant l’investissement <strong>de</strong> l’épargne vers le capital <strong>de</strong> cel<strong>les</strong>-ci et en favorisant leur transmission ; lutter<br />

contre la frau<strong>de</strong> tout en améliorant <strong>les</strong> relations entre <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong> et l’administration.<br />

Développement <strong>de</strong>s<br />

entreprises, fiscalité<br />

<strong>de</strong> la recherche<br />

et <strong>de</strong> l’innovation<br />

Le crédit d’impôt recherche est<br />

une nouvelle fois modifié. Il<br />

sera désormais calculé en fonction<br />

du seul volume <strong>de</strong>s dépenses<br />

<strong>de</strong> recherche exposées au<br />

cours <strong>de</strong> l’année, indépendamment<br />

<strong>de</strong> leur variation.<br />

Cette réforme qui correspond à<br />

une proposition formulée par<br />

notre profession auprès <strong>de</strong>s<br />

pouvoirs publics, <strong>de</strong>vrait profiter<br />

d’abord aux PME dans la<br />

mesure où cel<strong>les</strong>-ci, contrairement<br />

aux gran<strong>de</strong>s entreprises,<br />

ne peuvent souvent pas soutenir<br />

un effort progressif <strong>de</strong><br />

recherche sur une longue durée.<br />

Et, tout plafond ayant été supprimé,<br />

la totalité <strong>de</strong>s dépenses<br />

éligib<strong>les</strong> à ce dispositif, dont la<br />

composition a par ailleurs été<br />

élargie 1 , peuvent désormais<br />

être prises en compte.<br />

Afin d’éviter certaines anomalies,<br />

<strong>les</strong> subventions publiques<br />

seront déduites <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong><br />

calcul du crédit d’impôt recherche<br />

afférent à l’année au cours<br />

<strong>de</strong> laquelle el<strong>les</strong> auront été versées,<br />

qu’el<strong>les</strong> soient définitivement<br />

acquises ou remboursab<strong>les</strong>.<br />

Les avances remboursab<strong>les</strong><br />

ne viendront donc plus<br />

réduire l’assiette du crédit au<br />

titre <strong>de</strong> l’année au cours <strong>de</strong><br />

laquelle le principe du non<br />

remboursement est constaté<br />

<strong>de</strong> manière définitive.<br />

Cette mesure s’inscrit dans le<br />

prolongement d’un rapport <strong>de</strong><br />

la Cour <strong>de</strong>s comptes qui a mis<br />

en évi<strong>de</strong>nce certaines difficultés<br />

liées à l’absence <strong>de</strong> suivi<br />

précis <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> remboursement<br />

<strong>de</strong> ces avances,<br />

certaines n’ont <strong>de</strong> ce fait<br />

jamais été prises en compte<br />

pour diminuer l’assiette du crédit<br />

d’impôt recherche.<br />

Il est toutefois à craindre que<br />

son application ait pour résultat<br />

<strong>de</strong> réduire le crédit d’impôt<br />

recherche d’un certain nombre<br />

<strong>de</strong> PME à zéro, annulant <strong>de</strong> ce<br />

fait l’effet bénéfique <strong>de</strong> la<br />

réforme signalé plus haut.<br />

Le taux du crédit d’impôt recherche<br />

est désormais égal à 30 %<br />

pour la fraction <strong>de</strong>s dépenses<br />

n’excédant pas 100 M€ et à 5 %<br />

pour la fraction supérieure à ce<br />

seuil, le taux <strong>de</strong> 30 % étant porté<br />

à 50 % et à 40 % au titre respectivement<br />

<strong>de</strong> la première et <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>uxième années qui suivent<br />

une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq années<br />

consécutives au cours <strong>de</strong>squel<strong>les</strong><br />

l’entreprise n’a pas bénéficié<br />

du crédit d’impôt recherche.<br />

24 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

Afin <strong>de</strong> renforcer la sécurité<br />

juridique <strong>de</strong>s entreprises qui<br />

sont parfois réticentes à appliquer<br />

le crédit d’impôt recherche,<br />

il a été procédé notamment<br />

à :<br />

◗ l’extension <strong>de</strong> la procédure<br />

<strong>de</strong> contrôle sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à toutes<br />

<strong>les</strong> entreprises quel que soit<br />

leur chiffre d’affaires et ce,<br />

pour leurs dépenses exposées<br />

à ce titre <strong>de</strong>puis le 1 er janvier<br />

2008 ;<br />

◗ la réduction <strong>de</strong> 6 à 3 mois du<br />

délai <strong>de</strong> réponse pour <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rescrit adressées<br />

à compter du 1 er mars 2008.<br />

Ce délai et celui applicable aux<br />

Jeunes entreprises innovantes<br />

(JEI) qui souhaitent bénéficier<br />

du crédit d’impôt recherche<br />

(actuellement <strong>de</strong> 4 mois) pourraient<br />

utilement être harmonisés<br />

à 3 mois.<br />

A cet égard, pour <strong>les</strong> exercices<br />

ouverts à compter du 1 er janvier<br />

2008, le régime d’allégement<br />

sur <strong>les</strong> bénéfices applicab<strong>les</strong><br />

aux JEI est modifié ;<br />

notamment <strong>les</strong> seuils ont été<br />

relevés afin <strong>de</strong> <strong>les</strong> harmoniser<br />

avec ceux correspondant à la<br />

définition communautaire <strong>de</strong><br />

la PME 2 .<br />

Par ailleurs, ce statut a été<br />

étendu aux jeunes entreprises<br />

universitaires (JEU) dirigées ou<br />

détenues par <strong>de</strong>s étudiants ou<br />

titulaires <strong>de</strong> certains diplômes<br />

et dont l’objet est la valorisation<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche<br />

réalisés par ces dirigeants ou<br />

associés.<br />

Enfin, la loi <strong>de</strong> finances pour<br />

2008 allège la fiscalité <strong>de</strong>s brevets<br />

en cas :<br />

◗ d’apport en société réalisé à<br />

compter du 26/09/07, le report<br />

d’imposition <strong>de</strong> la plus-value<br />

étant prolongé au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cinq<br />

ans et complété par un système<br />

d’abattement <strong>de</strong> la sixième à la<br />

huitième année conduisant à<br />

l’exonération totale au terme <strong>de</strong><br />

huit années ;<br />

◗ <strong>de</strong> cession au titre <strong>de</strong>s exercices<br />

ouverts à compter du<br />

26/09/07 par <strong>les</strong> sociétés soumises<br />

à l’IS, le régime d’imposition<br />

au taux <strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong>s plusvalues<br />

nettes à long terme s’appliquant<br />

sous certaines conditions<br />

3 .<br />

Imposition<br />

<strong>de</strong>s plus-values<br />

et déduction<br />

<strong>de</strong>s charges<br />

<strong>de</strong>s entreprises<br />

◗ La loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />

crée <strong>de</strong>ux nouveaux cas <strong>de</strong><br />

report et d’exonération <strong>de</strong>s<br />

plus-values professionnel<strong>les</strong> :<br />

Sreport d’imposition en cas<br />

d’apport en société <strong>de</strong> titres<br />

inscrits au bilan d’un exploitant<br />

individuel et qui sont<br />

nécessaires à l’exercice <strong>de</strong> son<br />

activité et <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> sociétés<br />

<strong>de</strong> personnes dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

l’apporteur exerce son activité<br />

professionnelle ;<br />

Sexonération <strong>de</strong>s plus-values<br />

afférentes à <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> sociétés<br />

<strong>de</strong> personnes placées en<br />

report d’imposition, suite au<br />

changement <strong>de</strong> régime fiscal <strong>de</strong><br />

la société, en cas <strong>de</strong> transmission<br />

à titre gratuit à une personne<br />

exerçant <strong>de</strong>s fonctions<br />

<strong>de</strong> direction dans la société<br />

pendant au moins cinq ans.<br />

Par ailleurs, la loi <strong>de</strong> finances<br />

pour 2008 a posé le principe <strong>de</strong><br />

l’exclusion du régime du long<br />

terme <strong>de</strong>s cessions par <strong>les</strong><br />

sociétés à l’IS <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />

dans <strong>de</strong>s sociétés à<br />

prépondérance immobilière 4<br />

(SPI).<br />

De ce fait, <strong>les</strong> plus ou moinsvalues<br />

<strong>de</strong> cession <strong>de</strong> titres <strong>de</strong><br />

SPI non cotées réalisées à<br />

compter du 26/09/07 concourent<br />

à la formation du résultat<br />

imposable au taux <strong>de</strong> droit<br />

commun, <strong>les</strong> plus-values à long<br />

terme afférentes aux titres <strong>de</strong><br />

SPI cotées étant quant à el<strong>les</strong>,<br />

pour <strong>les</strong> exercices ouverts à<br />

compter du 31/12/07, imposées<br />

au taux <strong>de</strong> 16,5 %.<br />

◗ Deux modifications affectent<br />

<strong>les</strong> modalités <strong>de</strong> déduction<br />

<strong>de</strong>s charges :<br />

Sl’interdiction <strong>de</strong> déduire du<br />

résultat fiscal au titre <strong>de</strong>s exercices<br />

clos <strong>de</strong>puis le 31/12/07 <strong>les</strong><br />

amen<strong>de</strong>s et pénalités <strong>de</strong> toutes<br />

sortes sanctionnant la violation<br />

d’une obligation légale ;<br />

Sla prorogation d’un an du<br />

maintien <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong>s<br />

micro-entreprises et <strong>de</strong> la franchise<br />

en base <strong>de</strong> TVA en cas <strong>de</strong><br />

franchissement <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong><br />

chiffre d’affaires, <strong>les</strong> abattements<br />

forfaitaires pour frais<br />

pouvant, durant cette pério<strong>de</strong>,<br />

être pratiqués sur le chiffre<br />

d’affaires excé<strong>de</strong>ntaire.<br />

Adaptations<br />

au droit<br />

communautaire<br />

L’adaptation <strong>de</strong> notre législation<br />

au droit communautaire<br />

<strong>de</strong> la taxe <strong>de</strong> 3 % sur la valeur<br />

vénale <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong> (CGI,<br />

art. 990 D), déclarée par la<br />

CJCE contraire à certains<br />

égards à la libre circulation <strong>de</strong>s<br />

capitaux 5 , a débouché sur un<br />

élargissement <strong>de</strong>s cas d’exonération<br />

<strong>de</strong> cette taxe et du<br />

champ d’application <strong>de</strong> celle-ci<br />

aux organismes, fiducies ou<br />

institutions comparab<strong>les</strong>.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la TVA, on<br />

citera notamment le remplacement<br />

du régime spécifique <strong>de</strong>s<br />

déchets neufs et matières <strong>de</strong><br />

récupération par un régime<br />

d’autoliquidation <strong>de</strong> la taxe par<br />

le client et la modification du<br />

régime <strong>de</strong> territorialité <strong>de</strong>s<br />

intermédiaires transparents.<br />

Le processus d’adaptation<br />

concerne enfin <strong>les</strong> modalités<br />

d’application dans notre législation<br />

<strong>de</strong> la réglementation<br />

communautaire relative aux<br />

ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis 6 , dont Le respect<br />

et l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opportunités<br />

qu’elle peut offrir <strong>de</strong>vraient<br />

désormais constituer un élément<br />

clé <strong>de</strong> notre activité <strong>de</strong><br />

conseil envers <strong>les</strong> PME et un<br />

enjeu important en matière <strong>de</strong><br />

responsabilité professionnelle.<br />

Détention,<br />

transmission<br />

du patrimoine<br />

et imposition<br />

du revenu<br />

Le dispositif <strong>de</strong> réduction d’ISF<br />

pour souscription directe ou<br />

indirecte au capital d’une PME<br />

au sens communautaire 7 ,<br />

égale à 75 % du montant <strong>de</strong>s<br />

versements effectués dans la<br />

limite <strong>de</strong> 50 000 € (CGI, art.<br />

885-0 V bis), créé en août 2007<br />

1. cf. nouvel article 244 B quater du CGI<br />

modifié par <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> 69 et 70 <strong>de</strong> la loi<br />

<strong>de</strong> finances pour 2008 et par l’article 45<br />

<strong>de</strong> la Loi <strong>de</strong> finances rectificative pour<br />

2007 pour l’application du plafond <strong>de</strong><br />

minimis (200 000 € sur trois exercices)<br />

aux dépenses d’élaboration <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

collections pour <strong>les</strong> entreprises du<br />

secteur textile, <strong>de</strong> l’habillement et du<br />

cuir.<br />

2. Nombre <strong>de</strong> salariés inférieur à 250 et<br />

cumulativement, chiffre d’affaires inférieur<br />

à 40 M€ ou total du bilan inférieur<br />

à 45 M€, absence <strong>de</strong> détention à hauteur<br />

<strong>de</strong> 25 % ou plus du capital ou <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> vote par une entreprise ou<br />

conjointement par plusieurs entreprises<br />

ne correspondant pas à la définition <strong>de</strong><br />

la PME.<br />

3. Appartenance à l’actif immobilisé<br />

<strong>de</strong>puis au moins <strong>de</strong>ux ans, sauf pour <strong>les</strong><br />

brevets mis au point par l’entreprise<br />

elle-même, et absence <strong>de</strong> liens <strong>de</strong><br />

dépendance avec l’entreprise cessionnaire<br />

(CGI, art. 39,12).<br />

4. dont la définition a été légalisée :<br />

sociétés dont l’actif est à la date <strong>de</strong> la<br />

cession <strong>de</strong> ces titres ou a été à la clôture<br />

du <strong>de</strong>rnier exercice précédant cette cession,<br />

constitué pour plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> sa<br />

valeur réelle par <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong>, <strong>de</strong>s<br />

droits portant sur <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong>, <strong>de</strong>s<br />

droits afférents à un contrat <strong>de</strong> créditbail<br />

conclu dans <strong>les</strong> conditions prévues<br />

au 2 <strong>de</strong> l’article L 313-7 du Co<strong>de</strong> monétaire<br />

et financier ou par <strong>de</strong>s titres d’autres<br />

sociétés à prépondérance immobilière.<br />

5. CJCE aff. C-451-05, 11 octobre 2007,<br />

Société Elisa.<br />

6. Article 45 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />

pour 2007 ; cf. règlement (CE)<br />

1998/2006 du 15 décembre 2006.<br />

7. Voir note 2 ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

8. Article 22 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />

2008.<br />

9. La société doit être en phase d’amorçage,<br />

<strong>de</strong> démarrage ou d’expansion et<br />

ne doit pas être qualifiable d’entreprise<br />

en difficulté au sens <strong>de</strong>s lignes directrices<br />

communautaires concernant <strong>les</strong><br />

ai<strong>de</strong>s d’Etat. Le montant <strong>de</strong>s versements<br />

ne doit pas excé<strong>de</strong>r le plafond qui<br />

doit être fixé par décret et ne peut<br />

dépasser 1,5 M € par pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze<br />

mois.<br />

10. Le plafond <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis<br />

octroyées aux entreprises, apprécié en<br />

totalisant l’ensemble <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce<br />

type perçues par l’entreprise au cours<br />

d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois exercices fiscaux,<br />

est fixé à 200 000 € (100 000 pour le secteur<br />

du transport routier).<br />

11. Article 15, III et IV.<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 25


Missions et marchés<br />

Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

par la loi TEPA, a fait l’objet<br />

d’aménagements substantiels.<br />

Désormais, <strong>les</strong> souscriptions<br />

ouvrant droit à l’exonération<br />

d’ISF au titre <strong>de</strong>s biens professionnels<br />

pourront, sous réserve<br />

que toutes <strong>les</strong> autres conditions<br />

soient remplies, ouvrir<br />

droit à la réduction, ce qui permettra<br />

aux dirigeants <strong>de</strong> PME<br />

d’investir dans leur propre<br />

société 8 .<br />

Conformément aux suggestions<br />

faites notamment par notre<br />

profession, <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> conditions<br />

liées à la réglementation<br />

communautaire 9 <strong>de</strong>vraient,<br />

lorsque le décret d’application<br />

<strong>de</strong> l’article 38 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />

rectificative pour 2007 aura<br />

été publié, soustraire l’application<br />

<strong>de</strong> ce dispositif à l’encadrement<br />

communautaire <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> minimis qui, en raison<br />

notamment <strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se du<br />

plafond applicable 10 , privait la<br />

mesure <strong>de</strong> toute portée pratique.<br />

La parution <strong>de</strong> ce décret<br />

reste toutefois liée à l’autorisation<br />

<strong>de</strong> la Commission européenne<br />

à laquelle ce régime a<br />

été notifié.<br />

Toujours en matière d’ISF, le<br />

régime d’exonération à concurrence<br />

<strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> leur<br />

valeur, <strong>de</strong>s parts ou actions <strong>de</strong><br />

sociétés faisant l’objet d’un<br />

engagement collectif <strong>de</strong><br />

conservation est aménagé 11 :<br />

◗ réduction <strong>de</strong> six à <strong>de</strong>ux ans<br />

<strong>de</strong> la durée minimale <strong>de</strong> cet<br />

engagement ;<br />

◗ création en contrepartie<br />

d’une obligation individuelle<br />

<strong>de</strong> conservation, l’exonération<br />

n’étant acquise qu’au terme<br />

d’un délai global <strong>de</strong> six ans ;<br />

◗ réduction à cinq ans <strong>de</strong> la<br />

durée pendant laquelle la présence<br />

d’un dirigeant est requise.<br />

Afin d’éviter <strong>les</strong> successions<br />

mal préparées et conformément<br />

à une proposition faite<br />

notamment par notre profession,<br />

<strong>de</strong>s assouplissements ont<br />

été apportés au dispositif d’exonération<br />

partielle notamment<br />

pour <strong>les</strong> transmissions à titre<br />

gratuit <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> sociétés :<br />

◗ l’engagement collectif, qui<br />

peut désormais être conclu<br />

après le décès, est réputé<br />

acquis lorsque le défunt (ou<br />

donateur) seul ou avec son<br />

conjoint ou avec son partenaire<br />

dans un Pacs détient<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans au moins le<br />

quota <strong>de</strong> titres requis pour la<br />

conclusion <strong>de</strong> cet engagement<br />

et que l’un d’eux exerce dans la<br />

société <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans<br />

son activité professionnelle ou,<br />

lorsque la société est soumise<br />

FLASH CAMPAGNE 2008<br />

La commission Fiscale du <strong>Conseil</strong> supérieur a participé<br />

avec la DGI à l’élaboration du calendrier suivant <strong>de</strong> dépôt<br />

<strong>de</strong>s déclarations fisca<strong>les</strong>.<br />

Le dépôt doit être fixé au 5 mai 2008 pour <strong>les</strong> déclarations :<br />

◗ <strong>de</strong> résultats n° 2065, 2031 et 2035 ;<br />

◗ <strong>de</strong> participation à la formation professionnelle continue<br />

pour <strong>les</strong> employeurs ayant au moins 10 salariés n° 2083 ;<br />

◗ <strong>de</strong>s sociétés civi<strong>les</strong> immobilières non soumises à l’IS n° 2072.<br />

Pour cel<strong>les</strong> et ceux d’entre vous qui utilisez l’EDI, <strong>les</strong> déclarations<br />

<strong>de</strong> résultats pourront ainsi être déposées jusqu’au 20 mai 2008. Par<br />

ailleurs, comme l’an <strong>de</strong>rnier, <strong>les</strong> déclarations personnel<strong>les</strong> n° 2042 et 2044<br />

seront à déposer fin mai.<br />

Enfin, l’administration s’est engagée à prendre <strong>de</strong>s mesures pour que<br />

<strong>les</strong> délais <strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong>s logiciels informatiques soient raccourcis<br />

au maximum. Nous pouvons espérer qu’à partir <strong>de</strong> l’an prochain<br />

<strong>les</strong> professionnels pourront disposer plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leurs logiciels<br />

<strong>de</strong> déclarations auprès <strong>de</strong> leurs prestataires informatiques.<br />

à l’IS, l’une <strong>de</strong>s fonctions<br />

ouvrant droit à l’exonération au<br />

titre <strong>de</strong>s biens professionnels<br />

(CGI, art. 885 O bis) ;<br />

◗ la durée minimale <strong>de</strong> l’engagement<br />

individuel <strong>de</strong> conservation<br />

est réduite <strong>de</strong> six à quatre<br />

ans à compter <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong><br />

l’engagement collectif ;<br />

◗ l’un <strong>de</strong>s associés ayant souscrit<br />

l’engagement collectif <strong>de</strong><br />

conservation ou l’un <strong>de</strong>s héritiers,<br />

légataires ou donataires<br />

ayant pris l’engagement individuel<br />

<strong>de</strong> conservation doit exercer<br />

une fonction dirigeante<br />

pendant la durée <strong>de</strong> l’engagement<br />

collectif ou pendant <strong>les</strong><br />

trois ans qui suivent la date <strong>de</strong><br />

la transmission.<br />

Parmi <strong>les</strong> mesures concernant<br />

l’imposition du revenu on<br />

notera le régime optionnel <strong>de</strong><br />

prélèvement forfaitaire à la<br />

source <strong>de</strong> 18 % sur le montant<br />

brut <strong>de</strong>s divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s perçus par<br />

<strong>les</strong> personnes physiques fiscalement<br />

domiciliées en France,<br />

<strong>les</strong> 11 % <strong>de</strong> contributions<br />

socia<strong>les</strong> étant prélevés à la<br />

source.<br />

Cette option, qui concerne <strong>les</strong><br />

revenus distribués <strong>de</strong> source<br />

française ou étrangère éligib<strong>les</strong><br />

à l’abattement <strong>de</strong> 40 % et perçus<br />

par <strong>de</strong>s personnes fiscalement<br />

domiciliées en France, ne<br />

présente un avantage 12 que<br />

pour un contribuable (célibataire,<br />

veuf ou divorcé) imposé<br />

au taux marginal <strong>de</strong> 40 % sur<br />

un montant <strong>de</strong> divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s distribués<br />

<strong>de</strong> 19 800 €.<br />

Il convient d’être attentif au<br />

fait que cette option est globale<br />

pour l’ensemble <strong>de</strong>s revenus<br />

concernés et peut avoir<br />

une inci<strong>de</strong>nce sur le dispositif<br />

du “bouclier fiscal”.<br />

Relations<br />

entre le contribuable<br />

et l’administration,<br />

contrôle fiscal<br />

et précontentieux<br />

Le collectif budgétaire contient<br />

une série <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>stinées<br />

à lutter contre <strong>les</strong> frau<strong>de</strong>s :<br />

◗ une procédure <strong>de</strong> flagrance<br />

fiscale permet à l’administration<br />

<strong>de</strong> constater par procèsverbal<br />

<strong>les</strong> frau<strong>de</strong>s fisca<strong>les</strong> en<br />

cours <strong>de</strong> réalisation, <strong>de</strong> <strong>les</strong> sanctionner<br />

et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r sans<br />

autorisation préalable du juge à<br />

<strong>de</strong>s saisies conservatoires ;<br />

◗ <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> dérogations au<br />

délai <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong>s vérifications<br />

sur place <strong>de</strong>s contribuab<strong>les</strong><br />

dont le chiffre d’affaires<br />

n’excè<strong>de</strong> pas la limite d’admission<br />

au réel simplifié d’imposition,<br />

notamment en cas <strong>de</strong> graves<br />

irrégularités privant la<br />

comptabilité <strong>de</strong> valeur probante.<br />

Afin d’équilibrer <strong>les</strong> relations<br />

entre le contribuable et l’administration<br />

lors d’un contrôle fiscal,<br />

il a été instauré :<br />

◗ la possibilité, réclamée<br />

notamment par notre profession,<br />

pour le contribuable <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que le délai <strong>de</strong><br />

réponse à une proposition <strong>de</strong><br />

rectification soit porté à<br />

60 jours ;<br />

◗ l’obligation pour l’administration<br />

<strong>de</strong> répondre dans un<br />

délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois aux observations<br />

du contribuable lorsque<br />

la proposition <strong>de</strong> rectification<br />

fait suite à la vérification<br />

<strong>de</strong> la comptabilité <strong>de</strong> petites et<br />

moyennes entreprises 13 . •<br />

Loïc Geslin<br />

Prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la commission Fiscale<br />

12. Rapport <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s finances<br />

du Sénat sur le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances<br />

pour 2008, page 55.<br />

13. Entreprises industriel<strong>les</strong> ou commercia<strong>les</strong><br />

dont le chiffre d’affaires est inférieur<br />

à 1 526 000 € s’il s’agit d’entreprises<br />

dont le commerce principal est <strong>de</strong><br />

vendre <strong>de</strong>s marchandises, objets, fournitures<br />

et <strong>de</strong>nrées à emporter ou à<br />

consommer sur place ou <strong>de</strong> fournir le<br />

logement, ou à 460 000 €, s’il s’agit d’autres<br />

entreprises ou d’un contribuable se<br />

livrant à une activité non commerciale.<br />

26 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Exercice professionnel<br />

Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />

L’indépendance : un principe<br />

d’éthique réaffirmé<br />

L’ordonnance du 19 septembre 1945 et <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> 5 et 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />

l’expertise comptable font obligation à l’expert-comptable d’être indépendant, et d’éviter toute situation<br />

qui pourrait faire présumer d’un manque d’indépendance. Ainsi, le professionnel comptable doit non<br />

seulement conserver une attitu<strong>de</strong> d’esprit indépendante lui permettant d’effectuer sa mission avec<br />

intégrité et objectivité, mais aussi être libre <strong>de</strong> tout lien réel qui pourrait être<br />

interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il doit<br />

également s’assurer que <strong>les</strong> collaborateurs auxquels il confie <strong>de</strong>s travaux respectent<br />

ces règ<strong>les</strong> d’indépendance.<br />

Fonctions<br />

et activités<br />

incompatib<strong>les</strong><br />

avec l’exercice<br />

<strong>de</strong> la profession<br />

L’accomplissement <strong>de</strong> certaines<br />

fonctions ou activités par l’expertcomptable<br />

est <strong>de</strong> nature à créer<br />

<strong>de</strong>s conflits d’intérêts susceptib<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> porter atteinte à son indépendance.<br />

Dans cette perspective, <strong>les</strong><br />

textes lui interdisent certaines<br />

fonctions ou restreignent certaines<br />

activités.<br />

Ainsi, l’ordonnance du 19 septembre<br />

1945 précise en son article<br />

22, premier alinéa, que<br />

« L’activité d’expertise comptable<br />

est incompatible avec toute<br />

occupation ou tout acte <strong>de</strong><br />

nature à porter atteinte à l’indépendance<br />

<strong>de</strong> la personne qui<br />

l’exerce, en particulier :<br />

◗ avec tout emploi salarié, sauf<br />

chez un autre membre <strong>de</strong><br />

l’Ordre, chez un membre <strong>de</strong> la<br />

compagnie nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />

aux comptes ou dans<br />

une association <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong><br />

comptabilité ;<br />

◗ avec tout acte <strong>de</strong> commerce ou<br />

d’intermédiaire autre que ceux<br />

que comporte l’exercice <strong>de</strong> la profession<br />

;<br />

◗ avec tout mandat <strong>de</strong> recevoir,<br />

conserver ou délivrer <strong>de</strong>s fonds ou<br />

valeurs ou <strong>de</strong> donner quittance ».<br />

Ces interdictions comportent<br />

notamment l’impossibilité, pour<br />

un expert-comptable, <strong>de</strong> détenir<br />

une délégation <strong>de</strong> signature sur <strong>les</strong><br />

comptes bancaires <strong>de</strong> son client.<br />

Il est, en outre, interdit aux membres<br />

<strong>de</strong> l’Ordre d’agir en tant<br />

qu’agent d’affaires et d’assumer<br />

une mission <strong>de</strong> représentation<br />

<strong>de</strong>vant <strong>les</strong> tribunaux <strong>de</strong> l’ordre judiciaire<br />

ou administratif.<br />

Aujourd’hui, l’article 5 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

déontologie dispose que <strong>les</strong> professionnels<br />

comptab<strong>les</strong> ne doivent<br />

jamais « se placer dans une situation<br />

qui puisse diminuer leur libre<br />

arbitre ou faire obstacle à l’accomplissement<br />

<strong>de</strong> tous leurs <strong>de</strong>voirs<br />

[et ne doivent jamais] se trouver<br />

en situation <strong>de</strong> conflit d’intérêts ».<br />

Relations<br />

avec <strong>les</strong> clients<br />

Concernant <strong>les</strong> participations dans<br />

<strong>de</strong>s entreprises clientes, l’ordonnance<br />

du 19 septembre 1945<br />

énonce en son article 22, alinéa 2,<br />

qu’il est interdit aux membres <strong>de</strong><br />

l’Ordre « d’effectuer <strong>de</strong>s travaux<br />

d’expertise comptable, <strong>de</strong> révision<br />

comptable ou <strong>de</strong> comptabilité<br />

pour <strong>les</strong> entreprises dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

ils possè<strong>de</strong>nt directement ou<br />

indirectement <strong>de</strong>s intérêts substantiels<br />

».<br />

L’article 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />

dispose que <strong>les</strong> personnes visées<br />

à l’article 1 er du co<strong>de</strong> « évitent<br />

toute situation qui pourrait faire<br />

présumer d’un manque d’indépendance.<br />

El<strong>les</strong> doivent être libres <strong>de</strong><br />

tout lien extérieur d’ordre personnel,<br />

professionnel, ou financier qui<br />

pourrait être interprété comme<br />

constituant une entrave à leur<br />

intégrité ou à leur objectivité. »<br />

Sont donc visés tous <strong>les</strong> clients<br />

pour <strong>les</strong>quels est exercée une mission<br />

comptable, ainsi que toutes<br />

<strong>les</strong> entreprises appartenant au<br />

même groupe (sociétés mères,<br />

filia<strong>les</strong>, participations, sociétés<br />

liées…).<br />

De même, <strong>les</strong> relations financières<br />

du professionnel comptable avec<br />

un client étant susceptib<strong>les</strong> d’affecter<br />

son objectivité, et pouvant<br />

conduire <strong>les</strong> tiers à considérer que<br />

cette objectivité a été compromise,<br />

il est souhaitable que ne soit pas<br />

entretenu ce type <strong>de</strong> relations<br />

(prêt, emprunt, crédit-bail…). Cette<br />

règle s’applique également aux collaborateurs<br />

<strong>de</strong> l’expert-comptable,<br />

ainsi qu’à son conjoint et à toute<br />

personne liée à lui par <strong>de</strong>s intérêts<br />

communs substantiels.<br />

Cette restriction ne concerne pas<br />

<strong>les</strong> relations commercia<strong>les</strong> et<br />

financières courantes faites dans<br />

<strong>les</strong> conditions offertes habituellement<br />

au public.<br />

En vente sur<br />

www.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.fr/boutique<br />

Les fonctions <strong>de</strong> dirigeant ou <strong>de</strong><br />

salarié au sein <strong>de</strong> l’entreprise<br />

cliente, ou pour son compte, sont<br />

bien évi<strong>de</strong>ment incompatib<strong>les</strong><br />

avec l’exercice <strong>de</strong> la profession. Par<br />

ailleurs, il convient <strong>de</strong> considérer<br />

avec attention <strong>les</strong> relations personnel<strong>les</strong><br />

ou familia<strong>les</strong> entretenues<br />

par l’expert-comptable ou ses<br />

collaborateurs avec <strong>les</strong> membres<br />

<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> l’entreprise<br />

cliente, afin <strong>de</strong> s’assurer qu’el<strong>les</strong><br />

ne constituent pas un risque d’atteinte<br />

à l’indépendance. •<br />

Q<br />

Le Co<strong>de</strong> d’éthique <strong>de</strong> l’IFAC traite<br />

<strong>de</strong> l’indépendance et <strong>de</strong> l’objectivité<br />

<strong>de</strong>s professionnels comptab<strong>les</strong> dans<br />

ses sections 290 (audit et examen<br />

d’informations financières historiques)<br />

et 291 (autres missions d’assurance),<br />

actuellement en cours <strong>de</strong> révision<br />

Consultez le site internet<br />

« fr.ifac.org ».<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 27


Actualité professionnelle<br />

Arrêté <strong>de</strong>s comptes<br />

annuels 2007<br />

?Q<br />

Qu’y a-t-il <strong>de</strong> nouveau<br />

Depuis l’introduction<br />

du nouveau règlement<br />

sur <strong>les</strong> actifs (2004-06)<br />

applicable aux exercices<br />

ouverts à compter<br />

du 1 er janvier 2005,<br />

<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong><br />

modifiant le plan<br />

comptable général<br />

99-03 ont été peu<br />

nombreuses.<br />

En 2007, <strong>les</strong> points traités<br />

par le <strong>Conseil</strong> national <strong>de</strong><br />

la comptabilité (CNC)<br />

ont touché plus particulièrement<br />

le traitement comptable<br />

<strong>de</strong>s fusions et opérations assimilées,<br />

le secteur bancaire et<br />

celui <strong>de</strong>s assurances. Concernant<br />

le secteur industriel et<br />

commercial, <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

règ<strong>les</strong> sont venues soit clarifier<br />

le traitement comptable d’une<br />

opération particulière, soit<br />

définir le changement comptable<br />

suite à une nouvelle réglementation<br />

fiscale. Notons<br />

cependant que cet article ne<br />

traite pas <strong>de</strong>s nouveautés fisca<strong>les</strong><br />

apportées par loi <strong>de</strong> finances<br />

2008.<br />

Avis du Comité<br />

d’urgence (CU)<br />

Traitement comptable <strong>de</strong><br />

la contribution financière<br />

pour <strong>les</strong> DEEE<br />

Le comité d’urgence du CNC<br />

s’est prononcé sur la comptabilisation<br />

<strong>de</strong> la contribution<br />

financière relative aux coûts<br />

unitaires supportés pour l’élimination<br />

<strong>de</strong>s déchets d’équipements<br />

électriques et électroniques<br />

ménagers (DEEE) par<br />

son avis 2007-A du 10 janvier<br />

2007. Les producteurs <strong>de</strong> ces<br />

équipements doivent pourvoir<br />

ou contribuer à la collecte, à<br />

l’enlèvement et au traitement<br />

<strong>de</strong> ces DEEE indépendamment<br />

<strong>de</strong> leur date <strong>de</strong> mise en marché.<br />

Ils s’acquittent <strong>de</strong> ces obligations<br />

soit individuellement,<br />

soit en adhérant à un organisme<br />

agréé. L’organisme agréé<br />

établit une facture à partir du<br />

bor<strong>de</strong>reau communiqué par le<br />

producteur relatant <strong>les</strong> poids,<br />

<strong>les</strong> catégories et références <strong>de</strong>s<br />

équipements électriques ou<br />

électroniques mis sur le marché.<br />

Ces obligations sont réparties<br />

entre l’ensemble <strong>de</strong>s producteurs<br />

au prorata <strong>de</strong>s équipements<br />

mis sur le marché à<br />

compter du 15 novembre 2006<br />

et <strong>les</strong> coûts unitaires déterminés<br />

sont répercutés à l’i<strong>de</strong>ntique<br />

du producteur au consommateur<br />

final. Selon le comité<br />

d’urgence, cette contribution<br />

financière n’est pas un impôt<br />

mais constitue un élément du<br />

coût <strong>de</strong> production ou d’acquisition<br />

<strong>de</strong> l’équipement. En<br />

conséquence, la contribution<br />

est un élément du prix <strong>de</strong><br />

vente pour le producteur et le<br />

distributeur qui doit être comptabilisée<br />

au compte <strong>de</strong> résultat<br />

en chiffre d’affaires au même<br />

titre que l’équipement luimême.<br />

Concernant la contribution<br />

versée à l’organisme<br />

agréé, il s’agit d’une charge<br />

d’exploitation à comptabiliser<br />

au compte « sous-traitance<br />

générale » (compte 611). Pour<br />

le distributeur, la contribution<br />

acquittée au producteur est un<br />

élément du coût d’acquisition<br />

<strong>de</strong> l’équipement pouvant être<br />

inscrit dans un sous-compte<br />

spécifique d’achats <strong>de</strong> marchandises.<br />

Frais d’acquisition<br />

<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />

Comptablement <strong>les</strong> frais d’acquisition<br />

<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />

peuvent être soit comptabilisés<br />

en charges soit incorporés<br />

au coût d’acquisition.<br />

28 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

Fiscalement, suite à une modification<br />

<strong>de</strong> l’article 209-VII du<br />

CGI par l’article 21 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />

finances pour 2007, <strong>les</strong> frais<br />

liés à l’acquisition <strong>de</strong> titres <strong>de</strong><br />

participation engagés au cours<br />

<strong>de</strong>s exercices clos à compter du<br />

31 décembre 2006 ne sont plus<br />

déductib<strong>les</strong> au titre <strong>de</strong> leur<br />

exercice d’engagement mais<br />

sont incorporés au prix <strong>de</strong><br />

revient <strong>de</strong> ces titres. L’amen<strong>de</strong>ment<br />

prévoit en outre que<br />

ces frais accessoires puissent<br />

être amortis sur cinq ans à<br />

compter <strong>de</strong> la date d’acquisition<br />

<strong>de</strong> ces titres. En raison <strong>de</strong><br />

ce changement <strong>de</strong> régime fiscal,<br />

le comité d’urgence dans<br />

son avis n° 2007-C du 15 juin<br />

2007 autorise <strong>les</strong> entités à<br />

modifier l’option <strong>de</strong> comptabilisation<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation,<br />

honoraires, ou commissions et<br />

frais d’actes liés à l’acquisition<br />

<strong>de</strong> ces titres. Le changement<br />

d’option n’est toutefois justifié<br />

qu’au titre <strong>de</strong> l’exercice 2006<br />

(nouveau régime fiscal) et en<br />

cours à la date <strong>de</strong> publication<br />

<strong>de</strong> l’avis du CU, soit pour l’exercice<br />

clos à compter du 31<br />

décembre 2007, et est limité<br />

aux seuls titres <strong>de</strong> participation<br />

définis à l’article 39-1.5 du<br />

CGI.<br />

En effet, pour <strong>les</strong> autres titres<br />

immobilisés et titres <strong>de</strong> placement,<br />

l’option retenue antérieurement<br />

ne peut être modifiée.<br />

Ce changement d’option<br />

s’applique <strong>de</strong> manière prospective<br />

et une information <strong>de</strong>vra<br />

être fournie en annexe pour<br />

préciser l’i<strong>de</strong>ntification et le<br />

suivi à chaque clôture <strong>de</strong>s<br />

titres concernés par le changement<br />

d’option. Ainsi, <strong>les</strong> entités<br />

qui comptabilisaient en<br />

charges ces frais d’acquisition<br />

peuvent modifier leur option<br />

et <strong>les</strong> incorporer dans le coût<br />

d’acquisition <strong>de</strong>sdits titres et<br />

<strong>les</strong> déduire fiscalement sur<br />

cinq ans par amortissement<br />

dérogatoire. Pour <strong>les</strong> entités<br />

qui ne souhaitent pas modifier<br />

leur option <strong>de</strong> comptabilisation<br />

immédiate en charges, <strong>les</strong><br />

frais doivent être réintégrés au<br />

plan fiscal et, à notre connaissance,<br />

doivent pouvoir faire<br />

l’objet d’une déduction extracomptable<br />

sur cinq ans.<br />

Règlements<br />

du Comité<br />

<strong>de</strong> réglementation<br />

comptable (CRC)<br />

Impôt forfaitaire annuel<br />

L’avis n° 2006-05 du <strong>Conseil</strong><br />

national <strong>de</strong> la comptabilité<br />

relatif à la comptabilisation <strong>de</strong><br />

l’imposition forfaitaire annuelle<br />

(IFA) a été entériné par le<br />

Comité <strong>de</strong> réglementation<br />

comptable le 14 décembre 2007<br />

(R. 2007-02) et homologué par<br />

Arrêté le 28 décembre 2007. Ce<br />

règlement vient mettre à jour<br />

<strong>les</strong> artic<strong>les</strong> du règlement 99-03<br />

concernant <strong>les</strong> modalités <strong>de</strong><br />

comptabilisation <strong>de</strong> l’IFA à la<br />

suite <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> dispositions<br />

qui lui sont applicab<strong>les</strong> <strong>de</strong>puis<br />

2006, cet impôt n’étant plus<br />

déductible du montant <strong>de</strong> l’impôt<br />

sur <strong>les</strong> sociétés mais étant<br />

<strong>de</strong>venu une charge déductible<br />

du résultat imposable.<br />

Actifs donnés en garantie<br />

et droit <strong>de</strong> réutilisation<br />

L’avis n° 2006-10 du <strong>Conseil</strong><br />

national <strong>de</strong> la comptabilité<br />

afférent à la comptabilisation<br />

<strong>de</strong>s actifs donnés en garantie<br />

dans le cadre <strong>de</strong> contrat <strong>de</strong><br />

garantie financière assortis<br />

d’un droit <strong>de</strong> réutilisation a été<br />

entériné par le Comité <strong>de</strong> réglementation<br />

comptable le 14 décembre<br />

2007 (R. 2007-03) et<br />

homologué par Arrêté le 28 décembre<br />

2007. Ce règlement<br />

introduit une nouvelle annexe<br />

au règlement 99-03 qui définit<br />

le champ d’application et le<br />

traitement comptable <strong>de</strong> ces<br />

opérations chez le constituant<br />

et le bénéficiaire <strong>de</strong> la garantie.<br />

Autre doctrine<br />

La commission <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s<br />

comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la Compagnie<br />

nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />

aux comptes a pour mission<br />

principale <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s<br />

réponses écrites aux questions<br />

techniques d’ordre comptable<br />

qui sont soit posées par <strong>les</strong><br />

confrères suite à <strong>de</strong>s difficultés<br />

rencontrées dans l’exercice <strong>de</strong><br />

leurs missions, soit formulées<br />

dans le cadre <strong>de</strong> contrô<strong>les</strong> qualité<br />

ou, retenues au cours <strong>de</strong>s<br />

actions <strong>de</strong> formation organisées<br />

par <strong>les</strong> compagnies régiona<strong>les</strong><br />

ou instituts régionaux <strong>de</strong><br />

formation. Ces questions portent<br />

généralement sur <strong>de</strong>s difficultés<br />

d’interprétation <strong>de</strong>s<br />

règ<strong>les</strong> et principes comptab<strong>les</strong><br />

ou <strong>les</strong> solutions pratiques qu’il<br />

convient <strong>de</strong> retenir en l’absence<br />

ou compte tenu <strong>de</strong>s<br />

imprécisions <strong>de</strong> la doctrine<br />

comptable. Les réponses sont<br />

publiées dans le bulletin trimestriel<br />

<strong>de</strong> la CNCC.<br />

La majorité <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

cette commission, présidée par<br />

Gil<strong>les</strong> Hengoat, sont commissaires<br />

aux comptes et <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>.<br />

Le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

participe régulièrement<br />

à ses travaux. Dans ce<br />

cadre, <strong>de</strong>ux sujets traités en<br />

2007 méritent une attention<br />

particulière.<br />

Provisions<br />

pour honoraires<br />

La Commission a été saisie<br />

d’une question relative au traitement<br />

comptable <strong>de</strong>s honoraires<br />

facturés par <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

et <strong>les</strong> commissaires<br />

aux comptes. La réponse<br />

établie en concertation avec le<br />

<strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> précisait<br />

que <strong>les</strong> honoraires <strong>de</strong>vant être<br />

provisionnés à la clôture d’un<br />

exercice sont fondés sur le<br />

niveau d’interventions réalisé<br />

à la date <strong>de</strong> clôture. Cette position,<br />

qui ne correspond pas à la<br />

pratique le plus couramment<br />

observée, a fait l’objet <strong>de</strong><br />

débats et controverses. Dans<br />

ce cadre, le <strong>Conseil</strong> national <strong>de</strong><br />

la comptabilité sera vraisemblablement<br />

amené à examiner<br />

cette question. Dans l’attente,<br />

la Compagnie nationale et le<br />

<strong>Conseil</strong> supérieur considèrent<br />

qu’il n’est pas impératif, à ce<br />

sta<strong>de</strong>, <strong>de</strong> modifier <strong>les</strong> pratiques<br />

antérieures.<br />

Coûts <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong> spectac<strong>les</strong><br />

La Commission a été consultée<br />

sur la possibilité <strong>de</strong><br />

comptabiliser à l’actif <strong>les</strong><br />

coûts <strong>de</strong> création <strong>de</strong> spectac<strong>les</strong><br />

dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle<br />

réglementation sur <strong>les</strong><br />

actifs. Antérieurement à la<br />

nouvelle définition <strong>de</strong>s actifs,<br />

ces coûts (décors, éclairages,<br />

costumes..) étaient comptabilisés<br />

en charges à répartir<br />

et amortis sur la durée du<br />

spectacle. La réponse publiée<br />

dans le bulletin n° 146 <strong>de</strong> la<br />

CNCC précise que ces frais ne<br />

peuvent être comptabilisés<br />

en charges constatées d’avance<br />

car ils ne correspon<strong>de</strong>nt<br />

pas à <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong><br />

biens ou <strong>de</strong> services dont la<br />

fourniture ou la prestation<br />

interviendra ultérieurement.<br />

Néanmoins, <strong>les</strong> frais <strong>de</strong> montage<br />

<strong>de</strong> spectacle peuvent<br />

être assimilés à <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong><br />

développement d’une immobilisation<br />

incorporelle. Les<br />

dépenses engagées pourront<br />

être inscrites à l’actif à partir<br />

du moment où el<strong>les</strong> sont<br />

directement attribuab<strong>les</strong> à un<br />

spectacle clairement i<strong>de</strong>ntifié<br />

pour lequel <strong>de</strong>s représentations<br />

sont effectivement prévues.<br />

Cet actif <strong>de</strong>vra faire l’objet<br />

d’un plan d’amortissement<br />

<strong>de</strong>vant traduire le rythme <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong>s avantages<br />

économiques attendus dudit<br />

actif en fonction <strong>de</strong> son utilisation<br />

probable.<br />

La Commission <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

comptab<strong>les</strong> a par ailleurs<br />

rappelé que la comptabilisation<br />

<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> développement<br />

<strong>de</strong>s immobilisations<br />

incorporel<strong>les</strong> générées en<br />

interne à l’actif est considérée<br />

comme une métho<strong>de</strong><br />

préférentielle (art. 311-3.2<br />

du PCG 99-03) et qu’à ce<br />

titre, la comptabilisation <strong>de</strong>s<br />

frais <strong>de</strong> montage <strong>de</strong> spectacle<br />

à l’actif constituait une<br />

métho<strong>de</strong> préférentielle.<br />

En conséquence, la commission<br />

a conclu que, lorsque l’entité<br />

comptabilise ces frais à<br />

l’actif, elle ne peut pas changer<br />

<strong>de</strong> métho<strong>de</strong> pour revenir à une<br />

comptabilisation en charges <strong>de</strong><br />

l’exercice. • Laurent Lévesque<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission<br />

<strong>de</strong> droit comptable<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 29


Actualité professionnelle<br />

COLLECTION PRATIC’EXPERTS<br />

Les outils <strong>de</strong> la performance<br />

<strong>de</strong>s cabinets pour l’arrêté<br />

<strong>de</strong>s comptes 2007-2008<br />

ment aux exigences <strong>de</strong>s normes<br />

professionnel<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

l’Ordre. En outre, ils tiennent<br />

compte <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong> terrain<br />

et ont été conçus sur la dichotomie<br />

existante entre mission<br />

d’ai<strong>de</strong> à l’établissement <strong>de</strong>s<br />

comptes (mission dite <strong>de</strong> procédures<br />

convenues) et la mission<br />

d’opinion (mission <strong>de</strong> présentation<br />

ou mission d’examen<br />

limité). C’est ainsi que <strong>les</strong> dossiers<br />

<strong>de</strong> travail numériques se<br />

composent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties distinctes<br />

:<br />

Depuis <strong>de</strong> nombreuses<br />

années, le <strong>Conseil</strong><br />

supérieur propose <strong>de</strong>s<br />

outils sur <strong>les</strong><br />

fondamentaux du<br />

métier (normes<br />

professionnel<strong>les</strong>), <strong>les</strong><br />

événements qui<br />

touchent directement<br />

<strong>les</strong> confrères (réforme<br />

du plan comptable ou,<br />

par le passé, le passage<br />

à l’euro) ou encore le<br />

développement <strong>de</strong>s<br />

missions (social, fiscal,<br />

secteurs public et<br />

associatif…).<br />

Ces outils sont historiquement<br />

sous format<br />

papier (dossiers <strong>de</strong> travail,<br />

ouvrages, kit <strong>de</strong> passage,<br />

plans <strong>de</strong> comptes, étu<strong>de</strong>s sectoriel<strong>les</strong>…)<br />

mais le format <strong>de</strong>s<br />

publications a évolué compte<br />

tenu <strong>de</strong> l’évolution tant <strong>de</strong>s<br />

technologies que <strong>de</strong>s attentes<br />

<strong>de</strong>s professionnels.<br />

C’est dans ce contexte que la<br />

collection Pratic’<strong>Experts</strong> est<br />

née, avec plusieurs titres à son<br />

actif, dont <strong>de</strong>ux relatifs à l’arrêté<br />

<strong>de</strong>s comptes, proposés<br />

aujourd’hui dans leur version<br />

2007-2008 :<br />

◗ Le dossier annuel pour la<br />

mission d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />

<strong>de</strong>s comptes annuels, la<br />

mission <strong>de</strong> présentation et la<br />

mission d’examen limité ;<br />

◗ La préparation <strong>de</strong> l’annexe<br />

et suivi <strong>de</strong>s options.<br />

Le concept<br />

Ces outils sont toujours conçus<br />

dans une double problématique<br />

: répondre aux attentes fortes<br />

<strong>de</strong>s confrères qui atten<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> leur institution une mise à<br />

disposition d’outils opérationnels<br />

sur le cœur du métier afin<br />

<strong>de</strong> sécuriser leur pratique professionnelle<br />

et pallier l’absence<br />

<strong>de</strong> ces produits sur le marché.<br />

Cette collection annuelle se<br />

veut ainsi résolument :<br />

◗ en lien direct avec l’activité<br />

<strong>de</strong>s cabinets ;<br />

◗ concrète ;<br />

◗ sécurisante par rapport aux<br />

missions ;<br />

◗ complémentaire avec <strong>les</strong><br />

logiciels que <strong>les</strong> cabinets utilisent.<br />

Les conditions financières pratiquées<br />

ren<strong>de</strong>nt avantageusement<br />

accessib<strong>les</strong> ces outils. En<br />

effet, le système d’abonnement<br />

annuel permet d’afficher<br />

<strong>les</strong> dossiers <strong>de</strong> travail numériques<br />

à partir <strong>de</strong> 3 € par client<br />

et l’annexe à partir <strong>de</strong> 1,50 €<br />

par client.<br />

Le dossier <strong>de</strong> travail<br />

numérique<br />

Les dossiers <strong>de</strong> travail numériques,<br />

comme la version papier,<br />

intègrent et répon<strong>de</strong>nt pleine-<br />

◗ le premier “dossier” est un<br />

outil d’ai<strong>de</strong> à l’expression <strong>de</strong><br />

l’opinion sur <strong>les</strong> comptes<br />

annuels du client. Il répond aux<br />

exigences <strong>de</strong> la norme <strong>de</strong> présentation<br />

ou d’examen limité<br />

<strong>de</strong>s comptes annuels. Ce dossier<br />

permet à l’expert-comptable<br />

<strong>de</strong> mener <strong>les</strong> diligences<br />

nécessaires pour aboutir à son<br />

opinion sur <strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> l’entreprise<br />

cliente, dans le respect<br />

<strong>de</strong>s normes professionnel<strong>les</strong>.<br />

◗ le second dossier est, quant<br />

à lui, un outil d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />

<strong>de</strong>s comptes. Il correspond<br />

au traditionnel dossier <strong>de</strong><br />

travail auquel l’expert-comptable<br />

et ses collaborateurs sont<br />

habitués. Ce <strong>de</strong>uxième dossier<br />

n’étant pas lié à la norme spécifique<br />

(examen limité ou présentation),<br />

il a uniquement<br />

pour vocation d’ai<strong>de</strong>r l’expertcomptable<br />

dans sa mission<br />

d’assistance à l’établissement<br />

<strong>de</strong>s comptes annuels.<br />

Grâce à ce “découpage” du dossier<br />

<strong>de</strong> travail en <strong>de</strong>ux dossiers,<br />

<strong>les</strong> collaborateurs et <strong>les</strong> confrères<br />

<strong>de</strong>vraient mieux assimiler<br />

la dualité <strong>de</strong> leur mission. En<br />

30 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

outre, ils appréhen<strong>de</strong>ront plus<br />

aisément la dimension <strong>de</strong> la<br />

mission qui fait l’objet d’une<br />

norme spécifique (mission<br />

d’opinion) et celle qui est librement<br />

convenue avec le client<br />

(mission d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />

<strong>de</strong>s comptes).<br />

Toutes <strong>les</strong> caractéristiques qui<br />

ont fait le succès <strong>de</strong> la version<br />

papier sont évi<strong>de</strong>mment reprises,<br />

mais le format numérique<br />

permet d’aller plus loin avec<br />

l’ajout <strong>de</strong> fonctionnalités pratiques<br />

essentiel<strong>les</strong> :<br />

◗ adaptation du dossier <strong>de</strong> travail<br />

aux spécificités du client<br />

(nombre <strong>de</strong> salariés, existence<br />

<strong>de</strong> stocks, soumission à la<br />

TVA…) en supprimant certains<br />

cyc<strong>les</strong> et/ou certaines questions<br />

non applicab<strong>les</strong><br />

◗ accès simple et rapi<strong>de</strong> au<br />

travail fait ou restant à faire,<br />

supervisé ou en attente <strong>de</strong><br />

supervision<br />

◗ automatisation d’états,<br />

notamment feuil<strong>les</strong> maîtresses<br />

pré-remplies grâce à l’incorporation<br />

<strong>de</strong> la balance, document<br />

<strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s points en suspens,<br />

note <strong>de</strong> synthèse, attestation<br />

ou encore rapport libre.<br />

Préparation<br />

<strong>de</strong> l’annexe et suivi<br />

<strong>de</strong>s options<br />

Cet outil innovant a pour<br />

objectif <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à rédiger,<br />

à partir d’une analyse combinatoire<br />

multicritère, l’annexe<br />

<strong>de</strong>s comptes annuels <strong>de</strong> vos<br />

clients en fonction <strong>de</strong> leurs<br />

caractéristiques.<br />

L’affichage <strong>de</strong>s questions est<br />

fondé sur un modèle <strong>de</strong> discrimination<br />

positive. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong><br />

questions pertinentes par rapport<br />

aux caractéristiques du<br />

client sont accessib<strong>les</strong>. Ces<br />

questions sont organisées en<br />

fonction <strong>de</strong>s informations liées<br />

tant au bilan qu’au compte <strong>de</strong><br />

résultat. Les propositions <strong>de</strong><br />

rédactions sont alternatives et<br />

contingentes : vous <strong>de</strong>vez en<br />

choisir une, la compléter, la<br />

modifier en tant que <strong>de</strong> besoin<br />

afin <strong>de</strong> construire au fur et à<br />

mesure une annexe spécifique<br />

à votre client.<br />

La fonction <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s<br />

options est un ai<strong>de</strong>-mémoire<br />

pour éviter <strong>les</strong> erreurs liées à<br />

l’oubli <strong>de</strong>s options prises par<br />

le passé. Une fois <strong>les</strong> questions<br />

renseignées, le module<br />

sur le suivi <strong>de</strong>s options<br />

génère <strong>de</strong>s questions dans le<br />

module consacré à l’annexe<br />

et permet d’imprimer une<br />

feuille <strong>de</strong> travail à insérer<br />

dans le dossier <strong>de</strong> travail. Le<br />

suivi <strong>de</strong>s options est un<br />

module à la fois autonome <strong>de</strong><br />

l’outil mais aussi discriminant.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier vous permet<br />

<strong>de</strong> suivre <strong>de</strong> manière rigoureuse<br />

<strong>les</strong> options comptab<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> vos clients.<br />

De nouvel<strong>les</strong> fonctions ont été<br />

ajoutées dans la nouvelle édition<br />

:<br />

◗ Incorporation automatique<br />

<strong>de</strong> la balance pour reprendre<br />

<strong>les</strong> éléments comptab<strong>les</strong> ;<br />

◗ Création <strong>de</strong> profils types<br />

pour standardiser <strong>les</strong> annexes ;<br />

◗ Diagnostic pour contrôler<br />

l’annexe qui n’a pas été rédigée<br />

par le cabinet.<br />

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❑ 25 clients S125,00 € ❑ 100 clientsS400,00 € ❑ 250 clients S750,00 €<br />

❑ Préparation <strong>de</strong> l’annexe et suivi <strong>de</strong>s options*<br />

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€<br />

€<br />

TOTAL TTC :<br />

SIC 02/08<br />

M./Mme .............................................................. Société .........................................<br />

Adresse ........................................................................................... Co<strong>de</strong> postal .........<br />

Ville ......................................Téléphone.................................<br />

Fax..............................<br />

❑ Je joins à ma comman<strong>de</strong> un chèque <strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €<br />

❑ Je paye par CB, n° <strong>de</strong> carte<br />

N° <strong>de</strong> cryptogramme<br />

Date d’expiration<br />

et ma signature. ECM, 88, RUE DE COURCELLES 75008 PARIS<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 •<br />

31


Actualité professionnelle<br />

DE LA LOI DU 11 MARS 1988 ÀL’ORDONNANCE DU 8 DÉCEMBRE 2003<br />

10 points clés à surveiller<br />

Compte <strong>de</strong> campagne<br />

électoral<br />

L’expert-comptable, dans le cadre <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil, et s’il est désigné suffisamment en amont <strong>de</strong><br />

la date du dépôt du compte <strong>de</strong> campagne à la CNCCFP, est au cœur <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la traçabilité du<br />

compte.<br />

Il doit attirer l’attention du candidat<br />

et <strong>de</strong> son mandataire<br />

financier sur <strong>les</strong> risques encourus,<br />

qui peuvent aller jusqu’à l’inéligibilité<br />

du candidat, en passant<br />

par la réformation du compte ou<br />

son rejet, accompagné ou non <strong>de</strong><br />

sanction pénale.<br />

Dix points clés incontournab<strong>les</strong><br />

ont été relevés, sont à surveiller et<br />

sont présentés ci-après.<br />

Désignation<br />

obligatoire 1<br />

d’un mandataire<br />

financier<br />

Depuis l’ordonnance du 8 décembre<br />

2003, un mandataire est obligatoirement<br />

1 désigné et déclaré à<br />

la préfecture, au plus tard au dépôt<br />

<strong>de</strong> la candidature, l’idéal restant<br />

<strong>de</strong> le désigner dès le début <strong>de</strong><br />

toute campagne. Cette désignation<br />

est obligatoire même si le candidat<br />

finance personnellement et<br />

entièrement sa campagne.<br />

La désignation obligatoire 1 du<br />

mandataire induit trois conséquences<br />

:<br />

◗ L’obligation d’ouvrir un compte<br />

bancaire unique et spécifique,<br />

même si aucun flux financier n’est<br />

prévu, et <strong>de</strong> payer toutes <strong>les</strong> dépenses<br />

<strong>de</strong> la campagne (sauf cel<strong>les</strong><br />

réglées par <strong>les</strong> partis politiques) ;<br />

◗ L’obligation <strong>de</strong> tenir la comptabilité<br />

<strong>de</strong> la campagne (tous flux<br />

financiers mais aussi tous flux en<br />

nature) ;<br />

◗ L’obligation a minima <strong>de</strong> renvoyer<br />

l’attestation <strong>de</strong> compte à<br />

Zéro « annexe 5 » du compte <strong>de</strong><br />

campagne.<br />

Paiements directs<br />

par le candidat<br />

avant la désignation<br />

du mandataire<br />

Le principe est strict : le candidat<br />

doit éviter toute dépense avant la<br />

désignation <strong>de</strong> son mandataire et<br />

l’ouverture du compte bancaire <strong>de</strong><br />

la campagne. Les paiements avant<br />

la désignation du mandataire sont<br />

donc, par pru<strong>de</strong>nce, limités.<br />

Dès sa désignation et l’ouverture<br />

du compte bancaire <strong>de</strong> la campagne,<br />

le mandataire doit obligatoirement,<br />

et immédiatement, rembourser<br />

le candidat <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />

dépenses que ce <strong>de</strong>rnier aurait pu<br />

personnellement, et exceptionnellement,<br />

engager et payer avant sa<br />

désignation.<br />

Attention : Les dépenses payées par<br />

le candidat avant la nomination du<br />

mandataire et qui n’auraient pas été<br />

remboursées par le mandataire au<br />

candidat, viennent s’imputer dans la<br />

catégorie « menues dépenses » !<br />

Paiements directs<br />

<strong>de</strong> dépenses<br />

par le candidat,<br />

après la désignation<br />

<strong>de</strong> son mandataire<br />

Le paiement direct par le candidat<br />

doit obligatoirement se<br />

cantonner à <strong>de</strong>s menues dépenses.<br />

El<strong>les</strong> correspon<strong>de</strong>nt aux<br />

dépenses payées par le candidat<br />

pendant la campagne, hors<br />

frais financiers. Le total <strong>de</strong> ces<br />

« menues dépenses » doit rester<br />

faible par rapport au total <strong>de</strong>s<br />

dépenses payées par le mandataire<br />

et négligeable au regard du<br />

plafond <strong>de</strong>s dépenses autorisées.<br />

Ces <strong>de</strong>ux conditions ne sont pas<br />

cumulatives.<br />

Une seule <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux conditions,<br />

non remplie, peut donc provoquer<br />

le rejet du compte <strong>de</strong> campagne<br />

avec toutes <strong>les</strong> conséquences électora<strong>les</strong><br />

que cela emporte 2 .<br />

Les dépenses en paiement direct,<br />

tolérées à ce jour par la CNCCFP,<br />

sont :<br />

◗ <strong>les</strong> intérêts <strong>de</strong>s emprunts accordés<br />

au candidat pour financer la<br />

campagne en « apport personnel »<br />

et prélevés sur son compte bancaire<br />

personnel.<br />

◗ <strong>les</strong> frais <strong>de</strong> déplacement du candidat<br />

dans la circonscription (très<br />

exceptionnellement hors <strong>de</strong> la circonscription<br />

: déplacement à la<br />

préfecture, chez l’imprimeur, chez<br />

l’expert-comptable…).<br />

Désignation <strong>de</strong><br />

l’expert-comptable<br />

<strong>de</strong> préférence en<br />

amont <strong>de</strong> l’élection<br />

Une seule dépense ou une seule<br />

recette oblige le candidat à faire<br />

présenter son compte <strong>de</strong> campagne<br />

par un expert-comptable (<strong>de</strong><br />

son choix). Il s’agit d’une mission<br />

<strong>de</strong> présentation du compte <strong>de</strong><br />

campagne avec une mise en<br />

forme <strong>de</strong> la comptabilité, et un<br />

classement <strong>de</strong>s pièces notamment.<br />

La loi ne donne pas <strong>de</strong> consigne<br />

d’échéance <strong>de</strong> désignation <strong>de</strong><br />

l’expert-comptable, seuls <strong>les</strong><br />

conseils appuyés <strong>de</strong> la CNCCFP,<br />

prenant le relais du <strong>Conseil</strong><br />

constitutionnel, encouragent une<br />

désignation en amont <strong>de</strong> l’élection.<br />

Celle-ci permettrait au candidat<br />

<strong>de</strong> confier à l’expert-comptable<br />

une mission <strong>de</strong> conseil et d’accompagnement<br />

pendant la campagne,<br />

plus large que la seule<br />

mission <strong>de</strong> présentation du<br />

compte <strong>de</strong> campagne<br />

Le candidat pourrait ainsi éviter<br />

<strong>les</strong> erreurs susceptib<strong>les</strong> d’entraîner<br />

un rejet <strong>de</strong> ses comptes <strong>de</strong><br />

campagne et/ou si nécessaire <strong>les</strong><br />

lui faire corriger.<br />

Cette mission <strong>de</strong> conseil et d’accompagnement<br />

est le plus souvent<br />

un gage <strong>de</strong> qualité du compte<br />

<strong>de</strong> campagne.<br />

La lettre <strong>de</strong> mission, contrat obligatoirement<br />

signé entre le candidat<br />

et l’expert-comptable, permet <strong>de</strong><br />

délimiter le périmètre <strong>de</strong> la mission.<br />

Afin <strong>de</strong> remplir l’engagement <strong>de</strong><br />

qualité qu’attend le candidat sur<br />

<strong>les</strong> travaux <strong>de</strong> l’expert-comptable,<br />

ce <strong>de</strong>rnier bénéficie d’une<br />

offre <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> mise à<br />

jour <strong>de</strong> ses connaissances par<br />

ses instances. Une liste d’<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>,<br />

ayant suivi<br />

une <strong>de</strong> ces formations, et<br />

volontaires pour l’élection en<br />

cours, est disponible sur le site<br />

www.secteurpublic.asso.fr.<br />

32 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

Rejet <strong>de</strong>s comptes<br />

<strong>de</strong> campagne<br />

en déséquilibre,<br />

inéligibilité<br />

du candidat<br />

Un compte <strong>de</strong> campagne présenté<br />

en déséquilibre négatif, c’est-à-dire<br />

comportant un total <strong>de</strong>s dépenses<br />

supérieur à celui <strong>de</strong>s recettes, est<br />

automatiquement rejeté par le<br />

CNCCFP avec <strong>les</strong> conséquences<br />

électora<strong>les</strong> que cela emporte.<br />

Indépendance<br />

du candidat<br />

vis-à-vis <strong>de</strong><br />

l’expert-comptable<br />

L’indépendance est une disposition<br />

d’esprit du professionnel<br />

comptable qui, outre <strong>les</strong> interdictions<br />

léga<strong>les</strong> et réglementaires,<br />

doit « être et paraître » indépendant.<br />

Conformément notamment aux<br />

artic<strong>les</strong> 5 et 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />

et à l’article 22 <strong>de</strong><br />

l’Ordonnance, l’expert-comptable,<br />

confronté à un risque susceptible<br />

d’affecter son indépendance, doit<br />

soit refuser la mission, soit prendre<br />

<strong>les</strong> mesures nécessaires pour<br />

éliminer ce risque.<br />

Le risque du manque d’indépendance<br />

<strong>de</strong> l’expert-comptable est<br />

intimement lié au risque encouru<br />

par le candidat qui pourrait par ce<br />

biais voir son compte attaqué par<br />

ses concurrents. Il est donc fortement<br />

recommandé d’être extrêmement<br />

pru<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> « passer la<br />

main » à un confrère au moindre<br />

doute !<br />

Exhaustivité<br />

<strong>de</strong>s dépenses<br />

et <strong>de</strong>s recettes<br />

Toutes <strong>les</strong> dépenses électora<strong>les</strong>,<br />

sans effet <strong>de</strong> seuil <strong>de</strong> significativité,<br />

doivent être portées au<br />

compte <strong>de</strong> campagne. L’expression<br />

« toutes <strong>les</strong> dépenses » veut dire<br />

que la moindre dépense électorale,<br />

financière ou en nature, sans<br />

aucune échelle d’importance, doit<br />

être introduite dans le compte <strong>de</strong><br />

campagne.<br />

Le professionnel doit oublier la<br />

notion <strong>de</strong> montant significatif et<br />

réclamer au mandataire et/ou au<br />

candidat tous <strong>les</strong> justificatifs et<br />

veiller à ce qu’ils soient tous introduits<br />

dans le compte <strong>de</strong> campagne<br />

et justifiés dans la qualité <strong>de</strong><br />

« dépense électorale ».<br />

La notion <strong>de</strong> « dépense électorale<br />

» est une notion aux contours<br />

assez imprécis et peut donner lieu<br />

à interprétations. Il convient <strong>de</strong> ce<br />

fait d’être très pru<strong>de</strong>nt car la noninclusion<br />

dans le compte <strong>de</strong> campagne<br />

d’une dépense qui pourrait<br />

être requalifiée comme dépense<br />

électorale, peut entraîner l’inéligibilité<br />

du candidat, alors que inversement,<br />

l’inclusion d’une dépense<br />

que la CNCCFP ne reconnaît pas<br />

comme dépense électorale, n’entraînera<br />

que la réformation du<br />

compte.<br />

Frais <strong>de</strong> campagne<br />

officielle article<br />

« R39 » du Co<strong>de</strong><br />

électoral<br />

Lorsque le candidat obtient plus<br />

<strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong>s suffrages, <strong>les</strong> frais <strong>de</strong><br />

campagne officielle (fabrication<br />

<strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong> vote, professions<br />

<strong>de</strong> foi, affiches officiel<strong>les</strong>) sont<br />

remboursés par l’Etat.<br />

Dès lors que le candidat n’a pas<br />

atteint 5 % <strong>de</strong>s suffrages exprimés,<br />

l’Etat ne prend pas en<br />

charge ces frais <strong>de</strong> campagne officielle.<br />

Jusqu’à une décision<br />

récente <strong>de</strong> la Cour administrative<br />

d’appel <strong>de</strong> Paris, ces frais restaient<br />

à la charge du candidat. Depuis<br />

cette décision, <strong>les</strong> dons recueillis<br />

qui, auparavant, pouvaient rendre<br />

un compte “positif” et<br />

<strong>de</strong>vaient être dévolus, peuvent<br />

aujourd’hui servir à payer <strong>les</strong> frais<br />

<strong>de</strong> l’article R39.<br />

Frais insuffisamment<br />

justifiés<br />

ou irréguliers<br />

Ces frais insuffisamment justifiés<br />

ou irréguliers entraînent la réformation<br />

du compte <strong>de</strong> campagne<br />

par la CNCCFP et un traitement<br />

<strong>de</strong> ces frais en « concours en<br />

nature » : ils ne sont plus remboursab<strong>les</strong><br />

mais ils <strong>de</strong>meurent pris en<br />

compte pour le plafond <strong>de</strong>s<br />

dépenses. (Ne pas confondre rejet<br />

du compte avec la sanction immédiate<br />

<strong>de</strong> l’inéligibilité et réformation<br />

du compte c’est-à-dire acceptation<br />

du compte mais fixation du,<br />

montant à rembourser au candidat<br />

à un niveau inférieur à celui<br />

tel qu’il résulte <strong>de</strong> la présentation<br />

du compte).<br />

Tous <strong>les</strong> frais doivent être donc justifiés<br />

par <strong>de</strong>s factures ou (tickets<br />

<strong>de</strong> caisse) mais doivent figurer sur<br />

<strong>les</strong> relevés bancaires. Ils doivent<br />

être accompagnés d’une fiche qui<br />

porte notamment l’explication <strong>de</strong><br />

la justification électorale <strong>de</strong> la<br />

dépense en question. Un modèle<br />

<strong>de</strong> fiche est proposé dans le gui<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’Ordre.<br />

Aujourd’hui, le candidat peut,<br />

jusqu’à son dépôt, rechercher <strong>de</strong>s<br />

financements, la seule contrainte<br />

étant que ces financements doivent<br />

avoir été enregistrés par la<br />

banque et apparaître sur le relevé<br />

bancaire qui est joint au compte<br />

<strong>de</strong> campagne.<br />

L’expert-comptable doit faire comprendre<br />

au candidat, l’enjeu d’une<br />

telle situation et l’encourager à<br />

combler le besoin <strong>de</strong> financement<br />

et a tenir compte également<br />

d’éventuel<strong>les</strong> réformations qui<br />

déséquilibreraient le compte postérieurement<br />

à son dépôt.<br />

Télétransmission<br />

La télétransmission, sous format<br />

EDI, du compte <strong>de</strong> campagne<br />

accompagné <strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s<br />

comptes et du grand livre, est<br />

encouragée. L’envoi par le candidat<br />

du compte <strong>de</strong> campagne sous<br />

forme “papier”, avec toutes <strong>les</strong><br />

annexes et justificatifs, à la<br />

CNCCFP, reste obligatoire.<br />

La CNCCFP espère que ces prochaines<br />

élections permettront la<br />

validation <strong>de</strong>s protoco<strong>les</strong> grâce à<br />

<strong>de</strong>s flux suffisamment importants<br />

et d’étendre la télétransmission à<br />

d’autres pièces ou justificatifs. •<br />

Agnès Bricard<br />

Prési<strong>de</strong>nte<br />

du Club secteur public<br />

Jean-Yves Queuneu<strong>de</strong>c<br />

et Guy Prévost<br />

<strong>Experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en<br />

charge <strong>de</strong>s comptes<br />

<strong>de</strong> campagne<br />

1. Dans <strong>les</strong> communes et <strong>les</strong> cantons <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> 9 000 habitants.<br />

2. Inégibilité pouvant être prononcée par<br />

le juge administratif<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 33


Actualité professionnelle<br />

Le Forum national<br />

<strong>de</strong>s associations 2007<br />

Le thème retenu pour le<br />

Forum national <strong>de</strong>s associations<br />

2007 a été consacré<br />

aux « Ressources humaines<br />

et financières : quel<strong>les</strong> opportunités<br />

<strong>de</strong> développement pour<br />

<strong>les</strong> associations et fondations ».<br />

Autour <strong>de</strong> cette problématique,<br />

1 875 représentants d’associations,<br />

tous secteurs confondus,<br />

sont venus travailler ensemble<br />

dans <strong>les</strong> ateliers proposés ou<br />

assister à <strong>de</strong>s conférences, soit<br />

une augmentation <strong>de</strong> 185 % du<br />

nombre <strong>de</strong>s participants par<br />

rapport à la première édition<br />

<strong>de</strong> novembre 2006.<br />

On dénombre près d’un million<br />

d’associations en France, pour<br />

un budget cumulé qui avoisine<br />

<strong>les</strong> 60 milliards d’euros. Parmi<br />

cette multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> structures,<br />

172 000 associations sont dites<br />

“employeuses” et ont <strong>de</strong>s problématiques<br />

proches <strong>de</strong> la gestion<br />

et du développement <strong>de</strong>s<br />

PME : ressources humaines,<br />

ressources financières, professionnalisation,<br />

gestion, management,<br />

restructuration, ingénierie…<br />

qui impliquent l’intervention<br />

du professionnel<br />

comptable.<br />

Peu souvent perçu, à tort,<br />

comme pourvoyeur d’emploi,<br />

le secteur génère pourtant plus<br />

d’1 million d’emplois en équivalent<br />

temps plein. C’est cinq<br />

fois plus que l’industrie automobile.<br />

C’est donc un secteur<br />

extrêmement dynamique, qui<br />

doit réussir le pari <strong>de</strong> la professionnalisation<br />

s’il veut préserver<br />

ses richesses. En effet<br />

comme toute organisation, <strong>les</strong><br />

associations doivent faire face<br />

à un cadre réglementaire qui<br />

évolue et répondre à <strong>de</strong> nombreuses<br />

problématiques <strong>de</strong><br />

gestion financière et <strong>de</strong> ressources<br />

humaines.<br />

Souvent à l’origine d’innovations,<br />

<strong>les</strong> associations sont<br />

donc <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s<br />

acteurs majeurs <strong>de</strong> la<br />

vie économique,<br />

sociale, culturelle et<br />

même sportive <strong>de</strong><br />

notre pays. Le Forum<br />

permet <strong>de</strong> leur apporter,<br />

en un seul lieu, toutes<br />

<strong>les</strong> informations<br />

pratiques et uti<strong>les</strong> et<br />

<strong>de</strong> <strong>les</strong> accompagner<br />

dans l’exercice <strong>de</strong> leurs<br />

responsabilités et leur<br />

développement avec<br />

<strong>les</strong> meilleurs <strong>experts</strong>.<br />

A qui s’adresse<br />

le Forum ?<br />

Un profil <strong>de</strong>s visiteurs a pu être<br />

dressé et il en ressort que :<br />

◗ sur <strong>les</strong> 1875 visiteurs, 67 %<br />

sont <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s<br />

associations en quête d’information<br />

pour une meilleure gestion<br />

<strong>de</strong>s ressources humaines ;<br />

◗ 36 % <strong>de</strong> ces associations ont<br />

moins <strong>de</strong> cinq salariés mais<br />

29 % <strong>de</strong> ces associations ont<br />

plus <strong>de</strong> 99 salariés. Le profil <strong>de</strong><br />

ces associations par taille salariale<br />

indique que toutes <strong>les</strong><br />

associations, petites ou gran<strong>de</strong>s,<br />

sont concernées par ces<br />

journées et non pas seulement<br />

<strong>les</strong> plus petites. El<strong>les</strong> sont donc<br />

toutes susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> rencontrer<br />

<strong>de</strong>s problématiques socia<strong>les</strong><br />

et ont <strong>de</strong>s obligations déclaratives.<br />

Le secteur dominant<br />

reste le domaine sanitaire et<br />

social (33 % <strong>de</strong>s associations<br />

présentes).<br />

Comment se<br />

déroule le Forum ?<br />

Les thèmes <strong>de</strong>s 13 conférences<br />

et <strong>de</strong>s 9 ateliers, retenus pour<br />

cette <strong>de</strong>uxième édition du<br />

Forum, répon<strong>de</strong>nt à un besoin<br />

immédiat <strong>de</strong> conseil.<br />

Quatre gran<strong>de</strong>s problématiques<br />

se posent aux associations,<br />

auxquels <strong>les</strong> débats ont<br />

tentés d’apporter un premier<br />

éclairage technique :<br />

◗ <strong>les</strong> dirigeants associatifs<br />

sont trop souvent, et avant<br />

tout, <strong>de</strong>s militants et pas <strong>de</strong>s<br />

gestionnaires ; or l’association<br />

nécessite une gestion financière<br />

exemplaire pour être<br />

pérenne ;<br />

Q<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

du 13 au 15 mai<br />

2008 pour<br />

Associagora<br />

◗ la réglementation s’est<br />

considérablement <strong>de</strong>nsifiée, si<br />

bien que <strong>de</strong>puis 2000 on ne<br />

répertorie pas moins d’une<br />

dizaine <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> lois sur <strong>les</strong><br />

finances, la fiscalité, le mécénat,<br />

<strong>les</strong> relations avec <strong>les</strong> financeurs<br />

publics <strong>de</strong>s associations ;<br />

◗ la question <strong>de</strong> la transparence<br />

est aujourd’hui posée.<br />

Qu’ils soient publics ou privés,<br />

<strong>les</strong> donateurs exigent une transparence<br />

exemplaire sur la gestion<br />

<strong>de</strong>s fonds, d’autant plus<br />

forte qu’on pardonne moins<br />

une faute <strong>de</strong> gestion à une association<br />

qu’à une entreprise…<br />

◗ enfin, le bénévolat, qui est<br />

une richesse du mon<strong>de</strong> associatif,<br />

requiert un management<br />

à part entière.<br />

Enfin, sur un plan technique, le<br />

thème relatif au montage d’un<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention<br />

à l’échelle nationale et<br />

européenne reste un sujet<br />

phare : 46 % <strong>de</strong>s visiteurs ont<br />

assisté à ces <strong>de</strong>ux ateliers. La<br />

recherche <strong>de</strong> financement est<br />

une préoccupation quasi quotidienne.<br />

Lorsque l’on sait qu’en France,<br />

plus <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s 27 000 entreprises<br />

<strong>de</strong> 50 salariés et plus<br />

sont en fait <strong>de</strong>s associations,<br />

quoi <strong>de</strong> plus normal que <strong>de</strong><br />

leur consacrer une journée<br />

pour permettre à leurs dirigeants<br />

d’assurer leur pérennité.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous donc en<br />

novembre 2008 ! •<br />

34 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

PANORAMA DES PRINCIPALES DÉCISIONS FISCALES 2007<br />

Professions libéra<strong>les</strong> :<br />

actualité fiscale<br />

Le comité Création et Développement <strong>de</strong>s entreprises du <strong>Conseil</strong> Supérieur qui a en charge le secteur <strong>de</strong>s<br />

professions libéra<strong>les</strong> vous fait part <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> décisions fisca<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’année 2007, notamment sur le<br />

plan <strong>de</strong> la doctrine et <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce.<br />

Déficit BNC –<br />

Caractère<br />

professionnel<br />

<strong>de</strong> l’activité<br />

Une activité d’acquisition en crédit-bail<br />

à fin <strong>de</strong> sous-location <strong>de</strong><br />

locaux nus est imposable dans la<br />

catégorie <strong>de</strong>s BNC, cette activité<br />

qui se borne à tirer <strong>de</strong>s revenus<br />

immobiliers <strong>de</strong>s biens ainsi acquis<br />

relève d’une gestion patrimoniale<br />

et ne présente pas une nature libérale.<br />

Les déficits résultant <strong>de</strong> l’exercice<br />

<strong>de</strong> cette activité ne sont pas<br />

déductib<strong>les</strong> du revenu global (CGI<br />

art. 156 1-2 e ).<br />

CE 5 octobre 2007 n° 283813 8 e et<br />

3 e ss Dutreix. Cet arrêt confirme<br />

la position du <strong>Conseil</strong> d’Etat, voir<br />

notamment CE 29/07/1998<br />

n° 165343 8 e et 9 e ss Chassagnon.<br />

BNC - Recettes<br />

professionnel<strong>les</strong><br />

Option créances-<strong>de</strong>ttes<br />

En application <strong>de</strong> l’article 93-1 du<br />

CGI, pour la détermination du<br />

bénéfice imposable, il y a lieu <strong>de</strong><br />

retenir l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes tota<strong>les</strong><br />

sur <strong>les</strong> dépenses nécessitées<br />

par l’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />

L’article 93A dispose que sur<br />

option, dans <strong>les</strong> conditions définies<br />

par <strong>les</strong> dispositions <strong>de</strong> l’article<br />

41-0bisA <strong>de</strong> l’annexe III du CGI,<br />

le contribuable peut être imposé<br />

sur l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s créances acquises<br />

sur <strong>les</strong> dépenses engagées au<br />

cours <strong>de</strong> l’année d’imposition.<br />

La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />

Paris exige une option expresse<br />

par lettre, le simple fait <strong>de</strong> cocher<br />

la case « créances acquises et<br />

dépenses engagées » <strong>de</strong> la déclaration<br />

2035 ne suffit pas.<br />

CAA Paris 2 e ch B 24 nov. 2006<br />

n° 04PA.2999 Caron.<br />

BNC - Dépenses<br />

professionnel<strong>les</strong><br />

Loyer à soi-même<br />

Les titulaires <strong>de</strong> BIC peuvent comprendre<br />

parmi <strong>les</strong> charges <strong>de</strong> leur<br />

entreprise <strong>les</strong> sommes correspondant<br />

au loyer normal <strong>de</strong>s locaux<br />

conservés dans leur patrimoine<br />

privé mais affectés à l’exploitation<br />

<strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Corrélativement, ce loyer doit être<br />

considéré comme un revenu<br />

imposable dans la catégorie <strong>de</strong>s<br />

revenus fonciers (CE 8 juillet 1998<br />

n° 164657 Meissonnier).<br />

L’Administration fiscale refuse<br />

d’étendre le bénéfice <strong>de</strong> cette jurispru<strong>de</strong>nce<br />

aux titulaires <strong>de</strong> BNC<br />

(Rép. Depierre AN 2 avril 2007<br />

p. 3334)<br />

La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />

Versail<strong>les</strong> (arrêt Roche 27 sept.<br />

2005), après avoir interprété <strong>les</strong> dispositions<br />

<strong>de</strong> l’article 93 du CGI<br />

admet la possibilité pour un titulaire<br />

<strong>de</strong> BNC, propriétaire d’un<br />

immeuble maintenu dans son<br />

patrimoine privé, mais utilisé pour<br />

l’exercice <strong>de</strong> sa profession, <strong>de</strong> comprendre<br />

parmi <strong>les</strong> charges déductib<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> son revenu le loyer afférent<br />

à cet immeuble.<br />

Cet arrêt a fait l’objet d’un pourvoi<br />

<strong>de</strong>vant le <strong>Conseil</strong> d’Etat.<br />

Il y a lieu <strong>de</strong> noter que le <strong>Conseil</strong><br />

d’Etat, dans son arrêt Prince du<br />

6 avril 2001, arrêt qui ne statuait<br />

pas sur un problème <strong>de</strong> déduction<br />

<strong>de</strong> loyer à soi-même, avait donné<br />

la même interprétation <strong>de</strong> l’article<br />

93 du CGI.<br />

La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />

Paris a jugé pour une styliste, propriétaire<br />

<strong>de</strong> ses locaux maintenus<br />

dans le patrimoine privé, qu’elle<br />

était en droit <strong>de</strong> comprendre dans<br />

ses charges professionnel<strong>les</strong><br />

déductib<strong>les</strong> <strong>les</strong> sommes correspondant<br />

au loyer normal <strong>de</strong> ces locaux<br />

utilisés à titre professionnel et par<br />

voie <strong>de</strong> conséquence <strong>de</strong> supporter<br />

l’imposition <strong>de</strong> ces mêmes sommes<br />

au titre <strong>de</strong>s revenus fonciers.<br />

Dans cette affaire, la déduction<br />

<strong>de</strong>s loyers n’a pas été admise faute<br />

<strong>de</strong> prouver que <strong>les</strong> loyers avaient<br />

été effectivement décaissés.<br />

CAA Paris 6 novembre 2006 n° 05-<br />

3511 5 e ch B Huynh Kinh.<br />

Cette analyse <strong>de</strong>vra être confirmée<br />

par le <strong>Conseil</strong> d’Etat.<br />

Frais <strong>de</strong> double rési<strong>de</strong>nce<br />

Les frais <strong>de</strong> double rési<strong>de</strong>nce<br />

constituent <strong>de</strong>s dépenses déductib<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>s revenus professionnels<br />

dès lors qu’ils sont nécessités par<br />

l’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />

A ce titre, <strong>les</strong> frais résultant d’une<br />

rési<strong>de</strong>nce autre que la rési<strong>de</strong>nce<br />

principale, peuvent être regardés<br />

comme nécessités par l’exercice<br />

<strong>de</strong> la profession si le choix du lieu<br />

<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce principale résulte non<br />

pas d’une pure convenance personnelle<br />

mais notamment d’une<br />

obligation légale, <strong>de</strong> motifs familiaux<br />

déterminants ou <strong>de</strong>s conditions<br />

d’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />

CE 12/3/2007 n°281951 8 e et 3 e ss<br />

Bernheim.<br />

Cet arrêt étend aux titulaires <strong>de</strong><br />

BNC une solution déjà retenue en<br />

matière <strong>de</strong> traitements et salaires.<br />

Frais <strong>de</strong> groupe : mé<strong>de</strong>cins<br />

conventionnés secteur 1,<br />

adhérent d’une association<br />

agréée<br />

Le principe du non cumul <strong>de</strong> l’absence<br />

<strong>de</strong> la majoration <strong>de</strong> 25 %<br />

<strong>de</strong>s revenus et <strong>de</strong>s déductions forfaitaires<br />

propres aux mé<strong>de</strong>cins<br />

conventionnés (groupe III, déduction<br />

complémentaire <strong>de</strong> 3 %) est<br />

affirmé.<br />

Une exception est prévue au titre<br />

<strong>de</strong> la première année d’adhésion<br />

pour laquelle il est admis <strong>de</strong> cumuler<br />

la déduction forfaitaire <strong>de</strong> 3 %<br />

et l’absence <strong>de</strong> majoration <strong>de</strong> 25 %<br />

<strong>de</strong> leurs revenus.<br />

Il convient <strong>de</strong> rappeler qu’à titre<br />

exceptionnel, le cumul d’absence<br />

<strong>de</strong> majorations <strong>de</strong> 25 % avec la<br />

déduction du groupe III et la<br />

déduction complémentaire <strong>de</strong> 3 %<br />

a été admis au titre <strong>de</strong> l’imposition<br />

<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l’année 2006.<br />

Instruction 27/4/2007 (BOI 5G-3-<br />

07).<br />

Cesu<br />

Depuis le 1 er janvier 2007, outre<br />

<strong>les</strong> salariés, le chef d’entreprise et<br />

<strong>les</strong> mandataires sociaux peuvent<br />

être attributaires en application <strong>de</strong><br />

l’article 146 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />

pour 2007 <strong>de</strong> « Cesu préfinancés »<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 35


Actualité professionnelle<br />

sous réserve que l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

salariés <strong>de</strong> l’entreprise bénéficie<br />

<strong>de</strong>s mêmes règ<strong>les</strong> d’attribution.<br />

Les professionnels libéraux qui<br />

n’emploient aucun salarié ont la<br />

faculté <strong>de</strong> bénéficier d’une exonération<br />

<strong>de</strong> bénéfice à hauteur <strong>de</strong><br />

l’ai<strong>de</strong> financière qu’ils se sont personnellement<br />

attribuée dans la<br />

limite <strong>de</strong> 1 830 €.<br />

Débats Sénat 30 nov. 2007<br />

Groupements<br />

d’exercice : taxation<br />

<strong>de</strong>s bénéfices<br />

Associations d’avocats<br />

à responsabilité<br />

professionnelle<br />

individuelle : taxation<br />

<strong>de</strong>s bénéfices<br />

Les associés qui sont indéfiniment<br />

responsab<strong>les</strong> et qui ont communiqué<br />

à l’administration leur i<strong>de</strong>ntité<br />

se voient soumis au régime <strong>de</strong>s<br />

sociétés <strong>de</strong> personnes. La quotepart<br />

du résultat correspondant aux<br />

droits <strong>de</strong>s associés, personnes physiques,<br />

est taxable à l’impôt sur le<br />

revenu (BNC), celle revenant aux<br />

associés personnes mora<strong>les</strong> assujetties<br />

à l’impôt sur <strong>les</strong> sociétés est<br />

imposée à l’impôt sur <strong>les</strong> sociétés.<br />

En revanche, la part <strong>de</strong> bénéfices<br />

correspondant aux droits <strong>de</strong>s associés<br />

non indéfiniment responsab<strong>les</strong><br />

ou dont l’i<strong>de</strong>ntité n’a pas été<br />

communiquée à l’administration<br />

est imposable à l’impôt sur <strong>les</strong><br />

sociétés.<br />

L’Administration a précisé que la<br />

responsabilité limitée <strong>de</strong>s membres<br />

<strong>de</strong> ces associations aux actes<br />

qu’ils accomplissent ne fait pas<br />

obstacle au caractère indéfini <strong>de</strong><br />

leur responsabilité à l’égard <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l’association, ni à l’application<br />

du régime <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong><br />

personnes.<br />

Instruction 2 mai 2007 BOI 5 G-4-<br />

07.<br />

Associations d’avocats :<br />

retrait d’un associé<br />

Art. 93B CGI<br />

L’administration fiscale a précisé<br />

que le retrait d’un avocat d’une<br />

association peut être assimilé à un<br />

rachat <strong>de</strong> droits au sens <strong>de</strong>s dispositions<br />

<strong>de</strong> l’article 93B du CGI. Une<br />

option s’avère donc possible pour<br />

la détermination d’un résultat<br />

arrêté à la date <strong>de</strong> son départ.<br />

L’option pour ce régime spécial<br />

doit être formulée conjointement<br />

par l’avocat qui se retire et ceux<br />

qui restent dans l’association. Le<br />

premier sera imposé sur la base <strong>de</strong><br />

sa part dans le résultat intermédiaire,<br />

<strong>les</strong> seconds seront imposés<br />

sur le bénéfice annuel déduction<br />

faite <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> résultat intermédiaire<br />

imposée au nom du sortant.<br />

Res. n° 2007/38 (FP) 23 oct. 2007.<br />

Plus-values<br />

professionnel<strong>les</strong><br />

Art. 151 septies :<br />

décompte du délai<br />

<strong>de</strong> 5 ans<br />

Il résulte <strong>de</strong> l’article 151 septies du<br />

CGI que l’exonération <strong>de</strong>s plusvalues<br />

professionnel<strong>les</strong> est notamment<br />

subordonnée à la condition<br />

que l’activité ait été exercée pendant<br />

au moins 5 ans et que ce délai<br />

doit être décompté à partir du<br />

début d’activité.<br />

Pour l’application <strong>de</strong> ces dispositions,<br />

le début d’activité correspond<br />

à la date à laquelle le contribuable<br />

a effectué <strong>les</strong> premières<br />

opérations d’exploitation.<br />

Ce n’est pas nécessairement la<br />

date <strong>de</strong> création <strong>de</strong> la société<br />

exerçant l’activité qu’il y a lieu <strong>de</strong><br />

retenir.<br />

CE 8 e et 3 e ss sect. 5 octobre 2007<br />

Elkouby.<br />

Art. 151 septies :<br />

appréciation <strong>de</strong>s recettes,<br />

société en participation<br />

et société <strong>de</strong> fait<br />

S’agissant <strong>de</strong>s sociétés dépourvues<br />

<strong>de</strong> personnalité morale, l’administration<br />

précise que la condition<br />

relative au montant <strong>de</strong>s recettes<br />

doit être appréciée différemment<br />

selon que <strong>les</strong> biens affectés à l’activité<br />

figurent ou non dans le bilan<br />

fiscal <strong>de</strong> la société.<br />

Ainsi, il convient <strong>de</strong> retenir pour<br />

l’appréciation <strong>de</strong> ce seuil :<br />

◗ L’ensemble <strong>de</strong>s recettes réalisées<br />

par la société lorsque le<br />

bien cédé a été inscrit par <strong>les</strong><br />

associés au bilan fiscal <strong>de</strong> la<br />

société ;<br />

◗ La seule quote-part <strong>de</strong>s recettes<br />

revenant à l’associé qui en est<br />

le propriétaire lorsque le bien cédé<br />

ne figure pas au bilan fiscal <strong>de</strong> la<br />

société.<br />

Rep. André, JO Sénat, 18 oct. 2007<br />

p 1872.<br />

Associations<br />

agréées<br />

BNC non professionnels<br />

L’article 5 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />

2008 permet aux titulaires <strong>de</strong> BNC<br />

non professionnels soumis au<br />

régime <strong>de</strong> la déclaration contrôlée,<br />

d’adhérer à une association agréée.<br />

Cette adhésion est soumise à la<br />

souscription d’un engagement<br />

d’amélioration <strong>de</strong> la connaissance<br />

<strong>de</strong>s revenus. Elle permet d’éviter<br />

l’application du coefficient <strong>de</strong><br />

majoration <strong>de</strong> 1,25 dès <strong>les</strong> revenus<br />

2007 en raison <strong>de</strong> la prorogation<br />

exceptionnelle du délai<br />

d’adhésion.<br />

Report exceptionnel du délai<br />

d’adhésion au 31 janvier 2008<br />

L’adhésion à une association<br />

agréée doit être faite dans le délai<br />

<strong>de</strong> 5 mois <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> l’exercice.<br />

(Article 1 décret n° 2007-1716<br />

du 5 décembre 2007).<br />

L’article 6 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />

2008 prévoit qu’à titre exceptionnel,<br />

le délai d’adhésion à une association<br />

agréée est reporté pour <strong>les</strong><br />

exercices clos en 2007 jusqu’au 31<br />

janvier 2008.<br />

Obligations<br />

<strong>de</strong> dématérialisation<br />

pour <strong>les</strong> associations<br />

Les associations agréées ont<br />

l’obligation <strong>de</strong> dématérialiser<br />

et <strong>de</strong> télétransmettre aux services<br />

fiscaux <strong>les</strong> attestations délivrées<br />

aux adhérents ainsi que<br />

<strong>les</strong> déclarations, leurs annexes<br />

et autres documents <strong>les</strong><br />

accompagnant (Art. 3 et 4 loi<br />

<strong>de</strong> finances pour 2008).<br />

A défaut <strong>de</strong> dispositions particulières,<br />

cette mesure entre en<br />

vigueur à compter <strong>de</strong> l’imposition<br />

<strong>de</strong>s revenus 2007.<br />

TVA : exonération<br />

<strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong>s ostéopathes<br />

L’article 58 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />

rectificative pour 2007 exonère<br />

<strong>de</strong> la TVA <strong>les</strong> actes d’ostéopathie,<br />

qu’ils soient réalisés par<br />

<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong>s masseurs<br />

kinésithérapeutes ou <strong>de</strong>s<br />

ostéopathes exclusifs. Cette<br />

mesure <strong>de</strong>vrait s’appliquer aux<br />

opérations intervenues à<br />

compter du 29 décembre<br />

2007. • René Keravel<br />

Membre du Comité Création<br />

et Développement<br />

<strong>de</strong>s entreprises<br />

36 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

INTERVIEW DE…<br />

Philippe Arraou a été élu<br />

à la prési<strong>de</strong>nce du syndicat ECF,<br />

le 14 décembre 2007. Il succè<strong>de</strong><br />

à Joseph Zorgniotti.<br />

Philippe Arraou :<br />

« <strong>de</strong>s valeurs et une éthique »<br />

Philippe Arraou, vous venez<br />

d’être élu à la tête d’ECF.<br />

Qu’est-ce qui a motivé votre<br />

candidature ?<br />

Ce mandat qui vient <strong>de</strong> m’être<br />

confié s’inscrit dans le prolongement<br />

d’un engagement <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

vingt ans au service <strong>de</strong> mon syndicat.<br />

Je suis très honoré <strong>de</strong> la<br />

confiance qui m’est accordée, surtout<br />

à un moment très important<br />

<strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la profession, à quelques<br />

mois <strong>de</strong>s élections. Cet enjeu<br />

donne encore plus <strong>de</strong> poids à ma<br />

prési<strong>de</strong>nce, ce qui est une lour<strong>de</strong><br />

responsabilité. Mais je dois dire<br />

que je me sens très bien entouré.<br />

Tout d’abord parce que chez nous<br />

un prési<strong>de</strong>nt n’en chasse pas un<br />

autre. Mon prédécesseur, Joseph<br />

Zorgniotti, est à mon côté et nous<br />

allons œuvrer ensemble. Tout<br />

comme ses propres prédécesseurs,<br />

qui siègent au Bureau <strong>de</strong> notre<br />

fédération. C’est un travail collectif<br />

qui est réalisé dans une<br />

ambiance où il n’y a pas <strong>de</strong> place<br />

pour <strong>de</strong> la jalousie ou <strong>de</strong>s querel<strong>les</strong><br />

internes. C’est un bonheur que<br />

<strong>de</strong> coacher une pareille équipe !<br />

Et puis ma motivation trouve ses<br />

racines dans le socle <strong>de</strong> nos valeurs.<br />

J’ai largement participé aux prises<br />

<strong>de</strong> position <strong>de</strong> notre syndicat<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs années, et je souhaite<br />

aujourd’hui m’engager totalement.<br />

Mon impression est que<br />

notre profession arrive au terme<br />

d’un cycle et qu’il va falloir entreprendre<br />

une conversion radicale.<br />

Malgré cette perspective qui pourrait<br />

paraître inquiétante, ECF a une<br />

vision <strong>de</strong> l’avenir qui est optimiste.<br />

Notre projet pour la profession<br />

repose sur <strong>de</strong>s valeurs et sur une<br />

éthique, qu’il convient <strong>de</strong> convertir<br />

au 21 e siècle. Cela concerne<br />

autant l’expertise comptable que<br />

le commissariat aux comptes.<br />

Malgré notre position minoritaire<br />

dans <strong>les</strong> instances, nous avons<br />

réussi à infléchir certaines orientations.<br />

Votre parcours professionnel<br />

est particulièrement<br />

marqué par l’international ?<br />

Effectivement, une fois diplômé, ma<br />

première démarche a été <strong>de</strong> m’installer<br />

dans un pays étranger, à<br />

Barcelone. Après <strong>de</strong>ux années d’expérience,<br />

je suis revenu en France<br />

pour partager mon temps entre<br />

<strong>de</strong>ux cabinets. Cela fait vingt ans,<br />

sans que je ne me sois jamais décidé<br />

à faire un choix pour l’un ou l’autre.<br />

J’en retire une vision enrichie <strong>de</strong><br />

l’exercice professionnel, dans <strong>de</strong>ux<br />

contextes réglementaires totalement<br />

opposés. Cette expérience a<br />

façonné ma conception du service.<br />

Cela correspond également à un<br />

credo très fort chez moi, celui <strong>de</strong> la<br />

construction européenne. Je milite<br />

pour que <strong>les</strong> cabinets à taille<br />

humaine s’engagent dans l’international.<br />

Aucun complexe à avoir sur<br />

ce type <strong>de</strong> prestations, à condition<br />

toutefois qu’el<strong>les</strong> s’inscrivent dans<br />

une démarche totalement professionnelle.<br />

C’est ainsi que je prési<strong>de</strong><br />

un petit réseau <strong>de</strong> cabinets européens<br />

<strong>de</strong>puis quinze ans (ACEE) où<br />

j’ai succédé à un autre prési<strong>de</strong>nt<br />

d’ECF, Francis Lacroix. Enfin mon militantisme<br />

syndical et européen<br />

m’avait conduit à participer à la création<br />

d’une fédération européenne,<br />

pendant <strong>de</strong> la FEE, la EFAA, que j’ai<br />

présidée <strong>de</strong> 1996 à 2000.<br />

Mais je n’ai jamais négligé mon<br />

attachement à la profession française,<br />

et en plus <strong>de</strong> mon engagement<br />

syndical, j’ai assumé pendant<br />

huit années une fonction<br />

d’élu à la Compagnie régionale <strong>de</strong>s<br />

commissaires aux comptes <strong>de</strong> Pau,<br />

que j’ai présidée en 2005 et 2006.<br />

Au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux années, j’ai<br />

également été élu au Bureau <strong>de</strong> la<br />

Compagnie nationale, après avoir<br />

siégé pendant six années au<br />

<strong>Conseil</strong> national.<br />

Je cite enfin mes différents mandats<br />

au sein d’organisations internationa<strong>les</strong><br />

: membre du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />

la DIPAC, administrateur <strong>de</strong> l’Arc<br />

Méditerranéen <strong>de</strong>s Auditeurs,<br />

délégué au CILEA, et enfin toujours<br />

représentant français au sein<br />

du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> la EFAA.<br />

Mais je n’oublie pas que l’essentiel<br />

<strong>de</strong> mon temps est consacré à mon<br />

cabinet, auprès <strong>de</strong> mes clients et<br />

avec mes 40 collaborateurs.<br />

Quels sont vos objectifs en<br />

tant que prési<strong>de</strong>nt d’ECF ?<br />

Mon unique objectif est <strong>de</strong> servir<br />

ma profession. Je mesure pleinement<br />

l’héritage reçu <strong>de</strong>s confrères<br />

qui ont fait l’essor <strong>de</strong> la profession.<br />

La richesse <strong>de</strong> cet héritage repose<br />

sur <strong>de</strong>s valeurs. Cela est né à une<br />

époque où notre société était en<br />

quête <strong>de</strong> valeurs, et où le développement<br />

économique menait bon<br />

train.<br />

A ce jour, le contexte est totalement<br />

différent. Notre société et<br />

notre économie s’essoufflent. D’un<br />

côté on observe une disparition<br />

<strong>de</strong>s petites entreprises et <strong>de</strong>s<br />

petits métiers. D’un autre côté on<br />

observe une concentration <strong>de</strong> plus<br />

en plus forte d’entreprises qui forment<br />

<strong>de</strong>s groupes aux dimensions<br />

tentaculaires. Loin <strong>de</strong> vouloir être<br />

passéiste, je trouve que la tendance<br />

s’accélère dangereusement<br />

et je m’inquiète <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> la<br />

profession comptable libérale.<br />

Je reste persuadé <strong>de</strong> l’importance<br />

<strong>de</strong> notre rôle auprès <strong>de</strong>s chefs d’entreprise,<br />

et je regrette que notre<br />

réglementation ne nous permette<br />

pas toujours <strong>de</strong> répondre à toutes<br />

leurs sollicitations. C’est pourquoi<br />

j’estime qu’il est du <strong>de</strong>voir d’un<br />

syndicat comme le nôtre d’accompagner<br />

l’évolution <strong>de</strong> la profession,<br />

et <strong>de</strong> présenter un projet qui ouvre<br />

<strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> perspectives, porteuses<br />

d’espoir pour <strong>les</strong> jeunes diplômés<br />

et attirantes pour <strong>de</strong> futurs<br />

diplômés. Je me réjouis que nos<br />

congrès attirent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong><br />

professionnels, et j’invite déjà à<br />

venir à notre congrès ECF 2008 qui<br />

se déroulera à Paris au mois <strong>de</strong><br />

septembre, pour découvrir une<br />

vraie vision <strong>de</strong> la profession <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>main. •<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 37


Actualité professionnelle<br />

Obligations télédéclaratives<br />

Passez par je<strong>de</strong>clare.com !<br />

EDI-TDFC,<br />

la téléprocédure<br />

dédiée<br />

aux déclarations<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Obligatoire pour tous <strong>les</strong><br />

clients appartenant au périmètre<br />

<strong>de</strong> la DGE (Direction <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s entreprises) ou dépassant<br />

15 M€ HT <strong>de</strong> chiffre d’affaires,<br />

cette télédéclaration<br />

généralisée à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

dossiers – BIC, BNC, BA – est<br />

un gain <strong>de</strong> productivité incontesté<br />

pour le cabinet.<br />

La dématérialisation est alors<br />

totale pour le dossier, tous <strong>les</strong><br />

formulaires acceptés par la<br />

DGI <strong>de</strong>vant être transmis. C’est<br />

le portail qui en tant que partenaire<br />

EDI-DGI sécurise la transmission<br />

<strong>de</strong>s déclarations fisca<strong>les</strong><br />

émises par le logiciel <strong>de</strong><br />

production du cabinet.<br />

Dès le 1 er mars, vous pouvez<br />

procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s envois <strong>de</strong> tests<br />

puis à partir <strong>de</strong> fin mars aux<br />

envois en réel.<br />

Télédéclarer vous fait bénéficier<br />

d’un délai <strong>de</strong> 15 jours supplémentaires,<br />

soit une date<br />

limite <strong>de</strong> dépôt le 20 mai au<br />

lieu du 5 mai pour <strong>les</strong> dépôts<br />

papier.<br />

Selon vos logiciels, <strong>les</strong> envois<br />

se font automatiquement vers<br />

le portail ou par mail à EDI-<br />

TDFC@je<strong>de</strong>clare.com, avec <strong>les</strong><br />

télédéclarations en pièce<br />

jointe. Principe du portail, à<br />

chaque télétransmission, je<strong>de</strong>clare.com<br />

vous indique immédiatement<br />

si le dépôt s’est fait<br />

correctement, effectue sous<br />

quelques minutes un contrôle<br />

<strong>de</strong> syntaxe sur <strong>les</strong> télédéclarations<br />

déposées. Le cabinet<br />

reçoit sous cinq jours ouvrés<br />

un compte rendu <strong>de</strong> traitement<br />

<strong>de</strong> la DGI.<br />

Des formalités initia<strong>les</strong> réduites<br />

en ligne sur www.je<strong>de</strong>clare.com.<br />

EDI-TDFC<br />

vers la DGI…<br />

et vers <strong>les</strong> OGA<br />

Alors que près <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s dossiers<br />

BA sont dématérialisés,<br />

seulement 50 % <strong>de</strong>s dossiers<br />

BIC le sont vers <strong>les</strong> OGA. Un<br />

déficit <strong>de</strong> 50 % d’autant moins<br />

excusable que ces dossiers sont<br />

traités par <strong>les</strong> cabinets !<br />

Or vos logiciels permettent <strong>de</strong><br />

préparer la déclaration également<br />

vers l’OGA dont dépend<br />

le client, accompagnée éventuellement<br />

<strong>de</strong> la balance et <strong>de</strong>s<br />

tableaux OG complémentaires.<br />

Je<strong>de</strong>clare.com multi-distribue<br />

alors <strong>les</strong> déclarations correctes<br />

à la DGI et vers <strong>les</strong> OGA. Plus<br />

<strong>de</strong> 300 OGA sont inscrits au<br />

portail, qui se charge <strong>de</strong><br />

contacter et d’inscrire celui qui<br />

n’y serait pas.<br />

A son tour l’OGA peut émettre<br />

l’attestation vers la DGI et en<br />

renvoyer une copie au cabinet.<br />

Je<strong>de</strong>clare.com, fédérant alors<br />

l’ensemble, vous assure dans<br />

votre espace privé une traçabilité<br />

<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s flux.<br />

Et envoyez aussi<br />

<strong>les</strong> liasses<br />

aux banques pour<br />

annuler <strong>les</strong> coûts !<br />

Pour apporter toujours plus <strong>de</strong><br />

services à la profession, je<strong>de</strong>clare.com<br />

négocie activement<br />

avec <strong>les</strong> différents groupes<br />

bancaires. Indépendamment<br />

ou conjointement à la possibilité<br />

<strong>de</strong> collecter très facilement<br />

<strong>les</strong> relevés bancaires, <strong>les</strong><br />

accords signés avec le CIC-<br />

Crédit Mutuel, le Crédit<br />

Agricole, et tout récemment la<br />

Banque Populaire permettent<br />

au cabinet <strong>de</strong> télétransmettre<br />

aussi la liasse fiscale à la banque<br />

<strong>de</strong> son client via je<strong>de</strong>clare.com,<br />

sans aucune formalité<br />

administrative. S’exonérant<br />

ainsi <strong>de</strong> la ressaisie, la banque<br />

partenaire “achète” la liasse, et<br />

le cabinet est alors crédité <strong>de</strong><br />

300 JDC, ce qui vous rembourse<br />

au minimum <strong>les</strong> coûts <strong>de</strong> transmission<br />

vers la DGI et l’OGA !<br />

Pour connaître la liste complète<br />

<strong>de</strong>s banques partenaires<br />

et <strong>les</strong> fonctionnalités détaillées,<br />

téléchargez le gui<strong>de</strong><br />

« Envoyer <strong>les</strong> liasses fisca<strong>les</strong><br />

avec je<strong>de</strong>clare.com » sur<br />

www.je<strong>de</strong>clare.info.<br />

Et n’oubliez pas <strong>les</strong><br />

autres obligations<br />

TVA, DUCS, DADS-U<br />

…et GARMED<br />

Télédéclarations obligatoires<br />

<strong>de</strong>puis 2006, déjà plus <strong>de</strong><br />

410 000 flux DADS-U ont été<br />

traités par je<strong>de</strong>clare.com à mifévrier,<br />

avec 25 % <strong>de</strong> croissance<br />

sur la CNAV et 35 % sur <strong>les</strong><br />

CRC-IP par rapport à la précé<strong>de</strong>nte<br />

campagne DADS-U.<br />

Obligations <strong>de</strong> télédéclarer et<br />

télérégler la TVA pour toute<br />

entreprise dont le chiffre d'affaires<br />

dépasse 760 000 € HT,<br />

obligations <strong>de</strong> télédéclarer et<br />

télérégler <strong>les</strong> cotisations socia<strong>les</strong><br />

à l’Urssaf lorsqu’el<strong>les</strong> dépassent<br />

400 000 €…, c’est vraiment<br />

l’opportunité pour le<br />

cabinet <strong>de</strong> généraliser la dématérialisation<br />

à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

clients, supprimer <strong>de</strong>s tâches<br />

<strong>de</strong> saisie, d’impression, d’expédition<br />

à faible valeur ajoutée,<br />

accroître la productivité du<br />

ADHÉRER À<br />

JEDECLARE.COM,<br />

À QUEL COÛT ?<br />

Trois types d’abonnement adaptés<br />

vous permettent d’entrer dans le<br />

portail je<strong>de</strong>clare.com, en fonction<br />

<strong>de</strong> votre type <strong>de</strong> cabinet, <strong>de</strong><br />

clients, <strong>de</strong> missions :<br />

❏ l’offre Découverte vous permet<br />

pour un forfait annuel <strong>de</strong> 99 €<br />

HT <strong>de</strong> télétransmettre <strong>les</strong><br />

déclarations annuel<strong>les</strong> vers tous <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>stinataires concernés (EDI-TDFC<br />

DGI, OGA & banques et DADS-U CNAV<br />

et caisses <strong>de</strong> retraites) pour<br />

30 dossiers<br />

❏ l’offre Essentielle s’étend pour<br />

un forfait annuel <strong>de</strong> 299 € HT<br />

à l’ensemble <strong>de</strong>s télédéclations<br />

fisca<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong>, annuel<strong>les</strong> (EDI-<br />

TDFC et DADS-U) et périodiques<br />

(TVA et DADS-U) avec leurs<br />

téléréglements pour 30 dossiers.<br />

Coup <strong>de</strong> pouce aux “jeunes”<br />

du CJEC qui bénéficient même<br />

d’une remise annuelle <strong>de</strong> 100 €<br />

pendant 3 ans sur cette offre.<br />

❏ l’offre Professionnelle inclut,<br />

pour 450 € par an, 340<br />

télédéclarations puis une<br />

facturation à la consommation :<br />

au maximum 0,91 € par<br />

télédéclaration si vous vous limitez<br />

à EDI-TDFC, 0,68 € si vous<br />

associez d’autres flux pour<br />

le même dossier, avec dégressivité<br />

en fonction <strong>de</strong>s volumes<br />

jusqu’à 0,31 €.<br />

En ligne dans votre espace<br />

privé, l’option « suivi<br />

<strong>de</strong> vos consommations » retrace,<br />

dossier par dossier, l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s télédéclarations effectuées,<br />

valorisées individuellement pour<br />

vous permettre <strong>de</strong> contrôler, voire<br />

<strong>de</strong> refacturer vos clients.<br />

38 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

cabinet, développer <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

missions. Je<strong>de</strong>clare.com,<br />

guichet unique multiflux et<br />

multi<strong>de</strong>stinataires, permet une<br />

organisation homogène pour<br />

tous <strong>les</strong> dossiers et tous <strong>les</strong> collaborateurs<br />

avec un suivi unifié<br />

<strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> déclarations quel<br />

que soit le <strong>de</strong>stinataire.<br />

JEDECLARE.COM, L’ARME<br />

DE LA PROFESSION<br />

Comment concilier productivité,<br />

dématérialisation et<br />

<strong>de</strong>voir d’information du client ?<br />

Pensés pour faciliter la relation<br />

entre l’expert-comptable et son<br />

client, <strong>les</strong> services GARMED<br />

vous permettent d’informer<br />

automatiquement votre client<br />

par mail ou fax <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> sa<br />

déclaration et du montant à<br />

payer. Pour vos clients <strong>les</strong> plus<br />

“soucieux”, vous leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z<br />

<strong>de</strong> transmettre en retour leur<br />

autorisation avant envoi du<br />

téléréglement et leur permettez<br />

d’effectuer eux-mêmes <strong>de</strong>s<br />

modifications concernant le<br />

paiement, montant ou compte<br />

bancaire concerné.<br />

D’une campagne à<br />

l’autre : télédéclarer<br />

aussi <strong>les</strong> comptes<br />

<strong>de</strong> campagne<br />

<strong>de</strong>s candidats<br />

aux élections<br />

municipa<strong>les</strong> !<br />

REJOIGNEZ<br />

LE CLUB JDC<br />

Association réunissant <strong>les</strong> utilisateurs<br />

je<strong>de</strong>clare.com, l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />

<strong>les</strong> partenaires et l’opérateur,<br />

le club je<strong>de</strong>clare.com représente<br />

une force <strong>de</strong> proposition unique pour<br />

l’évolution <strong>de</strong>s services.<br />

Convivia<strong>les</strong> et instructives, <strong>les</strong> réunions<br />

<strong>de</strong> travail thématiques vous permettent<br />

d’être informé concrètement<br />

sur <strong>les</strong> nouveaux services, <strong>de</strong> résoudre<br />

vos problèmes d'utilisation, et bien sûr<br />

d’échanger avec vos confrères sur<br />

<strong>les</strong> bonnes pratiques. Soyez nombreux<br />

et votre influence sera réelle !<br />

Inscrivez-vous en ligne<br />

sur www.je<strong>de</strong>clare.info… et inscrivez<br />

vos collaborateurs : c’est ouvert à tout<br />

utilisateur du portail et c’est gratuit !<br />

Seuils TVA, seuils DUCS, loi <strong>de</strong> finances 2008 avec son obligation <strong>de</strong> dématérialisation<br />

totale pour <strong>les</strong> OGA, l’e-administration s’étend chaque jour davantage.<br />

La profession comptable a été visionnaire avec la création il y a 7 ans <strong>de</strong><br />

je<strong>de</strong>clare.com. Cette plateforme a été créée pour <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> afin <strong>de</strong><br />

nous permettre <strong>de</strong> relever <strong>les</strong> défis <strong>de</strong> la dématérialisation. Outre la capacité à offrir<br />

une solution opérationnelle (la plus fiable du marché), je<strong>de</strong>clare.com <strong>de</strong>vient le bras<br />

armé <strong>de</strong> la profession comptable pour affirmer notre position d’interlocuteur<br />

privilégié du chef d’entreprise au service <strong>de</strong> ses obligations déclaratives. Cette place<br />

d’intermédiaire prépondérant entre le mon<strong>de</strong> privé et la sphère publique ne peut<br />

être contestée qu’à la condition où l’outil <strong>de</strong> la profession soit unanimement utilisé.<br />

Je<strong>de</strong>clare.com est un atout majeur pour <strong>les</strong> professionnels et une force pour notre<br />

profession. Chaque expert-comptable se doit d’être moteur pour télédéclarer avec<br />

Je<strong>de</strong>clare.com ce que produit son propre cabinet, il en va <strong>de</strong> l’intérêt général pour<br />

une profession d’avenir et ambitieuse. Je<strong>de</strong>clare.com, c’est aujourd’hui 4 millions <strong>de</strong><br />

flux télédéclaratifs, pour 900 000 entreprises grâce à 6 000 cabinets utilisateurs.<br />

65 % <strong>de</strong>s télédéclarations <strong>de</strong> résultat EDI-TDFC reçues par la DGI émanent<br />

<strong>de</strong> je<strong>de</strong>clare.com ! Alors faisons en sorte que tous <strong>les</strong> cabinets l’utilisent pour cette<br />

prochaine campagne fiscale.<br />

Philippe Bonnin<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Informatique<br />

Rappelons que cette année la<br />

disquette n’est plus acceptée<br />

par la CNCCFP ! Depuis <strong>les</strong> législatives<br />

2007, confortant le rôle<br />

citoyen <strong>de</strong> l’expert-comptable<br />

et renforçant la place du portail,<br />

donc <strong>de</strong> la profession au<br />

cœur <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> échanges,<br />

je<strong>de</strong>clare.com permet <strong>de</strong> télédéclarer<br />

<strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> campagne<br />

<strong>de</strong>s candidats aux élections<br />

civi<strong>les</strong>. Flux gratuits,<br />

abonnement gratuit et remboursement<br />

<strong>de</strong> 150 € par le<br />

CSOEC 1 sur le coût <strong>de</strong>s logiciels<br />

Comptes <strong>de</strong> campagne EIC ou<br />

Cegid pour la première télédéclaration<br />

réelle effectuée via<br />

je<strong>de</strong>clare.com : il sera donc<br />

NOS ÉDITEURS<br />

PARTENAIRES<br />

Toujours plus nombreux à<br />

rejoindre le Club JDC, ils prouvent leur<br />

attachement à la profession.<br />

BPO Service a rejoint fin 2007 <strong>les</strong> 16<br />

autres partenaires : 21S,Agiris,Azur<br />

Conception, Cador Dorac, CCMX,<br />

Cegid, Cogilog, EBP, EIC, E-paye, Ibiza<br />

Software, Inforce, Micromegas,<br />

Quadratus, Sage <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong><br />

et Xperts ont signé la charte <strong>de</strong> partenariat<br />

je<strong>de</strong>clare.com, pour optimiser la<br />

mise en œuvre et l’utilisation <strong>de</strong> ses services<br />

et promouvoir le portail <strong>de</strong> la profession.<br />

plus économique <strong>de</strong> télédéclarer<br />

que ne pas le faire ! •<br />

1. Offre limitée aux 100 premiers<br />

cabinets<br />

BESOIN D’ÊTRE AIDÉ ?<br />

L’équipe je<strong>de</strong>clare du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />

peut intervenir en région, répondre aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous groupés <strong>de</strong><br />

cabinets, former et ai<strong>de</strong>r au démarrage<br />

<strong>de</strong>s services, au sein même d’un cabinet,<br />

ou “à distance” via internet.Avec<br />

chaque région, <strong>de</strong>s plans d’actions ambitieux<br />

sont en cours d’élaboration pour<br />

mobiliser et atteindre en 2008 le maximum<br />

<strong>de</strong> cabinets.<br />

www.je<strong>de</strong>clare.com/www.je<strong>de</strong>clare.info<br />

Hotline : 0890 71 06 13<br />

ou hotmel.je<strong>de</strong>clare@experian.fr<br />

Service abonnement : abonnement.jdc@experian.fr<br />

Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous commercial :<br />

01 44 15 62 99<br />

ou galaxie@je<strong>de</strong>clare.info<br />

Accompagnement dans la mise en œuvre :<br />

01 44 15 62 60/06 12 50 62 63<br />

ou p<strong>de</strong>roy@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 39


Actualité professionnelle<br />

Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

Quand la profession<br />

se met au vert…<br />

Il y avait foule, le 16 janvier, à la Maison <strong>de</strong>s Arts et Métiers à Paris, pour assister à la remise du 8 e Trophée<br />

<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s informations environnementa<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong>, une distinction créée par l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en 2000.<br />

Cette distinction jouit<br />

d’une notoriété croissante.<br />

Pour preuve, la<br />

manifestation était placée –<br />

une première – sous le haut<br />

patronage <strong>de</strong> Jean-Louis<br />

Borloo, ministre <strong>de</strong> l’Ecologie,<br />

du Développement et <strong>de</strong><br />

l’Aménagement durab<strong>les</strong> ; par<br />

ailleurs, Christian Brodhag,<br />

délégué interministériel au<br />

développement durable, avait<br />

répondu à l’invitation <strong>de</strong>s organisateurs,<br />

pour souligner dans<br />

son intervention le rôle <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> auprès <strong>de</strong>s<br />

entreprises en matière <strong>de</strong> promotion<br />

<strong>de</strong> l’environnement.<br />

Rappelons que le trophée est<br />

décerné chaque année à <strong>de</strong>s<br />

entreprises ayant conduit <strong>de</strong>s<br />

initiatives remarquab<strong>les</strong> dans<br />

le domaine environnemental<br />

et se signalant par leur bonne<br />

communication sur <strong>les</strong> inci<strong>de</strong>nces<br />

environnementa<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

leur activité.<br />

La 8 e édition arrivait à point<br />

nommé, dans le prolongement<br />

du Grenelle <strong>de</strong> l’Environnement,<br />

qui a marqué une nouvelle<br />

étape dans la prise <strong>de</strong><br />

conscience générale <strong>de</strong>s conséquences<br />

<strong>de</strong> l’activité humaine<br />

et industrielle sur l’avenir <strong>de</strong> la<br />

planète. Suite au Grenelle, <strong>de</strong>s<br />

groupes <strong>de</strong> travail ont été<br />

constitués, et le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

est impliqué dans certains<br />

d’entre eux par le biais du<br />

Club Développement durable.<br />

Comme l’a rappelé Jean-Pierre<br />

Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur,<br />

« la profession est résolument<br />

partie prenante <strong>de</strong> cette<br />

nouvelle exigence environnementale,<br />

et ce trophée le prouve et<br />

l’illustre avec force ».<br />

Objectif : contribuer à mobiliser<br />

<strong>les</strong> acteurs économiques,<br />

<strong>de</strong> la PME à la gran<strong>de</strong> entreprise<br />

industrielle ou <strong>de</strong> services,<br />

sur <strong>les</strong> problématiques<br />

liées à l’environnement. Et <strong>les</strong><br />

ai<strong>de</strong>r à intégrer pleinement le<br />

développement durable dans<br />

leur stratégie.<br />

Rappelons que le <strong>Conseil</strong> supérieur,<br />

très tôt conscient <strong>de</strong><br />

cette impérieuse nécessité, a<br />

constitué dès 1995 un groupe<br />

<strong>de</strong> travail dans l’objectif d’ai<strong>de</strong>r<br />

<strong>les</strong> entreprises à maîtriser<br />

cette dimension nouvelle.<br />

En 2007, il a décidé d’aller plus<br />

loin. En donnant davantage <strong>de</strong><br />

relief et <strong>de</strong> résonance médiatique<br />

à la remise du Trophée. Et<br />

en créant le Club Développement<br />

Durable, présidé avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> dynamisme par<br />

notre consœur Tita Zeitoun,<br />

élue du <strong>Conseil</strong> supérieur et<br />

organisatrice <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong><br />

remise du Trophée, cette année<br />

chez <strong>les</strong> « Gadzarts », l’an <strong>de</strong>rnier<br />

au Pavillon Gabriel.<br />

Le jury, présidé par Pierre<br />

Marcenac, a attribué le prix du<br />

meilleur rapport Développement<br />

durable au groupe<br />

Michelin, désigné à l’unanimité<br />

parmi plus <strong>de</strong> 50 candidats<br />

pour « sa démarche volontaire,<br />

innovante et <strong>de</strong> long<br />

terme en matière <strong>de</strong> développement<br />

durable ».<br />

Le prix spécial du jury a pour sa<br />

part été décerné à Gaz <strong>de</strong><br />

France, qui avait déjà été distingué<br />

en 2007. •<br />

Jacques Toraille du groupe Michelin s’est vu attribuer le prix du meilleur rapport<br />

Développement durable par Jean-Pierre Alix en présence <strong>de</strong> Pierre Marcenac<br />

Jean-Pierre Alix et Tita Zeitoun ont testé le cyclobulle primé dans le cadre du prix<br />

Cré’Acc 2007<br />

40 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Instances<br />

Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

LES PRINCIPALES DÉCISIONS DU 12 DÉCEMBRE 2007<br />

352 e session<br />

du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />

Après avoir ouvert la 352 e<br />

session du <strong>Conseil</strong> Supérieur,<br />

le Prési<strong>de</strong>nt Jean-Pierre Alix<br />

fait un point sur <strong>les</strong> dossiers<br />

d’actualité.<br />

Une rencontre a eu lieu avec<br />

Eric Woerth, ministre du<br />

Budget, <strong>de</strong>s Comptes publics et<br />

<strong>de</strong> la Fonction publique, en<br />

compagnie <strong>de</strong>s membres du<br />

Bureau du <strong>Conseil</strong> Supérieur. A<br />

l’occasion <strong>de</strong> cet entretien, plusieurs<br />

sujets ayant trait aux<br />

entreprises et à la réforme <strong>de</strong><br />

la profession ont été abordés.<br />

Jean-Pierre Alix a confirmé au<br />

ministre son souhait <strong>de</strong> finaliser<br />

au plus tôt la réforme <strong>de</strong> la<br />

profession dans le respect <strong>de</strong><br />

l’équité.<br />

La profession est intervenue<br />

activement dans la mise au<br />

point <strong>de</strong>s textes d’application<br />

<strong>de</strong> la loi TEPA, minorant au<br />

mieux la complexité <strong>de</strong> ce dispositif.<br />

Cette démarche illustre<br />

l’importance <strong>de</strong> la profession<br />

dans le circuit décisionnel et<br />

démontre son audience auprès<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />

Jean-Pierre Alix a évoqué le<br />

sujet <strong>de</strong> la simplification européenne<br />

avec Jacques Barrault,<br />

commissaire européen. La<br />

Commission européenne souhaite<br />

mener une étu<strong>de</strong> d’impact<br />

sur le sujet avant <strong>de</strong> prendre<br />

une décision d’ici la fin <strong>de</strong><br />

l’année 2008.<br />

Le groupe <strong>de</strong> travail sur le<br />

règlement intérieur poursuit sa<br />

mission. Les dispositions du<br />

règlement intérieur modifiées<br />

relatives au co<strong>de</strong> électoral et<br />

au vote électronique ont été<br />

validées. Seuls <strong>les</strong> points correspondant<br />

aux AGC restent à<br />

traiter. Le nouveau projet sera<br />

adressé à la Direction générale<br />

<strong>de</strong>s impôts pour permettre la<br />

parution rapi<strong>de</strong> du nouvel<br />

arrêté en vue <strong>de</strong>s élections professionnel<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> 2008.<br />

Le Congrès 2008 est recentré<br />

sur <strong>les</strong> marchés, <strong>les</strong> outils, le<br />

management et <strong>les</strong> missions<br />

<strong>de</strong>s professionnels afin d’illustrer<br />

le rôle <strong>de</strong> l’expert-comptable<br />

dans l’accompagnement <strong>de</strong><br />

la croissance.<br />

Le <strong>Conseil</strong> supérieur vali<strong>de</strong> <strong>les</strong><br />

candidatures <strong>de</strong>s régions pour<br />

l’organisation <strong>de</strong>s futurs<br />

congrès annuels <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>. La région<br />

Alsace accueillera le congrès en<br />

2010, Marseille Provence Alpes<br />

Côte d’Azur Corse en 2011 et<br />

Paris Ile-<strong>de</strong>-France en 2012.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances<br />

pour 2008 et le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong><br />

finances rectificative pour<br />

2007 ne présentent pas <strong>de</strong><br />

mesures importantes. Il<br />

convient toutefois <strong>de</strong> noter<br />

une disposition portant sur<br />

l’obligation <strong>de</strong> télédéclarer<br />

pour <strong>les</strong> centres <strong>de</strong> gestion et<br />

<strong>les</strong> associations agréées et la<br />

création d’une commission<br />

nationale <strong>de</strong>s impôts pour <strong>les</strong><br />

gran<strong>de</strong>s entreprises dans<br />

laquelle la place <strong>de</strong> l’expertcomptable<br />

est expressément<br />

rappelée.<br />

Les membres du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

adoptent le budget 2008<br />

du <strong>Conseil</strong> supérieur ainsi que<br />

l’augmentation <strong>de</strong> 2 % <strong>de</strong> la<br />

re<strong>de</strong>vance.<br />

Un appel d’offres a été réalisé à<br />

la suite <strong>de</strong> la décision du<br />

Bureau du <strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong><br />

dénoncer le contrat le liant<br />

avec la société AON. Le choix a<br />

été fait par une commission<br />

indépendante à partir <strong>de</strong>s<br />

offres d’une dizaine <strong>de</strong> courtiers.<br />

Le cabinet Verspieren a<br />

été sélectionné et la prime<br />

d’assurance pour l’année 2008<br />

est diminuée <strong>de</strong> 12 %.<br />

Pour la huitième année consécutive,<br />

le <strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong><br />

l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

organise le trophée <strong>de</strong> la qualité<br />

<strong>de</strong>s informations environnementa<strong>les</strong><br />

et socia<strong>les</strong>. Il<br />

récompense <strong>les</strong> entreprises qui<br />

publient <strong>de</strong> la façon la plus<br />

transparente et la plus rigoureuse,<br />

leur stratégie « développement<br />

durable » dans leur<br />

rapport annuel ou dans un rapport<br />

spécifique. Douze cahiers<br />

sur <strong>les</strong> obligations <strong>de</strong>s entreprises<br />

en matière environnementale<br />

par secteur d’activité ont<br />

été rédigés par le <strong>Conseil</strong> supérieur.<br />

Il s’agit d’une première<br />

approche <strong>de</strong> sensibilisation à<br />

l’attention <strong>de</strong>s confrères et <strong>de</strong>s<br />

dirigeants <strong>de</strong>s PME, PMI et<br />

TPE.<br />

Le projet <strong>de</strong> décret relatif au<br />

DEC sera présenté à la<br />

Commission Consultative du<br />

18 décembre. Ce projet est<br />

assorti <strong>de</strong>s arrêtés qui ren<strong>de</strong>nt<br />

l’application du décret possible.<br />

Le <strong>Conseil</strong> supérieur a réagi sur<br />

le projet d’obligation <strong>de</strong> formation<br />

continue <strong>de</strong>s commissaires<br />

aux comptes <strong>de</strong> la CNCC<br />

présenté par Gil<strong>les</strong> <strong>de</strong> Courcel,<br />

notamment sur le champ d’application<br />

et sur l’instauration<br />

d’un comité scientifique sous<br />

l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Chancellerie pour<br />

homologuer <strong>les</strong> actions <strong>de</strong> formation.<br />

Clau<strong>de</strong> Cazes, en charge <strong>de</strong> la<br />

réforme du certificat d’aptitu<strong>de</strong><br />

aux fonctions <strong>de</strong> commissariat<br />

aux comptes, présente<br />

au <strong>Conseil</strong> supérieur le<br />

principe <strong>de</strong> la réforme qui se<br />

veut en cohérence avec celle<br />

du DEC et qui donnera lieu à<br />

un vote définitif du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />

la CNCC au mois <strong>de</strong> février<br />

2008.<br />

Le <strong>Conseil</strong> supérieur a élaboré<br />

un gui<strong>de</strong> opératoire pour la<br />

réponse <strong>de</strong>s PME à la comman<strong>de</strong><br />

publique en partenariat<br />

avec <strong>les</strong> services du ministère<br />

<strong>de</strong> l’Economie afin d’ai<strong>de</strong>r<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> à maîtriser<br />

la comman<strong>de</strong> publique<br />

et à accompagner leurs clients<br />

sur ce marché particulier. •<br />

François-Xavier<br />

Donnadieu<br />

Secrétaire général<br />

du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 41


Instances<br />

Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur, avec (à dr.) Michel Gouriten,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong> Bretagne, et son prédécesseur Didier Vrignaud,<br />

à l’AG du CRO <strong>de</strong> Bretagne, à Pontivy<br />

Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> La Réunion en présence <strong>de</strong> Bruno Formet,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional, et <strong>de</strong> Hery Martial Rajaonarimampianina, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> Madagascar<br />

Assemblées généra<strong>les</strong> 2007<br />

Les régions à l’honneur<br />

Les assemblées<br />

généra<strong>les</strong> <strong>de</strong>s conseils<br />

régionaux constituent<br />

<strong>de</strong>s moments<br />

privilégiés pour faire<br />

vivre sur le terrain<br />

l’unité <strong>de</strong> la profession<br />

et permettre l’écoute<br />

<strong>de</strong> chaque<br />

professionnel par <strong>les</strong><br />

instances. Retour sur<br />

l’édition 2007.<br />

Parisien et coupé du terrain,<br />

le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

? S’il a certes son<br />

siège dans la capitale, il est<br />

pour ainsi dire <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />

régions, à l’instar <strong>de</strong> ses membres<br />

– au nombre <strong>de</strong>squels<br />

comptent naturellement <strong>les</strong><br />

prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> région –, qui sont<br />

originaires <strong>de</strong> tout l’Hexagone.<br />

Les assemblée généra<strong>les</strong>, point<br />

d’orgue <strong>de</strong> la vie ordinale dans<br />

chaque région, sont également<br />

un temps fort pour le <strong>Conseil</strong><br />

supérieur et ses élus, car ils<br />

représentent une composante<br />

à part entière <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong><br />

l’Institution. Une Institution<br />

forte <strong>de</strong> ses 22 régions ordina<strong>les</strong>,<br />

<strong>de</strong>s 400 élus <strong>de</strong> la profession<br />

et <strong>de</strong>s 18 500 professionnels<br />

implantés partout en<br />

France.<br />

« Autant dire qu’avec un tel<br />

maillage territorial, le <strong>Conseil</strong><br />

supérieur doit savoir sortir <strong>de</strong><br />

ses murs, explique Jean-Pierre<br />

Alix. Il est pour moi aussi essentiel<br />

que naturel d’aller à la rencontre<br />

<strong>de</strong>s confrères ; et <strong>les</strong><br />

assemblées généra<strong>les</strong> <strong>de</strong>s<br />

régions sont une occasion privilégiée<br />

<strong>de</strong> le faire, outre qu’el<strong>les</strong><br />

illustrent et font vivre le lien<br />

nécessaire entre <strong>les</strong> instances<br />

régiona<strong>les</strong> et le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />

».<br />

Les assemblées généra<strong>les</strong> permettent<br />

à chacun <strong>de</strong> s’informer,<br />

d’échanger avec <strong>les</strong><br />

confrères, <strong>de</strong> rencontrer partenaires<br />

<strong>de</strong> la profession et personnalités<br />

<strong>de</strong> l’environnement<br />

économique et politique, et au<br />

premier chef <strong>de</strong> faire le point<br />

sur <strong>les</strong> grands dossiers d’actualité<br />

nationale et régionale <strong>de</strong> la<br />

profession. Un ren<strong>de</strong>z-vous par<br />

nature très couru, pic d’affluence<br />

et d’audience <strong>de</strong> « l’année<br />

régionale ».<br />

Plusieurs régions avaient en<br />

2007 donné le coup d’envoi<br />

avant <strong>les</strong> vacances d’été : Rhône-<br />

Alpes, Paris Ile-<strong>de</strong>-France, Gua<strong>de</strong>loupe<br />

et Martinique, suivies<br />

par l’Auvergne qui s’était mise<br />

fin août à l’heure du Festival <strong>de</strong><br />

la Chaise-Dieu. Dès la rentrée, le<br />

cycle <strong>de</strong>s assemblées généra<strong>les</strong><br />

reprenait, à peine interrompu<br />

par le 62 e Congrès <strong>de</strong> l’Ordre à<br />

Lille pour s’achever fin novembre,<br />

après s’être étendu au total<br />

sur cinq mois. Une particularité :<br />

la région <strong>de</strong> Montpellier qui<br />

avait mis le cap sur l’étranger et<br />

tenu son Assemblée à<br />

Barcelone.<br />

De toutes <strong>les</strong> problématiques<br />

abordées dans <strong>les</strong> régions, il en<br />

est une qui a été particulièrement<br />

à l’honneur : l’ouverture<br />

à la communication individuelle<br />

<strong>de</strong>s cabinets. Le co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

déontologie n’avait pas encore<br />

été publié lorsque débutèrent<br />

<strong>les</strong> premières assemblées<br />

généra<strong>les</strong>, chose faite le 27 septembre.<br />

Mais ce texte était<br />

dans tous <strong>les</strong> esprits bien avant<br />

sa parution officielle.<br />

Pourquoi communiquer, quel<strong>les</strong><br />

sont <strong>les</strong> limites <strong>de</strong> ce droit<br />

nouveau, comment s’y prendre<br />

et avec quels moyens et<br />

supports, enfin quel accompagnement<br />

l’Ordre peut-il<br />

apporter aux cabinets qui<br />

communiquent ? Tel<strong>les</strong> sont<br />

<strong>les</strong> principa<strong>les</strong> questions auxquel<strong>les</strong><br />

Jean-Pierre Alix ou un<br />

vice-prési<strong>de</strong>nt le représentant<br />

ont pu répondre au<br />

cours <strong>de</strong> ce Tour <strong>de</strong> France<br />

ordinal.<br />

42 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz avec<br />

Jean-Pierre Raud,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong><br />

régional d’Aquitaine, à<br />

l’AG du CRO, à Hendaye<br />

Jean-Jacques Perrin avec <strong>de</strong> g. à dr.: Rémy Dougé,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> Loire,<br />

et Jean-Yves Gourdon, son prédécesseur<br />

Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> Lorraine à Vittel, avec Jean-Jacques Joppin,<br />

prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional<br />

Jean-Paul Burban à l’AG du CRO <strong>de</strong> Toulouse et Alain Givanovitch, prési<strong>de</strong>nt du<br />

<strong>Conseil</strong> régional<br />

Bien d’autres thématiques ont<br />

été débattues lors <strong>de</strong>s assemblées<br />

généra<strong>les</strong> 2007 : l’intégration<br />

<strong>de</strong> l’exercice associatif,<br />

la refonte du cursus <strong>de</strong>venue<br />

effective en tout début d’année<br />

2007 avec la publication<br />

<strong>de</strong>s textes relatifs au Diplôme<br />

<strong>de</strong> comptabilité et <strong>de</strong> gestion<br />

(DCG) et au Diplôme supérieur<br />

<strong>de</strong> comptabilité et <strong>de</strong><br />

gestion (DSCG), l’impact <strong>de</strong><br />

l’Europe sur <strong>les</strong> missions <strong>de</strong> la<br />

profession à la lumière du<br />

congrès <strong>de</strong> Lille ; le développement<br />

<strong>de</strong> la vocation citoyenne Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> Paris<br />

<strong>de</strong> la profession, son rôle <strong>de</strong> Ile-<strong>de</strong>-France<br />

force <strong>de</strong> proposition, son<br />

Michel Dussaux à l’AG du CRO <strong>de</strong><br />

Montpellier, et Albert Menon, prési<strong>de</strong>nt<br />

apport pour le développement<br />

du <strong>Conseil</strong> régional, à Barcelone<br />

<strong>de</strong>s entreprises et la simplification<br />

<strong>de</strong> leur environnement ; et Gérard Legros, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional (à g. <strong>de</strong> la tribune)<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz et Pol Lavefve à l’AG du CRO <strong>de</strong> Limoges,<br />

ou encore, face aux réflexions<br />

<strong>de</strong> la commission Attali sur la<br />

libération <strong>de</strong> l’économie française,<br />

la réaffirmation <strong>de</strong> la<br />

mo<strong>de</strong>rnité et <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong><br />

notre profession.<br />

Une ouverture et une mo<strong>de</strong>rnité<br />

rimant avec convivialité et<br />

dont <strong>les</strong> assemblées généra<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>s régions offrent, année<br />

après année, le vivant et dynamique<br />

exemple ! • Dominique Lecomte à l’AG du CRO<br />

<strong>de</strong> Rouen-Normandie, à Evreux<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 43


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CONCERNANT LE DROIT FISCAL OU SOCIAL.<br />

Investir dans le capital<br />

<strong>de</strong>s PME, un dispositif<br />

<strong>de</strong> plus en plus attractif<br />

En 2007, le nombre <strong>de</strong> créations<br />

d’entreprises a atteint<br />

un nouveau record en France,<br />

progressant <strong>de</strong> 12,5 % par rapport<br />

à 2006. Sur l’année 2007,<br />

321 478 entreprises au total<br />

ont été créées. Mais, en comparaison<br />

avec, notamment,<br />

l’Allemagne, la France manque<br />

d’entreprises moyennes. Pour<br />

favoriser l’émergence <strong>de</strong> ce<br />

type <strong>de</strong> sociétés, <strong>les</strong> pouvoirs<br />

publics encouragent, par <strong>de</strong>s<br />

incitations fisca<strong>les</strong>, l’investissement<br />

<strong>de</strong>s particuliers dans le<br />

capital <strong>de</strong>s PME. Réforme<br />

après réforme, le dispositif<br />

d’encouragement <strong>de</strong>vient <strong>de</strong><br />

plus en plus attractif.<br />

Une réduction<br />

d’impôt<br />

sur le revenu non<br />

négligeable<br />

Les personnes physiques qui<br />

effectuent <strong>de</strong>s versements au<br />

titre <strong>de</strong> la souscription en<br />

numéraire au capital initial ou<br />

aux augmentations <strong>de</strong> capital<br />

<strong>de</strong>s PME bénéficient d’une<br />

réduction d’impôt sur le<br />

revenu. Le dispositif institué<br />

en 1994 a fait l’objet <strong>de</strong> multip<strong>les</strong><br />

aménagements. Il arrive<br />

aujourd’hui à maturité.<br />

Les conditions liées aux titres<br />

ont été fixées dès l’origine. Le<br />

dispositif est réservé aux sociétés<br />

soumises à l’impôt sur <strong>les</strong><br />

sociétés, non cotées. Les titres<br />

reçus en contrepartie doivent<br />

être conservés jusqu’au 31<br />

décembre <strong>de</strong> la cinquième<br />

année qui suit la souscription.<br />

En revanche, <strong>les</strong> conditions<br />

liées à la qualité <strong>de</strong> la société<br />

ont été profondément remaniées.<br />

Les conditions <strong>de</strong> chiffre<br />

d’affaires, <strong>de</strong> total <strong>de</strong> bilan et<br />

<strong>de</strong> détention du capital ont<br />

été progressivement alignées<br />

sur la définition communautaire<br />

<strong>de</strong>s PME. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> sociétés<br />

dites “opérationnel<strong>les</strong>”<br />

sont désormais éligib<strong>les</strong>, c’està-dire<br />

cel<strong>les</strong> qui exercent une<br />

activité industrielle, commerciale,<br />

artisanale, agricole ou<br />

libérale. Les sociétés qui limitent<br />

leur activité à la gestion<br />

<strong>de</strong> leur patrimoine mobilier ou<br />

immobilier sont exclues du dispositif.<br />

Pour <strong>les</strong> investisseurs extérieurs<br />

préférant investir au travers<br />

d’une structure dédiée<br />

plutôt que directement dans la<br />

société d’exploitation, l’avantage<br />

a été étendu aux souscriptions<br />

au capital <strong>de</strong> sociétés holdings<br />

qui procè<strong>de</strong>nt el<strong>les</strong>mêmes<br />

à <strong>de</strong>s investissements<br />

dans la société opérationnelle.<br />

La société holding doit répondre<br />

à la définition <strong>de</strong> la PME et<br />

avoir pour objet exclusif <strong>de</strong><br />

détenir <strong>de</strong>s participations dans<br />

<strong>de</strong>s sociétés exerçant une activité<br />

opérationnelle.<br />

Quant au montant <strong>de</strong> la réduction,<br />

il est fixé à 25 % <strong>de</strong>s versements<br />

dans la limite <strong>de</strong><br />

20 000 € pour <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong><br />

célibataires et <strong>de</strong> 40 000 €<br />

pour <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong> mariés<br />

ou assimilés. La fraction <strong>de</strong> versement<br />

excédant, le cas<br />

échéant, ces limites ouvre droit<br />

à la réduction d’impôt dans <strong>les</strong><br />

mêmes conditions au titre <strong>de</strong>s<br />

quatre années suivantes.<br />

Ainsi, pour un couple qui investit<br />

200 000 €, l’avantage étalé<br />

sur cinq ans s’élève ainsi à<br />

50 000 € (40 000 € X 25 % X 5)<br />

Une réduction<br />

d’ISF encore plus<br />

attractive<br />

A compter <strong>de</strong> 2008, un re<strong>de</strong>vable<br />

<strong>de</strong> l’ISF peut se libérer <strong>de</strong><br />

son impôt en souscrivant directement<br />

ou indirectement au<br />

capital <strong>de</strong>s PME.<br />

Ce dispositif est directement<br />

inspiré <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la réduction<br />

d’impôt sur le revenu. Il est<br />

réservé aux personnes physiques<br />

qui souscrivent au capital<br />

d’une PME ayant une activité<br />

professionnelle, soit directement<br />

soit au travers d’une<br />

société holding qui a pour<br />

objet exclusif la détention <strong>de</strong><br />

participations dans <strong>de</strong>s sociétés<br />

opérationnel<strong>les</strong>. Les titres<br />

reçus en contrepartie doivent<br />

être conservés pendant cinq ans.<br />

Initialement, la réduction d’ISF<br />

n’était pas ouverte aux dirigeants<br />

dont <strong>les</strong> titres sont exonérés<br />

d’ISF. Mais la loi <strong>de</strong> finances<br />

pour 2008 a supprimé cette<br />

restriction.<br />

L’investisseur est autorisé à<br />

imputer sur le montant <strong>de</strong> son<br />

ISF 75 % du montant <strong>de</strong>s versements<br />

effectués dans la limite<br />

<strong>de</strong> 50 000 €. Ainsi, un re<strong>de</strong>vable<br />

d’ISF qui souscrit au capital<br />

d’une PME pour un montant<br />

<strong>de</strong> 200 000 € libérable sur trois<br />

ans bénéficie d’une réduction<br />

d’impôt <strong>de</strong> 150 000 € (66 666 X<br />

75 % X 3 ans). •<br />

44 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

Régime <strong>de</strong> la prime<br />

exceptionnelle issue <strong>de</strong> la loi<br />

pour le pouvoir d’achat<br />

Dans le prolongement <strong>de</strong>s<br />

dispositions <strong>de</strong> la loi TEPA du<br />

21 août 2007, le gouvernement<br />

souhaitait prendre <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

mesures afin <strong>de</strong> permettre aux<br />

salariés d’augmenter leur pouvoir<br />

d’achat. A cette fin, l’article<br />

7 <strong>de</strong> la loi pour le pouvoir<br />

d’achat n° 2008-111 du 8 février<br />

2008 (JO du 9) prévoit notamment<br />

un dispositif particulièrement<br />

intéressant pour <strong>les</strong> salariés<br />

: le versement d’une prime<br />

exceptionnelle d’un montant<br />

maximal <strong>de</strong> 1 000 €.<br />

Cette prime exceptionnelle se<br />

rapproche du dispositif qui<br />

était prévu par la loi <strong>de</strong> financement<br />

<strong>de</strong> Sécurité sociale<br />

pour 2006 dénommé « bonus »<br />

mais elle est plus simple à mettre<br />

en œuvre.<br />

Il est primordial que <strong>les</strong> entreprises<br />

prennent en compte ce<br />

dispositif afin <strong>de</strong> l’intégrer dans<br />

leur politique salariale 2008 en<br />

toute connaissance <strong>de</strong> cause.<br />

Entreprises et<br />

salariés concernés<br />

La loi pour le pouvoir d’achat<br />

prévoit que la prime exceptionnelle<br />

peut être versée dans <strong>les</strong><br />

entreprises ou établissements<br />

non assujettis à l’obligation <strong>de</strong><br />

mettre en place une participation,<br />

à savoir dans <strong>les</strong> entreprises<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 salariés<br />

(une entreprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

50 salariés ayant mis en place<br />

volontairement un accord <strong>de</strong><br />

participation peut également<br />

la verser).<br />

Les entreprises <strong>de</strong> 50 salariés<br />

et plus soumises à la participation<br />

ne sont donc pas concernées<br />

par ce dispositif.<br />

Même si le texte ne le précise<br />

pas expressément, il semble<br />

évi<strong>de</strong>nt que la prime exceptionnelle<br />

doit bénéficier à l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s salariés quelle que<br />

soit la nature du contrat (CDI,<br />

CNE, CDD, apprentis, etc.).<br />

Montant<br />

<strong>de</strong> la prime<br />

Le montant <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />

est au maximum <strong>de</strong><br />

1 000 € par salarié, un montant<br />

plus faible peut être versé.<br />

Modulation <strong>de</strong> la prime<br />

La prime peut être modulée en<br />

fonction <strong>de</strong> critères <strong>de</strong>vant<br />

être précisés dans l’accord instituant<br />

le versement <strong>de</strong> celle-ci :<br />

salaire, durée du travail, qualification,<br />

niveau <strong>de</strong> classification,<br />

ancienneté ou durée <strong>de</strong><br />

présence dans l’entreprise.<br />

Cette liste étant strictement<br />

limitative, aucun autre critère<br />

ne peut être prévu.<br />

Certains <strong>de</strong> ces critères sont<br />

simp<strong>les</strong> à utiliser comme le<br />

salaire, l’ancienneté, la durée<br />

du travail (pouvant servir<br />

notamment à moduler la<br />

prime pour <strong>les</strong> salariés à temps<br />

partiel) ou la qualification (permettant<br />

par exemple <strong>de</strong> moduler<br />

différemment entre cadres<br />

et non cadres).<br />

En revanche, le critère <strong>de</strong> la<br />

classification est plus difficile à<br />

utiliser car il nécessite que l’entreprise<br />

applique strictement<br />

<strong>les</strong> classifications conventionnel<strong>les</strong>,<br />

ce qui n’est pas toujours<br />

le cas. Ceci pourrait être source<br />

<strong>de</strong> contentieux, le salarié<br />

contestant sa classification.<br />

Bien évi<strong>de</strong>mment, l’employeur<br />

peut privilégier la combinaison<br />

<strong>de</strong> plusieurs critères.<br />

Conditions<br />

<strong>de</strong> mise en œuvre<br />

Conclusion préalable<br />

d’un accord<br />

La loi soumet expressément le<br />

versement <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />

à la conclusion préalable<br />

d’un accord selon <strong>les</strong><br />

modalités visées à l’article L.<br />

442-10 C. tr. :<br />

◗ accord entre l’employeur et<br />

<strong>les</strong> délégués syndicaux ;<br />

◗ accord au sein du comité<br />

d’entreprise ;<br />

◗ accord suite à la ratification à<br />

la majorité <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong>s salariés<br />

d’un projet <strong>de</strong> contrat proposé<br />

par le chef d’entreprise. S’il existe<br />

dans l’entreprise <strong>de</strong>s représentants<br />

syndicaux ou un CE, la ratification<br />

doit être <strong>de</strong>mandée<br />

conjointement par le chef d’entreprise<br />

et une ou plusieurs organisations<br />

syndica<strong>les</strong> ou le CE.<br />

Dans <strong>les</strong> entreprises sans délégué<br />

syndical ni CE, le chef d’entreprise<br />

<strong>de</strong>vra rédiger un projet<br />

d’accord et le soumettre à la<br />

ratification <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s<br />

salariés. S’ils ratifient ce projet,<br />

l’employeur peut verser la prime.<br />

Non substitution à un<br />

élément <strong>de</strong> rémunération<br />

La prime exceptionnelle ne<br />

peut en aucun cas se substituer<br />

à <strong>de</strong>s augmentations <strong>de</strong><br />

salaire ou à un élément <strong>de</strong><br />

rémunération obligatoire en<br />

application <strong>de</strong> la loi, <strong>de</strong>s<br />

accords et du contrat. Il est évi<strong>de</strong>nt<br />

que sont aussi visés <strong>les</strong><br />

éléments <strong>de</strong> rémunération rendus<br />

obligatoires dans l’entreprise<br />

en application d’un usage<br />

(exemple prime <strong>de</strong> bilan, etc.)<br />

A défaut <strong>de</strong> respecter cette<br />

règle, la prime exceptionnelle<br />

ne sera pas exonérée <strong>de</strong> cotisations<br />

socia<strong>les</strong> et l’employeur<br />

<strong>de</strong>vra la verser mais également<br />

l’élément <strong>de</strong> rémunération<br />

qu’il lui a substitué.<br />

Si, par exemple, l’employeur a<br />

l’habitu<strong>de</strong>, tous <strong>les</strong> ans, d’augmenter<br />

<strong>les</strong> salaires, et qu’en 2008 il ne<br />

le fait pas pour verser la prime, il<br />

peut y avoir une remise en cause.<br />

Formalités déclaratives<br />

Le versement effectif <strong>de</strong> la<br />

prime pour le salarié doit intervenir<br />

au plus tard le 30 juin<br />

2008. N’étant pas exonérée <strong>de</strong><br />

CSG CRDS, ces <strong>de</strong>rnières<br />

<strong>de</strong>vant être précomptées, il<br />

semble logique <strong>de</strong> la faire apparaître<br />

sur le bulletin <strong>de</strong> paie.<br />

L’employeur doit notifier à<br />

l’Urssaf le montant <strong>de</strong>s sommes<br />

versées. Selon une circulaire<br />

à paraître, cette déclaration<br />

<strong>de</strong>vrait se faire par le biais<br />

du bor<strong>de</strong>reau récapitulatif <strong>de</strong>s<br />

cotisations.<br />

Le versement <strong>de</strong> la prime<br />

exceptionnelle étant soumis à<br />

la conclusion préalable d’un<br />

accord selon <strong>les</strong> mêmes modalités<br />

que pour <strong>les</strong> accords <strong>de</strong><br />

participation, il convient <strong>de</strong> le<br />

déposer à la DDTEFP.<br />

Régime social<br />

et fiscal <strong>de</strong> la prime<br />

exceptionnelle<br />

La prime exceptionnelle est<br />

exonérée <strong>de</strong> cotisations socia<strong>les</strong>,<br />

<strong>de</strong> retraite complémentaire<br />

et d’assurance chômage<br />

sauf CSG CRDS. En revanche, il<br />

n’est pas prévu d’exonération<br />

d’IR <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />

contrairement au dispositif du<br />

bonus en 2006 qui était exonéré<br />

d’IR si la somme était<br />

affectée au PEE. •<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 45


Vie <strong>de</strong>s clubs<br />

Actualité fiscale, groupes<br />

et holding<br />

Journées annuel<strong>les</strong> du Club<br />

Q<br />

Les Journées annuel<strong>les</strong><br />

du Club Fiscal qui se<br />

sont tenues <strong>les</strong> 27 et 28<br />

novembre <strong>de</strong>rnier sur<br />

le thème « Actualité<br />

fiscale, groupes et<br />

holding » ont réuni près<br />

<strong>de</strong> 350 confrères aux<br />

Salons Hoche à Paris.<br />

Consultez la Revue internet du Club<br />

Fiscal (accès libre) sur<br />

«clubfiscal.net» et retrouvez <strong>les</strong><br />

commentaires et <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />

décisions <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce publiées<br />

récemment avec possibilité <strong>de</strong><br />

recherche par mots clés<br />

Connectez-vous sur le site<br />

« clubfiscal.net » ; une conférence<br />

vous permettra <strong>de</strong> faire un point<br />

complet <strong>de</strong> l’actualité <strong>de</strong> l’arrêté <strong>de</strong>s<br />

comptes 2007 et <strong>de</strong> la détermination<br />

du résultat fiscal<br />

La plénière du 27 novembre<br />

était consacrée, le<br />

matin, à l’inci<strong>de</strong>nce pour<br />

<strong>les</strong> entreprises, <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />

française et communautaire<br />

et l’après-midi, à un panorama<br />

<strong>de</strong> l’actualité fiscale relative<br />

aux holdings et aux petits<br />

groupes.<br />

Dominique Ledouble, prési<strong>de</strong>nt<br />

du Club Fiscal, a présenté un<br />

bilan <strong>de</strong>s actions 2007 <strong>de</strong> l’association<br />

qui regroupe actuellement<br />

près <strong>de</strong> 2 800 adhérents :<br />

◗ retransmission à partir du<br />

site « clubfiscal.net » en différé<br />

<strong>de</strong> trois conférences exceptionnel<strong>les</strong><br />

avec la participation <strong>de</strong><br />

l’administration fiscale qui ont<br />

fait l’objet <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 700<br />

consultations ;<br />

◗ envoi <strong>de</strong> la Revue internet<br />

du Club Fiscal avec moteur <strong>de</strong><br />

recherches par mots clés qui a<br />

fait l’objet chaque trimestre <strong>de</strong><br />

près <strong>de</strong> 8 000 téléchargements ;<br />

◗ organisation <strong>de</strong> 95 conférences<br />

à Paris et en régions auxquel<strong>les</strong><br />

ont participé au total<br />

plus <strong>de</strong> 4 000 personnes.<br />

La journée du 28 novembre,<br />

quatre ateliers étaient organisés<br />

:<br />

◗ Nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong> déduction<br />

<strong>de</strong> la TVA, animé par Jean-<br />

Pierre Casimir, professeur <strong>de</strong><br />

Droit fiscal à l’université <strong>de</strong><br />

Bourgogne, et Jean-Pierre<br />

Cossin, conseiller maître à la<br />

Cour <strong>de</strong>s comptes, professeur<br />

associé à l’université <strong>de</strong> Créteil<br />

Val-<strong>de</strong>-Marne ;<br />

◗ Nouveautés en matière d’intégration<br />

fiscale et <strong>de</strong> fiscalité<br />

<strong>de</strong>s groupes, animé par Patrick<br />

Morgenstern, expert-comptable,<br />

chargé d’enseignement<br />

aux universités <strong>de</strong> Bourgogne<br />

et <strong>de</strong> Paris II Assas ;<br />

◗ TVA intracommunautaire et<br />

opérations internationa<strong>les</strong>, animé<br />

par Stephen Dale et Hervé<br />

Kruger, <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> ;<br />

◗ Evaluation <strong>de</strong>s entreprises<br />

et <strong>de</strong>s droits sociaux, animé<br />

par Jean-Pierre Pansard et<br />

Thierry Saint-Bonnet, <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>.<br />

Jean-Pierre Cossin a animé le<br />

Dominique Ledouble<br />

déjeuner-débat du 28 novembre<br />

sur « Les simplifications<br />

sont-el<strong>les</strong> encore possib<strong>les</strong> ? ».<br />

Après avoir rappelé le principe<br />

constitutionnel d’intelligibilité<br />

et d’accessibilité <strong>de</strong> la loi au<br />

contribuable, il a souligné que<br />

la simplification administrative,<br />

facteur d’amélioration <strong>de</strong> la<br />

compétitivité <strong>de</strong>s entreprises,<br />

passe par celle <strong>de</strong> la loi, notamment<br />

par la suppression <strong>de</strong>s<br />

régimes dérogatoires ou “niches<br />

fisca<strong>les</strong>” facteurs <strong>de</strong> complexité<br />

et <strong>de</strong>s options offertes aux<br />

contribuab<strong>les</strong>, ce qui pose la<br />

question <strong>de</strong> l’équilibre entre<br />

équité et complexité.<br />

46 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

En conclusion, Jean-Pierre<br />

Cossin a souligné que <strong>les</strong> efforts<br />

<strong>de</strong> l’administration pour répondre<br />

notamment via Internet<br />

aux questions <strong>de</strong>s contribuab<strong>les</strong><br />

constituent une véritable simplification.<br />

Actualité<br />

jurispru<strong>de</strong>ntielle<br />

française<br />

Pierre Collin, maître <strong>de</strong>s requêtes<br />

au <strong>Conseil</strong> d’Etat, et Jean-<br />

Marie Touzet, expert-comptable,<br />

chargé d’enseignement à<br />

l’université <strong>de</strong> Bourgogne, ont<br />

commenté <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> décisions<br />

récentes susceptib<strong>les</strong><br />

d’avoir une inci<strong>de</strong>nce sur le<br />

résultat fiscal <strong>de</strong>s entreprises<br />

et plus particulièrement cel<strong>les</strong><br />

concernant :<br />

◗ la preuve <strong>de</strong> l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

écritures <strong>de</strong> charge et l’administration<br />

<strong>de</strong> cel<strong>les</strong>-ci dans le<br />

cadre d’un acte anormal <strong>de</strong> gestion<br />

: preuve initiale par le<br />

contribuable, critique <strong>de</strong> la facture<br />

par l’administration et<br />

réponse du contribuable assortie<br />

le cas échéant <strong>de</strong> justifications<br />

supplémentaires (CE<br />

21/05/07, min c/Sylvain Joyeux) ;<br />

◗ l’inscription à l’actif d’une<br />

société d’un droit d’exploitation<br />

en vertu d’un contrat qui<br />

donnait à celle-ci l’exclusivité<br />

<strong>de</strong> la vente d’espaces publicitaires<br />

dès lors que ce droit doté<br />

d’une pérennité suffisante<br />

constituait pour elle un source<br />

régulière <strong>de</strong> profit et que la cessibilité<br />

<strong>de</strong> ce droit n’était pas<br />

contestée (CE 16/02/07, min<br />

c/Sté Régimédia) ;<br />

◗ le rattachement <strong>de</strong>s créances<br />

et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes et, en particulier,<br />

celui d’une somme perçue par<br />

un débitant <strong>de</strong> boissons en<br />

contrepartie d’un engagement<br />

d’approvisionnement exclusif<br />

qui a été considérée comme<br />

rémunérant une prestation<br />

continue et doit donc être imposée<br />

<strong>de</strong> manière étalée sur la<br />

durée du contrat conclu entre<br />

l’exploitant et son fournisseur<br />

(CE 20/06/06, n°266796, Lovato) ;<br />

◗ <strong>les</strong> critères <strong>de</strong> déduction <strong>de</strong>s<br />

détournements <strong>de</strong> fonds commis<br />

par <strong>les</strong> salariés d’une<br />

société dès lors qu’ils sont<br />

réputés avoir été commis à<br />

l’insu <strong>de</strong> celle-ci (CE 5/10/07,<br />

Sté Alcatel) ;<br />

◗ la déductibilité par un fabricant<br />

d’automobi<strong>les</strong> <strong>de</strong> provisions<br />

<strong>de</strong>stinées à faire face,<br />

d’une part aux charges résultant<br />

<strong>de</strong>s extensions <strong>de</strong> garantie<br />

consenties aux concessionnaires<br />

sur certains modè<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

véhicu<strong>les</strong> et d’autre part, aux<br />

engagements <strong>de</strong> reprise <strong>de</strong>s<br />

biens vendus (CE 13/07/07, Sté<br />

Volkswagen France) ;<br />

◗ la déduction d’un abandon<br />

<strong>de</strong> créance consenti à une<br />

entreprise en difficulté dès lors<br />

qu’il répond à un objectif <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong> la société<br />

créancière et ce, indépendamment<br />

<strong>de</strong> l’existence ou non <strong>de</strong><br />

relations commercia<strong>les</strong> entre<br />

<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sociétés, sous réserve<br />

toutefois que cette opération<br />

ne fasse pas courir à la société<br />

qui consent l’abandon un risque<br />

exagéré (CE 30 mai 2007,<br />

SA Péronnet).<br />

Par ailleurs, la Haute assemblée<br />

(CE 10/07/07, SCA Ouest) a<br />

été amenée à se prononcer sur<br />

l’obligation <strong>de</strong> :<br />

◗ retenir, pour une SCI dont<br />

<strong>les</strong> parts sont acquises par une<br />

société à l’IS alors qu’el<strong>les</strong><br />

étaient antérieurement détenues<br />

<strong>de</strong> façon exclusive par <strong>de</strong>s<br />

personnes physiques, comme<br />

point <strong>de</strong> départ du plan<br />

d’amortissement <strong>de</strong> ses<br />

immeub<strong>les</strong> leur date initiale<br />

d’acquisition et non l’ouverture<br />

du premier exercice au titre<br />

duquel elle est tenue <strong>de</strong> comptabiliser<br />

<strong>de</strong>s dotations ;<br />

◗ déterminer, en cas d’option<br />

d’une SCI pour l’IS, la plusvalue<br />

à court terme imposable<br />

en prenant en compte <strong>les</strong><br />

amortissements <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong><br />

réputés déduits lorsque le<br />

résultat <strong>de</strong> la SCI était imposable<br />

selon <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong><br />

aux revenus fonciers, qui comprennent<br />

ceux qui auraient été<br />

admis en déduction si la<br />

société avait été soumise à l’IS<br />

<strong>de</strong>puis sa création.<br />

PATRICK<br />

MORGENSTERN<br />

PIERRE COLLIN<br />

HERVE KRUGER<br />

JEAN-PIERRE<br />

CASIMIR<br />

JEAN-PIERRE<br />

PANSARD<br />

GUY GEST<br />

Evolution récente<br />

<strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />

et <strong>de</strong> la<br />

réglementation<br />

communautaires<br />

Guy Gest, professeur <strong>de</strong> droit<br />

fiscal à Paris II Assas, a présenté<br />

un panorama <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />

communautaire qui<br />

a une inci<strong>de</strong>nce directe ou indirecte<br />

sur le droit français et<br />

notamment :<br />

◗ l’incompatibilité avec le<br />

droit communautaire du dispositif<br />

d’exonération <strong>de</strong> la<br />

taxe <strong>de</strong> 3 % sur la valeur<br />

vénale <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong> qui a<br />

été modifié <strong>de</strong>puis par l’article<br />

20 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />

pour 2007 (CJCE<br />

11/10/07, SA Elisa) ;<br />

◗ la discrimination quant aux<br />

divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s reçus d’une filiale<br />

relevant d’un Etat membre<br />

par <strong>de</strong>ux sociétés mères dont<br />

l’une est rési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> cet Etat<br />

et l’autre d’un autre Etat<br />

STEPHEIN DALE<br />

JEAN-MARIE<br />

TOUZET<br />

PATRICK COLLIN<br />

JEAN-PIERRE<br />

COSSIN<br />

THIERRY<br />

SAINT-BONNET<br />

FABRICE LUZU<br />

1. Dispositif mis en place par <strong>de</strong>ux instructions<br />

<strong>de</strong>s 10 mai (BOI 4 C-7-07) et 12<br />

juillet 2007 (BOI 4 C-8-07).<br />

2. Entreprises qui emploient moins <strong>de</strong><br />

250 salariés, dont le chiffre d’affaires<br />

annuel n’excè<strong>de</strong> pas 50 M € ou dont le<br />

total du bilan n’excè<strong>de</strong> pas 43 M € et qui<br />

ne sont pas détenues à hauteur <strong>de</strong> 25 %<br />

ou plus du capital ou <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> vote<br />

par une entreprise ou conjointement<br />

par plusieurs entreprises ne correspondant<br />

pas à la définition <strong>de</strong> la PME.<br />

3. Le règlement CE 70/2001 du 12 janvier<br />

2001 modifié par le règlement CE<br />

364/2004 du 25 février 2004, fixe à<br />

200 000 € (100 000 pour le secteur du<br />

transport routier) le plafond d’ai<strong>de</strong>s<br />

octroyées aux entreprises, plafond<br />

apprécié en totalisant l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

ai<strong>de</strong>s soumises à celui-ci perçues par<br />

l’entreprise au cours d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

trois exercices fiscaux.<br />

4. Des liens <strong>de</strong> dépendance sont réputés<br />

exister lorsqu’une entreprise détient<br />

directement ou par personne interposée<br />

la majorité du capital <strong>de</strong> l’autre, ou<br />

y exerce en fait le pouvoir <strong>de</strong> décision<br />

ou encore si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux entreprises sont<br />

placées, dans <strong>les</strong> conditions ci-<strong>de</strong>ssus<br />

sous le contrôle d’une même entreprise<br />

tierce (CGI, art. 39, 12).<br />

5. Inst. adm. 4 H-8-07 du 31.12.2007.<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 47


Vie <strong>de</strong>s clubs<br />

Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

membre, toutes <strong>de</strong>ux exonérées<br />

en vertu d’un régime <strong>de</strong><br />

type mère filiale, mais dont la<br />

secon<strong>de</strong> est dans l’impossibilité<br />

d’imputer le crédit d’impôt<br />

représentatif <strong>de</strong> la retenue<br />

à la source autorisée par<br />

la convention qui lie <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

Etats (CJCE 14/11/06, Denkavit<br />

et 6/11/07, Amurta), la décision<br />

Denkavit précitée ayant<br />

conduit la France à adopter<br />

un dispositif 1 <strong>de</strong> neutralisation<br />

conduisant à l’exonération<br />

totale ou partielle <strong>de</strong><br />

retenue pour <strong>les</strong> distributions<br />

à <strong>de</strong>s mères étrangères ;<br />

◗ la possibilité pour un Etat<br />

membre d’appliquer <strong>de</strong>s traitements<br />

différents aux divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />

en provenance <strong>de</strong> sociétés<br />

d’autres Etats membres et à<br />

ceux provenant <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong><br />

cet Etat, pourvu que la charge<br />

fiscale soit équivalente (CJCE<br />

12/12/06, Test Claimants in F II<br />

Group Litigation ; CJCE 6/03/07,<br />

Mellicke).<br />

Guy Gest a également analysé<br />

l’inci<strong>de</strong>nce sur <strong>les</strong> transferts<br />

intragroupe <strong>de</strong> pertes et <strong>de</strong><br />

revenus <strong>de</strong> l’inflexion, entamée<br />

<strong>de</strong>puis l’arrêt <strong>de</strong> la CJCE<br />

du 13/12/05 « Marks and<br />

Spencer » et donnant aux<br />

Etats la possibilité d’arguer,<br />

pour maintenir le régime fiscal<br />

incriminé, d’une répartition<br />

équilibrée du pouvoir<br />

d’imposition entre <strong>les</strong> Etats<br />

membres (CJCE 29/03/07,<br />

Rewe Centralfinanz EG ; CJCE<br />

18/07/07, OyAA).<br />

En matière <strong>de</strong> TVA, Jean-Pierre<br />

Casimir a présenté <strong>les</strong> projets<br />

d’évolution <strong>de</strong> la réglementation<br />

communautaire, et plus<br />

particulièrement :<br />

◗ la taxation du commerce<br />

électronique au lieu <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong> la prestation<br />

et non plus comme actuellement<br />

à celui <strong>de</strong> l’établissement<br />

prestataire ;<br />

◗ l’extension du taux réduit<br />

principalement pour la restauration,<br />

<strong>les</strong> 27 Etats membres<br />

ayant <strong>de</strong>mandé à la Commission<br />

<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s propositions<br />

sur ce point au second semestre<br />

<strong>de</strong> l’année 2008 qui sera<br />

sous prési<strong>de</strong>nce française ;<br />

◗ l’application d’un taux réduit<br />

aux “produits verts” dont la<br />

liste est à définir.<br />

Jean-Pierre Casimir a dressé un<br />

panorama <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> décisions<br />

<strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce relatives<br />

au champ d’application et<br />

au droit à déduction <strong>de</strong> la taxe<br />

et notamment :<br />

◗ <strong>les</strong> arrhes conservées en cas<br />

<strong>de</strong> résiliation, considérées<br />

comme <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités forfaitaires<br />

versées en réparation du<br />

préjudice subi du fait <strong>de</strong> la<br />

défaillance du client et qui ne<br />

doivent donc pas être soumises<br />

à la TVA (CJCE 18/07/07,<br />

Société thermale d’Eugénie<strong>les</strong>-Bains)<br />

;<br />

◗ la non déduction <strong>de</strong> la TVA<br />

ayant grevé <strong>de</strong>s honoraires<br />

versés à l’occasion <strong>de</strong> la cession<br />

<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />

d’une filiale, ceux-ci n’étant<br />

pas considérés comme <strong>de</strong>s<br />

frais généraux en TVA (CAA<br />

Paris 21/05/07, SCA Pfizer<br />

Holding, dans le prolongement<br />

<strong>de</strong> CJCE 8/02/07,<br />

Investrand BV) ;<br />

◗ <strong>les</strong> conditions d’exonération<br />

<strong>de</strong>s livraisons intracommunautaires<br />

(CJCE 27/09/07, Twoh<br />

International BV, Téléos plc<br />

Division, Albert Collée) ;<br />

◗ la notion <strong>de</strong> siège <strong>de</strong> l’activité<br />

économique dans le cadre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remboursements<br />

<strong>de</strong> la taxe (CJCE<br />

28/06/07, Planzen Luxembourg<br />

SARL) ;<br />

◗ la TVA non due et facturée<br />

par erreur à un assujetti étranger<br />

bénéficiaire <strong>de</strong>s prestations<br />

puis versée au Trésor <strong>de</strong><br />

l’Etat membre du lieu <strong>de</strong> ces<br />

prestations, qui ne peut pas<br />

faire l’objet d’un remboursement<br />

selon la procédure prévue<br />

par la 8 e directive (CJCE<br />

15/03/07, Reemtsma) ;<br />

◗ la compatibilité <strong>de</strong> la taxe<br />

sur <strong>les</strong> salaires avec le droit<br />

communautaire (CAA Paris<br />

30/05/07, Société BNP Paribas).<br />

Actualité<br />

<strong>de</strong>s sociétés<br />

holdings<br />

Au cours <strong>de</strong> cette table ron<strong>de</strong>,<br />

Jean-Pierre Cossin et Fabrice<br />

Luzu, notaire à Paris, ont présenté<br />

<strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> la<br />

loi pour le travail, l’emploi et le<br />

pouvoir d’achat (TEPA) susceptib<strong>les</strong><br />

d’avoir une inci<strong>de</strong>nce<br />

pour <strong>les</strong> sociétés et en particulier<br />

pour <strong>les</strong> holdings.<br />

Jean-Pierre Cossin a évoqué la<br />

réduction d’ISF pour souscription<br />

directe ou indirecte au<br />

capital d’une PME au sens communautaire<br />

2 , égale à 75 % du<br />

montant <strong>de</strong>s versements effectués<br />

dans la limite <strong>de</strong> 50 000 €<br />

(CGI, art. 885-0 V bis).<br />

Le versement effectué par un<br />

re<strong>de</strong>vable au titre <strong>de</strong> la souscription<br />

au capital <strong>de</strong> la holding<br />

est pris en compte dans la<br />

limite <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong>s versements<br />

correspondant :<br />

◗ au numérateur, à ceux effectués<br />

par la holding au titre <strong>de</strong>s<br />

souscriptions dans <strong>de</strong>s PME éligib<strong>les</strong><br />

à l’avantage fiscal ;<br />

◗ et au dénominateur, à ceux<br />

correspondant à l’appel <strong>de</strong> tout<br />

ou partie du capital initial ou<br />

<strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> capital.<br />

Par ailleurs, la loi TEPA avait<br />

soumis ce dispositif à l’encadrement<br />

communautaire <strong>de</strong>s<br />

ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis 3 . Cette limitation<br />

qui, en raison notamment<br />

<strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se du plafond applicable,<br />

privait la mesure <strong>de</strong><br />

toute portée pratique, <strong>de</strong>vrait<br />

être quasiment supprimée lorsque<br />

le décret d’application <strong>de</strong><br />

l’article 38 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />

rectificative pour 2007 aura été<br />

publié.<br />

Fabrice Luzu a évoqué <strong>les</strong> inci<strong>de</strong>nces<br />

<strong>de</strong> la loi TEPA sur la<br />

stratégie patrimoniale et en<br />

particulier :<br />

◗ l’activation du “bouclier fiscal”<br />

pour lequel le nombre <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> restitution est<br />

assez faible en raison peut-être<br />

<strong>de</strong> la crainte du déclenchement<br />

d’un contrôle fiscal ;<br />

◗ l’aménagement du barème<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation à titre<br />

gratuit et le relèvement <strong>de</strong><br />

50 000 à 150 000 € <strong>de</strong>s abattements<br />

en ligne directe ;<br />

◗ <strong>les</strong> exonérations <strong>de</strong> certaines<br />

transmissions, notamment<br />

celle en faveur du conjoint survivant<br />

et la souscription <strong>de</strong><br />

contrats d’assurance-vie avec<br />

démembrement <strong>de</strong> clauses<br />

bénéficiaires.<br />

Relations<br />

intragroupe,<br />

résultat fiscal<br />

et TVA<br />

Au cours <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière<br />

table ron<strong>de</strong>, Guy Gest, Hervé<br />

Kruger et Patrick Morgenstern<br />

ont tour à tour abordé à l’ai<strong>de</strong><br />

d’exemp<strong>les</strong> et <strong>de</strong> cas pratiques :<br />

◗ le régime fiscal applicable<br />

aux ai<strong>de</strong>s intragroupe directes<br />

ou indirectes, notamment<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’intégration<br />

fiscale (prêts, renonciations à<br />

recettes, notamment) ;<br />

◗ <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

déduction <strong>de</strong> la TVA applicab<strong>les</strong><br />

notamment aux holdings<br />

mixtes et aux produits financiers<br />

accessoires ;<br />

◗ la taxe sur <strong>les</strong> salaires et plus<br />

particulièrement le rapport<br />

d’assujettissement à cette taxe,<br />

qui est déconnecté du prorata<br />

TVA ;<br />

◗ <strong>les</strong> difficultés en cas d’option<br />

pour le régime mère et<br />

filia<strong>les</strong> (démembrement <strong>de</strong><br />

titres, autocontrôle) ;<br />

◗ <strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> déduction<br />

<strong>de</strong>s intérêts servis aux associés<br />

et, dans le cadre du régime<br />

applicable en cas <strong>de</strong> sous-capitalisation<br />

(CGI, art. 212), aux<br />

entreprises liées 4 , régime<br />

concernant plus particulièrement<br />

<strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s entreprises<br />

qui vient d’être commenté par<br />

l’administration dans une instruction<br />

récente 5 . •<br />

Patrick Collin<br />

Directeur chargé<br />

<strong>de</strong>s questions fisca<strong>les</strong><br />

pcollin@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />

48 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong> • Année 2008 •<br />

Q<br />

2 nouveaux outils indispensab<strong>les</strong> d’Infodoc-<strong>experts</strong><br />

Kit social 2008<br />

L’ouvrage<br />

et le cédérom<br />

« kit social 2008 »<br />

vous présentent :<br />

- Les principa<strong>les</strong><br />

mesures léga<strong>les</strong> et<br />

réglementaires adoptées<br />

en 2007 et en<br />

début d’année 2008 :<br />

loi TEPA, loi pour le pouvoir d’achat,<br />

loi <strong>de</strong> finances pour 2008 et loi <strong>de</strong><br />

financement <strong>de</strong> la SS pour 2008.<br />

- Les gran<strong>de</strong>s thématiques actuel<strong>les</strong> :<br />

durée du travail, rachat <strong>de</strong>s jours RTT,<br />

prime exceptionnelle… avec<br />

<strong>de</strong>s tableaux et <strong>de</strong>s exemp<strong>les</strong>.<br />

Le « Kit social 2008 » permet<br />

d’un simple clic d’accé<strong>de</strong>r aussi<br />

à l’ensemble <strong>de</strong>s textes cités.<br />

Il est enrichi <strong>de</strong> modè<strong>les</strong> <strong>de</strong> lettres<br />

que l’expert-comptable peut adresser<br />

à ses clients pour <strong>les</strong> informer<br />

<strong>de</strong>s changements <strong>les</strong> concernant.<br />

Bon <strong>de</strong> comman<strong>de</strong><br />

Q<br />

Régime <strong>de</strong> prévoyance<br />

et <strong>de</strong> retraite<br />

La loi portant réforme <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong><br />

2003 a profondément réformé le<br />

régime social <strong>de</strong>s contributions<br />

patrona<strong>les</strong> au financement d’un<br />

régime <strong>de</strong> protection sociale<br />

complémentaire.<br />

Les entreprises ont jusqu’au<br />

31 décembre 2008 pour être en<br />

conformité avec ces nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> mais il faut sans<br />

tar<strong>de</strong>r se préoccuper <strong>de</strong> cette problématique :<br />

<strong>de</strong> nombreux changements doivent être apportés<br />

aux régimes existants et, pour <strong>les</strong> modifier, il faut<br />

respecter <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> prévenance.<br />

Ce pocket est composé <strong>de</strong> dix fiches avec <strong>de</strong> nombreux<br />

exemp<strong>les</strong> ; il présente le régime social applicable aux<br />

contributions patrona<strong>les</strong> finançant un régime <strong>de</strong> protection<br />

sociale complémentaire et distingue <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong><br />

à la prévoyance et à la retraite supplémentaire.<br />

Il propose également une méthodologie<br />

pour mettre en conformité <strong>les</strong> régimes existants<br />

avant le 1 er janvier 2005 et ainsi optimiser le bénéfice<br />

<strong>de</strong>s exonérations applicab<strong>les</strong>.<br />

www.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.fr/boutique<br />

✁<br />

Pour tout renseignement tél. 01 44 15 95 95 ou ecm@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />

PRODUIT NBRE PRIX TTC TOTAL TTC<br />

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Kit social 2008 (ouvrage + cédérom)<br />

❑ Pocket « Régime <strong>de</strong> prévoyance et <strong>de</strong> retraite »<br />

75 €<br />

12 €<br />

TOTAL TTC :<br />

SIC 01/08<br />

M./Mme .............................................................. Société .........................................<br />

Adresse ........................................................................................... Co<strong>de</strong> postal .........<br />

Ville ......................................Téléphone................................. Fax..............................<br />

❑ Je joins à ma comman<strong>de</strong> un chèque <strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €<br />

❑ Je paye par CB, n° <strong>de</strong> carte<br />

N° <strong>de</strong> cryptogramme<br />

Date d’expiration<br />

et ma signature. ECM, 88, RUE DE COURCELLES 75008 PARIS


Vie <strong>de</strong>s régions<br />

« Il faut que <strong>les</strong> échanges se multiplient<br />

et que soit mieux exploitée la créativité<br />

<strong>de</strong> l’Ordre »<br />

ALAIN GIVANOVITCH, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL<br />

DE TOULOUSE MIDI-PYRÉNÉES<br />

Rencontre avec Alain Givanovitch<br />

« Je crois que la première qualité <strong>de</strong> l’expert-comptable, c’est l’humilité. Nous <strong>de</strong>vons nous mettre à la<br />

portée <strong>de</strong> nos clients, <strong>les</strong> « rendre intelligents ». Cela suppose <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s qualités d’écoute mais aussi <strong>de</strong><br />

décision. Nous <strong>de</strong>vons être capab<strong>les</strong> <strong>de</strong> leur dire “non” autant que “oui”. Et c’est rendre un grand service,<br />

que <strong>de</strong> l’apprendre le plus tôt possible aux jeunes professionnels. L’expert-comptable a une oreille<br />

technique mais il sait également cerner le besoin d’un chef d’entreprise. Il sait donner du sens technique<br />

à ce qu’il entend et doit travailler sur l’excellence <strong>de</strong> sa prestation. C’est tout l’enjeu <strong>de</strong> notre<br />

communication professionnelle aujourd’hui ».<br />

Arrivé d’Oran (Algérie) en<br />

1961 avec ses parents,<br />

Alain Givanovitch a<br />

appris <strong>de</strong>puis longtemps à<br />

aimer la ville rose. Il y a effectué<br />

toutes ses étu<strong>de</strong>s, notamment<br />

à l’Ecole supérieure <strong>de</strong><br />

commerce en 1977 et à l’université<br />

<strong>de</strong> Rangueil d’où il est<br />

sorti ingénieur commercial féru<br />

d’informatique. Et sur <strong>les</strong> traces<br />

<strong>de</strong> son père, fonctionnaire <strong>de</strong><br />

police, il a même passé le<br />

concours <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong> police…<br />

Mais comme il le dit avec<br />

conviction, « j’étais formaté pour<br />

être expert-comptable », l’ESC <strong>de</strong><br />

Toulouse n’a fait que lui révéler<br />

le nom <strong>de</strong> la profession pour<br />

laquelle il se sentait fait.<br />

Après être resté quelques<br />

temps chez Burroughs et avoir<br />

passés ses certificats supérieurs,<br />

à 26 ans il entre en stage<br />

dans un petit cabinet toulousain<br />

dont il conduit l’informatisation.<br />

Puis c’est un passage <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux années chez Armand<br />

Kouby et Henri Lagar<strong>de</strong>, bien<br />

connus <strong>de</strong> la profession, avant<br />

<strong>de</strong> présenter en 1986, son<br />

mémoire sur « Les critères <strong>de</strong><br />

choix d’un progiciel <strong>de</strong> comptabilité<br />

générale ».<br />

Il crée seul son cabinet, avant<br />

<strong>de</strong> s’associer avec trois confrères<br />

et <strong>de</strong> créer trois cabinets à<br />

Perpignan, Montpellier et<br />

Toulouse, puis <strong>de</strong> rejoindre le<br />

réseau Eurus.<br />

Cette association lui permet<br />

d’accé<strong>de</strong>r à la vie <strong>de</strong> chef d’entreprise<br />

: « Il faut alors s’appliquer<br />

à soi-même ce qu’on préconise<br />

pour <strong>les</strong> autres » sourit-il.<br />

Peu à peu, il déci<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong><br />

s’engager dans <strong>les</strong> responsabilités<br />

<strong>de</strong> la profession, un chemin<br />

qu’il ne cessera plus d’approfondir<br />

et d’élargir avec la<br />

conscience aiguë <strong>de</strong> ne pas<br />

en faire une ambition mais<br />

bien <strong>de</strong> répondre à un engagement.<br />

Il rejoint l’IFEC en 1996,<br />

<strong>de</strong>vient prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la section<br />

Midi-Pyrénées puis<br />

entre, en 2001, au <strong>Conseil</strong><br />

régional : à la commission<br />

Formation d’abord puis<br />

Formation et Communication<br />

ensuite. Plus récemment il<br />

adhère au Me<strong>de</strong>f, afin <strong>de</strong> porter<br />

la parole <strong>de</strong> la profession<br />

au sein <strong>de</strong> son environnement<br />

économique.<br />

A 53 ans, Alain Givanovitch est<br />

<strong>de</strong>puis décembre 2006, prési<strong>de</strong>nt<br />

du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />

Toulouse Midi-Pyrénées et <strong>de</strong><br />

ses sept départements (Ariège,<br />

Haute-Garonne, Gers, Lot,<br />

Hautes Pyrénées, Tarn, Tarn-et-<br />

Garonne) bien décidé à multiplier<br />

<strong>les</strong> échanges d’expériences<br />

et à mieux exploiter la créativité<br />

<strong>de</strong> l’Ordre.<br />

50 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

Comment voyez-vous l’expert-comptable<br />

aujourd’hui ?<br />

Alain Givanovitch : C’est<br />

d’abord et avant tout un métier<br />

d’ouverture, <strong>de</strong> contacts, <strong>de</strong><br />

conseil au chef d’entreprise :<br />

c’est un métier d’écoute et <strong>de</strong><br />

décisions. L’expert-comptable<br />

sait cerner le besoin d’un chef<br />

d’entreprise et apporter <strong>de</strong>s<br />

réponses souvent en collaboration<br />

avec d’autres professionnels.<br />

L’entrepreneur est souvent<br />

un homme seul et nous<br />

<strong>de</strong>vons continuer à occuper le<br />

terrain du conseil <strong>de</strong> proximité.<br />

Nous sommes entrés dans l’ère<br />

<strong>de</strong> l’immatériel et nos champs<br />

<strong>de</strong> compétences vont au-<strong>de</strong>là<br />

du seul domaine technique.<br />

Depuis que je travaille, pour le<br />

<strong>Conseil</strong> régional notamment,<br />

dans le domaine <strong>de</strong> la formation,<br />

je suis arrivé à la conclusion<br />

que nous <strong>de</strong>vions privilégier<br />

<strong>les</strong> sciences humaines<br />

dans le cursus, inclure <strong>de</strong>s formations<br />

comportementa<strong>les</strong>…<br />

La communication est un outil<br />

indispensable, mais c’est un<br />

état d’esprit qui ne s’improvise<br />

pas. Même si sans doute certaines<br />

personnalités s’y prêtent<br />

mieux que d’autres.<br />

DEUX MANIFESTATIONS IMPORTANTES POUR LE CONSEIL<br />

RÉGIONAL<br />

DE TOULOUSE MIDI<br />

PYRÉNÉES<br />

◗ Le 31 janvier 2008, la<br />

14 e Rencontre annuelle <strong>de</strong> l’Ordre<br />

avec l’Université Toulouse 1 Sciences<br />

Socia<strong>les</strong>/IAE sur la réforme du cursus<br />

comptable s’est avéré un moment<br />

privilégié non seulement pour établir<br />

une véritable communication avec <strong>les</strong><br />

jeunes qui s’orientent vers <strong>les</strong> métiers<br />

<strong>de</strong> la comptabilité et <strong>de</strong> l’audit, mais<br />

également pour souligner l’intérêt<br />

<strong>de</strong> la profession pour l’université, ses<br />

professeurs et ses chercheurs.<br />

◗ L’Assemblée générale du <strong>Conseil</strong><br />

régional, qui s’est déroulée<br />

le 30 septembre 2007, a réuni<br />

près <strong>de</strong> 250 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

qui ont participé à l’assemblée<br />

statutaire le matin et à <strong>de</strong>ux tab<strong>les</strong><br />

ron<strong>de</strong>s l’après-midi, auxquel<strong>les</strong> étaient<br />

conviés une centaine d’étudiants <strong>de</strong>s<br />

filières comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’IAE et <strong>de</strong><br />

l’Institut Limayrac. Le chanteur Alain<br />

Chamfort avait apporté lors <strong>de</strong>s<br />

moments <strong>de</strong> détente, une note<br />

artistique très appréciée.<br />

SIC : Quel est le rôle <strong>de</strong><br />

l’Ordre dans ce contexte ?<br />

A.G. : Le rôle <strong>de</strong> l’Ordre est <strong>de</strong><br />

fédérer <strong>les</strong> confrères autour<br />

d’une communication collective.<br />

Ce qui fait notre force,<br />

c’est notre solidarité. La stratégie<br />

<strong>de</strong> communication déployée<br />

par l’Ordre autour <strong>de</strong> la<br />

marque « expert-comptable »<br />

est une excellente chose,<br />

relayée par <strong>de</strong>s communications<br />

individuel<strong>les</strong> innovantes,<br />

créatives uniquement <strong>de</strong>stinées<br />

à nos clients. Conscients<br />

<strong>de</strong> ces enjeux, nous avons instauré<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs années<br />

sur Midi-Pyrénées une cotisation<br />

pour publicité collective.<br />

Sur le fond, nous <strong>de</strong>vons travailler<br />

sur l’excellence <strong>de</strong> notre<br />

prestation. L’expert-comptable<br />

doit continuer à démontrer<br />

dans <strong>les</strong> faits qu’il a su s’équiper<br />

d’outils performants, utilisés<br />

par <strong>de</strong>s collaborateurs <strong>de</strong><br />

haut niveau. Nous avons<br />

démarré dans notre région une<br />

initiative nationale, plan <strong>de</strong><br />

communication intitulé « Le<br />

cabinet communicant » et <strong>les</strong><br />

cabinets qui se sont impliqués<br />

se félicitent du résultat.<br />

Le rôle du <strong>Conseil</strong> régional<br />

consiste à ai<strong>de</strong>r tous <strong>les</strong> cabinets<br />

qui souhaitent s’inscrire<br />

dans cette évolution. La profession<br />

en sortira renforcée si<br />

nous savons multiplier <strong>les</strong><br />

échanges d’expériences et<br />

mieux exploiter la créativité <strong>de</strong><br />

l’Ordre.<br />

SIC : Vous mettez également<br />

en œuvre la communication<br />

<strong>de</strong> la profession grâce<br />

à une présence très active<br />

auprès <strong>de</strong>s jeunes ?<br />

A. G. : Oui bien sûr, toutes <strong>les</strong><br />

occasions sont bonnes <strong>de</strong> faire<br />

connaître notre profession<br />

chez <strong>les</strong> jeunes. Nos futurs professionnels<br />

sont là. A titre<br />

UN PRÉSIDENT QUI…<br />

ENCOURAGE<br />

LA JEUNESSE !<br />

Doué d’une gentil<strong>les</strong>se certaine<br />

(“presque trop” dit-il en riant),<br />

Alain Givanovitch reconnaît qu’il<br />

doit se forcer parfois pour faire preuve <strong>de</strong> fermeté<br />

voire <strong>de</strong> sévérité. La contrepartie positive étant que<br />

cette capacité <strong>de</strong> consensus lui permet <strong>de</strong> jouer un<br />

rôle majeur dans la gestion <strong>de</strong>s conflits. D’autant plus<br />

qu’une ténacité tout aussi certaine le conduit à faire<br />

avancer <strong>les</strong> idées et leur mise en œuvre.<br />

Son tempérament méditerranéen le porte à accor<strong>de</strong>r<br />

une gran<strong>de</strong> importance à sa famille : sa passion, sa<br />

priorité, ce sont ses cinq enfants : <strong>de</strong> 28 à 5 ans pour le<br />

petit <strong>de</strong>rnier. Ce qui s’inscrit bien dans l’intérêt passionné<br />

qui le pousse vers <strong>les</strong> rencontres avec <strong>les</strong> jeunes,<br />

notamment sur le plan professionnel. Il fait partie<br />

<strong>de</strong> ces adultes qui voient dans la jeunesse le futur <strong>de</strong><br />

notre profession qu’il faut ai<strong>de</strong>r et encourager loin <strong>de</strong>s<br />

préoccupations <strong>de</strong> concurrence.<br />

Ce qui ne l’empêche pas <strong>de</strong> consacrer un peu <strong>de</strong> temps<br />

au cinéma qu’il adore et à quelques sports <strong>de</strong> détente…<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 51


Vie <strong>de</strong>s régions<br />

CONSEIL RÉGIONAL DE TOULOUSE<br />

MIDI-PYRÉNÉES<br />

LE BUREAU<br />

Prési<strong>de</strong>nt :Alain Givanovitch<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nts : Jean-Pierre Brune,<br />

Nicole Calvinhac,Alain Goumri, Isabelle<br />

Rabiller<br />

Trésorier : Bruno Le Besnerais<br />

LA PROFESSION<br />

732 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

611 sociétés d’expertise comptable<br />

227 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> stagiaires<br />

7 Associations <strong>de</strong> gestion et comptabilité<br />

et 39 bureaux secondaires.<br />

LA COMMUNICATION<br />

❏ Le site internet : www.ectoulouse.com<br />

Avec <strong>de</strong> nombreuses rubriques qui fournissent <strong>les</strong> informations sur<br />

le <strong>Conseil</strong> régional, <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la région et différents<br />

liens avec d’autres sites susceptib<strong>les</strong> d’intéresser chefs d’entreprise,<br />

étudiants ou stagiaires <strong>de</strong> la profession.<br />

❏ L’Annuaire, actualisé chaque année et disponible sur le site du<br />

<strong>Conseil</strong> régional.<br />

❏ Des réunions d’informations en visioconférences : annuellement<br />

quatre « Ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> la Fiscalité » et quatre « Ren<strong>de</strong>z-vous du<br />

Social » organisés à l’intention <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et <strong>de</strong> leurs<br />

collaborateurs, regroupant <strong>de</strong> 400 à 500 participants par séance.<br />

❏ Communication Expert, un bulletin mensuel d’information<br />

dématérialisé qui apporte <strong>les</strong> informations sur l’actualité professionnelle<br />

<strong>de</strong> la région. Disponible sur le site du <strong>Conseil</strong> régional.<br />

L’ÉQUIPE<br />

DES PERMANENTS<br />

Elle est composée <strong>de</strong> 5 personnes.<br />

Autour d’Evelyne Denayrol<strong>les</strong>,<br />

secrétaire générale, plus<br />

particulièrement chargée <strong>de</strong> la mise<br />

en œuvre <strong>de</strong>s orientations décidées<br />

par <strong>les</strong> élus, <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong>s<br />

commissions, <strong>de</strong>s aspects juridiques<br />

et <strong>de</strong> la communication :<br />

SChristine Balmes, en charge plus<br />

particulièrement du Tableau, <strong>de</strong><br />

l’exercice illégal, du contrôle qualité,<br />

du secrétariat <strong>de</strong>s autres<br />

commissions, du suivi <strong>de</strong>s attestations<br />

d’assurances responsabilité civile<br />

professionnelle ;<br />

SCarole Nivot, chargée <strong>de</strong><br />

communication, en charge d’Internet,<br />

du bulletin mensuel, <strong>de</strong>s relations<br />

presse, du partenariat, <strong>de</strong>s annonces<br />

d’emploi.<br />

SFabrice Daguts, comptable, plus<br />

particulièrement en charge <strong>de</strong><br />

l’informatique, <strong>de</strong> la comptabilité et<br />

du suivi <strong>de</strong>s cotisations.<br />

SMagali Guyoton, secrétaire en<br />

charge du Stage, <strong>de</strong> la Formation,<br />

dans le cadre du CERECAMP, l’IRF <strong>de</strong><br />

Midi-Pyrénées.<br />

d’exemple je peux vous citer<br />

la réunion en avril 2007 <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> avec 500<br />

jeunes étudiants toulousains.<br />

Nous avons également signé<br />

toute une série <strong>de</strong> conventions<br />

<strong>de</strong> partenariats avec le<br />

rectorat, avec un lycée d’enseignement<br />

supérieur, avec<br />

l’IAE…<br />

Ces rencontres sont toujours<br />

extrêmement intéressantes car<br />

nous nous apercevons qu’aujourd’hui<br />

encore <strong>les</strong> jeunes ne<br />

connaissent pas notre profession.<br />

C’est souvent pour eux la<br />

révélation d’un métier qu’ils<br />

jugent passionnant et <strong>de</strong><br />

débouchés possib<strong>les</strong>. C’est à<br />

nous, professionnels, qu’il<br />

revient <strong>de</strong> faire aimer notre<br />

métier. Mais il est vrai aussi<br />

que cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (comme<br />

d’autres actions dans d’autres<br />

domaines) une certaine disponibilité<br />

et qu’il faut avoir une<br />

politique volontariste en la<br />

matière.<br />

Nous <strong>de</strong>vons également à chaque<br />

occasion, faire la preuve<br />

<strong>de</strong> notre unité et c’est par une<br />

participation accrue <strong>de</strong>s<br />

confrères aux manifestations<br />

organisées par le <strong>Conseil</strong> régional<br />

que notre profession sera<br />

rendue plus visible.<br />

SIC : Quels sont <strong>les</strong> projets<br />

importants du <strong>Conseil</strong><br />

régional pour l’année à<br />

venir ?<br />

A.G. : Nous n’en manquons<br />

certes pas. Mais j’aimerais vous<br />

citer notamment la réactivation<br />

récente <strong>de</strong> la commission<br />

export qui vise à ai<strong>de</strong>r <strong>les</strong> professionnels<br />

dans leur diagnostic<br />

interne (forces et faib<strong>les</strong>ses).<br />

A ce propos, comme j’ai<br />

conservé un intérêt certain<br />

pour ce qui se passe en Algérie,<br />

nous sommes attentifs à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

algériens, qui vont passer<br />

aux IFRS et qui expriment un<br />

important besoin dans le<br />

domaine <strong>de</strong> la formation. Je<br />

trouve que c’est une excellente<br />

chose, car ce sont <strong>les</strong> jeunes<br />

qui créent ces liens.<br />

Nous avons une culture en<br />

commun et il est très positif<br />

d’établir <strong>de</strong>s ponts : l’économique<br />

suivra !<br />

Je peux également citer la<br />

création d’une commission «<br />

Management du cabinet » qui<br />

<strong>de</strong>vrait s’occuper, en 2008, d’accompagner<br />

<strong>les</strong> cabinets dans le<br />

passage au numérique et plus<br />

largement développer la<br />

conduite du changement. •<br />

52 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

« Nous répondons à un besoin<br />

très fort <strong>de</strong> transversalité <strong>de</strong>s<br />

différents métiers <strong>de</strong> l’entreprise »<br />

Créé en 2005, le GAME Midi Pyrénées (Groupement <strong>de</strong>s Associations <strong>de</strong>s<br />

Métiers <strong>de</strong> l’Entreprise <strong>de</strong> la région Midi Pyrénées) est composé <strong>de</strong><br />

14 associations représentant environ 1400 membres. Son but ? Réunir <strong>les</strong><br />

différents métiers <strong>de</strong> l’entreprise afin <strong>de</strong> favoriser <strong>les</strong> échanges et une réflexion<br />

collective sur <strong>de</strong>s thèmes liés au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise. L’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />

l’Ordre <strong>de</strong>s avocats du Barreau <strong>de</strong> Toulouse et la Chambre<br />

régionale <strong>de</strong>s huissiers en sont membres associés.<br />

Jacques Dahan, par ailleurs prési<strong>de</strong>nt régional <strong>de</strong>s Dirigeants commerciaux<br />

<strong>de</strong> France, dirigeant d’une entreprise informatique et juge au tribunal<br />

<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Toulouse, en assure la prési<strong>de</strong>nce.<br />

JACQUES DAHAN, PRÉSIDENT DU GAME MIDI PYRÉNÉES<br />

SIC : Qu’est-ce qui a provoqué<br />

la création du GAME ?<br />

Jacques Dahan : Nous répondons<br />

à un besoin très fort <strong>de</strong><br />

transversalité au sein <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

A travers <strong>les</strong> échanges<br />

que nous organisons, nous voulons<br />

décloisonner tous ces<br />

métiers qui gravitent autour <strong>de</strong><br />

l’entreprise sans jamais se rencontrer<br />

ou du moins se connaître<br />

: par exemple faire travailler<br />

ensemble <strong>de</strong>s acheteurs et <strong>de</strong>s<br />

ven<strong>de</strong>urs, réfléchir sur <strong>de</strong>s thèmes<br />

communs, par exemple<br />

« Comment acheter une prestation<br />

intellectuelle ? » en réunissant<br />

acheteurs, « communicants<br />

» et <strong>experts</strong>… Autre<br />

exemple, l’amélioration d’un<br />

référentiel “métiers” en créant<br />

une trame, par exemple comment<br />

fonctionnent <strong>les</strong> acheteurs,<br />

quelle est leur formation,<br />

comment achètent-ils ?<br />

etc.<br />

Il existe à Paris un inter-club<br />

national qui organise notamment<br />

la nuit <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong><br />

l’entreprise, en janvier. Nous<br />

avons la même chose à<br />

Toulouse.<br />

SIC : Quel est le rôle <strong>de</strong><br />

l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

?<br />

J.D. : L’Ordre est membre<br />

associé <strong>de</strong> même que <strong>les</strong><br />

avocats du Barreau <strong>de</strong><br />

Toulouse et la Chambre<br />

régionale <strong>de</strong>s huissiers, au<br />

titre <strong>de</strong> conseils <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Ils participent à nos<br />

réunions mensuel<strong>les</strong>, au travail<br />

mais n’ont pas le droit <strong>de</strong><br />

vote. Ils sont particulièrement<br />

précieux lorsque nous<br />

abordons certains sujets<br />

comme « <strong>les</strong> finances et le<br />

poste client », par exemple,<br />

qui a réuni plus <strong>de</strong> 260 personnes<br />

(juristes, financiers,<br />

credit managers, etc.) lors<br />

d’un petit-déjeuner.<br />

SIC : Comment voyez-vous<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> aujourd’hui<br />

?<br />

J.D. : Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

sont restés trop longtemps<br />

fermés sur leurs activités<br />

mais ils s’ouvrent <strong>de</strong> plus en<br />

plus et leur métier a beaucoup<br />

changé en quelques<br />

années. Ils sont indispensab<strong>les</strong><br />

auprès du chef d’entreprise.<br />

Dans leur rôle <strong>de</strong><br />

conseil, ils sont à la fois au<br />

cœur <strong>de</strong> l’entreprise sans y<br />

être, ce qui leur donne une<br />

vision globale et un recul précieux.<br />

Le GAME organise d’ailleurs<br />

<strong>de</strong>s réunions spécifiques, <strong>de</strong>s<br />

petits-déjeuners le plus souvent,<br />

<strong>de</strong>stinés aux <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

et dont le but est<br />

<strong>de</strong> valoriser et faire reconnaître<br />

plus largement ce métier.<br />

En ce qui me concerne, je <strong>les</strong><br />

estime et <strong>les</strong> trouve très<br />

sains dans leur démarche<br />

commerciale. •<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 53


Vie <strong>de</strong>s régions<br />

Lutte contre le blanchiment :<br />

droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s professionnels<br />

Plus <strong>de</strong> 120<br />

participants au<br />

colloque organisé par le<br />

<strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />

l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

et la<br />

gendarmerie sur le<br />

thème <strong>de</strong> la lutte<br />

contre le blanchiment<br />

d’argent sale.<br />

De g. à dr.: Frédéric Girone, Christian<br />

Pierre, Roger-Louis Cazalet et le<br />

Général Georges Chariglione<br />

certains mesurent mal<br />

l’enjeu du sujet qui nous<br />

«SSi<br />

réunit, je leur rappelle<br />

qu’en France, on estime à 6 milliards<br />

d’euros <strong>les</strong> montants blanchis<br />

chaque année ! » En introduction<br />

du colloque organisé<br />

par le <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />

l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

et la gendarmerie nationale, le<br />

prési<strong>de</strong>nt Frédéric Girone a<br />

tenu à marquer <strong>les</strong> esprits, soulignant<br />

par la même que le<br />

blanchiment n’était pas un<br />

concept théorique.<br />

12 000 déclarations<br />

<strong>de</strong> soupçon en 2006 !<br />

Une réalité développée par Hervé<br />

Robert, magistrat, conseiller<br />

auprès du directeur <strong>de</strong> Tracfin :<br />

« Chaque année,le nombre <strong>de</strong> déclarations<br />

adressées à Tracfin est plus<br />

important. En 2006, 12 000 ont été<br />

traitées. C’est bien la preuve que <strong>les</strong><br />

professionnels s’impliquent dans la<br />

lutte contre le blanchiment d’argent ».<br />

Des professionnels qui avaient<br />

répondu nombreux à l’invitation<br />

<strong>de</strong>s hommes du chiffre.<br />

M. Bensimhon, directeur <strong>de</strong>s risques<br />

et <strong>de</strong> l’organisation auprès <strong>de</strong><br />

la Banque Populaire et Corse se<br />

<strong>de</strong>vait d’ouvrir <strong>les</strong> débats en tant<br />

que représentant <strong>de</strong> la Fédération<br />

Bancaire Française. Il faut savoir<br />

que 95 % <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> soupçon<br />

faites à Tracfin émanent d’organismes<br />

bancaires. Soumise en<br />

la matière à une réglementation<br />

draconienne, la profession s’est<br />

structurée pour alerter <strong>les</strong> autorités<br />

dans <strong>les</strong> plus brefs délais : formation<br />

<strong>de</strong>s agents, logiciel <strong>de</strong><br />

détection <strong>de</strong>s flux financiers anormaux,<br />

questionnaires types réclamés<br />

pour l’ouverture <strong>de</strong> compte.<br />

« Le doute commence dès l’entrée<br />

en relation avec le client », explique<br />

M. Bensimhon. Le doute est<br />

une chose, le soupçon en est une<br />

autre.<br />

Question :<br />

où commence<br />

le soupçon ?<br />

Le problème, souligne Roger-Louis<br />

Cazalet, « c’est que le législateur<br />

n’en fournit pas une définition précise<br />

». De quoi alimenter un premier<br />

atelier consacré, justement,<br />

aux éléments, indices, comportements,<br />

environnements, susceptib<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> nourrir un soupçon <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong>s professionnels concernés<br />

par la loi qui oblige à déclarer à<br />

Tracfin ce fameux soupçon <strong>de</strong><br />

l’origine frauduleuse <strong>de</strong>s fonds.<br />

Pour <strong>les</strong> notaires comme pour <strong>les</strong><br />

agents immobiliers, l’origine géographique<br />

du client, la domiciliation<br />

<strong>de</strong> son compte en banque, le<br />

prix <strong>de</strong> la transaction sans rapport<br />

avec la réalité du marché, l’acquisition<br />

pour le compte d’un tiers,<br />

la présence <strong>de</strong> société off shore<br />

et bien évi<strong>de</strong>mment <strong>les</strong> paiements<br />

ou tentatives <strong>de</strong> paiements<br />

en liqui<strong>de</strong> sont autant<br />

d’éléments qui doivent alerter le<br />

professionnel.<br />

Plus nuancé face au rôle <strong>de</strong>s professionnels,<br />

le bâtonnier Bollet a<br />

insisté sur la spécificité <strong>de</strong>s avocats<br />

« qui ne se résoudront jamais à<br />

soupçonner un client dès son entrée<br />

dans le cabinet ». Des avocats qui,<br />

« En cas <strong>de</strong> soupçon <strong>de</strong> blanchiment,<br />

doivent en premier lieu s’adresser à<br />

leur bâtonnier ». C’est lui qui déci<strong>de</strong>ra<br />

si le dossier mérite d’être<br />

transmis à Tracfin.<br />

Le secret professionnel est-il compatible<br />

avec la procédure <strong>de</strong><br />

déclaration <strong>de</strong> soupçon ? C’est le<br />

droit qui tranche la question puisque<br />

la responsabilité <strong>de</strong>s professionnels<br />

est engagée dès lors<br />

qu’ils ne se soumettent pas à<br />

cette obligatoire déclaration. A<br />

l’inverse, la même déclaration <strong>les</strong><br />

exonère <strong>de</strong> toute responsabilité<br />

s’ils s’adressent à Tracfin en temps<br />

et heure. Une garantie sur<br />

laquelle reviendra dans le détail<br />

Me Gobert, l’avocat <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> qui insiste sur<br />

« l’impérieuse nécessité <strong>de</strong> préserver<br />

l’anonymat du professionnel<br />

qui se soumet à la déclaration <strong>de</strong><br />

soupçon ».<br />

Anonymat<br />

garanti pour<br />

le professionnel<br />

Une fois la déclaration <strong>de</strong> soupçon<br />

rédigée et adressée à Tracfin,<br />

quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> suites judiciaires<br />

? Tracfin enrichit le dossier en<br />

s’appuyant sur son réseau d’informations<br />

et si le blanchiment<br />

semble avéré, transmet l’affaire<br />

au parquet. « Toutes <strong>les</strong> déclarations<br />

qui nous sont adressées ne relèvent<br />

pas forcément, après enquête,<br />

d’une infraction <strong>de</strong> blanchiment,<br />

précise le procureur Marc<br />

Cimamonti avant d’indiquer à<br />

quel point la qualification <strong>de</strong> l’infraction<br />

d’origine, est difficile<br />

notamment quand <strong>les</strong> circuits<br />

mafieux sont internationaux. « Il<br />

n’en reste pas moins que cette procédure<br />

<strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> soupçon<br />

commence à faire ses preuves. Plus<br />

que jamais,j’invite <strong>les</strong> <strong>experts</strong> comptab<strong>les</strong><br />

à considérer le dispositif non<br />

seulement comme un acte citoyen<br />

et un moyen efficace <strong>de</strong> lutte contre<br />

ce fléau,mais aussi comme un bouclier<br />

<strong>de</strong> protection juridique pour <strong>les</strong><br />

professionnels qui seraient confrontés<br />

à <strong>de</strong>s blanchisseurs ! »<br />

En un mot, déclarez, déclarez, il<br />

en restera toujours quelque<br />

chose… •<br />

54 • Février-Mars 2008 • SIC n°261


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

LE TOUR DE FRANCE DU MÉCÉNAT EN ILE-DE-FRANCE<br />

Mieux connaître <strong>les</strong> règ<strong>les</strong><br />

du mécénat pour mieux<br />

conseiller ses clients !<br />

PARIS ILE-DE-FRANCE<br />

Après un démarrage royal et<br />

même impérial au château<br />

<strong>de</strong> Fontainebleau, <strong>les</strong> étapes<br />

franciliennes du Tour <strong>de</strong><br />

France du Mécénat se succè<strong>de</strong>nt<br />

mois après mois, égrainant un à<br />

un <strong>les</strong> départements <strong>de</strong> cette<br />

région francilienne, grâce à l’action<br />

conjointe d’André-Paul Bahuon,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

région Paris Ile-<strong>de</strong>-<br />

France et <strong>de</strong> François Jégard, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la commission Secteur<br />

public et Non marchand <strong>de</strong> l’Ordre<br />

<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> région<br />

Paris Ile-<strong>de</strong>-France.<br />

Le 27 novembre 2007, c’est le<br />

Centre national <strong>de</strong> la danse <strong>de</strong><br />

Pantin qui accueillait <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

souhaitant développer<br />

auprès <strong>de</strong> leurs clients un<br />

conseil <strong>de</strong> qualité en matière <strong>de</strong><br />

mécénat. Cette soirée fut l’occasion,<br />

comme à chaque étape du<br />

Tour <strong>de</strong> France du Mécénat, <strong>de</strong><br />

présenter <strong>les</strong> dispositifs fiscaux<br />

en matière <strong>de</strong> mécénat. Mais au<strong>de</strong>là<br />

du contexte fiscal du mécénat<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> ont<br />

pu découvrir tous <strong>les</strong> ressorts<br />

qu’offre, pour une PME, une relation<br />

<strong>de</strong> mécénat en liaison<br />

avec un lieu passionnant.<br />

La visite <strong>de</strong> ce Centre national<br />

dédié au soutien <strong>de</strong>s artistes danseurs<br />

professionnels a été l’occasion<br />

<strong>de</strong> présenter la richesse <strong>de</strong>s<br />

relations que peuvent nouer <strong>de</strong>s<br />

PME avec une institution culturelle<br />

nationale néanmoins fortement<br />

implantée localement. S’il<br />

paraît dans un premier temps peu<br />

évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s sujets communs<br />

entre une PME et un centre<br />

national <strong>de</strong> cette envergure, la rencontre<br />

avec <strong>les</strong> artistes hébergés,<br />

et <strong>les</strong> échanges noués avec la<br />

directrice particulièrement dynamique<br />

<strong>de</strong> cet établissement<br />

public, Monique Barbaroux, permet<br />

aux entrepreneurs <strong>de</strong> trouver<br />

rapi<strong>de</strong>ment un discours commun.<br />

Le sens <strong>de</strong> l’effort et <strong>de</strong> la rigueur<br />

qui anime <strong>les</strong> artistes danseurs<br />

trouve rapi<strong>de</strong>ment écho dans le<br />

référentiel <strong>de</strong>s chefs d’entreprise<br />

aux prises avec la réalité économique.<br />

Les bâtiments qui hébergent<br />

le Centre et la reconversion architecturale<br />

dont ils ont été l’objet<br />

sont aussi <strong>les</strong> témoins du sens <strong>de</strong><br />

l’adaptation dont danseurs et chefs<br />

d’entreprise doivent faire preuve<br />

pour pérenniser leur légitimité<br />

tant économique que sociétale.<br />

Autant <strong>de</strong> thématiques qui permettent<br />

aux PME <strong>de</strong> nouer durablement<br />

<strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> mécénat<br />

porteuses <strong>de</strong> sens tant pour<br />

l’entreprise mécène que pour le<br />

bénéficiaire <strong>de</strong> ce mécénat.<br />

André-Paul Bahuon,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ordre<br />

région Paris Ile-<strong>de</strong>-<br />

France<br />

et François Jégard,<br />

correspondant<br />

mécénat national<br />

<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />

Le 6 décembre 2007, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />

<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> région Paris<br />

Ile-<strong>de</strong>-France était accueilli par le<br />

musée d’Art Contemporain du Val<strong>de</strong>-Marne<br />

(Mac Val). Depuis la loi<br />

Allaigon d’août 2003, <strong>les</strong> dispositions<br />

en faveur <strong>de</strong> l’art contemporain<br />

se sont développées notamment<br />

pour l’acquisition d’œuvres<br />

d’artistes vivants par <strong>les</strong> entreprises.<br />

Cette réunion fut l’occasion <strong>de</strong><br />

rappeler <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> fisca<strong>les</strong> <strong>de</strong> ce<br />

dispositif et notamment <strong>de</strong> revenir<br />

sur la nature <strong>de</strong>s œuvres<br />

concernées et la manière dont cel<strong>les</strong>-ci<br />

<strong>de</strong>vaient au sein <strong>de</strong> l’entreprise<br />

être accessib<strong>les</strong> au public, et<br />

notamment aux salariés. Au-<strong>de</strong>là<br />

du dispositif fiscal, nouer une relation<br />

<strong>de</strong> mécénat avec <strong>de</strong>s artistes<br />

contemporains donne au chef<br />

d’entreprise l’opportunité <strong>de</strong> saisir<br />

chez l’artiste une sensibilité particulière<br />

au mon<strong>de</strong> contemporain<br />

qu’aucun autre <strong>de</strong> ces interlocuteurs<br />

habituels ne pourra lui donner.<br />

Le mécénat peut ainsi donner<br />

aux chefs d’entreprise,<br />

attentifs à l’évolution <strong>de</strong> leur environnement,<br />

une nouvelle vision<br />

marketing <strong>de</strong> la société dans<br />

laquelle ils souhaitent se développer.<br />

Une sensibilité particulièrement<br />

utile pour <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

entreprises <strong>de</strong> services cherchant<br />

à capter une clientèle aussi volatile<br />

qu’exigeante.<br />

A l’heure où l’image sociétale <strong>de</strong><br />

l’entreprise <strong>de</strong>vient primordiale,<br />

l’étape du 13 février à l’Apostrophe,<br />

scène nationale Cergy-Pontoise et<br />

Val-d’Oise, a permis <strong>de</strong> débattre sur<br />

le thème « Quel mécénat <strong>de</strong>s PME<br />

pour quelle image ? ».<br />

A chaque étape du Tour <strong>de</strong> France<br />

du Mécénat, <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />

franciliens développent peu<br />

à peu une vraie culture du mécénat<br />

pour le plus grand service <strong>de</strong>s<br />

PME qu’ils accompagnent au quotidien.<br />

•<br />

Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 55


Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />

Apprendre,<br />

comprendre et rire<br />

ROUEN-NORMANDIE<br />

La communication<br />

était – bien sûr – le<br />

thème <strong>de</strong> l’assemblée<br />

générale du CROEC <strong>de</strong><br />

Rouen-Normandie qui<br />

s’est déroulée à Evreux<br />

fin 2007. Un invité <strong>de</strong><br />

marque est intervenu :<br />

Philippe Labro.<br />

De g. à dr.: Thierry Onno, Fabrice Castel et Philippe Labro<br />

Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

Normandie ont goûté à la<br />

communication sous toutes<br />

ses formes lors <strong>de</strong> leur<br />

assemblée générale. D’abord,<br />

visuellement grâce à la campagne<br />

d’affichage qui ornait rues<br />

et routes norman<strong>de</strong>s, puis sous<br />

un angle pédagogique avec <strong>les</strong><br />

interventions <strong>de</strong> Fabrice<br />

Castel, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong><br />

régional, <strong>de</strong> Thierry Onno, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la commission<br />

Communication et <strong>de</strong> Philippe<br />

Labro ; enfin sous l’angle <strong>de</strong><br />

l’humour avec <strong>de</strong> fausses campagnes<br />

<strong>de</strong> pub. Comme il est<br />

toujours <strong>de</strong> bon ton <strong>de</strong> se<br />

moquer <strong>de</strong> soi-même <strong>les</strong><br />

confrères <strong>de</strong> Normandie ont,<br />

en effet, pu rire à l’écoute <strong>de</strong>s<br />

faux spots radios, parodie <strong>de</strong><br />

campagnes d’affichages et<br />

spots TV détournés. La campagne<br />

télévisuelle <strong>de</strong> la MACIF a,<br />

par exemple, inspiré l’agence<br />

Partenaires d’Avenir conceptrice<br />

<strong>de</strong> ce volet humoristique.<br />

« Efficace et très cher, c’est l’expert<br />

que j’préfère » reprenait<br />

<strong>les</strong> choristes danseurs avant <strong>les</strong><br />

saynètes hautes en couleur<br />

d’un client tentant <strong>de</strong> coincer<br />

son expert-comptable. Mais,<br />

comme chacun sait, celui-ci a<br />

réponse à tout.<br />

Jeune femme<br />

élégante<br />

Plus sérieusement, la campagne<br />

2007 a été présentée avec<br />

l’affiche 4 X 3, la déclinaison en<br />

affichettes, cartes et autocollants<br />

pour <strong>les</strong> cabinets, enfin<br />

spots radio sur <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

France Bleue. « L’objectif, explique<br />

Thierry Onno, était que<br />

cette campagne interpelle tout en<br />

modifiant le regard du public qui<br />

n’a pas une image mo<strong>de</strong>rne et<br />

dynamique du métier d’expertcomptable<br />

». L’axe choisi a été le<br />

visuel d’une jeune femme élégante<br />

avec l’accroche « Et si je<br />

m’occupais <strong>de</strong> vous ? », puis<br />

une signature “révélant” son<br />

métier : expert-comptable.<br />

Cette campagne a été conçue<br />

pour être déclinée dans <strong>les</strong> cabinets<br />

et c’est ainsi que <strong>de</strong>s supports<br />

comme <strong>de</strong>s affichettes<br />

ont été proposées aux confrères.<br />

« De même, poursuit le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la commission<br />

Communication, le spot radio a<br />

été repris comme musique d’attente<br />

téléphonique par certains<br />

cabinets ». En 2008, une campagne<br />

reprenant le même axe<br />

créatif serait en cours <strong>de</strong> réalisation,<br />

le mannequin femme<br />

étant, cette fois, remplacée<br />

par un homme séduisant.<br />

Un écrivain très<br />

communicant<br />

Enfin, cette assemblée générale<br />

a été marquée par l’intervention<br />

<strong>de</strong> Philippe Labro, journaliste,<br />

romancier, cinéaste,<br />

parolier <strong>de</strong> chansons et surtout<br />

patron, pendant, plusieurs<br />

années <strong>de</strong> RTL. Ce talentueux<br />

éclectique a rappelé <strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

lignes <strong>de</strong> sa carrière, tout<br />

en soulignant certains points<br />

essentiels en matière <strong>de</strong> communication.<br />

« Cette campagne,<br />

a-t-il notamment expliqué, est<br />

un excellent début, il faut désormais<br />

aller plus loin et insister sur<br />

<strong>les</strong> messages, l’image et <strong>les</strong><br />

valeurs que vous souhaitez véhiculer<br />

». Philippe Labro a librement<br />

salué la qualité du visuel,<br />

son aspect très attractif, tout en<br />

retenant la force du mot<br />

“expert” qui, selon lui, doit être<br />

encore valorisé.<br />

Cette assemble générale a été<br />

un nouveau temps fort pour<br />

<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

Normandie, repartis plus<br />

aguerris aux techniques <strong>de</strong><br />

communication mais aussi… à<br />

l’humour ! •<br />

56 • Février-Mars 2008 • SIC n°261

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