les experts - Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables
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w w w . e x p e r t s - c o m p t a b l e s . f r<br />
Numéro 261<br />
Février-Mars 2008<br />
L e m e n s u e l d e l ’ O r d r e d e s E x p e r<br />
t s - C o m p t a b l e s<br />
LES EXPERTS-<br />
COMPTABLES<br />
AU SALON DES<br />
ENTREPRENEURS<br />
...<br />
…CONSEILS,<br />
INFORMATION,<br />
INFLUENCE
Q<br />
Sommaire<br />
Actualité<br />
3 - Edito<br />
Sur la commission Attali<br />
5 - Agenda<br />
6 - Evénement<br />
Nouveau souffle pour la création<br />
d’entreprise et l’esprit d’initiative<br />
16 - Homme du mois<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Volot : « Un bon<br />
entrepreneur doit être ouvert<br />
au mon<strong>de</strong> pour chercher l’ailleurs<br />
et l’autrement »<br />
18 - Conjoncture TPE-PME<br />
8 e baromètre trimestriel<br />
20 - Académie<br />
22 - Revue <strong>de</strong> presse<br />
Q<br />
24 - Missions et marchés<br />
Q<br />
Loi <strong>de</strong> finances 2008<br />
et collectif budgétaire<br />
27 - Exercice professionnel<br />
Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie : l’indépendance,<br />
un principe d’éthique réaffirmé<br />
28 - Actualité professionnelle<br />
Arrêté <strong>de</strong>s comptes annuels 2007<br />
Les outils <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s cabinets<br />
pour l’arrêté <strong>de</strong>s comptes 2007-2008<br />
Compte <strong>de</strong> campagne électoral :<br />
10 points clés à surveiller<br />
Le Forum national <strong>de</strong>s associations 2007<br />
Professions libéra<strong>les</strong> : actualité fiscale<br />
Pratiques<br />
Professionnel<strong>les</strong><br />
Philippe Arraou : « <strong>de</strong>s valeurs et une éthique »<br />
Obligations télédéclaratives : passez<br />
par je<strong>de</strong>clare.com !<br />
Quand la profession se met au vert…<br />
G<br />
Vie<br />
<strong>de</strong> L’Ordre<br />
41 - Instances<br />
352 e session du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
Assemblées généra<strong>les</strong> 2007 : <strong>les</strong> régions à l’honneur<br />
44 - Actualité juridique pratique<br />
Investir dans le capital <strong>de</strong>s PME,<br />
un dispositif <strong>de</strong> plus en plus attractif<br />
Régime <strong>de</strong> la prime excepptionnel issue<br />
<strong>de</strong> la loi pour le pouvoir d’achat<br />
46 - Vie <strong>de</strong>s clubs<br />
Actualité fiscale, groupes et holding<br />
50 - Vie <strong>de</strong>s régions<br />
Rencontre avec Alain Givanovitch,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong> Toulouse<br />
Midi-Pyrénées et Jacques Dahan, prési<strong>de</strong>nt<br />
du Game Midi-Pyrénées<br />
Revue mensuelle <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong> éditée par Expert-Comptable Media association • 153, rue <strong>de</strong> Courcel<strong>les</strong> 75817 Paris ce<strong>de</strong>x 17 • Tél. 01 44 15 60 00<br />
• Fax 01 44 15 90 05 • Tirage : 27 600 exemplaires • Directeur <strong>de</strong> la publication : Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt • Directeur délégué <strong>de</strong> la publication : François-Xavier Donnadieu,<br />
secrétaire général • Rédacteur en chef : Françoise Savés, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la commission Publications • Rédacteurs en chef adjoint : Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />
Communication,A. Bricard,Alain Chandioux, prési<strong>de</strong>nts d’honneur • Comité <strong>de</strong> rédaction : F. Bal<strong>de</strong>n, E. Bergé-Suet, B. Bézier,A. Bricard, P. Brillard, D. Brunat, P. Collin,A. Delemer, R. Duringer,<br />
N. Eschenbrenner,V. Fouquet, H. Giot, S. Guérin,A. Lechevalier, O. Lemoues, M. Lesourd, H. Michelin, S. Naciri, H. Parent, G. Patouillere, N. Resse • Secrétaire général <strong>de</strong> rédaction : Philippe<br />
Lacoste • Secrétaire <strong>de</strong> rédaction : Françoise Bal<strong>de</strong>n • Fabrication : Catherine Licini • Régie <strong>de</strong> la publicité : APAR - Tél. 01 41 49 02 90 • Réalisation/Conception Commission <strong>de</strong>s<br />
Publications • Photogravure : 2G Graphic 75010 Paris • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : Février-Mars 2008 • Abonnements • (non-membres<br />
<strong>de</strong> l’Ordre) • France et étranger 93,76 € • supplément avion 44,21 € • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association • Liste <strong>de</strong>s annonceurs • Réunica<br />
2 e <strong>de</strong> couv. • EBP p. 2 • ADP p. 4 • Sage 4 e <strong>de</strong> couv •
Actualité<br />
“<br />
DANS UNE LETTRE ADRESSÉE<br />
À LA PROFESSION<br />
IMMÉDIATEMENT APRÈS<br />
LA PUBLICATION DU RAPPORT<br />
DE LA COMMISSION PRÉSIDÉE<br />
PAR JACQUES ATTALI,<br />
J’EXPOSAIS LES MOTIFS<br />
DE SATISFACTION<br />
QUI POUVAIENT LÉGITIMEMENT<br />
ÊTRE LES NÔTRES AU REGARD<br />
DE SES CONCLUSIONS<br />
ET PROPOSITIONS.<br />
JEAN-PIERRE ALIX<br />
PRÉSIDENT<br />
DU CONSEIL SUPÉRIEUR<br />
Q<br />
EDITO<br />
Sur la commission<br />
Attali<br />
Je n’insisterai donc pas ici sur <strong>les</strong> raisons qui, à mes yeux, doivent nous inspirer sérénité<br />
et confiance en nous <strong>de</strong>vant <strong>les</strong> préconisations <strong>de</strong> ce rapport. Mais il m’apparaît<br />
opportun <strong>de</strong> revenir sur certains <strong>de</strong> ses axes à la lumière <strong>de</strong>s débats qu’il a suscités<br />
<strong>de</strong>puis quelques semaines.<br />
Il a montré du doigt certaines professions réglementées, voyant dans leur organisation<br />
et leurs conditions d’exercice un facteur <strong>de</strong> blocage pour la croissance.<br />
Parce qu’elle est mo<strong>de</strong>rne, parce qu’elle est ouverte et qu’elle ne craint pas la concurrence,<br />
notre profession n’a pas été citée au nombre <strong>de</strong> ces professions <strong>de</strong>vant, selon<br />
la commission Attali, faire l’objet <strong>de</strong> réformes en profon<strong>de</strong>ur.<br />
Comment ne pas s’en féliciter ? Nous nous regardons comme appartenant à une profession<br />
en phase avec son temps, avec son marché et avec l’économie <strong>de</strong> marché.<br />
La commission Attali n’en a pas jugé autrement.<br />
Mais si nous prenons acte avec satisfaction <strong>de</strong> la reconnaissance ainsi témoignée <strong>de</strong><br />
notre rôle dans l’accompagnement <strong>de</strong>s entreprises et le développement économique,<br />
force est <strong>de</strong> constater que certaines propositions relatives aux PME et TPE méritent<br />
pour le moins débat.<br />
Ainsi <strong>de</strong> celle qui voudrait limiter toutes <strong>les</strong> entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 20 salariés à la<br />
comptabilité <strong>de</strong> trésorerie. Nous avons déjà fait savoir aux pouvoirs publics français<br />
et européens notre totale opposition à cette mesure, et nous le rappellerons autant<br />
qu’il le faudra.<br />
Autre exemple : la création d’une agence <strong>de</strong> service aux petites entreprises. La mise<br />
en œuvre <strong>de</strong> cette proposition peu conforme à l’esprit libéral qui a animé la commission<br />
reviendrait, ni plus ni moins, à substituer l’administration aux acteurs privés,<br />
dont c’est pourtant la compétence admise et le savoir-faire reconnu. Nous nous<br />
mobiliserons également si, d’aventure, il était envisagé <strong>de</strong> lui donner une traduction<br />
législative.<br />
Pas un frein à la croissance, mais au contraire un vecteur et un accélérateur <strong>de</strong><br />
croissance : telle est en définitive la réalité vécue <strong>de</strong> notre profession, que vivent au<br />
quotidien tous nos clients et que notre environnement reconnaît aujourd’hui pleinement.<br />
Qui pourrait raisonnablement ne pas s’en réjouir ?<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 3
Actualité<br />
FÉVRIER 2008<br />
Agenda du prési<strong>de</strong>nt<br />
JEAN-PIERRE ALIX<br />
6<br />
7<br />
Intervient à la cérémonie d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s<br />
Entrepreneurs en présence d’Hervé Novelli, secrétaire<br />
d’Etat aux Entreprises et au Commerce extérieur<br />
S’entretient avec Boris Sauvage, nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’Anecs<br />
Réunion <strong>de</strong> travail avec Jean-Luc Decornoy, prési<strong>de</strong>nt du<br />
directoire <strong>de</strong> KPMG, Pierre Tapie, directeur général <strong>de</strong><br />
l’Essec, et Philippe Bonnin, rapporteur général du 63è<br />
congrès<br />
Participe à la cérémonie <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> mandat <strong>de</strong> Marie-Claire<br />
Berson, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’IFEC<br />
Réunion <strong>de</strong> travail avec Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />
du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
S’entretient avec Jean-Louis <strong>de</strong> Mourgues, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La<br />
Mondiale<br />
Est interviewé pour RTL par Yves Derisbourg, journaliste,<br />
dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle émission « Parlons Entreprise<br />
avec <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> »<br />
Réunion <strong>de</strong> travail avec Janin Audas, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission<br />
<strong>de</strong>s Actions <strong>de</strong> coopération technique du <strong>Conseil</strong><br />
supérieur<br />
Prési<strong>de</strong> la Commission permanente du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
11-<br />
13<br />
19<br />
20<br />
21<br />
27<br />
FÉVRIER 2008<br />
Rencontre dans le cadre d’une mission en In<strong>de</strong>, Ved<br />
Kumar Jain, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ICAI (Institut <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
d’In<strong>de</strong>), Ashok Haldia, secrétaire général et<br />
l’Ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France en In<strong>de</strong>, avec Vincent Baillot,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CNCC, Jacques Pot<strong>de</strong>vin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
FEE, René Ricol, prési<strong>de</strong>nt d’honneur du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
Est reçu par Xavier Bertrand, ministre du Travail, <strong>de</strong>s<br />
Relations socia<strong>les</strong> et <strong>de</strong> la Solidarité<br />
Rencontre Christian <strong>de</strong> Baecque, prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong><br />
commerce <strong>de</strong> Paris, avec Thierry Bellot, prési<strong>de</strong>nt du<br />
Comité Prévention du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
S’entretient avec Eugène Nivon, chargé du droit comptable<br />
au ministère <strong>de</strong> la Justice<br />
Reçoit Hervé Roche, nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’IFEC<br />
Prési<strong>de</strong> le Bureau du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
Rencontre Olivier Négroni, directeur général <strong>de</strong> Top<br />
Management<br />
S’entretient avec Joseph Zorgniotti, ancien prési<strong>de</strong>nt<br />
d’ECF<br />
Réunion <strong>de</strong> travail avec Philippe Gilnicki, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />
<strong>Conseil</strong> supérieur<br />
Rencontre Olivia Dufour, journaliste, avec René Ricol et<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Volot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCE<br />
S’entretient avec François Hurel, délégué général <strong>de</strong> la<br />
CNCC<br />
Rencontre <strong>de</strong>s architectes au sujet du projet immobilier<br />
du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
RFC<br />
n° 406 - Janvier 2008<br />
◗ SCI <strong>de</strong> gestion : quand<br />
sont-el<strong>les</strong> <strong>de</strong>s biens<br />
professionnels pour l’ISF<br />
◗ La comptabilité<br />
<strong>de</strong>s regroupements<br />
<strong>de</strong> coopératives agrico<strong>les</strong><br />
◗ Dassault systèmes :<br />
l’innovation en 3 D<br />
G<br />
Il est possible <strong>de</strong> se procurer la RFC au numéro (13 €TTC)<br />
ECM, 88 rue <strong>de</strong> Courcel<strong>les</strong> 75008 Paris - 01 44 15 95 95<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 5
Evénement<br />
6 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
Nouveau souffle<br />
pour la création<br />
d’entreprise<br />
et l’esprit d’initiative<br />
Record historique, en 2007, pour la création d’entreprise en France : 321 000<br />
entreprises ont été créées, + 13 % <strong>de</strong>puis 2006 1 …Alors que vient <strong>de</strong> se<br />
dérouler, à Paris, la 15 e édition du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs (<strong>les</strong> 6 et 7 février<br />
2008), la tendance à la création d’entreprise, plus qu’une évolution <strong>de</strong> chiffres,<br />
révèle un changement d’état d’esprit : un déclic s’est produit, <strong>les</strong> Français<br />
hésitent moins, quels que soient leur âge et leur sexe, à passer à l’acte <strong>de</strong><br />
création. Ou à l’acte <strong>de</strong> reprise. Car la transmission d’entreprise concernera <strong>de</strong><br />
très nombreuses entreprises dans <strong>les</strong> cinq années à venir, majoritairement <strong>de</strong>s<br />
PME-TPE, avec un phénomène qui se développe : <strong>les</strong> créateurs reven<strong>de</strong>nt leur<br />
entreprise en cours <strong>de</strong> développement afin d’en créer une autre. On ne crée<br />
plus systématiquement une entreprise “pour la vie”. Le nombre <strong>de</strong>s entreprises<br />
susceptib<strong>les</strong> d’être vendues dans <strong>les</strong> dix ans varie selon qu’on prend en compte<br />
la totalité ou seulement <strong>les</strong> entreprises d’au moins 20 salariés qui, en général,<br />
intéressent <strong>les</strong> investisseurs.<br />
1. Ai<strong>de</strong> aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entreprises : ACCRE.<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 7
Evénement<br />
JEAN-PIERRE ALIX, PRÉSIDENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE<br />
DES EXPERTS-COMPTABLES :<br />
« Une bonne pédagogie gouvernementale<br />
en faveur <strong>de</strong> l’entreprise »<br />
Intervenant à la conférence<br />
d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs,<br />
le 6 février <strong>de</strong>rnier, à Paris,<br />
Jean-Pierre Alix s’est félicité<br />
<strong>de</strong>s chiffres record <strong>de</strong> créations<br />
d’entreprises en France, en 2007.<br />
« Nous en sommes très heureux car<br />
cela indique un changement d’état<br />
d’esprit. Une pédagogie est mise en<br />
œuvre au niveau gouvernemental,<br />
notamment avec <strong>les</strong> lois Dutreil<br />
et le travail que poursuit Hervé<br />
Novelli, le secrétaire d’Etat aux<br />
Entreprises et au Commerce<br />
extérieur. Les pouvoirs publics<br />
n’envisagent plus l’entreprise<br />
seulement à l’aune <strong>de</strong>s multinationa<strong>les</strong>.<br />
Les PME retrouvent leur<br />
véritable place dans le dynamisme<br />
économique et l’entreprise est plus<br />
vue aujourd’hui par <strong>les</strong> Français<br />
comme un épanouissement que<br />
comme une contrainte. Il faut<br />
continuer dans ce sens.<br />
Mais l’accompagnement <strong>de</strong>s<br />
entrepreneurs passe par<br />
<strong>de</strong> nombreux réseaux, qui ne sont<br />
d’ailleurs pas exclusifs <strong>les</strong> uns<br />
<strong>de</strong>s autres. Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
sont <strong>de</strong>s chefs d’entreprise qui<br />
accompagnent d’autres chefs<br />
d’entreprise. En réalité <strong>les</strong> relations<br />
entre différents réseaux sont à la fois<br />
fortes et complémentaires. »<br />
Pour une partie <strong>de</strong>s créateurs,<br />
il s’agit <strong>de</strong> créer<br />
leur propre activité face<br />
au chômage (ils sont près <strong>de</strong><br />
quatre fois plus nombreux<br />
qu’en 2002 à bénéficier <strong>de</strong><br />
l’ACCRE 2 ), ce qui n’empêche<br />
d’ailleurs pas ces “créations<br />
subies” <strong>de</strong> donner naissance<br />
parfois à <strong>de</strong> très jolies réussites<br />
et <strong>de</strong> véritab<strong>les</strong> vocations d’entrepreneurs.<br />
Mais pour une<br />
autre part, c’est un réel saut<br />
dans l’aventure <strong>de</strong> la création<br />
avec un projet voire un rêve en<br />
bandoulière… et une volonté<br />
affirmée d’indépendance, <strong>de</strong><br />
responsabilités, <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> risques.<br />
Les enquêtes indiquent<br />
que trois créateurs sur quatre<br />
sont issus d’un environnement<br />
d’entrepreneurs. L’exemple est<br />
donc fortement incitatif. Jean-<br />
Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du<br />
<strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong> l’Ordre<br />
<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, en est<br />
convaincu : « Toutes <strong>les</strong> pédagogies<br />
mises en œuvre durant <strong>de</strong>s<br />
années à différents niveaux, y<br />
compris au niveau gouvernemental,<br />
commencent à porter leurs<br />
fruits. Les PME ont retrouvé leur<br />
place dans l’esprit <strong>de</strong>s Français et<br />
l’entreprise est vue comme un<br />
épanouissement, plus que comme<br />
une contrainte. Il faut continuer le<br />
travail d’accompagnement et la<br />
mise en œuvre <strong>de</strong> dispositifs<br />
comme <strong>les</strong> lois Dutreil ou le travail<br />
actuel d’Hervé Novelli, secrétaire<br />
d’Etat aux Entreprises et au<br />
Commerce extérieur » a-t-il déclaré<br />
lors <strong>de</strong> la conférence d’ouverture<br />
du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs.<br />
Mais comment “révéler” la<br />
création d’entreprise à ceux qui<br />
ne sont pas sensibilisés par<br />
leur environnement proche ?<br />
Depuis une quinzaine d’années,<br />
un travail <strong>de</strong> fond considérable<br />
a été effectué par <strong>de</strong><br />
nombreux acteurs économiques<br />
et partenaires <strong>de</strong> l’entreprise<br />
– dont l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> – pour<br />
mettre en place et en œuvre<br />
<strong>de</strong> multip<strong>les</strong> dispositifs, <strong>de</strong><br />
nombreux outils, d’innombrab<strong>les</strong><br />
actions d’information <strong>de</strong>stinés<br />
à promouvoir la création<br />
d’entreprise. Aujourd’hui,<br />
même si la nécessité d’être<br />
bien accompagné, le plus en<br />
amont possible, n’est pas<br />
encore perçue par tous <strong>les</strong> por-<br />
LES FEMMES AUSSI…<br />
Concilier réussite professionnelle et vie personnelle poset-il<br />
encore un problème aux femmes qui créent leur<br />
entreprise ? Les banquiers font-ils confiance aux femmes ?<br />
Existe-t-il un management au féminin ?<br />
Tous <strong>les</strong> témoignages prouvent qu’il n’existe pas <strong>de</strong> profil<br />
“formaté” chez <strong>les</strong> créatrices d’entreprise : très jeunes<br />
ou moins jeunes, certaines ont <strong>de</strong>s enfants (souvent plusieurs)<br />
tout en développant une société, d’autres repoussent<br />
la naissance d’enfants et créent la société d’abord<br />
tandis que d’autres encore se lancent dans la création<br />
quand leurs enfants sont suffisamment grands…<br />
On pourrait presque dire : autant <strong>de</strong> femmes autant <strong>de</strong><br />
cas <strong>de</strong> figures. Un point commun cependant : le conjoint<br />
(lorsqu’il y a conjoint) doit soutenir l’aventure, voire y<br />
participer puisque <strong>de</strong> nombreux coup<strong>les</strong> créent ensemble<br />
un commerce, une affaire immobilière voire un cabinet<br />
d’expertise comptable…<br />
Les banquiers en ce qui <strong>les</strong> concernent examinent surtout<br />
l’adéquation entre le projet, le CV, et le prévisionnel.<br />
Les femmes doivent éclairer <strong>les</strong> chiffres, expliquer<br />
le marché visé. Mais ils ne semblent pas faire<br />
<strong>de</strong> différences <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue entre <strong>les</strong> sexes<br />
et ne sont pas, comme le déclarait Agnès Bricard<br />
(expert-comptable, prési<strong>de</strong>nte du Club Secteur public<br />
du CSOEC), « <strong>de</strong>s ennemis mais <strong>de</strong>s partenaires<br />
qu’il faut convaincre ».<br />
8 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
teurs <strong>de</strong> projets, cette première<br />
phase s’achève peu ou prou :<br />
<strong>les</strong> dispositifs sont nombreux<br />
et opérationnels, la “caisse à<br />
outils” est quasiment complète<br />
et s’ouvre un autre grand chantier<br />
pour <strong>les</strong> dix ou quinze<br />
années à venir : inculquer l’esprit<br />
entrepreneurial aux jeunes,<br />
dès avant le baccalauréat.<br />
Qui n’a jamais rêvé <strong>de</strong> l’aventure<br />
extraordinaire <strong>de</strong>s fondateurs<br />
<strong>de</strong> Microsoft, Google et<br />
autre Ebay, qui se lancèrent,<br />
encore étudiants – et au fond<br />
du garage familial, pour certains<br />
– dans la création <strong>de</strong> leur<br />
entreprise ?<br />
Françoise Savés intervenant lors <strong>de</strong> la conférence « Secteurs porteurs et Business <strong>de</strong> <strong>de</strong>main »<br />
Ce qui explique la présence,<br />
pour la première fois en 15 ans,<br />
d’un ministre <strong>de</strong> l’Education<br />
nationale – Xavier Darcos en<br />
l’occurrence – à la conférence<br />
d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs.<br />
Si le ministre a choisi<br />
<strong>de</strong> réserver l’école primaire à<br />
l’acquisition <strong>de</strong>s savoirs fondamentaux,<br />
il s’est déclaré<br />
convaincu qu’il fallait insuffler<br />
l’esprit d’entreprise dans <strong>les</strong><br />
collèges et <strong>les</strong> lycées.<br />
Valérie Carment,<br />
directrice financière<br />
<strong>de</strong> la filiale<br />
française d’une<br />
gran<strong>de</strong> société <strong>de</strong><br />
jouets, s’ennuyait<br />
fermement et restait<br />
sur une envie<br />
“rentrée” <strong>de</strong> création <strong>de</strong> sa propre<br />
structure. La quarantaine venue et ses<br />
<strong>de</strong>ux fil<strong>les</strong> étant en vol vers leur<br />
autonomie, elle revient à son envie<br />
première. En dix ans elle créera trois<br />
sociétés et est aujourd’hui l’une <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux associées <strong>de</strong> FloreScens qui<br />
assure aux PME <strong>de</strong>s services externalisés<br />
<strong>de</strong> marketing.<br />
SIC : Quel<strong>les</strong> étaient <strong>les</strong> activités<br />
<strong>de</strong> vos <strong>de</strong>ux premières<br />
sociétés ?<br />
Valérie Carment : La première faisait<br />
du “profiling” <strong>de</strong> consommateurs sur<br />
Internet, ce qui est banal aujourd’hui<br />
mais était tout à fait nouveau en<br />
1999. Avec notre business plan, nous<br />
avions (avec mon associé) réussi à<br />
lever 12 millions d’euros notamment<br />
auprès <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s dépôts et<br />
consignation et <strong>de</strong> plusieurs autres<br />
banques. Mais au bout <strong>de</strong> trois ans<br />
alors que l’affaire marchait bien, <strong>les</strong><br />
financiers avaient pris <strong>les</strong> comman<strong>de</strong>s<br />
et nous sommes partis.<br />
La secon<strong>de</strong>, « Naalia », était une<br />
société <strong>de</strong> e-learning qui éditait <strong>de</strong>s<br />
gui<strong>de</strong>s sur la sexualité et la vie du<br />
couple. C’était passionnant car nous<br />
avons travaillé avec <strong>de</strong>s psychologues,<br />
sexologues et autres spécialistes, mais<br />
après <strong>de</strong>s débuts très prometteurs,<br />
l’activité a stagné et j’ai stoppé la<br />
société en 2006.<br />
Entre-temps, j’avais rencontré en<br />
2000 Bénédicte Sanson lors d’une<br />
mission dans <strong>les</strong> NTIC (elle comme<br />
directrice marketing et moi comme<br />
directrice financière) et nous avons<br />
développé ensemble une plate-forme<br />
<strong>de</strong> formation en ligne.<br />
Sic : …qui a abouti à la troisième<br />
société ?<br />
V.C. : En effet. Convaincues du rôle<br />
puissant <strong>de</strong> moteur <strong>de</strong>s PME dans<br />
l’économie et <strong>de</strong> leurs difficultés à se<br />
doter <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> compétences en<br />
interne, nous avons créé FloreScens en<br />
janvier 2006, sur le principe du temps<br />
partagé et du transfert <strong>de</strong> compétences.<br />
Les PME externalisent tout ou<br />
partie <strong>de</strong> leur fonction <strong>de</strong> marketing<br />
et nous leur permettons ainsi<br />
d’augmenter leur chiffre d’affaires et<br />
leur rentabilité, ce qui n’est pas pour<br />
déplaire à leurs <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.<br />
Nous sommes aujourd’hui trois salariés<br />
et un stagiaire <strong>de</strong> haut niveau<br />
(rémunéré), et sommes installés au<br />
sein <strong>de</strong> la pépinière <strong>de</strong> Paris Soleillet<br />
dans le 20 e arrondissement qui<br />
permet une mutualisation <strong>de</strong>s moyens<br />
et une réflexion collective entre la<br />
quarantaine <strong>de</strong> sociétés qui s’y<br />
retrouvent.<br />
Sic : Regrettez-vous d’avoir<br />
abandonné votre vie <strong>de</strong> salariée<br />
?<br />
V.C. : Pour rien au mon<strong>de</strong> je n’aurais<br />
voulu manquer toutes ces années. Ces<br />
créations ont été terriblement<br />
enrichissantes et je n’ai pas la<br />
moindre envie d’arrêter. Ma passion,<br />
c’est d’apprendre. En revanche, je<br />
conseillerais volontiers aux jeunes <strong>de</strong><br />
faire d’abord une expérience avant <strong>de</strong><br />
se lancer et surtout <strong>de</strong> ne pas partir<br />
seuls dans cette aventure.<br />
Comme pour <strong>les</strong> éditions précé<strong>de</strong>ntes<br />
du Salon, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> avait investi<br />
d’importantes forces tant<br />
dans <strong>les</strong> conférences à thèmes<br />
plus ou moins techniques, que<br />
dans <strong>de</strong>s manifestations spécifiques<br />
qui rencontrent toujours<br />
un grand succès : consultations<br />
gratuites sur la création, l’évaluation<br />
et la transmission d’entreprise<br />
avec <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
sur le stand du <strong>Conseil</strong><br />
supérieur pendant toute la<br />
durée du salon et micro-conférences<br />
sur huit thèmes différents,<br />
en rotation permanente<br />
pendant <strong>de</strong>ux jours. Et pourtant,<br />
dans une manifestation<br />
“grand public” comme le Salon<br />
<strong>de</strong>s Entrepreneurs, <strong>de</strong> nombreux<br />
créateurs, clients potentiels<br />
<strong>de</strong> la profession, expriment<br />
encore une méconnaissance<br />
<strong>de</strong>s prestations que peuvent<br />
leur offrir <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />
qu’ils relèguent<br />
encore souvent dans le seul<br />
domaine <strong>de</strong>s chiffres. Si l’image<br />
<strong>de</strong> la profession, certes, évolue,<br />
il reste toujours beaucoup à<br />
faire. Et surtout à faire savoir…<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 9
Evénement<br />
JEAN-MICHEL GERMA, PRÉSIDENT DE LA COMPAGNIE DU VENT :<br />
« J’ai appris en prenant <strong>de</strong>s risques »<br />
La Compagnie du Vent maîtrise l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
métiers <strong>de</strong> l’électricité éolienne <strong>de</strong>puis la<br />
création jusqu’à l’exploitation <strong>de</strong> parcs éoliens.<br />
Elle finance ses parcs grâce à <strong>de</strong>s apports en<br />
fonds propres et emprunts bancaires. La société<br />
a installé la première éolienne raccordée au<br />
réseau électrique français à Port-la-Nouvelle<br />
(Au<strong>de</strong>) et exploite aujourd’hui en France onze<br />
parcs qui totalisent plus <strong>de</strong> 100 mégawatts.<br />
Onze nouveaux projets éoliens sont à son<br />
programme, elle en a obtenu <strong>les</strong> permis <strong>de</strong><br />
construire et doit <strong>les</strong> installer dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
années à venir (pour une puissance globale <strong>de</strong> presque<br />
180 mégawatts).<br />
Créée en 1989, elle compte aujourd’hui 74 personnes, est<br />
implantée à Montpellier et réalise 11,3 millions d’euros<br />
<strong>de</strong> chiffre d’affaires.<br />
Aujourd’hui, elle diversifie ses activités vers <strong>les</strong> autres<br />
énergies renouvelab<strong>les</strong> : sa Direction photovoltaïque mise<br />
sur 55 mégawatts <strong>de</strong> centra<strong>les</strong> solaires installées d’ici<br />
2015, et Biocar, filiale du pionnier <strong>de</strong> l’éolien, prépare<br />
l’installation d’une usine d’une capacité annuelle <strong>de</strong> 200<br />
000 tonnes <strong>de</strong> biodiesel sur le Port Autonome <strong>de</strong><br />
Marseille pour 2009.<br />
Jean-Michel Germa, vous aviez créé une première<br />
entreprise avant la Compagnie du Vent ?<br />
J-M. G. : Oui, j’étais docteur en physique et six mois après<br />
la fin <strong>de</strong> mes étu<strong>de</strong>s, j’ai créé un cabinet d’ingénieurs<br />
conseils qui intervenait notamment sur <strong>les</strong> économies<br />
d’énergie dans le bâtiment et dans l’aérodynamique. Nous<br />
avons installé la première éolienne française.<br />
En 1989, j’ai créé la Compagnie du Vent avec IDEX, une<br />
société spécialisée dans <strong>les</strong> installations industriel<strong>les</strong> et le<br />
cabinet Germa s’est fondu dans la nouvelle société. Nous<br />
avons eu ensuite un partenaire espagnol avant que Suez,<br />
en novembre 2007, et via sa filiale Electrabel ne prenne<br />
56,8 % du capital. J’en conserve 43,2 %.<br />
Le domaine <strong>de</strong> l’énergie électrique nécessite <strong>de</strong>s<br />
Une dynamique<br />
nouvelle<br />
321 000 entreprises créées en<br />
2007, soit +13 % qu’en 2006,<br />
une véritable dynamique <strong>de</strong> la<br />
création d’entreprise s’est mise<br />
en route en France. Certains<br />
dispositifs ont incontestablement<br />
encouragé <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
vocations d’entrepreneurs,<br />
notamment parmi <strong>les</strong> chômeurs,<br />
et expliquent en partie<br />
cette hausse continue du nombre<br />
<strong>de</strong> créateurs d’entreprise<br />
<strong>de</strong>puis 2003. La loi pour l’initiative<br />
économique d’août 2003<br />
comprend ainsi <strong>de</strong>s mesures<br />
qui simplifient la création, en<br />
facilitent le financement ou<br />
encore favorisent la transition<br />
entre le statut <strong>de</strong> salarié et<br />
celui d’entrepreneur.<br />
Par ailleurs le nombre <strong>de</strong> créateurs<br />
aidés a fortement augmenté.<br />
Le nombre <strong>de</strong> chômeurs<br />
créateurs bénéficiaires<br />
<strong>de</strong> l’ACCRE 1 s’est accru <strong>de</strong><br />
+42 % sur <strong>les</strong> onze premiers<br />
mois <strong>de</strong> 2007 (105 700 créateurs<br />
aidés). Depuis le 1 er janvier<br />
2007, <strong>les</strong> contraintes pour<br />
accé<strong>de</strong>r à l’ACCRE se sont allégées<br />
avec la suppression du<br />
dossier économique lors <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ce qui peut expliquer<br />
cette hausse. Parmi <strong>les</strong><br />
nouvel<strong>les</strong> entreprises, 87 % se<br />
créent sans salarié au départ<br />
investissements importants<br />
mais c’est un marché dont la<br />
croissance est presque sans<br />
limite. Pour assurer la<br />
croissance <strong>de</strong> l’entreprise et<br />
lui permettre <strong>de</strong> franchir un<br />
seuil, j’ai choisi Suez, un<br />
partenaire industriel et un<br />
acteur engagé en faveur du<br />
développement durable,<br />
plutôt qu’entrer en Bourse.<br />
Vous étiez un scientifique. Comment avez-vous acquis <strong>les</strong><br />
compétences <strong>de</strong> gestion ou financières qui vous faisaient<br />
défaut ?<br />
J-M.G. : J’ai appris la gestion et la finance, la promotion<br />
immobilière, l’acquisition foncière, j’ai appris en prenant<br />
<strong>de</strong>s risques ! Dans ce domaine intense en capital, si vous<br />
avez la volonté d’être propriétaire d’installations<br />
électriques, vous <strong>de</strong>vez effectuer une recherche <strong>de</strong> fonds<br />
propres. Cette “initiation” à l’ingénierie financière s’est<br />
faite <strong>de</strong> manière naturelle.<br />
Mais il ne faut pas non plus faire <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong>s<br />
financements le seul ingrédient d’une vie <strong>de</strong> chef<br />
d’entreprise. Il faut y ajouter <strong>de</strong> la créativité, du travail<br />
en équipe, <strong>de</strong>s relations avec <strong>les</strong> partenaires industriels,<br />
etc.<br />
Quel<strong>les</strong> sont, selon vous, <strong>les</strong> qualités nécessaires pour<br />
créer son entreprise ?<br />
J-M.G. : La ténacité, <strong>de</strong> bonnes capacités d’adaptation, <strong>de</strong><br />
la passion sans doute mais aussi un comportement bien<br />
en phase avec son projet. Pour accompagner la croissance<br />
<strong>de</strong> La Compagnie du Vent <strong>de</strong>puis ses débuts, je me suis<br />
trouvé dans <strong>de</strong>s obligations, <strong>de</strong>s alternances <strong>de</strong> hasards<br />
et <strong>de</strong> nécessité, j’ai progressé par étapes comme ma<br />
société. Aujourd’hui pour lui permettre <strong>de</strong> franchir un<br />
nouveau seuil, je dois m’effacer en tant que créateur<br />
même si je reste actionnaire.<br />
(+57 % par rapport à 2002) particulièrement<br />
dans <strong>les</strong> domaines<br />
<strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> la santé<br />
et <strong>de</strong> l’action sociale ainsi que<br />
dans l’immobilier. A l’opposé,<br />
dans l’agroalimentaire, par<br />
exemple, on trouve 28 % <strong>de</strong><br />
création d’entreprises qui<br />
comptent au moins un salarié.<br />
Une entreprise<br />
créée sur <strong>de</strong>ux est<br />
une société<br />
50 % <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />
se créent sous forme <strong>de</strong> sociétés,<br />
beaucoup plus qu’en 2006<br />
et au détriment <strong>de</strong>s créations<br />
sous forme d’entreprises individuel<strong>les</strong>.<br />
En 2007, 91 % <strong>de</strong>s sociétés nouvellement<br />
créées étaient <strong>de</strong>s<br />
SARL contre 85 % en 2000. Le<br />
capital minimum <strong>de</strong> 7 500 euros<br />
n’est plus nécessaire <strong>de</strong>puis la<br />
loi pour l’initiative économique<br />
(dite loi Dutreil), ce qui a sans<br />
doute facilité <strong>les</strong> créations <strong>de</strong><br />
SARL. Même si <strong>de</strong> nombreux<br />
conseils <strong>de</strong> l’entreprise – <strong>les</strong><br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en tête –<br />
déconseillent dans la plupart<br />
<strong>de</strong>s cas la société à zéro euro <strong>de</strong><br />
capital, craignant une trop<br />
gran<strong>de</strong> fragilisation <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
A noter également en 2007, le<br />
développement <strong>de</strong>s SARL unipersonnel<strong>les</strong><br />
(ou EURL) : 23 %<br />
<strong>de</strong>s SARL créées contre 11 %<br />
en 2000. Dans une moindre<br />
mesure, <strong>les</strong> sociétés d’exercice<br />
libéral à responsabilité limitée<br />
(SELARL) augmentent également<br />
: +1,2 % en 2007 (0,4 %<br />
en 2000) 2 .<br />
Toutes <strong>les</strong> régions sont touchées<br />
par le phénomène, mais<br />
<strong>les</strong> taux <strong>de</strong> création <strong>les</strong> plus<br />
élevés se trouvent plutôt dans<br />
le sud <strong>de</strong> la France, notamment<br />
en Languedoc Roussillon<br />
et en Rhône-Alpes mais aussi<br />
en Alsace qui se détache nettement<br />
dans le Nord en affichant<br />
l’augmentation la plus importante<br />
(+ 21 % en 2007) et un<br />
taux <strong>de</strong> création supérieur à la<br />
moyenne nationale.<br />
La moitié <strong>de</strong>s entreprises<br />
créées en 2007 se concentrent<br />
dans quatre régions : Ile-<strong>de</strong>-<br />
France, Provence Alpes Côted’Azur,<br />
Rhône-Alpes et Languedoc<br />
Roussillon. Quant aux<br />
départements d’outre-mer,<br />
c’est en Martinique qu’on a<br />
compté le plus <strong>de</strong> création<br />
(+ 14 % qu’en 2006).<br />
Secteurs porteurs<br />
et tendances<br />
gagnantes<br />
Dans quels secteurs faut-il<br />
orienter <strong>de</strong> futurs créateurs ?<br />
Car il est impossible d’envisager<br />
<strong>de</strong> créer une entreprise<br />
sans connaître <strong>les</strong> tendances<br />
du marché. La trilogie : économie<br />
numérique et web 2, développement<br />
durable et éthique,<br />
10 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
Agnès Bricard lors <strong>de</strong> la conférence : « Optimiser vos réponses aux appels d’offres publics : comment vous faire accompagner<br />
et quels outils pratiques ? »<br />
LES MINI-ENTREPRISES<br />
Les mini-entreprises sont<br />
constituées par <strong>de</strong>s jeunes<br />
<strong>de</strong> collèges, lycées et CFA,<br />
accompagnés d’enseignants et<br />
<strong>de</strong> chefs ou cadres d’entreprises<br />
et qui bénéficient du soutien<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs publics, <strong>de</strong><br />
l’Education nationale et <strong>de</strong>s CCI.<br />
Les jeunes créent une entreprise<br />
sous forme <strong>de</strong> société anonyme<br />
qui a une durée <strong>de</strong> vie limitée<br />
à une année scolaire. Elle a<br />
un véritable projet : réflexion,<br />
conception d’un produit<br />
ou service, fabrication et<br />
commercialisation… Un salon<br />
régional, un championnat <strong>de</strong><br />
France et un congrès européen<br />
récompense chaque année<br />
<strong>les</strong> meilleurs projets. Pourquoi<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
n’accompagneraient-ils pas<br />
ces très jeunes pousses parmi<br />
<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> se trouvent sans doute<br />
leurs futurs clients ? L’Académie<br />
d’Amiens est l’une <strong>de</strong>s plus<br />
florissantes en la matière<br />
puisqu’elle compte actuellement<br />
52 mini-entreprises constituées<br />
en partenariat avec Entreprendre<br />
pour Apprendre en Picardie.<br />
innovation et création <strong>de</strong><br />
valeurs, va bouleverser <strong>les</strong><br />
années à venir.<br />
L’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
a créé, en 2003, une cellule <strong>de</strong><br />
veille en la matière car, explique<br />
Françoise Savés, prési<strong>de</strong>nte<br />
du Comité Création et<br />
Développement d’entreprises<br />
du <strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong><br />
l’Ordre, « la plupart <strong>de</strong>s PME<br />
n’ont pas <strong>les</strong> moyens d’initier une<br />
veille stratégique sur <strong>les</strong> tendances<br />
».<br />
Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> évolutions fondamenta<strong>les</strong><br />
à intégrer, à partir<br />
<strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> cette<br />
vigie ?<br />
◗ la population vieillit, le marché<br />
<strong>de</strong>s seniors est à prendre<br />
en compte. Ils ont un pouvoir<br />
d’achat et tous <strong>les</strong> comportements<br />
sont en train <strong>de</strong> changer.<br />
On trouve <strong>de</strong>s seniors, par<br />
exemple, qui souhaitent vivre<br />
en colocation, et pas seulement<br />
pour <strong>de</strong>s raisons financières.<br />
Cela induit <strong>de</strong>s services<br />
à créer ;<br />
◗ l’enjeu écologique : l’empreinte<br />
écologique est partout.<br />
La tendance est à l’économie<br />
d’énergie, <strong>les</strong> choix changent<br />
et <strong>de</strong> nouveaux domaines d’activités<br />
apparaissent : <strong>les</strong> énergies<br />
renouvelab<strong>les</strong> sont en<br />
plein boom ;<br />
◗ la quête <strong>de</strong> sens : on<br />
constate un retour à la simplicité,<br />
le consommateur veut<br />
également être acteur. Il faut<br />
donner un sens aux actes<br />
d’achat.<br />
Pour un porteur <strong>de</strong> projet cela<br />
signifie, avant <strong>de</strong> créer un produit,<br />
qu’il faut penser au sens<br />
<strong>de</strong> l’acte d’achat et au service<br />
apporté aux consommateurs.<br />
Concrètement, <strong>les</strong> services à la<br />
personne et aux entreprises se<br />
développent considérablement,<br />
particulièrement le e-<br />
commerce, en pleine explosion.<br />
Or, souligne Françoise Savés,<br />
« le e-commerce, c’est du service<br />
<strong>de</strong>rrière l’acte d’achat, on peut<br />
comparer <strong>les</strong> prix, <strong>de</strong>s sites sont<br />
dédiés à cela, et le consommateur<br />
a accès aux produit quand il veut,<br />
ou il veut ».<br />
Et elle conseille fortement <strong>de</strong><br />
se promener le nez au vent et<br />
d’observer – en France et à<br />
l’étranger – ce qui se fait et <strong>de</strong><br />
repérer <strong>les</strong> besoins existants. Il<br />
faut savoir observer <strong>les</strong> situations<br />
et imaginer <strong>les</strong> solutions<br />
possib<strong>les</strong>. Ensuite c’est affaire<br />
<strong>de</strong> mise en œuvre, mais l’important<br />
reste <strong>de</strong> trouver l’idée<br />
<strong>de</strong> départ. Des services inattendus<br />
aux entreprises explosent :<br />
conciergerie d’entreprise, crèches<br />
inter-entreprises (financées<br />
par <strong>les</strong> entreprises concernées),<br />
service <strong>de</strong> repassage<br />
avec livraison sur le lieu <strong>de</strong> travail…<br />
« Il faut aller vendre aux<br />
consommateurs là où ils sont »<br />
conclut-elle.<br />
Mais <strong>les</strong> changements législatifs<br />
sont également à surveiller<br />
car ils font naître certaines possibilités.<br />
Ainsi <strong>les</strong> services pour<br />
le maintien à domicile <strong>de</strong>s personnes<br />
âgées, réservés aux<br />
associations jusqu’en 1995, ont<br />
pu ensuite être investis par <strong>les</strong><br />
entreprises, même si ce n’est<br />
qu’en 2004 qu’el<strong>les</strong> ont vraiment<br />
obtenu <strong>de</strong>s conditions<br />
équivalentes à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s associations.<br />
Le concept <strong>de</strong> la société ADHAP<br />
Services est né ainsi en 1997.<br />
Sa fondatrice, Dominique Léry<br />
ne cache pas que ce fut, durant<br />
<strong>les</strong> premières années, un véritable<br />
parcours du combattant<br />
jusqu’en 2004 où <strong>les</strong> sociétés<br />
privées ont pu travailler dans<br />
<strong>de</strong>s conditions équivalentes à<br />
cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s associations qui<br />
avaient régné sans partage sur<br />
le secteur <strong>de</strong>s sociétés pour le<br />
maintien <strong>de</strong>s personnes âgées<br />
à domicile pendant 50 ans.<br />
Dans un domaine très encadré<br />
(il faut obtenir un agrément),<br />
Dominique Léry affirme « qu’il<br />
est possible <strong>de</strong> concilier éthique<br />
et rentabilité. Nous sommes dans<br />
un domaine où <strong>les</strong> taux <strong>de</strong> marge<br />
sont assez faib<strong>les</strong> et <strong>les</strong> incitations<br />
fisca<strong>les</strong> ai<strong>de</strong>nt incontestablement<br />
<strong>les</strong> consommateurs à<br />
faire appel à ces services. Les supprimer<br />
tuerait le secteur ».<br />
ADHAP Services a choisi le<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 11
Evénement<br />
ILS ONT DIT…<br />
« L’ÉCHEC EST UNE EXCELLENTE FORMATION »<br />
Pierre Kociusko-Moriset, fondateur <strong>de</strong> Price Minister<br />
(vente en ligne) : « A 21 ans, pendant ma <strong>de</strong>rnière année d’étu<strong>de</strong>s,<br />
j’ai créé une première société qui n’a pas marché mais l’idée ne m’a pas<br />
quitté. A 23 ans, à ma sortie d’HEC, j’ai créé Price Minister en août 2000<br />
et le site a ouvert en janvier 2001. L’échec est la meilleure <strong>de</strong>s<br />
formations si l’on en sort pas traumatisé. J’ai appris à cette occasion que<br />
contrairement à d’autres, je ne suis pas un entrepreneur solitaire. A<br />
plusieurs, on multiplie <strong>les</strong> chances <strong>de</strong> repérer une erreur avant qu’elle ne<br />
soit fatale. Price Minister a démarré doucement puis s’est mis à grossir<br />
très vite : nous avons doublé tous <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux mois et <strong>de</strong>mi pendant <strong>de</strong>ux<br />
ans pour atteindre aujourd’hui 180 personnes. Nous avons racheté<br />
plusieurs sites automobi<strong>les</strong> et « Voyager moins cher.com ». Implanté en<br />
Espagne, nous visons aujourd’hui l’Angleterre puis la place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r<br />
européen. »<br />
« N’HÉSITEZ PAS À COPIER »<br />
Dan Sarfaty, fondateur <strong>de</strong> Via<strong>de</strong>o : « Via<strong>de</strong>o est le Facebook <strong>de</strong>s<br />
entrepreneurs : 4 millions <strong>de</strong> membres. Nous étions 5 il y a un an et<br />
<strong>de</strong>mi, nous sommes 130 aujourd’hui.<br />
…N’hésitez pas à copier ce qui se fait ailleurs. Avec Via<strong>de</strong>o, nous avons<br />
copié ce qui s’était fait un an auparavant aux Etats-Unis. Il n’y a aucune<br />
honte à copier si vous savez que vous ferez au moins aussi bien sinon<br />
mieux… Internet a bouleversé <strong>les</strong> choses et ouvert une multitu<strong>de</strong><br />
d’opportunités. Via<strong>de</strong>o est capable <strong>de</strong> gérer son développement par sa<br />
croissance. »<br />
« N’ÉCOUTEZ PAS CEUX QUI DISENT : ATTENDS<br />
C’EST TROP TÔT ! »<br />
Aziz Senni, fondateur <strong>de</strong> ATA France : l’auteur du livre<br />
« L’ascenseur est en panne, j’ai pris l’escalier », issu d’une cité <strong>de</strong><br />
banlieue, a fondé une société <strong>de</strong> taxis collectifs, puis un restaurant basé<br />
sur la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> poulet (qui s’est écroulé lorsqu’est survenue la crise <strong>de</strong><br />
la grippe aviaire) et un fonds d’investissement : « Business Angel cités » :<br />
« Je voulais être indépendant et gagner si possible beaucoup d’argent<br />
afin <strong>de</strong> faire ce que j’avais envie <strong>de</strong> faire. A 23 ans, c’est d’abord la<br />
frustration sociale qui m’a poussé vers la création d’entreprise. Les autres<br />
motivations sont venues ensuite. J’avais un BTS bac+2 et je me suis<br />
centré sur <strong>les</strong> personnes plutôt que sur <strong>les</strong> produits. On m’a beaucoup<br />
dit : attends c’est trop tôt, tu es trop jeune… Moi au contraire j’ai<br />
pensé : j’ai toute la vie pour me refaire si je me plante. C’est<br />
dans la piscine qu’on apprend le mieux à nager ».<br />
LES MINISTRES…<br />
Xavier Darcos à la tribune lors <strong>de</strong> son intervention à la cérémonie d’Ouverture<br />
Valérie Pécresse à la tribune lors <strong>de</strong> son intervention à la plénière Innovation<br />
développement en réseau sous<br />
forme <strong>de</strong> franchise et l’entreprise<br />
compte aujourd’hui 106<br />
franchisés, 2 000 salariés qui<br />
génèrent un CA <strong>de</strong> 28 millions<br />
d’euros.<br />
+ 9 % <strong>de</strong> créations<br />
dans <strong>les</strong> secteurs<br />
innovants<br />
La part <strong>de</strong>s créations d’entreprises<br />
dites “innovantes” (dans<br />
<strong>les</strong> secteurs <strong>de</strong>s technologies<br />
<strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication,<br />
<strong>de</strong>s produits pharmaceutiques,<br />
<strong>de</strong> la biotechnologie<br />
et <strong>de</strong>s nouveaux matériaux)<br />
reste relativement stable<br />
<strong>de</strong>puis 2004 mais on a compté<br />
néanmoins +9 % <strong>de</strong> créations<br />
d’entreprises dans ces secteurs<br />
en 2007 dont <strong>les</strong> trois-quarts<br />
relèvent d’activités informatiques.<br />
Certains secteurs comme la<br />
réalisation <strong>de</strong> logiciels, la création<br />
et le développement <strong>de</strong><br />
sites internet (+22 %) sont particulièrement<br />
dynamiques. Par<br />
ailleurs, le nombre d’entreprises<br />
nouvel<strong>les</strong> spécialisées dans<br />
<strong>les</strong> activités cinématographi-<br />
Hervé Novelli et Jean-Pierre Alix sur le stand du <strong>Conseil</strong> supérieur au Salon<br />
<strong>de</strong>s Entrepreneurs<br />
12 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
XAVIER DARCOS, MINISTRE DE L’EDUCATION<br />
NATIONALE<br />
« Des stages <strong>de</strong> découverte<br />
en entreprise obligatoire<br />
dès la 5 e »<br />
Le ministre <strong>de</strong> l’Education nationale veut<br />
remettre en question la vision<br />
<strong>de</strong> nombreux parents qui considèrent<br />
la filière professionnelle comme<br />
une « voie <strong>de</strong> relégation, fausse vision<br />
<strong>de</strong> la réalité ». Dès la rentrée<br />
<strong>de</strong> 2008, <strong>les</strong> élèves <strong>de</strong> 5 e <strong>de</strong>vront faire<br />
un stage <strong>de</strong> découverte obligatoire dans<br />
l’entreprise.Tous <strong>les</strong> élèves <strong>de</strong> 4 e <strong>de</strong>vront<br />
passer une journée dans un CFA ou<br />
un lycée professionnel. Quant aux élèves<br />
<strong>de</strong> 3 e , ils <strong>de</strong>vront effectuer un stage<br />
<strong>de</strong> 10 jours dans une entreprise.<br />
Il faut, souhaite Xavier Darcos, que la cité<br />
organise <strong>de</strong>s relations entre l’école<br />
et l’entreprise. « Nous avons plus <strong>de</strong><br />
100 conventions cadres nationa<strong>les</strong> entre<br />
entreprises et Académies. Les branches<br />
professionnel<strong>les</strong> et l’école échangent sans<br />
cesse et il se passe sur le terrain beaucoup<br />
plus <strong>de</strong> choses dans ce sens qu’on ne<br />
le croit ». De nombreux enseignants, a-t-il<br />
ajouté, sont partie prenante<br />
<strong>de</strong> ce changement profond <strong>de</strong> mentalité.<br />
S’il lui semble que le travail au lycée, et<br />
notamment en terminale, <strong>de</strong>meure un peu<br />
trop académique, il reconnaît qu’il existe<br />
<strong>de</strong> nombreux dispositifs auxquels il faut<br />
donner « un peu <strong>de</strong> formalisation<br />
nationale ». C’est aussi l’objectif<br />
<strong>de</strong>s Assises nationa<strong>les</strong> Eco<strong>les</strong>-Entreprises<br />
et du portail Internet qui rassemble<br />
<strong>les</strong> expériences.<br />
VALÉRIE PÉCRESSE, MINISTRE<br />
DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />
ET DE LA RECHERCHE<br />
« Il faut inciter <strong>les</strong> entreprises<br />
à innover »<br />
Valérie Pécresse, ministre <strong>de</strong> l’Enseignement<br />
supérieur et <strong>de</strong> la Recherche, est<br />
intervenue à l’occasion <strong>de</strong>s « Rencontres<br />
<strong>de</strong> l’innovation et <strong>de</strong>s entreprises innovantes<br />
» dans le cadre du Salon <strong>de</strong>s<br />
Entrepreneurs, le 6 février 2008, pour<br />
rappeler <strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> son projet.<br />
« …Il faut encourager en France un mo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> financement qui <strong>de</strong>meure insuffisamment<br />
développé : le financement<br />
<strong>de</strong> la recherche sur projet. Ensuite,<br />
le paysage <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ne<br />
peut se <strong>de</strong>ssiner sans universités puissantes<br />
et autonomes, ni sans l’intervention<br />
d’organismes menant une politique<br />
scientifique active. Enfin, nous avons besoin<br />
en France d’une recherche privée plus<br />
dynamique. C’est du dynamisme d’une<br />
recherche privée ambitieuse et plus<br />
encore <strong>de</strong>s entrepreneurs qui connaissent<br />
<strong>les</strong> vraies attentes et <strong>les</strong> vrais besoins<br />
que naît la croissance économique. »<br />
Elle a notamment insisté sur quelques<br />
dispositifs concrets qui lui semblent<br />
révélateurs du renouvellement du pacte<br />
pour le financement <strong>de</strong> la recherche<br />
en France :<br />
◗ le Crédit d’impôt recherche qui a été<br />
renforcé ;<br />
◗ divers dispositifs allant <strong>de</strong>s pô<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> compétitivité aux instituts Carnot ;<br />
◗ le dispositif CIFFRE (convention<br />
industrielle <strong>de</strong> formation par la recherche<br />
et embauche <strong>de</strong> doctorants pour la durée<br />
<strong>de</strong> leur thèse) qui a vu ses financements<br />
réévalués ;<br />
◗ mise en place <strong>de</strong>s doctorants conseils<br />
<strong>de</strong>puis septembre 2007 ;<br />
◗ possibilité pour <strong>les</strong> diplômés <strong>de</strong> moins<br />
<strong>de</strong> 5 ans, chercheurs et enseignants<br />
chercheurs <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s Jeunes Entreprises<br />
Universitaires dont <strong>les</strong> statuts seront<br />
i<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong> la Jeune Entreprise<br />
Innovante.<br />
HERVÉ NOVELLI, SECRÉTAIRE D’ETAT<br />
AUX ENTREPRISES ET AU COMMERCE EXTÉRIEUR<br />
« Il faut ai<strong>de</strong>r à grandir<br />
<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> entreprises »<br />
Hervé Novelli qui a présenté le 7 février<br />
2008, dix mesures spécifiques, notamment<br />
en faveur <strong>de</strong>s PME, pour redresser <strong>les</strong><br />
comptes extérieurs <strong>de</strong> la France, était<br />
intervenu la veille, lors <strong>de</strong> la cérémonie<br />
d’ouverture du Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs<br />
en clôture d’une table ron<strong>de</strong> à laquelle<br />
participaient notamment Jean-Pierre Alix,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur, Jean-<br />
Clau<strong>de</strong> Volot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCE, ou<br />
encore Alain Griset, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCM :<br />
« Enregistrer 321 000 nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />
est une excellente chose, on sent un<br />
changement et <strong>de</strong> nombreux projets dans<br />
<strong>les</strong> têtes. Il faut ai<strong>de</strong>r ces nouvel<strong>les</strong> entreprises<br />
à grandir, <strong>les</strong> accompagner car on<br />
sait bien qu’il y a <strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong> blocages et<br />
l’économie française a besoin <strong>de</strong> bel<strong>les</strong><br />
PME <strong>de</strong> croissance. C’est pourquoi nous<br />
avons décidé <strong>de</strong> <strong>les</strong> ai<strong>de</strong>r dans le franchissement<br />
<strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong> développement mais<br />
aussi d’alléger <strong>les</strong> formalités, <strong>les</strong> structures<br />
juridiques… Il y a encore beaucoup trop<br />
<strong>de</strong> complexité y compris dans<br />
ce qui touche à la formation. »<br />
3 E ÉDITION, 3 E SUCCÈS<br />
POUR LES MICRO-<br />
CONFÉRENCES<br />
8 micro-conférences se sont<br />
déroulées en rotation durant tout le<br />
Salon <strong>de</strong>s Entrepreneurs. Installées<br />
dans un espace plus spacieux que<br />
<strong>les</strong> années précé<strong>de</strong>ntes, el<strong>les</strong> étaient<br />
animées par un expert-comptable<br />
spécialisé sur le sujet et ont<br />
rassemblé, selon <strong>les</strong> sujets et <strong>les</strong><br />
jours, entre 40 et 80 personnes.<br />
Au programme, cette année :<br />
◗ Les marchés du futur<br />
◗ Mesures fisca<strong>les</strong> en faveur<br />
du financement <strong>de</strong>s PME<br />
◗ Dernières nouveautés fisca<strong>les</strong><br />
en matière <strong>de</strong> transmission<br />
◗ Entreprise individuelle ou société :<br />
quel choix pour le dirigeant ?<br />
◗ Les 10 étapes incontournab<strong>les</strong><br />
pour réussir sa création<br />
◗ Les étapes essentiel<strong>les</strong> pour réussir<br />
sa transmission d’entreprise<br />
◗ Comment choisir le meilleur statut<br />
pour le conjoint du chef<br />
d’entreprise ?<br />
◗ Quel<strong>les</strong> mesures pour <strong>les</strong> chômeurs<br />
créateurs d’entreprise ?<br />
Quelques adresses uti<strong>les</strong><br />
Le <strong>Conseil</strong> Supérieur propose un<br />
certain nombre <strong>de</strong> sites qui<br />
fournissent toutes <strong>les</strong> informations<br />
dans leur domaine spécifique :<br />
www.entreprisecreation.com<br />
www.entrepriseevaluation.com<br />
www.entreprisetransmission.com<br />
www.entrepriseprevention.com<br />
www.entrepriseTIC.com<br />
http://marchesdufutur.blogspirit.com<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 13
Evénement<br />
RIEN NE VAUT<br />
UN CONSEIL D’EXPERT<br />
Le succès <strong>de</strong> ces consultations<br />
délivrées gratuitement<br />
par <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptable<br />
sur le stand du <strong>Conseil</strong> Supérieur ne<br />
se dément pas au fil<br />
<strong>de</strong>s années. Une quinzaine d’<strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
ont assuré bénévolement,<br />
pendant toute la durée du Salon <strong>de</strong>s<br />
Entrepreneurs, plus <strong>de</strong> 800<br />
consultations tant<br />
sur la création que sur l’évaluation<br />
ou la transmission d’entreprise.<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz et Nathalie Carré, animateurs <strong>de</strong> la plénière « Apprécier la valeur d’une PME : panorama, témoignages et<br />
images »<br />
LE GUIDE DU ROUTARD<br />
DE LA CRÉATION<br />
D’ENTREPRISE<br />
Le premier Gui<strong>de</strong> du routard <strong>de</strong> la<br />
création d’entreprise (édition 2008)<br />
est parue. A l’image d’un voyage,<br />
il suit l’itinéraire du créateur<br />
d’entreprise qui rêve, espère, doute,<br />
prépare le grand jour en imaginant<br />
<strong>les</strong> différentes étapes <strong>de</strong> son voyage<br />
professionnel et qui, enfin, se lance…<br />
Plus <strong>de</strong> 200 contacts et leurs<br />
coordonnées complètes, <strong>les</strong> conseils<br />
<strong>de</strong>s meilleurs <strong>experts</strong>, une<br />
présentation <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> réseaux<br />
d’accompagnement à la création<br />
d’entreprise, <strong>de</strong>s sélections<br />
d’ouvrages, <strong>de</strong> site web et <strong>de</strong> quiz<br />
pour anticiper <strong>les</strong> obstac<strong>les</strong>, <strong>les</strong><br />
concours qui permettront <strong>de</strong> booster<br />
le démarrage d’une entreprise…<br />
tout y est ou presque !<br />
Proposé par Philippe Gloaguen,<br />
fondateur du Gui<strong>de</strong> du Routard et<br />
Xavier Kergall, fondateur du SDE ce<br />
premier Gui<strong>de</strong> du Routard <strong>de</strong> la<br />
création d’entreprise a été réalisé en<br />
partenariat avec l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> Paris Ile-<strong>de</strong>-France.<br />
ques et vidéo (11 % <strong>de</strong>s entreprises<br />
“innovantes”) est en<br />
hausse <strong>de</strong> 17 %.<br />
Mais comment passe-t-on<br />
d’une création d’entreprise<br />
innovante à une entreprise <strong>de</strong><br />
croissance ? Les financements<br />
ne manquent pas et « <strong>les</strong> dispositifs<br />
nationaux sont plutôt bien<br />
faits » constate René Ricol, prési<strong>de</strong>nt<br />
du <strong>Conseil</strong> d’orientation<br />
<strong>de</strong> France Investissement, prési<strong>de</strong>nt<br />
d’honneur du CSO, qui<br />
verrait bien une coordination<br />
autour d’Oseo, dans le<br />
domaine <strong>de</strong>s financements <strong>de</strong><br />
l’innovation. « Il ne faut rien<br />
enlever à ce qui existe, poursuitil,<br />
mais coordonner ces systèmes,<br />
rendre <strong>les</strong> choses plus simp<strong>les</strong><br />
pour le créateur. En contrepartie,<br />
il faut apprendre à travailler<br />
ensemble ».<br />
Business Angels, fonds d’amorçage,<br />
PCE (prêts à la création<br />
d’entreprise), prêts d’honneur,<br />
fonds <strong>de</strong>s capitaux risqueurs<br />
français ou étrangers, statut <strong>de</strong><br />
Jeune Entreprise innovante<br />
(pour cel<strong>les</strong> qui investissent au<br />
moins 15 % en R&D), crédits<br />
d’impôt, financements Oseo<br />
ou Caisse <strong>de</strong>s dépôts et consignation,<br />
la liste est plutôt longue.<br />
Certains comme <strong>les</strong> financements<br />
d’Oseo font souvent<br />
office, au moins officieusement,<br />
<strong>de</strong> garanties pour le système<br />
bancaire privé… et à<br />
coup sûr provoquent un effet<br />
<strong>de</strong> levier.<br />
Mais pour toutes <strong>les</strong> entreprises<br />
en création, qu’el<strong>les</strong> soient<br />
innovantes ou pas, certaines<br />
étapes sont incontournab<strong>les</strong><br />
dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l’expert-comptable<br />
joue un rôle majeur. Ce<br />
qu’a bien éclairé Jérôme<br />
Rebiscoul, expert-comptable,<br />
qui est intervenu au Salon <strong>de</strong>s<br />
entrepreneurs, dans une conférence<br />
sur <strong>les</strong> entreprises innovantes<br />
en insistant « sur la<br />
connaissance, par la profession,<br />
<strong>de</strong>s principaux dispositifs fiscaux,<br />
sur l’importance <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> dans<br />
la préparation du business plan,<br />
et sur l’utilité <strong>de</strong> ses conseils pour<br />
convaincre son banquier… ».<br />
Création,<br />
transmission : <strong>les</strong><br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
sont là !<br />
Toutes <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s montrent<br />
qu’un expert-comptable aux<br />
côtés d’un chef d’entreprise<br />
multiplie ses chances <strong>de</strong> réussite…<br />
Et c’est bien l’enjeu<br />
majeur pour la profession :<br />
accompagner le plus en amont<br />
possible <strong>les</strong> entreprises : avant<br />
la création, pendant son activité<br />
et lors <strong>de</strong> sa reprise.<br />
Ce qui explique la présence<br />
forte <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années au Salon <strong>de</strong>s<br />
Entrepreneurs (stand, conférences,<br />
tab<strong>les</strong> ron<strong>de</strong>s, documents,<br />
etc.) qui met en avant<br />
<strong>les</strong> compétences et la légitimité<br />
<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
dans cet accompagnement.<br />
Dans le maquis <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s (on<br />
en a recensé jusqu’à 6 000 en<br />
France) et <strong>de</strong>vant la complexité<br />
<strong>de</strong>s montages (notamment<br />
dans le cas <strong>de</strong> reprise<br />
d’entreprise), il est toujours<br />
préférable d’avoir son conseil<br />
propre. Et dans une offre d’accompagnement<br />
très éclatée,<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> sont en<br />
première ligne du fait <strong>de</strong> leur<br />
pluridisciplinarité.<br />
Qu’il s’agisse <strong>de</strong> l’élaboration<br />
d’un business plan, <strong>de</strong> l’élaboration<br />
du dossier économique<br />
et financier, <strong>de</strong> la recherche<br />
<strong>de</strong>s financements et <strong>de</strong> la<br />
négociation avec <strong>les</strong> partenaires,<br />
du choix du statut juridique,<br />
fiscal et social, le regard à<br />
la fois proche et extérieur <strong>de</strong><br />
l’expert-comptable permet <strong>de</strong><br />
détecter <strong>les</strong> fail<strong>les</strong> éventuel<strong>les</strong>.<br />
Lors <strong>de</strong> l’accomplissement <strong>de</strong>s<br />
14 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
Que sont <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
entreprises <strong>de</strong>venues 1 ?<br />
Favoriser la naissance et l’accompagnement d’entreprises nouvel<strong>les</strong> est une<br />
chose mais savoir si el<strong>les</strong> vivent une jolie croissance et une vie pérenne<br />
en est une autre.<br />
Une étu<strong>de</strong> inédite sur la vie <strong>de</strong>s entreprises créées en 1998, rendue<br />
publique fin janvier 2008, et menée par Ordiméga pour le compte<br />
<strong>de</strong> l’APCE (Agence pour la création d’entreprise), du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />
<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs, apporte<br />
à cet égard <strong>de</strong>s informations intéressantes et plutôt rassurantes 3 .<br />
Dans un contexte <strong>de</strong> fort développement <strong>de</strong>s créations, le taux<br />
<strong>de</strong> pérennité <strong>de</strong>s jeunes pousses est bien meilleur que ne le suggèrent<br />
<strong>les</strong> 50 % <strong>de</strong> cessation à cinq ans trop fréquemment avancés. En réalité<br />
ce ne sont que 38 % <strong>de</strong>s créations qui ont cessé leur activité pour causes<br />
conjuguées <strong>de</strong> difficultés financières ou <strong>de</strong> marché. Autre donnée<br />
d’importance : près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> ces créateurs créent à nouveau sous<br />
3 à 5 ans.<br />
Et l’étu<strong>de</strong> apporte quelques indications plutôt encourageantes pour<br />
l’avenir :<br />
◗ 2/3 <strong>de</strong>s entreprises envisagées sont financièrement saines ;<br />
◗ <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> entreprises progressent plus vite que leurs aînées ;<br />
◗ on ne constate pas plus d’1% <strong>de</strong> liquidations judiciaires par an entre<br />
1998 et 2005 ;<br />
◗ <strong>les</strong> emplois progressivement créés par <strong>les</strong> sociétés pérennes compensent<br />
pratiquement <strong>les</strong> emplois détruits par <strong>les</strong> sociétés nouvel<strong>les</strong> disparues ;<br />
Quelques bémols, cependant :<br />
◗ seulement 5 % <strong>de</strong>s entreprises connaissent un développement qui répond<br />
aux critères <strong>de</strong>s « gazel<strong>les</strong> » ;<br />
◗ 78 % <strong>de</strong>s entreprises restent « piégées dans une cage <strong>de</strong> verre » et ne<br />
franchissent jamais le palier <strong>de</strong> développement qui <strong>les</strong> fait changer <strong>de</strong><br />
catégorie <strong>de</strong> taille, car cela passe souvent, notamment, par un rachat ou<br />
par la création <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> unités, ce qui est dissuasif.<br />
En fait l’étu<strong>de</strong> montre que la génération 1998 se révèle plutôt<br />
performante et côté croissance, elle confirme que la création d’entreprise<br />
est un véritable moteur <strong>de</strong> régénération du tissu économique. Toutes <strong>les</strong><br />
entreprises ne sont pas <strong>de</strong>stinées à connaître une croissance vertigineuse<br />
ou à <strong>de</strong>venir une gloire du CAC 40, beaucoup tendront, sur une base saine<br />
et soli<strong>de</strong>, vers la performance plutôt que vers la croissance.<br />
1. Etu<strong>de</strong> « Objectif croissance : que sont <strong>de</strong>venues <strong>les</strong> entreprises créées <strong>de</strong>puis 1998 ? » rendue<br />
publique le 22 janvier 2008 et présentée dans le cadre du Salon <strong>de</strong>s entrepreneurs, à Paris, <strong>les</strong> 6<br />
et 7 février 2008.<br />
2. Voir le site créé par le CSO, www.entreprisecreation.com<br />
formalités, un créateur accompagné<br />
évite <strong>de</strong> se perdre dans<br />
<strong>les</strong> déda<strong>les</strong> administratifs et<br />
évite aussi… le découragement<br />
!<br />
Ensuite, l’organisation et la<br />
gestion administrative et<br />
comptable, la mise en place<br />
<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> gestion, la gestion<br />
<strong>de</strong>s obligations socia<strong>les</strong> et<br />
le suivi <strong>de</strong>s premiers mois<br />
d’activité ren<strong>de</strong>nt plus impérative<br />
encore la présence d’un<br />
professionnel, car il s’agit là<br />
<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
Autre outil : le gui<strong>de</strong> opératoire<br />
pour la réponse <strong>de</strong>s PME à la<br />
comman<strong>de</strong> publique réalisé à<br />
l’initiative du Minefe et du<br />
CSOEC et présenté aux entrepreneurs<br />
par Agnès Bricard,<br />
prési<strong>de</strong>nte du Secteur public<br />
du CSOEC, lors d’une conférence<br />
leur délivrant <strong>les</strong> clés <strong>de</strong><br />
l’accès <strong>de</strong>s PME aux marchés<br />
publics.<br />
Quant aux opérations <strong>de</strong> cession<br />
et <strong>de</strong> rachat, si el<strong>les</strong> font<br />
appel à <strong>de</strong>s dispositifs et <strong>de</strong>s<br />
compétences un peu différentes,<br />
Yves Fouchet, prési<strong>de</strong>nt du<br />
Comité transmission d’entrepise<br />
du <strong>Conseil</strong> supérieur, précise<br />
qu’el<strong>les</strong> sont également<br />
reconnues du domaine <strong>de</strong> l’expert-comptable.<br />
Pour preuve,<br />
<strong>les</strong> résultats du sondage-baromètre<br />
2007 du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
et <strong>de</strong> l’Assemblée<br />
<strong>de</strong>s chambres françaises <strong>de</strong><br />
commerce et d’industrie 3 sur la<br />
transmission d’entreprises présentés<br />
lors d’une conférence<br />
sur la valeur <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s<br />
entreprises coaminée par Jean-<br />
Clau<strong>de</strong> Spitz, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />
<strong>Conseil</strong> supérieur. En effet, l’expert-comptable<br />
est l’interlocuteur<br />
privilégié du dirigeant<br />
d’entreprise, qu’il s’agisse <strong>de</strong>s<br />
évaluations, <strong>de</strong> l’accompagnement<br />
général, <strong>de</strong>s conseils, <strong>de</strong>s<br />
orientations sur <strong>les</strong> démarches<br />
à accomplir, <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité,<br />
et il est jugé comme proposant<br />
<strong>de</strong>s conseils au meilleur<br />
rapport qualité/prix.<br />
L’expert-comptable est notamment<br />
i<strong>de</strong>ntifié comme étant le<br />
plus compétent pour :<br />
◗ l’évaluation <strong>de</strong> la situation<br />
financière et du portefeuille<br />
commercial <strong>de</strong> l’entreprise<br />
(73 % suivi <strong>de</strong>s banques 15 %) ;<br />
◗ l’évaluation <strong>de</strong> l’organisation<br />
<strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> son<br />
personnel (56 % suivi <strong>de</strong>s CCI<br />
21 %) ;<br />
◗ l’évaluation <strong>de</strong> la situation<br />
légale <strong>de</strong> l’entreprise (44 %<br />
suivi <strong>de</strong>s avocats 25 %),<br />
◗ l’évaluation du potentiel <strong>de</strong><br />
développement et du marché<br />
<strong>de</strong> l’entreprise (40 % suivi <strong>de</strong>s<br />
CCI 37 %). •<br />
2. Source : Insee. Janvier 2008.<br />
3. Disponible sur le site créé par le<br />
<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre www.entreprisetransmission.com<br />
EN BREF<br />
PARLONS<br />
ENTREPRISE<br />
AVEC LES EXPERTS-<br />
COMPTABLES<br />
Jean-Pierre Alix a inauguré le<br />
17 février <strong>de</strong>rnier la nouvelle<br />
rubrique « Parlons entreprise<br />
avec <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> »<br />
qui sera diffusée pendant un<br />
an sur RTL, tous <strong>les</strong> dimanches<br />
soir à la fin du Grand Jury<br />
RTL/Le Figaro/LCI, (vers<br />
19h25).<br />
Chaque semaine, <strong>de</strong>s chefs<br />
d’entreprise, <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs<br />
d’opinion mais également <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
témoigneront du rôle <strong>de</strong><br />
conseil que joue la profession<br />
auprès <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong><br />
son apport pour le<br />
développement économique.<br />
UN NOUVEAU CODE<br />
APE POUR VOTRE<br />
ENTREPRISE<br />
Chaque entreprise se voit<br />
attribuer par l’Insee un<br />
nouveau co<strong>de</strong> APE à compter<br />
du 1er janvier 2008. Ce<br />
changement <strong>de</strong> co<strong>de</strong> APE<br />
entraînera la modification <strong>de</strong><br />
cette mention sur le bulletin<br />
<strong>de</strong> salaire. En revanche,<br />
aucune obligation n’est<br />
imposée sur <strong>les</strong> documents<br />
commerciaux.<br />
Pour plus d’informations, vous<br />
pourrez consulter le site :<br />
www.insee.fr<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 15
Homme du mois<br />
«Voir et entendre le plaisir,trois ans ou cinq<br />
ans après leur création, <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />
est pour nous un encouragement<br />
formidable. 85 % d’entre eux, à trois ans,<br />
affirment ne pas vouloir revenir à leur<br />
statut antérieur <strong>de</strong> salarié et montrent ainsi<br />
aux candidats à la création la route d’un<br />
certain bonheur. »<br />
JEAN-CLAUDE VOLOT, PRÉSIDENT DE L’APCE<br />
AGENCE POUR LA CRÉATION D’ENTREPRISE<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Volot :<br />
« Un bon entrepreneur doit être<br />
ouvert au mon<strong>de</strong> pour chercher<br />
l’ailleurs et l’autrement »<br />
Quel<strong>les</strong> réflexions vous inspirent<br />
<strong>les</strong> bons chiffres <strong>de</strong> la<br />
création d’entreprise en<br />
2007 ?<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Volot : Une<br />
gran<strong>de</strong> satisfaction, bien sûr. Je<br />
pense que <strong>les</strong> Français n’ont<br />
pas plus la fibre entrepreneuriale<br />
qu’avant. Mais nous<br />
vivons une mutation profon<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la société française. Le passage,<br />
par nécessité d’abord<br />
(chômeurs-créateurs), puis par<br />
désir d’indépendance (cadres<br />
d’entreprise – créateurs ou<br />
repreneurs), du statut <strong>de</strong> salarié<br />
à celui d’entrepreneur est<br />
très rapi<strong>de</strong>. Il s’accélère même.<br />
On pourrait dire, par provocation<br />
: « Merci à la mondialisation<br />
» car celle-ci provoque une<br />
fragilisation du salariat.<br />
130 000 <strong>de</strong> nos 321 000 créateurs<br />
en 2007 sont <strong>de</strong>s anciens<br />
chômeurs qui ont profité <strong>de</strong>s<br />
mesures <strong>de</strong>stinées à favoriser<br />
la réalisation <strong>de</strong> leur projet. En<br />
même temps dans <strong>les</strong> comptes<br />
<strong>de</strong> la diminution du chômage<br />
en 2007 (- 195 000) ils interviennent<br />
en lecture brute pour<br />
<strong>de</strong>ux tiers.<br />
Autre facteur majeur : la diffusion<br />
profon<strong>de</strong>, surtout dans la<br />
jeune génération, <strong>de</strong> la culture<br />
américaine pour la création<br />
d’entreprise dématérialisée :<br />
service, informatique, internet<br />
etc. Beaucoup se lancent sur<br />
une idée, pas forcément viable,<br />
mais le désir <strong>de</strong> réalisation l’emporte<br />
sur la réflexion. Le « just<br />
do it » prime. Ceux-ci sont <strong>de</strong>venus<br />
très à l’aise dans l’aptitu<strong>de</strong> à<br />
lever <strong>de</strong>s fonds, négocier <strong>de</strong>s<br />
contrats, <strong>de</strong>s licences, même en<br />
phase <strong>de</strong> création.<br />
Regar<strong>de</strong>r la création comme on<br />
le faisait il y a seulement cinq<br />
ans serait une lour<strong>de</strong> erreur.<br />
Elle force aujourd’hui à une<br />
projection dans le futur.<br />
En quoi l’APCE a-t-elle contribué<br />
à cette dynamique ?<br />
J.-C. V. : Agence d’Etat, indépendante<br />
mais très proche <strong>de</strong>s<br />
grands réseaux d’accompagnement,<br />
l’APCE est un lieu <strong>de</strong><br />
compétences où jaillissent <strong>les</strong><br />
idées, mais aussi où le ministre<br />
<strong>de</strong> tutelle trouve <strong>de</strong>s relais<br />
essentiels à ses actions en<br />
matière <strong>de</strong> création et reprise<br />
d’entreprise.<br />
L’APCE, par son site internet,<br />
ses publications, ses cyc<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
formation et bien d’autres services,<br />
est un facilitateur exceptionnel<br />
aux créateurs.<br />
SIC : Le bonheur d’entreprendre<br />
est-il une idée nouvelle<br />
en France ?<br />
J.-C.V. : Non, mais en parler <strong>de</strong><br />
façon aussi directe est tout à<br />
fait nouveau. Voir et entendre<br />
le plaisir, trois ans ou cinq ans<br />
après leur création, <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />
est pour nous un<br />
encouragement formidable.<br />
85 % d’entre eux, à trois ans,<br />
affirment ne pas vouloir revenir<br />
à leur statut antérieur <strong>de</strong><br />
salarié et montrent ainsi aux<br />
candidats à la création la route<br />
d’un certain bonheur. Nous<br />
aimons à l’APCE notre équa-<br />
16 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
tion : le bonheur d’être entrepreneur<br />
arrive quand la<br />
somme <strong>de</strong>s plaisirs quotidiens<br />
est supérieure à la somme <strong>de</strong>s<br />
emmer<strong>de</strong>ments. Nous savons<br />
que c’est le moment où <strong>les</strong> racines<br />
<strong>de</strong> la jeune pousse sont bien<br />
développées dans le sol économique.<br />
Il existe, en matière d’entrepreneuriat<br />
au féminin, un<br />
grand écart entre notre<br />
pays et <strong>les</strong> principaux pays<br />
industrialisés. Comment<br />
s’explique-t-il et comment<br />
le résorber ?<br />
J.-C. V. : Depuis une dizaine<br />
d’années, environ 28 % <strong>de</strong>s<br />
créateurs sont <strong>de</strong>s créatrices.<br />
La forte augmentation <strong>de</strong>s<br />
créations ces cinq <strong>de</strong>rnières<br />
années a concerné aussi <strong>les</strong><br />
femmes : on peut évaluer le<br />
nombre <strong>de</strong> femmes créatrices<br />
à 65 000 en 2006 contre 51 000<br />
en 2002. Le profil <strong>de</strong>s femmes<br />
accédant à la création d’entreprise<br />
s’est aussi modifié, avec<br />
une présence accrue dans <strong>les</strong><br />
services, notamment <strong>les</strong> services<br />
qui sont le fait <strong>de</strong> professions<br />
réglementées (santé,<br />
activités juridiques…), mais<br />
aussi tout un nombre <strong>de</strong> services<br />
aux entreprises et <strong>de</strong>s activités<br />
<strong>de</strong> type artistique.<br />
La place <strong>de</strong>s femmes créatrices<br />
dans <strong>les</strong> pays anglo-saxons et<br />
<strong>les</strong> pays nordiques, si elle est<br />
souvent citée comme plus<br />
importante qu’en France, tient<br />
aussi au rôle reconnu <strong>de</strong>s femmes<br />
dans ces différents pays ;<br />
<strong>de</strong>s programmes spécifiques <strong>de</strong><br />
création par <strong>les</strong> femmes existent<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années.<br />
A la suite <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> sur l’entrepreneuriat<br />
féminin que lui a<br />
récemment présenté l’APCE, le<br />
ministre Hervé Novelli nous a<br />
<strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> réfléchir à la mise<br />
sur pied d’une fédération <strong>de</strong>s<br />
réseaux féminins d’ai<strong>de</strong> à la<br />
création d’entreprises, dont<br />
nous avons besoin pour réfléchir<br />
aux outils spécifiques à<br />
mettre à la disposition <strong>de</strong>s<br />
créatrices.<br />
SIC : Vous êtes si l’on peut<br />
dire un multirécidiviste <strong>de</strong> la<br />
création d’entreprise, puisque<br />
vous en avez créé à ce<br />
jour 24 ! Quel<strong>les</strong> étaient vos<br />
motivations ? Quel<strong>les</strong> satisfactions<br />
en avez-vous retiré ?<br />
J.-C.V. : J’ai repris, en 1973, ce<br />
qu’on appellerait aujourd’hui<br />
une entreprise artisanale. Mon<br />
désir d’indépendance était<br />
sans doute fort mais sincèrement<br />
je ne m’en souviens plus.<br />
Je sais qu’ensuite le désir <strong>de</strong><br />
performance comme un sportif<br />
(que j’ai toujours été par ailleurs),<br />
d’excellence et d’intransigeance,<br />
ont été et sont tou-<br />
◗ l’utilisation<br />
“<br />
La place <strong>de</strong>s femmes<br />
créatrices dans <strong>les</strong> pays<br />
anglo-saxons et <strong>les</strong> pays<br />
nordiques, si elle est<br />
”<br />
souvent<br />
citée comme plus<br />
importante qu’en France,<br />
tient aussi au rôle reconnu<br />
<strong>de</strong>s femmes<br />
dans ces différents pays<br />
<strong>de</strong>s compétences<br />
externes ;<br />
jours forts en moi.<br />
◗ l’acceptation <strong>de</strong> zones indéfinies<br />
dans le projet ;<br />
◗ l’épée dans <strong>les</strong> reins tous <strong>les</strong><br />
matins, la remise en cause, l’acceptation<br />
du déséquilibre.<br />
30 années <strong>de</strong> fréquentation du<br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la création artistique<br />
m’ont donné une capacité à<br />
inventer et oser. Un bon entrepreneur<br />
doit être ouvert au<br />
mon<strong>de</strong> pour chercher l’ailleurs<br />
et l’autrement. C’est comme<br />
cela que j’ai rapi<strong>de</strong>ment imaginé<br />
ma vie d’entrepreneur. Je<br />
pense qu’à l’âge <strong>de</strong> 30 ans<br />
j’étais habité par ces principes.<br />
Aujourd’hui, j’en tire beaucoup<br />
<strong>de</strong> satisfactions, parmi el<strong>les</strong>,<br />
celle <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r le <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />
l’APCE, responsabilité que me<br />
confièrent René Ricol et<br />
Renaud Dutreil.<br />
SIC : Existe-t-il <strong>de</strong>s constantes<br />
dans une démarche <strong>de</strong><br />
création d’entreprise, au<strong>de</strong>là<br />
<strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> chaque<br />
projet ?<br />
J.-C.V. : Bien sûr. El<strong>les</strong> sont surtout<br />
comportementa<strong>les</strong> :<br />
◗ le respect et l’opiniâtreté<br />
dans l’axe stratégique initial ;<br />
◗ l’économie <strong>de</strong>s forces et <strong>de</strong>s<br />
moyens ;<br />
◗ la proximité et l’empathie<br />
client ;<br />
◗ la gestion efficace du temps<br />
du créateur ;<br />
◗ l’art d’utiliser « le gratuit » ;<br />
◗ l’information et la vérité aux<br />
financeurs ;<br />
SIC :Les membres du Comité<br />
Synergies Réseaux mis en<br />
place en 2006 à l’initiative<br />
<strong>de</strong> l’APCE viennent <strong>de</strong> signer<br />
un accord sur l’utilisation<br />
d’indicateurs <strong>de</strong> performance<br />
communs. Quels sont<br />
<strong>les</strong> objectifs <strong>de</strong> cet accord ?<br />
J.-C. V. : Le 13 février <strong>de</strong>rnier<br />
huit grands réseaux nationaux<br />
d’appui à la création d’entreprise<br />
ont signé en présence du<br />
ministre Hervé Novelli, un<br />
accord sur l’utilisation d’indicateurs<br />
<strong>de</strong> performance communs.<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pouvoirs<br />
publics, c’est l’APCE,<br />
pilotée par son directeur<br />
général, Philippe Mathot, qui<br />
anime le groupe <strong>de</strong> travail à<br />
l’origine <strong>de</strong> cet accord réunissant<br />
l’ACFCI, l’Adie, l’APCM,<br />
France Active, France Initiative,<br />
le Réseau <strong>de</strong>s boutiques<br />
<strong>de</strong> gestion, le Réseau entreprendre<br />
et l’Union <strong>de</strong>s couveuses,<br />
en partenariat avec la<br />
Caisse <strong>de</strong>s dépôts, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et OSEO.<br />
L’APCE assurera le suivi <strong>de</strong> ces<br />
indicateurs et présentera chaque<br />
année au ministre une<br />
situation retraçant la contribution<br />
<strong>de</strong>s grands réseaux à l’effort<br />
national pour la <strong>de</strong>nsification<br />
du tissu économique. Cet<br />
accord va permettre aux<br />
réseaux et aux pouvoirs publics<br />
d’avoir un dialogue encore plus<br />
transparent, dans l’intérêt premier<br />
<strong>de</strong>s créateurs.<br />
Les principaux indicateurs portent<br />
sur l’accueil, le montage <strong>de</strong><br />
projet, le suivi <strong>de</strong>s chefs d’entreprises,<br />
le financement, la pérennité<br />
et la création d’emploi.<br />
SIC : L’APCE et l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> conduisent<br />
<strong>de</strong> nombreuses actions<br />
en commun : concours<br />
Cré’acc, promotion <strong>de</strong> la<br />
Mission Jeunes Entreprises <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, étu<strong>de</strong>s<br />
techniques (cf. Démoscope),<br />
etc. Quels axes <strong>de</strong> travail souhaitez-vous<br />
privilégier pour<br />
renforcer ce partenariat ?<br />
J.-C.V. : Il faut renforcer la visibilité<br />
du concours Cré’Acc, véritable<br />
passerelle pour <strong>les</strong> lauréats,<br />
poursuivre <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s<br />
menées en commun que nous<br />
avons présentées l’une en 2007<br />
au ministère <strong>de</strong>s PME sur<br />
l’Entrepreneuriat féminin et<br />
l’autre tout récemment au<br />
salon <strong>de</strong>s entrepreneurs avec<br />
« Le Démoscope », mettant au<br />
banc d’essai 58 000 entreprises.<br />
La suite, c’est consoli<strong>de</strong>r notre<br />
partenariat et mettre en commun<br />
<strong>de</strong>s moyens pour accroître<br />
notre efficacité au service <strong>de</strong> la<br />
création, <strong>de</strong> la transmission et<br />
du développement <strong>de</strong>s entreprises<br />
nouvel<strong>les</strong>. •<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 17
Conjoncture TPE-PME<br />
8 E BAROMÈTRE TRIMESTRIEL DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES<br />
Les effets <strong>de</strong> la crise financière jouent sur le moral <strong>de</strong>s entreprises déjà atteint par <strong>les</strong> conflits sociaux en<br />
fin d’année. « Cependant, note Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />
l’optimisme reste majoritaire et revient à son niveau <strong>de</strong> janvier 2007 ». L’année 2007,<br />
marquée par un regain d’optimisme au printemps et un retournement à l’automne, « se sol<strong>de</strong> donc par<br />
un retour à la situation du début <strong>de</strong> l’année 2007, ajoute Jean-Pierre Alix. Ce contexte est peu porteur en<br />
termes <strong>de</strong> recrutement, mais <strong>les</strong> mesures sur le temps <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong>s anticipations en hausse pour <strong>les</strong><br />
trois prochains mois permettent d’éviter une dégradation sur l’emploi. »<br />
L’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s entreprises<br />
Les effets <strong>de</strong> la crise financière<br />
jouent sur le moral <strong>de</strong>s entreprises<br />
déjà atteint par <strong>les</strong> conflits<br />
sociaux en fin d’année.<br />
Cependant l’optimisme reste<br />
majoritaire et revient à son<br />
niveau <strong>de</strong> janvier 2007, ainsi que<br />
<strong>les</strong> principaux indicateurs <strong>de</strong> la<br />
situation <strong>de</strong>s entreprises. L’année<br />
2007, marqué par un regain d’optimisme<br />
au printemps et un<br />
retournement à l’automne, se<br />
sol<strong>de</strong> donc par un retour à la<br />
situation mitigée du début <strong>de</strong><br />
l’année 2007.<br />
Ce contexte est peu porteur en<br />
termes <strong>de</strong> recrutement, mais <strong>les</strong><br />
lois sur le temps <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong>s<br />
anticipations en hausse pour <strong>les</strong><br />
trois prochains mois permettent<br />
d’éviter une dégradation sur l’emploi.<br />
A moyen terme, <strong>les</strong> patrons<br />
se montrent plutôt confiants,<br />
mais avec modération. Leur<br />
optimisme faiblit en effet par<br />
rapport aux vagues précé<strong>de</strong>ntes,<br />
principalement dans <strong>les</strong> PME,<br />
où après avoir particulièrement<br />
progressé entre janvier et juillet<br />
2007, il atteint en janvier<br />
2008 son niveau le plus bas.<br />
Dans <strong>les</strong> TPE, l’optimisme pour<br />
<strong>les</strong> perspectives à un an <strong>de</strong><br />
TPE et PME ensemble<br />
Sans opinion<br />
4%<br />
Très optimiste<br />
8%<br />
l’entreprise est également en<br />
baisse <strong>de</strong>puis l’été, mais reste<br />
légèrement supérieur à ce qu’il<br />
était il y a un an.<br />
Assez optimiste<br />
51%<br />
En ce qui concerne<br />
<strong>les</strong> perspectives à un an<br />
<strong>de</strong> votre entreprise,<br />
êtes-vous :<br />
Très pessimiste<br />
12% 25%<br />
Assez pessimiste<br />
Evolution<br />
100 TPE<br />
TPE<br />
Très petites entreprises<br />
PME<br />
Petites et moyennes entreprises<br />
PME<br />
100<br />
100<br />
80<br />
80<br />
80<br />
60<br />
60<br />
60<br />
40<br />
40<br />
20<br />
20<br />
40<br />
Nov. 2006<br />
Janv. 2007<br />
Mars 2007<br />
Mai 2007<br />
Juil. 2007<br />
Sept. 2007<br />
Nov. 2007<br />
Janv. 2008<br />
0<br />
0 salarié<br />
Très optimiste<br />
1-5 salariés<br />
6-19 salariés<br />
Assez optimiste<br />
0<br />
Assez pessimiste<br />
20-49 salariés<br />
50-99 salariés<br />
Très pessimiste<br />
100-249 salariés<br />
18 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
Les questions d’actualité<br />
De manière générale, <strong>les</strong><br />
patrons <strong>de</strong> PME et TPE se montrent<br />
tout à fait favorab<strong>les</strong> à<br />
l’idée d’installer plus <strong>de</strong> flexibilité<br />
en matière <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> travail<br />
et <strong>de</strong> droit du travail.<br />
En matière <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> travail<br />
<strong>les</strong> chefs d’entreprise se prononcent<br />
ainsi pour une négociation<br />
libre <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> travail<br />
par branche ou par entreprise,<br />
sans contrainte légale.<br />
C’est pourquoi la possibilité<br />
d’une suppression totale <strong>de</strong>s<br />
35 heures recueille <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
tiers <strong>de</strong> leurs suffrages.<br />
Ils soutiennent également <strong>les</strong><br />
pistes actuellement débattues<br />
comme l’instauration<br />
d’une rupture à l’amiable du<br />
contrat <strong>de</strong> travail et dans une<br />
moindre mesure la création<br />
d’un CDI à objet précis ou le<br />
partage <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> l’entreprise<br />
en un tiers pour le<br />
salarié, un tiers pour <strong>les</strong><br />
actionnaires et un tiers pour<br />
l’investissement.<br />
Vous personnellement, seriez-vous<br />
tout à fait favorable, plutôt favorable,<br />
plutôt opposé ou tout à fait opposé<br />
à la suppression totale <strong>de</strong>s 35 heures ?<br />
Tout à fait opposé<br />
16%<br />
PME-TPE<br />
Sans opinion<br />
3%<br />
Tout à fait favorable<br />
34%<br />
Les entreprises<br />
et l’emploi<br />
10%<br />
Plutôt opposé<br />
33%<br />
Plutôt favorable<br />
Ni favorable, ni opposé<br />
4%<br />
Les patrons <strong>de</strong> PME et TPE se<br />
montrent donc pru<strong>de</strong>nts en ce<br />
mois <strong>de</strong> janvier, ce qui se répercute<br />
sur leurs projets d’embauche,<br />
relativement faib<strong>les</strong>, mais<br />
dont le sol<strong>de</strong> reste positif – en<br />
raison notamment d’un<br />
contexte législatif plus favorable<br />
à l’emploi ?<br />
Une large majorité <strong>de</strong>s entreprises<br />
avec salariés anticipe<br />
une stabilité <strong>de</strong> l’effectif salarié<br />
au cours <strong>de</strong>s trois prochains<br />
mois (83 %, +3 points). 10 %<br />
prévoient une hausse et 6 %<br />
une baisse. Les perspectives<br />
d’embauche dépen<strong>de</strong>nt fortement<br />
<strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
Ainsi, 25 % <strong>de</strong>s patrons<br />
<strong>de</strong> PME prévoient une hausse,<br />
alors qu’ils ne sont que 9 %<br />
dans <strong>les</strong> TPE.<br />
Au cours <strong>de</strong>s trois prochains mois,<br />
estimez-vous que, par rapport<br />
à aujourd’hui, l’effectif salarié <strong>de</strong> votre<br />
entreprise sera :<br />
TPE et PME ensemble<br />
Plutôt en hausse<br />
10%<br />
Plutôt en baisse<br />
6%<br />
Evolution<br />
30<br />
25<br />
TPE<br />
PME<br />
PME<br />
Sans changement<br />
83%<br />
TPE avec salariés<br />
20<br />
15<br />
Plutôt en hausse<br />
25%<br />
Plutôt en baisse<br />
8%<br />
Plutôt en hausse<br />
9%<br />
Plutôt en baisse<br />
6%<br />
10<br />
5<br />
Nov. 2006<br />
Janv. 2007<br />
Mars 2007<br />
Mai 2007<br />
Juil. 2007<br />
Sept. 2007<br />
Nov. 2007<br />
Janv. 2007<br />
Sans changement<br />
66%<br />
Sans changement<br />
84%<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 19
Académie<br />
L’information financière et la crise <strong>de</strong>s marchés :<br />
Les nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong> la transparence<br />
apportent-el<strong>les</strong> une réponse ?<br />
L’Académie n’a <strong>de</strong> cesse que <strong>de</strong> vous proposer une actualité riche et passionnante. Nos <strong>de</strong>rniers petitsdéjeuners<br />
ont rencontré un très vif succès : présentation <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> l’Etat et IFRS<br />
révisées étaient au programme. Par ailleurs nous vous proposons d’assister le 9 avril prochain à une gran<strong>de</strong><br />
conférence organisée en partenariat avec l’AMF.<br />
Les nouvel<strong>les</strong> dispositions<br />
réglementaires en matière<br />
d’information périodique,<br />
mises en application en<br />
2007, ont un impact fort sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s sociétés cotées.<br />
Cette nouvelle règle impose dès<br />
à présent <strong>de</strong> nouveaux délais en<br />
matière <strong>de</strong> publication, <strong>de</strong>s<br />
informations renforcées au trimestre<br />
et une déclaration d’engagement<br />
<strong>de</strong> l’émetteur.<br />
De nombreuses personnalités<br />
françaises et étrangères, et<br />
d’éminents spécialistes, nous<br />
ont d’ores et déjà assurés <strong>de</strong><br />
leur participation. Les échanges<br />
auront pour objectif d’ouvrir<br />
la réflexion, <strong>de</strong> “donner à<br />
voir” sous un angle nouveau.<br />
Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
ouvrira la séance.<br />
Comment la directive est-elle<br />
transposée ? Florence Francois-<br />
Poncet, Desk Officer à la<br />
Commission européenne,<br />
interviendra sur ce sujet afin<br />
<strong>de</strong> nous exposer la transposition<br />
<strong>de</strong> cette nouvelle directive.<br />
Sophie Baranger, directrice<br />
<strong>de</strong>s Affaires comptab<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> l’AMF, présentera l’application<br />
faite <strong>de</strong> la directive transparence<br />
pendant la pério<strong>de</strong><br />
transitoire et nous analysera<br />
notamment <strong>les</strong> résultats d’une<br />
enquête réalisée en 2007.<br />
« La contribution <strong>de</strong> la directive<br />
transparence à la transparence<br />
financière » : en quoi la<br />
directive peut-elle améliorer<br />
l’information <strong>de</strong>s marchés ?<br />
Est-ce que l’on ne se trompe<br />
pas ? Qu’est-ce que la transparence<br />
? Quelle en est l’utilité ?<br />
Des professionnels du chiffre<br />
interviendront et débattront<br />
sur ces différents points.<br />
Philippe Danjou, membre <strong>de</strong><br />
l’IASB, Eliane Rouyer, prési<strong>de</strong>nte<br />
du CLIFF (Association française<br />
<strong>de</strong>s Investor Relations), Colette<br />
Neuville, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’association<br />
pour la défense <strong>de</strong>s actionnaires<br />
minoritaires, Guy Mamou-<br />
Mani, prési<strong>de</strong>nt Middlenext,<br />
directeur général du groupe<br />
Open, Olivier Poupard Lafarge,<br />
directeur général délégué -<br />
Bouygues, Jean-Noël Vieille,<br />
membre <strong>de</strong> la SFAF, Laurent<br />
Levesque, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />
<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>, Vincent<br />
Baillot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Compagnie nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />
aux comptes, Jean-<br />
Louis Mullenbach, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> l’Académie participeront à<br />
cette table ron<strong>de</strong>.<br />
Jean Michel Prada clôturera <strong>les</strong><br />
débats et nous fera part <strong>de</strong> son<br />
point <strong>de</strong> vue sur le sujet.<br />
Ce thème choisi intéresse <strong>les</strong><br />
professionnels <strong>de</strong> toutes origines<br />
: entrepreneurs, professions<br />
libéra<strong>les</strong>, enseignants, et<br />
le secteur public.<br />
Ce colloque sera agrémenté<br />
par <strong>de</strong> courtes interviews <strong>de</strong><br />
professionnels internationaux<br />
du chiffre : Fabrice Remon,<br />
associé groupe Deminor, Javier<br />
Ruiz <strong>de</strong>l Pozo, Director of<br />
Financial Information CESR,<br />
Claudio Siciliotti, prési<strong>de</strong>nt<br />
CNCD (Italie) – <strong>Conseil</strong> Nazionale<br />
Dottori Comercialisti –,<br />
Kimber Bascom, Associé KPMG<br />
(EU), Phil Ameen, vice-prési<strong>de</strong>nt<br />
and Controler General<br />
Electric Company (EU) ; Tony<br />
Sondhi, membre <strong>de</strong> Emerging<br />
Issues task Force of FASB (EU) ;<br />
Pascal Descroches, vice-presi<strong>de</strong>nt<br />
et Controler of Time<br />
Warner Inc (EU).<br />
Nous vous espérons nombreux<br />
pour ce grand débat. Retenez<br />
dès à présent cette date : le<br />
9 avril prochain au Grand<br />
Auditorium du palais Brogniart<br />
dès 14 heures. •<br />
Les inscriptions seront très<br />
prochainement ouvertes sur le site<br />
<strong>de</strong> l’Académie : www.laca<strong>de</strong>mie.info<br />
20 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE RACONTÉE PAR DOMINIQUE LAMIOT<br />
Dominique Lamiot a tout<br />
d’abord présenté la situation<br />
patrimoniale <strong>de</strong> l’Etat et <strong>les</strong><br />
principaux faits marquants <strong>de</strong><br />
la nouvelle comptabilité. Avec<br />
la mise en œuvre <strong>de</strong> la LOLF,<br />
l’Etat s’est engagé dans une<br />
vaste réforme pour adopter une<br />
comptabilité en droits constatés.<br />
L’Etat doit dorénavant<br />
constituer une « comptabilité<br />
patrimoniale » distincte <strong>de</strong> la<br />
« comptabilité budgétaire ».<br />
Le Bilan <strong>de</strong> l’Etat<br />
Avec un actif total <strong>de</strong><br />
538 Mds € et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes d’un<br />
montant <strong>de</strong> 1 131 Mds €, c’est<br />
une vision nouvelle du patrimoine<br />
<strong>de</strong> l’Etat qui est désormais<br />
disponible. Ainsi et par différence<br />
entre ces <strong>de</strong>ux montants,<br />
la situation nette s’élève<br />
à –593 Mds € ACTIF (cf. schéma<br />
ci-contre).<br />
Une comptabilité<br />
fiabilisée<br />
A l’instar <strong>de</strong>s entreprises privées,<br />
l’Etat accompagne ses<br />
comptes d’un rapport sur le<br />
contrôle interne, qui témoigne<br />
<strong>de</strong>s actions réalisées pour fiabiliser<br />
<strong>les</strong> comptes.<br />
Avec la LOLF, la comptabilité<br />
d’exercice a cependant rendu<br />
nécessaire son renforcement<br />
pour répondre aux exigences<br />
<strong>de</strong> qualité comptable. La<br />
démarche engagée <strong>de</strong> renforcement<br />
du dispositif est permanente<br />
et progressive.<br />
Perspective<br />
La réforme est aujourd’hui en<br />
marche. Elle se poursuivra<br />
dans <strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> l’année<br />
2007 s’inscrivant dans une<br />
démarche pluriannuelle.<br />
Des améliorations significatives<br />
ont été apportées dès 2007<br />
au système du palier LOLF.<br />
L’Etat s’est aussi engagé à<br />
moyen terme dans un processus<br />
<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> ses<br />
RENCONTRE AVEC PHILIPPE DANJOU<br />
IFRS 3 RÉVISÉE « BUSINESS COMBINATIONS »<br />
La norme IFRS 3 qui porte sur le rapprochement d’entreprises a été révisée. Les nouvel<strong>les</strong> normes<br />
IFRS et SFAS portant sur ce sujet ont été adoptées le 21 décembre <strong>de</strong>rnier par l’IASB. Leur<br />
publication est intervenue le 4 décembre 2007 pour la norme américaine et le 10 janvier 2008<br />
pour la norme européenne.<br />
C’est la première fois qu’il y a une norme commune<br />
entre <strong>les</strong> IFRS et <strong>les</strong> US GAAP avec 98 %<br />
<strong>de</strong> texte i<strong>de</strong>ntique. Les US GAAP sont <strong>de</strong>venues<br />
minoritaires, c’est ce qui explique que <strong>les</strong> Etats-<br />
Unis réagissent en voulant adopter <strong>les</strong> normes<br />
IFRS. Il en résulte que <strong>les</strong> IFRS s’imposent<br />
comme une norme mondiale.<br />
Pourquoi fallait-il “réviser” ces normes ? Cel<strong>les</strong>ci<br />
étaient incomplètes et manquaient <strong>de</strong> transparence.<br />
L’objectif a été <strong>de</strong> simplifier ce qui se<br />
faisait sans pour autant remettre en cause l’existant. Ce qui ne change pas, c’est que l’on mesure<br />
toujours la cible à la date du contrôle. Ce qui est nouveau, c’est que dès lors qu’il y a un actif i<strong>de</strong>ntifiable,<br />
il faut déterminer sa juste valeur à la date d’acquisition.<br />
L’IASB a fait paraître « a Project Summary and Feed back Statement » qui permet d’en savoir plus<br />
sur ces nouvel<strong>les</strong> normes (cf. visuel).<br />
Les nouvel<strong>les</strong> normes seront applicab<strong>les</strong> à partir du 15 décembre 2008 pour la norme américaine<br />
et du 1 er juillet 2009 pour la norme européenne.<br />
systèmes d’information. • Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 21
Revue <strong>de</strong> presse<br />
CRISE FINANCIÈRE :<br />
NORMES ET CONTRÔLES<br />
EN DÉBAT<br />
LA CRISE DES SUBPRIMES POSE LA QUESTION DES NORMES (IFRS ET FAIR VALUE). LE SCANDALE DE LA<br />
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE POSE CELLE DE LA FIABILITÉ DES CONTRÔLES INTERNES.<br />
Les débats autour <strong>de</strong> la crise financière se<br />
doublent <strong>de</strong> plus en plus souvent d’une<br />
controverse sur <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> normes<br />
comptab<strong>les</strong> internationa<strong>les</strong>, remarque<br />
Jean-Louis Mullenbach dans Les Echos du<br />
30 janvier.<br />
« La convergence <strong>de</strong>s normes IFRS et <strong>de</strong>s<br />
normes comptab<strong>les</strong> américaines SFAS<br />
conduit à l’abandon progressif du principe<br />
du coût historique (...), au profit <strong>de</strong> la<br />
notion <strong>de</strong> juste valeur (...).<br />
Mais, avec la crise <strong>de</strong>s “subprimes”, (...) le<br />
constat actuel est que <strong>les</strong> établissements<br />
financiers se méfient <strong>les</strong> uns <strong>de</strong>s autres et<br />
n’ont qu’une confiance très relative dans le<br />
niveau <strong>de</strong>s dépréciations <strong>de</strong> portefeuille<br />
constatées par leurs concurrents (...).<br />
Il y aura toujours un doute sur la véritable<br />
valeur du portefeuille <strong>de</strong>sdits établissements<br />
dès lors qu’ils opèrent sur <strong>de</strong>s marchés<br />
plus ou moins fragmentés et efficients,<br />
souvent très volatils, et qu’il est<br />
particulièrement difficile aujourd’hui d’apprécier<br />
le prix <strong>de</strong> la liquidité (...).<br />
Où est la vérité ? La comptabilité peut-elle<br />
imposer la valeur <strong>de</strong> marché instantanée<br />
alors que <strong>les</strong> choix et <strong>les</strong> horizons <strong>de</strong> gestion<br />
peuvent être très différents selon <strong>les</strong><br />
classes d’actifs considérées et <strong>les</strong> opérateurs<br />
concernés ?<br />
L’IMMATÉRIEL PAS ASSEZ COMPTABILISÉ<br />
« Dans l’économie du savoir, la richesse <strong>de</strong>vient principalement immatérielle,<br />
écrit le journal « Les Echos » du 25 janvier en citant une enquête<br />
Ernst & Young sur 101 <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s sociétés cotées d’Europe, selon<br />
laquelle en 2007, la valeur <strong>de</strong>s entreprises était constituée à 63,6 % d’actifs<br />
incorporels, soit une hausse <strong>de</strong> 5 % en un an.<br />
« En comparant la valeur boursière <strong>de</strong>s entreprises et la valeur comptable<br />
<strong>de</strong>s actifs corporels inscrits au bilan, cette évaluation montre que la valeur<br />
combinée <strong>de</strong>s actifs incorporels <strong>de</strong> ces 101 sociétés a bondi <strong>de</strong> 13 % pour<br />
atteindre <strong>les</strong> 3 500 milliards d’euros – à peu près autant que le PIB du Japon ! ».<br />
« Pour 78 sociétés sur 101, l’immatériel représente plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la<br />
valeur <strong>de</strong> marché. C’est le cas dans le secteur du tabac, du luxe, <strong>de</strong> l’alcool et<br />
<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> consommation, où <strong>les</strong> marques sont <strong>de</strong>s actifs essentiels.<br />
C’est aussi vrai dans <strong>les</strong> télécoms, où le principal actif incorporel est la clientèle.<br />
Autre actif incorporel d’importance : la recherche qui fait <strong>les</strong> beaux jours<br />
<strong>de</strong>s entreprises pharmaceutiques comme Novartis, GlaxoSmithKline, Roche<br />
et Sanofi-Aventis. Quant au capital humain, il est surtout concentré dans <strong>les</strong><br />
sociétés <strong>de</strong> services aux entreprises. Cas emblématique : Microsoft compte moins<br />
<strong>de</strong> 1 milliard d’actifs corporels, pour une valeur proche <strong>de</strong> 300 milliards (...).<br />
Paradoxalement, alors que la valeur <strong>de</strong> l’immatériel s’accroît, sa comptabilisation<br />
au bilan <strong>de</strong>s sociétés recule.Au point qu’en 2007, 34 % du capital<br />
immatériel total était inscrit au bilan (contre 36 % en 2006). C’est que <strong>les</strong><br />
normes comptab<strong>les</strong>, européennes comme américaines, ne permettent <strong>de</strong><br />
reconnaître au bilan <strong>les</strong> actifs incorporels “organiques” qu’à l’occasion d’une<br />
cession ».<br />
Dans une économie <strong>de</strong> plus en plus financiarisée,<br />
il est certes souhaitable d’appréhen<strong>de</strong>r<br />
une valeur aussi proche que possible<br />
<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> marché. Il convient ici<br />
<strong>de</strong> rappeler aux nostalgiques <strong>de</strong> l’ordre<br />
comptable passé que <strong>les</strong> pratiques comptab<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> l’époque conduisaient souvent à<br />
un lissage <strong>de</strong> résultats permettant d’occulter<br />
<strong>les</strong> pertes réalisées sur certaines opérations.<br />
Pour autant le mieux est parfois l’ennemi<br />
du bien (...).<br />
Les prix <strong>de</strong> marché à très court terme n’ont<br />
pas gran<strong>de</strong> signification (...).<br />
Les normes IFRS constituent un progrès<br />
incontestable dès lors qu’el<strong>les</strong> conduisent<br />
à ne pas attendre l’échéance et à constater<br />
en temps voulu <strong>les</strong> dépréciations nécessaires<br />
sur la base <strong>de</strong>s appréciations <strong>de</strong>s marchés.<br />
Encore faut-il que ces valeurs <strong>de</strong> marché<br />
soient utilisées, compte tenu <strong>de</strong>s limites<br />
qu’el<strong>les</strong> comportent, à bon escient. (...)<br />
Puisse la crise financière actuelle, qui permet<br />
<strong>de</strong> mieux mesurer l’écart séparant le<br />
principe <strong>de</strong> sa mise en œuvre, conduire <strong>les</strong><br />
normalisateurs comptab<strong>les</strong> à corriger le<br />
caractère excessif <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> marché à<br />
la date <strong>de</strong> clôture trimestrielle, qui n’est<br />
pas à l’échelle <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> l’entreprise et<br />
<strong>de</strong> l’économie, et à ouvrir la possibilité <strong>de</strong><br />
retenir, selon <strong>les</strong> actifs considérés, <strong>de</strong>s<br />
valeurs <strong>de</strong> référence moyennes sur une<br />
pério<strong>de</strong> à préciser, compatible avec l’horizon<br />
<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’entreprise rendu luimême<br />
public. »<br />
Vive <strong>les</strong> IFRS volati<strong>les</strong> !<br />
Dans La Tribune du 21 janvier, face aux critiques<br />
sur <strong>les</strong> IFRS et la notion <strong>de</strong> “juste<br />
valeur” qualifiée <strong>de</strong> “dogme” et accusée<br />
<strong>de</strong> conduire à « <strong>de</strong>s comptes sans rapport<br />
avec la réalité économique et accentuant la<br />
spéculation, puis la panique sur <strong>les</strong> marchés »,<br />
Nicolas Véron, économiste au sein du centre<br />
<strong>de</strong> réflexion européen Brueguel, asso-<br />
22 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Actualité<br />
Q<br />
cié <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> conseil Ecif, prend courageusement<br />
la défense <strong>de</strong>s normes internationa<strong>les</strong>.<br />
« La tension entre normalisation comptable et<br />
stabilité financière ne date pas d’hier. En<br />
temps <strong>de</strong> crise, <strong>les</strong> banques cherchent à lisser<br />
l’impact <strong>de</strong>s mauvaises nouvel<strong>les</strong>, et leurs<br />
autorités <strong>de</strong> surveillance voient <strong>de</strong>s avantages<br />
à ce que le marché ne s’affole pas trop »,<br />
constate-t-il.<br />
« À l’inverse, <strong>les</strong> investisseurs veulent une<br />
information complète pour pouvoir réagir très<br />
vite, même si <strong>les</strong> conséquences sont bruta<strong>les</strong><br />
(...). Stabilité et transparence ne pèsent pas du<br />
même poids dans la normalisation comptable<br />
: celle-ci répond avant tout aux exigences<br />
<strong>de</strong>s investisseurs, qui sont <strong>les</strong> principaux utilisateurs<br />
<strong>de</strong> l’information financière. La priorité<br />
<strong>de</strong> principe donnée à ces utilisateurs est proclamée<br />
sans ambiguïté dans <strong>les</strong> IFRS, et a<br />
constitué un facteur-clé <strong>de</strong> leur succès mondial.<br />
De ce point <strong>de</strong> vue, soumettre <strong>les</strong> normes à un<br />
impératif <strong>de</strong> stabilité risquerait <strong>de</strong> conduire à<br />
une information financière <strong>de</strong> moindre qualité.<br />
D’autant que l’arbitrage entre transparence<br />
et stabilité n’a rien d’univoque. À court<br />
terme, la révélation <strong>de</strong> difficultés bancaires<br />
peut accélérer la perte <strong>de</strong> confiance et accentuer<br />
un risque systémique. Mais, à moyen<br />
terme, l’obligation <strong>de</strong> transparence renforce la<br />
discipline interne et le contrôle <strong>de</strong>s risques, et<br />
rassure le marché ».<br />
> Contrôle interne :<br />
une hypocrisie<br />
Dans <strong>les</strong> banques, le contrôle interne n’est<br />
qu’une « gran<strong>de</strong> hypocrisie », écrit Maxime<br />
Legrand dans Les Echos du 1 er février à propos<br />
du scandale <strong>de</strong> la Société Générale.<br />
Lui-même ancien inspecteur à la Société<br />
Générale, il appelle son ex-employeur à<br />
« assumer l’idée que l’activité <strong>de</strong> finance <strong>de</strong><br />
marché exige une prise <strong>de</strong> risque et une réactivité<br />
inconciliab<strong>les</strong> avec <strong>les</strong> mises en oeuvre<br />
<strong>de</strong>s préconisations <strong>de</strong>s rapports d’audit et<br />
d’inspection générale ».<br />
De <strong>de</strong>ux choses l’une. Soit Jérôme Kerviel a<br />
bénéficié <strong>de</strong> complicités internes tant en<br />
middle-office, back-office que parmi ses<br />
superviseurs ; soit il a pu agir seul et c’est<br />
un camouflet radical pour <strong>les</strong> systèmes <strong>de</strong><br />
contrôle interne <strong>de</strong> la banque. De quoi<br />
parle-t-on quand on accuse le système <strong>de</strong><br />
contrôle interne <strong>de</strong> défaillances ? Il s’agit<br />
d’au moins une centaine <strong>de</strong> personnes qui<br />
ont eu inévitablement à observer, pointer,<br />
vali<strong>de</strong>r <strong>les</strong> opérations <strong>de</strong> ce tra<strong>de</strong>r junior.<br />
En fait, la vérité <strong>de</strong> ce scandale est certainement<br />
à chercher dans le fonctionnement<br />
quotidien <strong>de</strong>s sal<strong>les</strong> <strong>de</strong> marchés.<br />
AMÉLIORER LES RELATIONS<br />
ENTREPRISES/AUDITEURS<br />
Jouer, faire <strong>de</strong>s paris, prendre <strong>de</strong>s risques,<br />
se moquer <strong>de</strong>s contrôleurs considérés<br />
comme « <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> coûts non productifs<br />
» est <strong>de</strong>puis longtemps la règle. Les inspecteurs<br />
aboient et la caravane passe ; <strong>les</strong><br />
inspections dans ce domaine ne semblent<br />
plus avoir pour mission que <strong>de</strong> produire<br />
<strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> bonne conscience pour la<br />
commission bancaire qui ferme <strong>les</strong> yeux<br />
sur cette gran<strong>de</strong> hypocrisie. (...) Est-ce vraiment<br />
nécessaire <strong>de</strong> ridiculiser la place<br />
financière <strong>de</strong> Paris parce que quelques<br />
managers refusent d’assumer <strong>les</strong> conséquences<br />
<strong>de</strong> leur culture d’entreprise ? ». •<br />
Les relations sont bonnes entre entreprises et cabinets d’audit. Mais el<strong>les</strong><br />
pourraient encore évoluer et gagner en temps, en argent et en valeur<br />
ajoutée, écrit Muriel Jasor dans « Les Echos » du 28 janvier.<br />
« Au quotidien, loin d’être spontanées, <strong>les</strong> bonnes relations se travaillent.<br />
Car, face aux auditeurs qui tout à la fois doivent se montrer fermes pour<br />
recueillir <strong>de</strong> l’information et collaborer avec <strong>les</strong> salariés d’entreprises<br />
clientes pour obtenir <strong>de</strong>s explications, le personnel interrogé ressent<br />
souvent un sentiment <strong>de</strong> gêne et <strong>de</strong> perturbation.<br />
« A force <strong>de</strong> passer du temps en explications, il arrive parfois que cela<br />
confine à l’exaspération », reconnaît un manager d’un cabinet d’audit.<br />
Il faut dire que la jeunesse <strong>de</strong>s équipes – <strong>de</strong>s diplômés d’éco<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> commerce ou d’ingénieurs ou d’un troisième cycle universitaire – joue<br />
en leur défaveur ».<br />
Le renforcement <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> contrôle interne au sein <strong>de</strong>s groupes<br />
pourrait à terme changer la nature <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s auditeurs externes,<br />
estime Muriel Jasor. Face à un système <strong>de</strong> gestion interne très renforcé et<br />
dont la fiabilité serait vérifiée, <strong>les</strong> auditeurs pourraient être amenés à faire<br />
<strong>de</strong>s contrô<strong>les</strong> moins pointillistes et à se transformer en supercontrôleurs<br />
<strong>de</strong>s vérificateurs internes. Et tout le mon<strong>de</strong> y gagnerait : <strong>les</strong> entreprises économiseraient<br />
du temps et <strong>de</strong> l’argent et <strong>les</strong> auditeurs externes verraient<br />
leurs tâches revalorisées, car plus transversa<strong>les</strong> et davantage à valeur ajoutée.<br />
Quant aux prestations annexes, dans le respect <strong>de</strong> la déontologie (revues<br />
d’états financiers et <strong>de</strong>s diagnostics <strong>de</strong> procédures), <strong>les</strong> avis sont partagés.<br />
« Ces travaux nous permettent <strong>de</strong> détecter là où le bât b<strong>les</strong>se, c’est très<br />
utile », reconnaît un comptable. Un avis que ne partage pas François-Xavier<br />
Floren, directeur général d’Orsyp (édition <strong>de</strong> logiciels) : (...) « Un mé<strong>de</strong>cin<br />
généraliste qui détecte une faib<strong>les</strong>se au coeur chez son client ne saurait<br />
s’improviser cardiologue.Alors pourquoi vendre <strong>de</strong>s prestations annexes ? ».<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 23
Missions et marchés<br />
Loi <strong>de</strong> finances 2008<br />
et collectif budgétaire<br />
En faveur <strong>de</strong> la recherche…<br />
Q<br />
Dans la loi <strong>de</strong> finances pour 2008 et le collectif budgétaire 2007 le législateur a poursuivi <strong>de</strong>s objectifs qui<br />
s’articulent autour <strong>de</strong> cinq axes : améliorer la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises françaises par la priorité<br />
donnée à la recherche et à l’innovation ; aménager <strong>les</strong> régimes d’imposition, <strong>de</strong>s plus-values et <strong>de</strong><br />
déduction <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s entreprises ; adapter la législation française à la réglementation<br />
communautaire ; renforcer l’attractivité du pays en mobilisant le capital au service <strong>de</strong>s entreprises en<br />
orientant l’investissement <strong>de</strong> l’épargne vers le capital <strong>de</strong> cel<strong>les</strong>-ci et en favorisant leur transmission ; lutter<br />
contre la frau<strong>de</strong> tout en améliorant <strong>les</strong> relations entre <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong> et l’administration.<br />
Développement <strong>de</strong>s<br />
entreprises, fiscalité<br />
<strong>de</strong> la recherche<br />
et <strong>de</strong> l’innovation<br />
Le crédit d’impôt recherche est<br />
une nouvelle fois modifié. Il<br />
sera désormais calculé en fonction<br />
du seul volume <strong>de</strong>s dépenses<br />
<strong>de</strong> recherche exposées au<br />
cours <strong>de</strong> l’année, indépendamment<br />
<strong>de</strong> leur variation.<br />
Cette réforme qui correspond à<br />
une proposition formulée par<br />
notre profession auprès <strong>de</strong>s<br />
pouvoirs publics, <strong>de</strong>vrait profiter<br />
d’abord aux PME dans la<br />
mesure où cel<strong>les</strong>-ci, contrairement<br />
aux gran<strong>de</strong>s entreprises,<br />
ne peuvent souvent pas soutenir<br />
un effort progressif <strong>de</strong><br />
recherche sur une longue durée.<br />
Et, tout plafond ayant été supprimé,<br />
la totalité <strong>de</strong>s dépenses<br />
éligib<strong>les</strong> à ce dispositif, dont la<br />
composition a par ailleurs été<br />
élargie 1 , peuvent désormais<br />
être prises en compte.<br />
Afin d’éviter certaines anomalies,<br />
<strong>les</strong> subventions publiques<br />
seront déduites <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong><br />
calcul du crédit d’impôt recherche<br />
afférent à l’année au cours<br />
<strong>de</strong> laquelle el<strong>les</strong> auront été versées,<br />
qu’el<strong>les</strong> soient définitivement<br />
acquises ou remboursab<strong>les</strong>.<br />
Les avances remboursab<strong>les</strong><br />
ne viendront donc plus<br />
réduire l’assiette du crédit au<br />
titre <strong>de</strong> l’année au cours <strong>de</strong><br />
laquelle le principe du non<br />
remboursement est constaté<br />
<strong>de</strong> manière définitive.<br />
Cette mesure s’inscrit dans le<br />
prolongement d’un rapport <strong>de</strong><br />
la Cour <strong>de</strong>s comptes qui a mis<br />
en évi<strong>de</strong>nce certaines difficultés<br />
liées à l’absence <strong>de</strong> suivi<br />
précis <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> remboursement<br />
<strong>de</strong> ces avances,<br />
certaines n’ont <strong>de</strong> ce fait<br />
jamais été prises en compte<br />
pour diminuer l’assiette du crédit<br />
d’impôt recherche.<br />
Il est toutefois à craindre que<br />
son application ait pour résultat<br />
<strong>de</strong> réduire le crédit d’impôt<br />
recherche d’un certain nombre<br />
<strong>de</strong> PME à zéro, annulant <strong>de</strong> ce<br />
fait l’effet bénéfique <strong>de</strong> la<br />
réforme signalé plus haut.<br />
Le taux du crédit d’impôt recherche<br />
est désormais égal à 30 %<br />
pour la fraction <strong>de</strong>s dépenses<br />
n’excédant pas 100 M€ et à 5 %<br />
pour la fraction supérieure à ce<br />
seuil, le taux <strong>de</strong> 30 % étant porté<br />
à 50 % et à 40 % au titre respectivement<br />
<strong>de</strong> la première et <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>uxième années qui suivent<br />
une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq années<br />
consécutives au cours <strong>de</strong>squel<strong>les</strong><br />
l’entreprise n’a pas bénéficié<br />
du crédit d’impôt recherche.<br />
24 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
Afin <strong>de</strong> renforcer la sécurité<br />
juridique <strong>de</strong>s entreprises qui<br />
sont parfois réticentes à appliquer<br />
le crédit d’impôt recherche,<br />
il a été procédé notamment<br />
à :<br />
◗ l’extension <strong>de</strong> la procédure<br />
<strong>de</strong> contrôle sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à toutes<br />
<strong>les</strong> entreprises quel que soit<br />
leur chiffre d’affaires et ce,<br />
pour leurs dépenses exposées<br />
à ce titre <strong>de</strong>puis le 1 er janvier<br />
2008 ;<br />
◗ la réduction <strong>de</strong> 6 à 3 mois du<br />
délai <strong>de</strong> réponse pour <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rescrit adressées<br />
à compter du 1 er mars 2008.<br />
Ce délai et celui applicable aux<br />
Jeunes entreprises innovantes<br />
(JEI) qui souhaitent bénéficier<br />
du crédit d’impôt recherche<br />
(actuellement <strong>de</strong> 4 mois) pourraient<br />
utilement être harmonisés<br />
à 3 mois.<br />
A cet égard, pour <strong>les</strong> exercices<br />
ouverts à compter du 1 er janvier<br />
2008, le régime d’allégement<br />
sur <strong>les</strong> bénéfices applicab<strong>les</strong><br />
aux JEI est modifié ;<br />
notamment <strong>les</strong> seuils ont été<br />
relevés afin <strong>de</strong> <strong>les</strong> harmoniser<br />
avec ceux correspondant à la<br />
définition communautaire <strong>de</strong><br />
la PME 2 .<br />
Par ailleurs, ce statut a été<br />
étendu aux jeunes entreprises<br />
universitaires (JEU) dirigées ou<br />
détenues par <strong>de</strong>s étudiants ou<br />
titulaires <strong>de</strong> certains diplômes<br />
et dont l’objet est la valorisation<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche<br />
réalisés par ces dirigeants ou<br />
associés.<br />
Enfin, la loi <strong>de</strong> finances pour<br />
2008 allège la fiscalité <strong>de</strong>s brevets<br />
en cas :<br />
◗ d’apport en société réalisé à<br />
compter du 26/09/07, le report<br />
d’imposition <strong>de</strong> la plus-value<br />
étant prolongé au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cinq<br />
ans et complété par un système<br />
d’abattement <strong>de</strong> la sixième à la<br />
huitième année conduisant à<br />
l’exonération totale au terme <strong>de</strong><br />
huit années ;<br />
◗ <strong>de</strong> cession au titre <strong>de</strong>s exercices<br />
ouverts à compter du<br />
26/09/07 par <strong>les</strong> sociétés soumises<br />
à l’IS, le régime d’imposition<br />
au taux <strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong>s plusvalues<br />
nettes à long terme s’appliquant<br />
sous certaines conditions<br />
3 .<br />
Imposition<br />
<strong>de</strong>s plus-values<br />
et déduction<br />
<strong>de</strong>s charges<br />
<strong>de</strong>s entreprises<br />
◗ La loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />
crée <strong>de</strong>ux nouveaux cas <strong>de</strong><br />
report et d’exonération <strong>de</strong>s<br />
plus-values professionnel<strong>les</strong> :<br />
Sreport d’imposition en cas<br />
d’apport en société <strong>de</strong> titres<br />
inscrits au bilan d’un exploitant<br />
individuel et qui sont<br />
nécessaires à l’exercice <strong>de</strong> son<br />
activité et <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> sociétés<br />
<strong>de</strong> personnes dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />
l’apporteur exerce son activité<br />
professionnelle ;<br />
Sexonération <strong>de</strong>s plus-values<br />
afférentes à <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> sociétés<br />
<strong>de</strong> personnes placées en<br />
report d’imposition, suite au<br />
changement <strong>de</strong> régime fiscal <strong>de</strong><br />
la société, en cas <strong>de</strong> transmission<br />
à titre gratuit à une personne<br />
exerçant <strong>de</strong>s fonctions<br />
<strong>de</strong> direction dans la société<br />
pendant au moins cinq ans.<br />
Par ailleurs, la loi <strong>de</strong> finances<br />
pour 2008 a posé le principe <strong>de</strong><br />
l’exclusion du régime du long<br />
terme <strong>de</strong>s cessions par <strong>les</strong><br />
sociétés à l’IS <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />
dans <strong>de</strong>s sociétés à<br />
prépondérance immobilière 4<br />
(SPI).<br />
De ce fait, <strong>les</strong> plus ou moinsvalues<br />
<strong>de</strong> cession <strong>de</strong> titres <strong>de</strong><br />
SPI non cotées réalisées à<br />
compter du 26/09/07 concourent<br />
à la formation du résultat<br />
imposable au taux <strong>de</strong> droit<br />
commun, <strong>les</strong> plus-values à long<br />
terme afférentes aux titres <strong>de</strong><br />
SPI cotées étant quant à el<strong>les</strong>,<br />
pour <strong>les</strong> exercices ouverts à<br />
compter du 31/12/07, imposées<br />
au taux <strong>de</strong> 16,5 %.<br />
◗ Deux modifications affectent<br />
<strong>les</strong> modalités <strong>de</strong> déduction<br />
<strong>de</strong>s charges :<br />
Sl’interdiction <strong>de</strong> déduire du<br />
résultat fiscal au titre <strong>de</strong>s exercices<br />
clos <strong>de</strong>puis le 31/12/07 <strong>les</strong><br />
amen<strong>de</strong>s et pénalités <strong>de</strong> toutes<br />
sortes sanctionnant la violation<br />
d’une obligation légale ;<br />
Sla prorogation d’un an du<br />
maintien <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong>s<br />
micro-entreprises et <strong>de</strong> la franchise<br />
en base <strong>de</strong> TVA en cas <strong>de</strong><br />
franchissement <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong><br />
chiffre d’affaires, <strong>les</strong> abattements<br />
forfaitaires pour frais<br />
pouvant, durant cette pério<strong>de</strong>,<br />
être pratiqués sur le chiffre<br />
d’affaires excé<strong>de</strong>ntaire.<br />
Adaptations<br />
au droit<br />
communautaire<br />
L’adaptation <strong>de</strong> notre législation<br />
au droit communautaire<br />
<strong>de</strong> la taxe <strong>de</strong> 3 % sur la valeur<br />
vénale <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong> (CGI,<br />
art. 990 D), déclarée par la<br />
CJCE contraire à certains<br />
égards à la libre circulation <strong>de</strong>s<br />
capitaux 5 , a débouché sur un<br />
élargissement <strong>de</strong>s cas d’exonération<br />
<strong>de</strong> cette taxe et du<br />
champ d’application <strong>de</strong> celle-ci<br />
aux organismes, fiducies ou<br />
institutions comparab<strong>les</strong>.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> la TVA, on<br />
citera notamment le remplacement<br />
du régime spécifique <strong>de</strong>s<br />
déchets neufs et matières <strong>de</strong><br />
récupération par un régime<br />
d’autoliquidation <strong>de</strong> la taxe par<br />
le client et la modification du<br />
régime <strong>de</strong> territorialité <strong>de</strong>s<br />
intermédiaires transparents.<br />
Le processus d’adaptation<br />
concerne enfin <strong>les</strong> modalités<br />
d’application dans notre législation<br />
<strong>de</strong> la réglementation<br />
communautaire relative aux<br />
ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis 6 , dont Le respect<br />
et l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opportunités<br />
qu’elle peut offrir <strong>de</strong>vraient<br />
désormais constituer un élément<br />
clé <strong>de</strong> notre activité <strong>de</strong><br />
conseil envers <strong>les</strong> PME et un<br />
enjeu important en matière <strong>de</strong><br />
responsabilité professionnelle.<br />
Détention,<br />
transmission<br />
du patrimoine<br />
et imposition<br />
du revenu<br />
Le dispositif <strong>de</strong> réduction d’ISF<br />
pour souscription directe ou<br />
indirecte au capital d’une PME<br />
au sens communautaire 7 ,<br />
égale à 75 % du montant <strong>de</strong>s<br />
versements effectués dans la<br />
limite <strong>de</strong> 50 000 € (CGI, art.<br />
885-0 V bis), créé en août 2007<br />
1. cf. nouvel article 244 B quater du CGI<br />
modifié par <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> 69 et 70 <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> finances pour 2008 et par l’article 45<br />
<strong>de</strong> la Loi <strong>de</strong> finances rectificative pour<br />
2007 pour l’application du plafond <strong>de</strong><br />
minimis (200 000 € sur trois exercices)<br />
aux dépenses d’élaboration <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
collections pour <strong>les</strong> entreprises du<br />
secteur textile, <strong>de</strong> l’habillement et du<br />
cuir.<br />
2. Nombre <strong>de</strong> salariés inférieur à 250 et<br />
cumulativement, chiffre d’affaires inférieur<br />
à 40 M€ ou total du bilan inférieur<br />
à 45 M€, absence <strong>de</strong> détention à hauteur<br />
<strong>de</strong> 25 % ou plus du capital ou <strong>de</strong>s<br />
droits <strong>de</strong> vote par une entreprise ou<br />
conjointement par plusieurs entreprises<br />
ne correspondant pas à la définition <strong>de</strong><br />
la PME.<br />
3. Appartenance à l’actif immobilisé<br />
<strong>de</strong>puis au moins <strong>de</strong>ux ans, sauf pour <strong>les</strong><br />
brevets mis au point par l’entreprise<br />
elle-même, et absence <strong>de</strong> liens <strong>de</strong><br />
dépendance avec l’entreprise cessionnaire<br />
(CGI, art. 39,12).<br />
4. dont la définition a été légalisée :<br />
sociétés dont l’actif est à la date <strong>de</strong> la<br />
cession <strong>de</strong> ces titres ou a été à la clôture<br />
du <strong>de</strong>rnier exercice précédant cette cession,<br />
constitué pour plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> sa<br />
valeur réelle par <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong>, <strong>de</strong>s<br />
droits portant sur <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong>, <strong>de</strong>s<br />
droits afférents à un contrat <strong>de</strong> créditbail<br />
conclu dans <strong>les</strong> conditions prévues<br />
au 2 <strong>de</strong> l’article L 313-7 du Co<strong>de</strong> monétaire<br />
et financier ou par <strong>de</strong>s titres d’autres<br />
sociétés à prépondérance immobilière.<br />
5. CJCE aff. C-451-05, 11 octobre 2007,<br />
Société Elisa.<br />
6. Article 45 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />
pour 2007 ; cf. règlement (CE)<br />
1998/2006 du 15 décembre 2006.<br />
7. Voir note 2 ci-<strong>de</strong>ssus.<br />
8. Article 22 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />
2008.<br />
9. La société doit être en phase d’amorçage,<br />
<strong>de</strong> démarrage ou d’expansion et<br />
ne doit pas être qualifiable d’entreprise<br />
en difficulté au sens <strong>de</strong>s lignes directrices<br />
communautaires concernant <strong>les</strong><br />
ai<strong>de</strong>s d’Etat. Le montant <strong>de</strong>s versements<br />
ne doit pas excé<strong>de</strong>r le plafond qui<br />
doit être fixé par décret et ne peut<br />
dépasser 1,5 M € par pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze<br />
mois.<br />
10. Le plafond <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis<br />
octroyées aux entreprises, apprécié en<br />
totalisant l’ensemble <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce<br />
type perçues par l’entreprise au cours<br />
d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois exercices fiscaux,<br />
est fixé à 200 000 € (100 000 pour le secteur<br />
du transport routier).<br />
11. Article 15, III et IV.<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 25
Missions et marchés<br />
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
par la loi TEPA, a fait l’objet<br />
d’aménagements substantiels.<br />
Désormais, <strong>les</strong> souscriptions<br />
ouvrant droit à l’exonération<br />
d’ISF au titre <strong>de</strong>s biens professionnels<br />
pourront, sous réserve<br />
que toutes <strong>les</strong> autres conditions<br />
soient remplies, ouvrir<br />
droit à la réduction, ce qui permettra<br />
aux dirigeants <strong>de</strong> PME<br />
d’investir dans leur propre<br />
société 8 .<br />
Conformément aux suggestions<br />
faites notamment par notre<br />
profession, <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> conditions<br />
liées à la réglementation<br />
communautaire 9 <strong>de</strong>vraient,<br />
lorsque le décret d’application<br />
<strong>de</strong> l’article 38 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />
rectificative pour 2007 aura<br />
été publié, soustraire l’application<br />
<strong>de</strong> ce dispositif à l’encadrement<br />
communautaire <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> minimis qui, en raison<br />
notamment <strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se du<br />
plafond applicable 10 , privait la<br />
mesure <strong>de</strong> toute portée pratique.<br />
La parution <strong>de</strong> ce décret<br />
reste toutefois liée à l’autorisation<br />
<strong>de</strong> la Commission européenne<br />
à laquelle ce régime a<br />
été notifié.<br />
Toujours en matière d’ISF, le<br />
régime d’exonération à concurrence<br />
<strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> leur<br />
valeur, <strong>de</strong>s parts ou actions <strong>de</strong><br />
sociétés faisant l’objet d’un<br />
engagement collectif <strong>de</strong><br />
conservation est aménagé 11 :<br />
◗ réduction <strong>de</strong> six à <strong>de</strong>ux ans<br />
<strong>de</strong> la durée minimale <strong>de</strong> cet<br />
engagement ;<br />
◗ création en contrepartie<br />
d’une obligation individuelle<br />
<strong>de</strong> conservation, l’exonération<br />
n’étant acquise qu’au terme<br />
d’un délai global <strong>de</strong> six ans ;<br />
◗ réduction à cinq ans <strong>de</strong> la<br />
durée pendant laquelle la présence<br />
d’un dirigeant est requise.<br />
Afin d’éviter <strong>les</strong> successions<br />
mal préparées et conformément<br />
à une proposition faite<br />
notamment par notre profession,<br />
<strong>de</strong>s assouplissements ont<br />
été apportés au dispositif d’exonération<br />
partielle notamment<br />
pour <strong>les</strong> transmissions à titre<br />
gratuit <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> sociétés :<br />
◗ l’engagement collectif, qui<br />
peut désormais être conclu<br />
après le décès, est réputé<br />
acquis lorsque le défunt (ou<br />
donateur) seul ou avec son<br />
conjoint ou avec son partenaire<br />
dans un Pacs détient<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans au moins le<br />
quota <strong>de</strong> titres requis pour la<br />
conclusion <strong>de</strong> cet engagement<br />
et que l’un d’eux exerce dans la<br />
société <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans<br />
son activité professionnelle ou,<br />
lorsque la société est soumise<br />
FLASH CAMPAGNE 2008<br />
La commission Fiscale du <strong>Conseil</strong> supérieur a participé<br />
avec la DGI à l’élaboration du calendrier suivant <strong>de</strong> dépôt<br />
<strong>de</strong>s déclarations fisca<strong>les</strong>.<br />
Le dépôt doit être fixé au 5 mai 2008 pour <strong>les</strong> déclarations :<br />
◗ <strong>de</strong> résultats n° 2065, 2031 et 2035 ;<br />
◗ <strong>de</strong> participation à la formation professionnelle continue<br />
pour <strong>les</strong> employeurs ayant au moins 10 salariés n° 2083 ;<br />
◗ <strong>de</strong>s sociétés civi<strong>les</strong> immobilières non soumises à l’IS n° 2072.<br />
Pour cel<strong>les</strong> et ceux d’entre vous qui utilisez l’EDI, <strong>les</strong> déclarations<br />
<strong>de</strong> résultats pourront ainsi être déposées jusqu’au 20 mai 2008. Par<br />
ailleurs, comme l’an <strong>de</strong>rnier, <strong>les</strong> déclarations personnel<strong>les</strong> n° 2042 et 2044<br />
seront à déposer fin mai.<br />
Enfin, l’administration s’est engagée à prendre <strong>de</strong>s mesures pour que<br />
<strong>les</strong> délais <strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong>s logiciels informatiques soient raccourcis<br />
au maximum. Nous pouvons espérer qu’à partir <strong>de</strong> l’an prochain<br />
<strong>les</strong> professionnels pourront disposer plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leurs logiciels<br />
<strong>de</strong> déclarations auprès <strong>de</strong> leurs prestataires informatiques.<br />
à l’IS, l’une <strong>de</strong>s fonctions<br />
ouvrant droit à l’exonération au<br />
titre <strong>de</strong>s biens professionnels<br />
(CGI, art. 885 O bis) ;<br />
◗ la durée minimale <strong>de</strong> l’engagement<br />
individuel <strong>de</strong> conservation<br />
est réduite <strong>de</strong> six à quatre<br />
ans à compter <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong><br />
l’engagement collectif ;<br />
◗ l’un <strong>de</strong>s associés ayant souscrit<br />
l’engagement collectif <strong>de</strong><br />
conservation ou l’un <strong>de</strong>s héritiers,<br />
légataires ou donataires<br />
ayant pris l’engagement individuel<br />
<strong>de</strong> conservation doit exercer<br />
une fonction dirigeante<br />
pendant la durée <strong>de</strong> l’engagement<br />
collectif ou pendant <strong>les</strong><br />
trois ans qui suivent la date <strong>de</strong><br />
la transmission.<br />
Parmi <strong>les</strong> mesures concernant<br />
l’imposition du revenu on<br />
notera le régime optionnel <strong>de</strong><br />
prélèvement forfaitaire à la<br />
source <strong>de</strong> 18 % sur le montant<br />
brut <strong>de</strong>s divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s perçus par<br />
<strong>les</strong> personnes physiques fiscalement<br />
domiciliées en France,<br />
<strong>les</strong> 11 % <strong>de</strong> contributions<br />
socia<strong>les</strong> étant prélevés à la<br />
source.<br />
Cette option, qui concerne <strong>les</strong><br />
revenus distribués <strong>de</strong> source<br />
française ou étrangère éligib<strong>les</strong><br />
à l’abattement <strong>de</strong> 40 % et perçus<br />
par <strong>de</strong>s personnes fiscalement<br />
domiciliées en France, ne<br />
présente un avantage 12 que<br />
pour un contribuable (célibataire,<br />
veuf ou divorcé) imposé<br />
au taux marginal <strong>de</strong> 40 % sur<br />
un montant <strong>de</strong> divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s distribués<br />
<strong>de</strong> 19 800 €.<br />
Il convient d’être attentif au<br />
fait que cette option est globale<br />
pour l’ensemble <strong>de</strong>s revenus<br />
concernés et peut avoir<br />
une inci<strong>de</strong>nce sur le dispositif<br />
du “bouclier fiscal”.<br />
Relations<br />
entre le contribuable<br />
et l’administration,<br />
contrôle fiscal<br />
et précontentieux<br />
Le collectif budgétaire contient<br />
une série <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>stinées<br />
à lutter contre <strong>les</strong> frau<strong>de</strong>s :<br />
◗ une procédure <strong>de</strong> flagrance<br />
fiscale permet à l’administration<br />
<strong>de</strong> constater par procèsverbal<br />
<strong>les</strong> frau<strong>de</strong>s fisca<strong>les</strong> en<br />
cours <strong>de</strong> réalisation, <strong>de</strong> <strong>les</strong> sanctionner<br />
et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r sans<br />
autorisation préalable du juge à<br />
<strong>de</strong>s saisies conservatoires ;<br />
◗ <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> dérogations au<br />
délai <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong>s vérifications<br />
sur place <strong>de</strong>s contribuab<strong>les</strong><br />
dont le chiffre d’affaires<br />
n’excè<strong>de</strong> pas la limite d’admission<br />
au réel simplifié d’imposition,<br />
notamment en cas <strong>de</strong> graves<br />
irrégularités privant la<br />
comptabilité <strong>de</strong> valeur probante.<br />
Afin d’équilibrer <strong>les</strong> relations<br />
entre le contribuable et l’administration<br />
lors d’un contrôle fiscal,<br />
il a été instauré :<br />
◗ la possibilité, réclamée<br />
notamment par notre profession,<br />
pour le contribuable <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que le délai <strong>de</strong><br />
réponse à une proposition <strong>de</strong><br />
rectification soit porté à<br />
60 jours ;<br />
◗ l’obligation pour l’administration<br />
<strong>de</strong> répondre dans un<br />
délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois aux observations<br />
du contribuable lorsque<br />
la proposition <strong>de</strong> rectification<br />
fait suite à la vérification<br />
<strong>de</strong> la comptabilité <strong>de</strong> petites et<br />
moyennes entreprises 13 . •<br />
Loïc Geslin<br />
Prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la commission Fiscale<br />
12. Rapport <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s finances<br />
du Sénat sur le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances<br />
pour 2008, page 55.<br />
13. Entreprises industriel<strong>les</strong> ou commercia<strong>les</strong><br />
dont le chiffre d’affaires est inférieur<br />
à 1 526 000 € s’il s’agit d’entreprises<br />
dont le commerce principal est <strong>de</strong><br />
vendre <strong>de</strong>s marchandises, objets, fournitures<br />
et <strong>de</strong>nrées à emporter ou à<br />
consommer sur place ou <strong>de</strong> fournir le<br />
logement, ou à 460 000 €, s’il s’agit d’autres<br />
entreprises ou d’un contribuable se<br />
livrant à une activité non commerciale.<br />
26 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Exercice professionnel<br />
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
Le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />
L’indépendance : un principe<br />
d’éthique réaffirmé<br />
L’ordonnance du 19 septembre 1945 et <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> 5 et 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />
l’expertise comptable font obligation à l’expert-comptable d’être indépendant, et d’éviter toute situation<br />
qui pourrait faire présumer d’un manque d’indépendance. Ainsi, le professionnel comptable doit non<br />
seulement conserver une attitu<strong>de</strong> d’esprit indépendante lui permettant d’effectuer sa mission avec<br />
intégrité et objectivité, mais aussi être libre <strong>de</strong> tout lien réel qui pourrait être<br />
interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il doit<br />
également s’assurer que <strong>les</strong> collaborateurs auxquels il confie <strong>de</strong>s travaux respectent<br />
ces règ<strong>les</strong> d’indépendance.<br />
Fonctions<br />
et activités<br />
incompatib<strong>les</strong><br />
avec l’exercice<br />
<strong>de</strong> la profession<br />
L’accomplissement <strong>de</strong> certaines<br />
fonctions ou activités par l’expertcomptable<br />
est <strong>de</strong> nature à créer<br />
<strong>de</strong>s conflits d’intérêts susceptib<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> porter atteinte à son indépendance.<br />
Dans cette perspective, <strong>les</strong><br />
textes lui interdisent certaines<br />
fonctions ou restreignent certaines<br />
activités.<br />
Ainsi, l’ordonnance du 19 septembre<br />
1945 précise en son article<br />
22, premier alinéa, que<br />
« L’activité d’expertise comptable<br />
est incompatible avec toute<br />
occupation ou tout acte <strong>de</strong><br />
nature à porter atteinte à l’indépendance<br />
<strong>de</strong> la personne qui<br />
l’exerce, en particulier :<br />
◗ avec tout emploi salarié, sauf<br />
chez un autre membre <strong>de</strong><br />
l’Ordre, chez un membre <strong>de</strong> la<br />
compagnie nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />
aux comptes ou dans<br />
une association <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong><br />
comptabilité ;<br />
◗ avec tout acte <strong>de</strong> commerce ou<br />
d’intermédiaire autre que ceux<br />
que comporte l’exercice <strong>de</strong> la profession<br />
;<br />
◗ avec tout mandat <strong>de</strong> recevoir,<br />
conserver ou délivrer <strong>de</strong>s fonds ou<br />
valeurs ou <strong>de</strong> donner quittance ».<br />
Ces interdictions comportent<br />
notamment l’impossibilité, pour<br />
un expert-comptable, <strong>de</strong> détenir<br />
une délégation <strong>de</strong> signature sur <strong>les</strong><br />
comptes bancaires <strong>de</strong> son client.<br />
Il est, en outre, interdit aux membres<br />
<strong>de</strong> l’Ordre d’agir en tant<br />
qu’agent d’affaires et d’assumer<br />
une mission <strong>de</strong> représentation<br />
<strong>de</strong>vant <strong>les</strong> tribunaux <strong>de</strong> l’ordre judiciaire<br />
ou administratif.<br />
Aujourd’hui, l’article 5 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
déontologie dispose que <strong>les</strong> professionnels<br />
comptab<strong>les</strong> ne doivent<br />
jamais « se placer dans une situation<br />
qui puisse diminuer leur libre<br />
arbitre ou faire obstacle à l’accomplissement<br />
<strong>de</strong> tous leurs <strong>de</strong>voirs<br />
[et ne doivent jamais] se trouver<br />
en situation <strong>de</strong> conflit d’intérêts ».<br />
Relations<br />
avec <strong>les</strong> clients<br />
Concernant <strong>les</strong> participations dans<br />
<strong>de</strong>s entreprises clientes, l’ordonnance<br />
du 19 septembre 1945<br />
énonce en son article 22, alinéa 2,<br />
qu’il est interdit aux membres <strong>de</strong><br />
l’Ordre « d’effectuer <strong>de</strong>s travaux<br />
d’expertise comptable, <strong>de</strong> révision<br />
comptable ou <strong>de</strong> comptabilité<br />
pour <strong>les</strong> entreprises dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />
ils possè<strong>de</strong>nt directement ou<br />
indirectement <strong>de</strong>s intérêts substantiels<br />
».<br />
L’article 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />
dispose que <strong>les</strong> personnes visées<br />
à l’article 1 er du co<strong>de</strong> « évitent<br />
toute situation qui pourrait faire<br />
présumer d’un manque d’indépendance.<br />
El<strong>les</strong> doivent être libres <strong>de</strong><br />
tout lien extérieur d’ordre personnel,<br />
professionnel, ou financier qui<br />
pourrait être interprété comme<br />
constituant une entrave à leur<br />
intégrité ou à leur objectivité. »<br />
Sont donc visés tous <strong>les</strong> clients<br />
pour <strong>les</strong>quels est exercée une mission<br />
comptable, ainsi que toutes<br />
<strong>les</strong> entreprises appartenant au<br />
même groupe (sociétés mères,<br />
filia<strong>les</strong>, participations, sociétés<br />
liées…).<br />
De même, <strong>les</strong> relations financières<br />
du professionnel comptable avec<br />
un client étant susceptib<strong>les</strong> d’affecter<br />
son objectivité, et pouvant<br />
conduire <strong>les</strong> tiers à considérer que<br />
cette objectivité a été compromise,<br />
il est souhaitable que ne soit pas<br />
entretenu ce type <strong>de</strong> relations<br />
(prêt, emprunt, crédit-bail…). Cette<br />
règle s’applique également aux collaborateurs<br />
<strong>de</strong> l’expert-comptable,<br />
ainsi qu’à son conjoint et à toute<br />
personne liée à lui par <strong>de</strong>s intérêts<br />
communs substantiels.<br />
Cette restriction ne concerne pas<br />
<strong>les</strong> relations commercia<strong>les</strong> et<br />
financières courantes faites dans<br />
<strong>les</strong> conditions offertes habituellement<br />
au public.<br />
En vente sur<br />
www.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.fr/boutique<br />
Les fonctions <strong>de</strong> dirigeant ou <strong>de</strong><br />
salarié au sein <strong>de</strong> l’entreprise<br />
cliente, ou pour son compte, sont<br />
bien évi<strong>de</strong>ment incompatib<strong>les</strong><br />
avec l’exercice <strong>de</strong> la profession. Par<br />
ailleurs, il convient <strong>de</strong> considérer<br />
avec attention <strong>les</strong> relations personnel<strong>les</strong><br />
ou familia<strong>les</strong> entretenues<br />
par l’expert-comptable ou ses<br />
collaborateurs avec <strong>les</strong> membres<br />
<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> l’entreprise<br />
cliente, afin <strong>de</strong> s’assurer qu’el<strong>les</strong><br />
ne constituent pas un risque d’atteinte<br />
à l’indépendance. •<br />
Q<br />
Le Co<strong>de</strong> d’éthique <strong>de</strong> l’IFAC traite<br />
<strong>de</strong> l’indépendance et <strong>de</strong> l’objectivité<br />
<strong>de</strong>s professionnels comptab<strong>les</strong> dans<br />
ses sections 290 (audit et examen<br />
d’informations financières historiques)<br />
et 291 (autres missions d’assurance),<br />
actuellement en cours <strong>de</strong> révision<br />
Consultez le site internet<br />
« fr.ifac.org ».<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 27
Actualité professionnelle<br />
Arrêté <strong>de</strong>s comptes<br />
annuels 2007<br />
?Q<br />
Qu’y a-t-il <strong>de</strong> nouveau<br />
Depuis l’introduction<br />
du nouveau règlement<br />
sur <strong>les</strong> actifs (2004-06)<br />
applicable aux exercices<br />
ouverts à compter<br />
du 1 er janvier 2005,<br />
<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong><br />
modifiant le plan<br />
comptable général<br />
99-03 ont été peu<br />
nombreuses.<br />
En 2007, <strong>les</strong> points traités<br />
par le <strong>Conseil</strong> national <strong>de</strong><br />
la comptabilité (CNC)<br />
ont touché plus particulièrement<br />
le traitement comptable<br />
<strong>de</strong>s fusions et opérations assimilées,<br />
le secteur bancaire et<br />
celui <strong>de</strong>s assurances. Concernant<br />
le secteur industriel et<br />
commercial, <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
règ<strong>les</strong> sont venues soit clarifier<br />
le traitement comptable d’une<br />
opération particulière, soit<br />
définir le changement comptable<br />
suite à une nouvelle réglementation<br />
fiscale. Notons<br />
cependant que cet article ne<br />
traite pas <strong>de</strong>s nouveautés fisca<strong>les</strong><br />
apportées par loi <strong>de</strong> finances<br />
2008.<br />
Avis du Comité<br />
d’urgence (CU)<br />
Traitement comptable <strong>de</strong><br />
la contribution financière<br />
pour <strong>les</strong> DEEE<br />
Le comité d’urgence du CNC<br />
s’est prononcé sur la comptabilisation<br />
<strong>de</strong> la contribution<br />
financière relative aux coûts<br />
unitaires supportés pour l’élimination<br />
<strong>de</strong>s déchets d’équipements<br />
électriques et électroniques<br />
ménagers (DEEE) par<br />
son avis 2007-A du 10 janvier<br />
2007. Les producteurs <strong>de</strong> ces<br />
équipements doivent pourvoir<br />
ou contribuer à la collecte, à<br />
l’enlèvement et au traitement<br />
<strong>de</strong> ces DEEE indépendamment<br />
<strong>de</strong> leur date <strong>de</strong> mise en marché.<br />
Ils s’acquittent <strong>de</strong> ces obligations<br />
soit individuellement,<br />
soit en adhérant à un organisme<br />
agréé. L’organisme agréé<br />
établit une facture à partir du<br />
bor<strong>de</strong>reau communiqué par le<br />
producteur relatant <strong>les</strong> poids,<br />
<strong>les</strong> catégories et références <strong>de</strong>s<br />
équipements électriques ou<br />
électroniques mis sur le marché.<br />
Ces obligations sont réparties<br />
entre l’ensemble <strong>de</strong>s producteurs<br />
au prorata <strong>de</strong>s équipements<br />
mis sur le marché à<br />
compter du 15 novembre 2006<br />
et <strong>les</strong> coûts unitaires déterminés<br />
sont répercutés à l’i<strong>de</strong>ntique<br />
du producteur au consommateur<br />
final. Selon le comité<br />
d’urgence, cette contribution<br />
financière n’est pas un impôt<br />
mais constitue un élément du<br />
coût <strong>de</strong> production ou d’acquisition<br />
<strong>de</strong> l’équipement. En<br />
conséquence, la contribution<br />
est un élément du prix <strong>de</strong><br />
vente pour le producteur et le<br />
distributeur qui doit être comptabilisée<br />
au compte <strong>de</strong> résultat<br />
en chiffre d’affaires au même<br />
titre que l’équipement luimême.<br />
Concernant la contribution<br />
versée à l’organisme<br />
agréé, il s’agit d’une charge<br />
d’exploitation à comptabiliser<br />
au compte « sous-traitance<br />
générale » (compte 611). Pour<br />
le distributeur, la contribution<br />
acquittée au producteur est un<br />
élément du coût d’acquisition<br />
<strong>de</strong> l’équipement pouvant être<br />
inscrit dans un sous-compte<br />
spécifique d’achats <strong>de</strong> marchandises.<br />
Frais d’acquisition<br />
<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />
Comptablement <strong>les</strong> frais d’acquisition<br />
<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />
peuvent être soit comptabilisés<br />
en charges soit incorporés<br />
au coût d’acquisition.<br />
28 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
Fiscalement, suite à une modification<br />
<strong>de</strong> l’article 209-VII du<br />
CGI par l’article 21 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />
finances pour 2007, <strong>les</strong> frais<br />
liés à l’acquisition <strong>de</strong> titres <strong>de</strong><br />
participation engagés au cours<br />
<strong>de</strong>s exercices clos à compter du<br />
31 décembre 2006 ne sont plus<br />
déductib<strong>les</strong> au titre <strong>de</strong> leur<br />
exercice d’engagement mais<br />
sont incorporés au prix <strong>de</strong><br />
revient <strong>de</strong> ces titres. L’amen<strong>de</strong>ment<br />
prévoit en outre que<br />
ces frais accessoires puissent<br />
être amortis sur cinq ans à<br />
compter <strong>de</strong> la date d’acquisition<br />
<strong>de</strong> ces titres. En raison <strong>de</strong><br />
ce changement <strong>de</strong> régime fiscal,<br />
le comité d’urgence dans<br />
son avis n° 2007-C du 15 juin<br />
2007 autorise <strong>les</strong> entités à<br />
modifier l’option <strong>de</strong> comptabilisation<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation,<br />
honoraires, ou commissions et<br />
frais d’actes liés à l’acquisition<br />
<strong>de</strong> ces titres. Le changement<br />
d’option n’est toutefois justifié<br />
qu’au titre <strong>de</strong> l’exercice 2006<br />
(nouveau régime fiscal) et en<br />
cours à la date <strong>de</strong> publication<br />
<strong>de</strong> l’avis du CU, soit pour l’exercice<br />
clos à compter du 31<br />
décembre 2007, et est limité<br />
aux seuls titres <strong>de</strong> participation<br />
définis à l’article 39-1.5 du<br />
CGI.<br />
En effet, pour <strong>les</strong> autres titres<br />
immobilisés et titres <strong>de</strong> placement,<br />
l’option retenue antérieurement<br />
ne peut être modifiée.<br />
Ce changement d’option<br />
s’applique <strong>de</strong> manière prospective<br />
et une information <strong>de</strong>vra<br />
être fournie en annexe pour<br />
préciser l’i<strong>de</strong>ntification et le<br />
suivi à chaque clôture <strong>de</strong>s<br />
titres concernés par le changement<br />
d’option. Ainsi, <strong>les</strong> entités<br />
qui comptabilisaient en<br />
charges ces frais d’acquisition<br />
peuvent modifier leur option<br />
et <strong>les</strong> incorporer dans le coût<br />
d’acquisition <strong>de</strong>sdits titres et<br />
<strong>les</strong> déduire fiscalement sur<br />
cinq ans par amortissement<br />
dérogatoire. Pour <strong>les</strong> entités<br />
qui ne souhaitent pas modifier<br />
leur option <strong>de</strong> comptabilisation<br />
immédiate en charges, <strong>les</strong><br />
frais doivent être réintégrés au<br />
plan fiscal et, à notre connaissance,<br />
doivent pouvoir faire<br />
l’objet d’une déduction extracomptable<br />
sur cinq ans.<br />
Règlements<br />
du Comité<br />
<strong>de</strong> réglementation<br />
comptable (CRC)<br />
Impôt forfaitaire annuel<br />
L’avis n° 2006-05 du <strong>Conseil</strong><br />
national <strong>de</strong> la comptabilité<br />
relatif à la comptabilisation <strong>de</strong><br />
l’imposition forfaitaire annuelle<br />
(IFA) a été entériné par le<br />
Comité <strong>de</strong> réglementation<br />
comptable le 14 décembre 2007<br />
(R. 2007-02) et homologué par<br />
Arrêté le 28 décembre 2007. Ce<br />
règlement vient mettre à jour<br />
<strong>les</strong> artic<strong>les</strong> du règlement 99-03<br />
concernant <strong>les</strong> modalités <strong>de</strong><br />
comptabilisation <strong>de</strong> l’IFA à la<br />
suite <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> dispositions<br />
qui lui sont applicab<strong>les</strong> <strong>de</strong>puis<br />
2006, cet impôt n’étant plus<br />
déductible du montant <strong>de</strong> l’impôt<br />
sur <strong>les</strong> sociétés mais étant<br />
<strong>de</strong>venu une charge déductible<br />
du résultat imposable.<br />
Actifs donnés en garantie<br />
et droit <strong>de</strong> réutilisation<br />
L’avis n° 2006-10 du <strong>Conseil</strong><br />
national <strong>de</strong> la comptabilité<br />
afférent à la comptabilisation<br />
<strong>de</strong>s actifs donnés en garantie<br />
dans le cadre <strong>de</strong> contrat <strong>de</strong><br />
garantie financière assortis<br />
d’un droit <strong>de</strong> réutilisation a été<br />
entériné par le Comité <strong>de</strong> réglementation<br />
comptable le 14 décembre<br />
2007 (R. 2007-03) et<br />
homologué par Arrêté le 28 décembre<br />
2007. Ce règlement<br />
introduit une nouvelle annexe<br />
au règlement 99-03 qui définit<br />
le champ d’application et le<br />
traitement comptable <strong>de</strong> ces<br />
opérations chez le constituant<br />
et le bénéficiaire <strong>de</strong> la garantie.<br />
Autre doctrine<br />
La commission <strong>de</strong>s Étu<strong>de</strong>s<br />
comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la Compagnie<br />
nationale <strong>de</strong>s commissaires<br />
aux comptes a pour mission<br />
principale <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s<br />
réponses écrites aux questions<br />
techniques d’ordre comptable<br />
qui sont soit posées par <strong>les</strong><br />
confrères suite à <strong>de</strong>s difficultés<br />
rencontrées dans l’exercice <strong>de</strong><br />
leurs missions, soit formulées<br />
dans le cadre <strong>de</strong> contrô<strong>les</strong> qualité<br />
ou, retenues au cours <strong>de</strong>s<br />
actions <strong>de</strong> formation organisées<br />
par <strong>les</strong> compagnies régiona<strong>les</strong><br />
ou instituts régionaux <strong>de</strong><br />
formation. Ces questions portent<br />
généralement sur <strong>de</strong>s difficultés<br />
d’interprétation <strong>de</strong>s<br />
règ<strong>les</strong> et principes comptab<strong>les</strong><br />
ou <strong>les</strong> solutions pratiques qu’il<br />
convient <strong>de</strong> retenir en l’absence<br />
ou compte tenu <strong>de</strong>s<br />
imprécisions <strong>de</strong> la doctrine<br />
comptable. Les réponses sont<br />
publiées dans le bulletin trimestriel<br />
<strong>de</strong> la CNCC.<br />
La majorité <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />
cette commission, présidée par<br />
Gil<strong>les</strong> Hengoat, sont commissaires<br />
aux comptes et <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>.<br />
Le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
participe régulièrement<br />
à ses travaux. Dans ce<br />
cadre, <strong>de</strong>ux sujets traités en<br />
2007 méritent une attention<br />
particulière.<br />
Provisions<br />
pour honoraires<br />
La Commission a été saisie<br />
d’une question relative au traitement<br />
comptable <strong>de</strong>s honoraires<br />
facturés par <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
et <strong>les</strong> commissaires<br />
aux comptes. La réponse<br />
établie en concertation avec le<br />
<strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> précisait<br />
que <strong>les</strong> honoraires <strong>de</strong>vant être<br />
provisionnés à la clôture d’un<br />
exercice sont fondés sur le<br />
niveau d’interventions réalisé<br />
à la date <strong>de</strong> clôture. Cette position,<br />
qui ne correspond pas à la<br />
pratique le plus couramment<br />
observée, a fait l’objet <strong>de</strong><br />
débats et controverses. Dans<br />
ce cadre, le <strong>Conseil</strong> national <strong>de</strong><br />
la comptabilité sera vraisemblablement<br />
amené à examiner<br />
cette question. Dans l’attente,<br />
la Compagnie nationale et le<br />
<strong>Conseil</strong> supérieur considèrent<br />
qu’il n’est pas impératif, à ce<br />
sta<strong>de</strong>, <strong>de</strong> modifier <strong>les</strong> pratiques<br />
antérieures.<br />
Coûts <strong>de</strong> création<br />
<strong>de</strong> spectac<strong>les</strong><br />
La Commission a été consultée<br />
sur la possibilité <strong>de</strong><br />
comptabiliser à l’actif <strong>les</strong><br />
coûts <strong>de</strong> création <strong>de</strong> spectac<strong>les</strong><br />
dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle<br />
réglementation sur <strong>les</strong><br />
actifs. Antérieurement à la<br />
nouvelle définition <strong>de</strong>s actifs,<br />
ces coûts (décors, éclairages,<br />
costumes..) étaient comptabilisés<br />
en charges à répartir<br />
et amortis sur la durée du<br />
spectacle. La réponse publiée<br />
dans le bulletin n° 146 <strong>de</strong> la<br />
CNCC précise que ces frais ne<br />
peuvent être comptabilisés<br />
en charges constatées d’avance<br />
car ils ne correspon<strong>de</strong>nt<br />
pas à <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong><br />
biens ou <strong>de</strong> services dont la<br />
fourniture ou la prestation<br />
interviendra ultérieurement.<br />
Néanmoins, <strong>les</strong> frais <strong>de</strong> montage<br />
<strong>de</strong> spectacle peuvent<br />
être assimilés à <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong><br />
développement d’une immobilisation<br />
incorporelle. Les<br />
dépenses engagées pourront<br />
être inscrites à l’actif à partir<br />
du moment où el<strong>les</strong> sont<br />
directement attribuab<strong>les</strong> à un<br />
spectacle clairement i<strong>de</strong>ntifié<br />
pour lequel <strong>de</strong>s représentations<br />
sont effectivement prévues.<br />
Cet actif <strong>de</strong>vra faire l’objet<br />
d’un plan d’amortissement<br />
<strong>de</strong>vant traduire le rythme <strong>de</strong><br />
consommation <strong>de</strong>s avantages<br />
économiques attendus dudit<br />
actif en fonction <strong>de</strong> son utilisation<br />
probable.<br />
La Commission <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
comptab<strong>les</strong> a par ailleurs<br />
rappelé que la comptabilisation<br />
<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> développement<br />
<strong>de</strong>s immobilisations<br />
incorporel<strong>les</strong> générées en<br />
interne à l’actif est considérée<br />
comme une métho<strong>de</strong><br />
préférentielle (art. 311-3.2<br />
du PCG 99-03) et qu’à ce<br />
titre, la comptabilisation <strong>de</strong>s<br />
frais <strong>de</strong> montage <strong>de</strong> spectacle<br />
à l’actif constituait une<br />
métho<strong>de</strong> préférentielle.<br />
En conséquence, la commission<br />
a conclu que, lorsque l’entité<br />
comptabilise ces frais à<br />
l’actif, elle ne peut pas changer<br />
<strong>de</strong> métho<strong>de</strong> pour revenir à une<br />
comptabilisation en charges <strong>de</strong><br />
l’exercice. • Laurent Lévesque<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission<br />
<strong>de</strong> droit comptable<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 29
Actualité professionnelle<br />
COLLECTION PRATIC’EXPERTS<br />
Les outils <strong>de</strong> la performance<br />
<strong>de</strong>s cabinets pour l’arrêté<br />
<strong>de</strong>s comptes 2007-2008<br />
ment aux exigences <strong>de</strong>s normes<br />
professionnel<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
l’Ordre. En outre, ils tiennent<br />
compte <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong> terrain<br />
et ont été conçus sur la dichotomie<br />
existante entre mission<br />
d’ai<strong>de</strong> à l’établissement <strong>de</strong>s<br />
comptes (mission dite <strong>de</strong> procédures<br />
convenues) et la mission<br />
d’opinion (mission <strong>de</strong> présentation<br />
ou mission d’examen<br />
limité). C’est ainsi que <strong>les</strong> dossiers<br />
<strong>de</strong> travail numériques se<br />
composent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties distinctes<br />
:<br />
Depuis <strong>de</strong> nombreuses<br />
années, le <strong>Conseil</strong><br />
supérieur propose <strong>de</strong>s<br />
outils sur <strong>les</strong><br />
fondamentaux du<br />
métier (normes<br />
professionnel<strong>les</strong>), <strong>les</strong><br />
événements qui<br />
touchent directement<br />
<strong>les</strong> confrères (réforme<br />
du plan comptable ou,<br />
par le passé, le passage<br />
à l’euro) ou encore le<br />
développement <strong>de</strong>s<br />
missions (social, fiscal,<br />
secteurs public et<br />
associatif…).<br />
Ces outils sont historiquement<br />
sous format<br />
papier (dossiers <strong>de</strong> travail,<br />
ouvrages, kit <strong>de</strong> passage,<br />
plans <strong>de</strong> comptes, étu<strong>de</strong>s sectoriel<strong>les</strong>…)<br />
mais le format <strong>de</strong>s<br />
publications a évolué compte<br />
tenu <strong>de</strong> l’évolution tant <strong>de</strong>s<br />
technologies que <strong>de</strong>s attentes<br />
<strong>de</strong>s professionnels.<br />
C’est dans ce contexte que la<br />
collection Pratic’<strong>Experts</strong> est<br />
née, avec plusieurs titres à son<br />
actif, dont <strong>de</strong>ux relatifs à l’arrêté<br />
<strong>de</strong>s comptes, proposés<br />
aujourd’hui dans leur version<br />
2007-2008 :<br />
◗ Le dossier annuel pour la<br />
mission d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />
<strong>de</strong>s comptes annuels, la<br />
mission <strong>de</strong> présentation et la<br />
mission d’examen limité ;<br />
◗ La préparation <strong>de</strong> l’annexe<br />
et suivi <strong>de</strong>s options.<br />
Le concept<br />
Ces outils sont toujours conçus<br />
dans une double problématique<br />
: répondre aux attentes fortes<br />
<strong>de</strong>s confrères qui atten<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> leur institution une mise à<br />
disposition d’outils opérationnels<br />
sur le cœur du métier afin<br />
<strong>de</strong> sécuriser leur pratique professionnelle<br />
et pallier l’absence<br />
<strong>de</strong> ces produits sur le marché.<br />
Cette collection annuelle se<br />
veut ainsi résolument :<br />
◗ en lien direct avec l’activité<br />
<strong>de</strong>s cabinets ;<br />
◗ concrète ;<br />
◗ sécurisante par rapport aux<br />
missions ;<br />
◗ complémentaire avec <strong>les</strong><br />
logiciels que <strong>les</strong> cabinets utilisent.<br />
Les conditions financières pratiquées<br />
ren<strong>de</strong>nt avantageusement<br />
accessib<strong>les</strong> ces outils. En<br />
effet, le système d’abonnement<br />
annuel permet d’afficher<br />
<strong>les</strong> dossiers <strong>de</strong> travail numériques<br />
à partir <strong>de</strong> 3 € par client<br />
et l’annexe à partir <strong>de</strong> 1,50 €<br />
par client.<br />
Le dossier <strong>de</strong> travail<br />
numérique<br />
Les dossiers <strong>de</strong> travail numériques,<br />
comme la version papier,<br />
intègrent et répon<strong>de</strong>nt pleine-<br />
◗ le premier “dossier” est un<br />
outil d’ai<strong>de</strong> à l’expression <strong>de</strong><br />
l’opinion sur <strong>les</strong> comptes<br />
annuels du client. Il répond aux<br />
exigences <strong>de</strong> la norme <strong>de</strong> présentation<br />
ou d’examen limité<br />
<strong>de</strong>s comptes annuels. Ce dossier<br />
permet à l’expert-comptable<br />
<strong>de</strong> mener <strong>les</strong> diligences<br />
nécessaires pour aboutir à son<br />
opinion sur <strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> l’entreprise<br />
cliente, dans le respect<br />
<strong>de</strong>s normes professionnel<strong>les</strong>.<br />
◗ le second dossier est, quant<br />
à lui, un outil d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />
<strong>de</strong>s comptes. Il correspond<br />
au traditionnel dossier <strong>de</strong><br />
travail auquel l’expert-comptable<br />
et ses collaborateurs sont<br />
habitués. Ce <strong>de</strong>uxième dossier<br />
n’étant pas lié à la norme spécifique<br />
(examen limité ou présentation),<br />
il a uniquement<br />
pour vocation d’ai<strong>de</strong>r l’expertcomptable<br />
dans sa mission<br />
d’assistance à l’établissement<br />
<strong>de</strong>s comptes annuels.<br />
Grâce à ce “découpage” du dossier<br />
<strong>de</strong> travail en <strong>de</strong>ux dossiers,<br />
<strong>les</strong> collaborateurs et <strong>les</strong> confrères<br />
<strong>de</strong>vraient mieux assimiler<br />
la dualité <strong>de</strong> leur mission. En<br />
30 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
outre, ils appréhen<strong>de</strong>ront plus<br />
aisément la dimension <strong>de</strong> la<br />
mission qui fait l’objet d’une<br />
norme spécifique (mission<br />
d’opinion) et celle qui est librement<br />
convenue avec le client<br />
(mission d’ai<strong>de</strong> à l’établissement<br />
<strong>de</strong>s comptes).<br />
Toutes <strong>les</strong> caractéristiques qui<br />
ont fait le succès <strong>de</strong> la version<br />
papier sont évi<strong>de</strong>mment reprises,<br />
mais le format numérique<br />
permet d’aller plus loin avec<br />
l’ajout <strong>de</strong> fonctionnalités pratiques<br />
essentiel<strong>les</strong> :<br />
◗ adaptation du dossier <strong>de</strong> travail<br />
aux spécificités du client<br />
(nombre <strong>de</strong> salariés, existence<br />
<strong>de</strong> stocks, soumission à la<br />
TVA…) en supprimant certains<br />
cyc<strong>les</strong> et/ou certaines questions<br />
non applicab<strong>les</strong><br />
◗ accès simple et rapi<strong>de</strong> au<br />
travail fait ou restant à faire,<br />
supervisé ou en attente <strong>de</strong><br />
supervision<br />
◗ automatisation d’états,<br />
notamment feuil<strong>les</strong> maîtresses<br />
pré-remplies grâce à l’incorporation<br />
<strong>de</strong> la balance, document<br />
<strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s points en suspens,<br />
note <strong>de</strong> synthèse, attestation<br />
ou encore rapport libre.<br />
Préparation<br />
<strong>de</strong> l’annexe et suivi<br />
<strong>de</strong>s options<br />
Cet outil innovant a pour<br />
objectif <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à rédiger,<br />
à partir d’une analyse combinatoire<br />
multicritère, l’annexe<br />
<strong>de</strong>s comptes annuels <strong>de</strong> vos<br />
clients en fonction <strong>de</strong> leurs<br />
caractéristiques.<br />
L’affichage <strong>de</strong>s questions est<br />
fondé sur un modèle <strong>de</strong> discrimination<br />
positive. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong><br />
questions pertinentes par rapport<br />
aux caractéristiques du<br />
client sont accessib<strong>les</strong>. Ces<br />
questions sont organisées en<br />
fonction <strong>de</strong>s informations liées<br />
tant au bilan qu’au compte <strong>de</strong><br />
résultat. Les propositions <strong>de</strong><br />
rédactions sont alternatives et<br />
contingentes : vous <strong>de</strong>vez en<br />
choisir une, la compléter, la<br />
modifier en tant que <strong>de</strong> besoin<br />
afin <strong>de</strong> construire au fur et à<br />
mesure une annexe spécifique<br />
à votre client.<br />
La fonction <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s<br />
options est un ai<strong>de</strong>-mémoire<br />
pour éviter <strong>les</strong> erreurs liées à<br />
l’oubli <strong>de</strong>s options prises par<br />
le passé. Une fois <strong>les</strong> questions<br />
renseignées, le module<br />
sur le suivi <strong>de</strong>s options<br />
génère <strong>de</strong>s questions dans le<br />
module consacré à l’annexe<br />
et permet d’imprimer une<br />
feuille <strong>de</strong> travail à insérer<br />
dans le dossier <strong>de</strong> travail. Le<br />
suivi <strong>de</strong>s options est un<br />
module à la fois autonome <strong>de</strong><br />
l’outil mais aussi discriminant.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier vous permet<br />
<strong>de</strong> suivre <strong>de</strong> manière rigoureuse<br />
<strong>les</strong> options comptab<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> vos clients.<br />
De nouvel<strong>les</strong> fonctions ont été<br />
ajoutées dans la nouvelle édition<br />
:<br />
◗ Incorporation automatique<br />
<strong>de</strong> la balance pour reprendre<br />
<strong>les</strong> éléments comptab<strong>les</strong> ;<br />
◗ Création <strong>de</strong> profils types<br />
pour standardiser <strong>les</strong> annexes ;<br />
◗ Diagnostic pour contrôler<br />
l’annexe qui n’a pas été rédigée<br />
par le cabinet.<br />
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SIC 02/08<br />
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Adresse ........................................................................................... Co<strong>de</strong> postal .........<br />
Ville ......................................Téléphone.................................<br />
Fax..............................<br />
❑ Je joins à ma comman<strong>de</strong> un chèque <strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €<br />
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N° <strong>de</strong> cryptogramme<br />
Date d’expiration<br />
et ma signature. ECM, 88, RUE DE COURCELLES 75008 PARIS<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 •<br />
31
Actualité professionnelle<br />
DE LA LOI DU 11 MARS 1988 ÀL’ORDONNANCE DU 8 DÉCEMBRE 2003<br />
10 points clés à surveiller<br />
Compte <strong>de</strong> campagne<br />
électoral<br />
L’expert-comptable, dans le cadre <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil, et s’il est désigné suffisamment en amont <strong>de</strong><br />
la date du dépôt du compte <strong>de</strong> campagne à la CNCCFP, est au cœur <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la traçabilité du<br />
compte.<br />
Il doit attirer l’attention du candidat<br />
et <strong>de</strong> son mandataire<br />
financier sur <strong>les</strong> risques encourus,<br />
qui peuvent aller jusqu’à l’inéligibilité<br />
du candidat, en passant<br />
par la réformation du compte ou<br />
son rejet, accompagné ou non <strong>de</strong><br />
sanction pénale.<br />
Dix points clés incontournab<strong>les</strong><br />
ont été relevés, sont à surveiller et<br />
sont présentés ci-après.<br />
Désignation<br />
obligatoire 1<br />
d’un mandataire<br />
financier<br />
Depuis l’ordonnance du 8 décembre<br />
2003, un mandataire est obligatoirement<br />
1 désigné et déclaré à<br />
la préfecture, au plus tard au dépôt<br />
<strong>de</strong> la candidature, l’idéal restant<br />
<strong>de</strong> le désigner dès le début <strong>de</strong><br />
toute campagne. Cette désignation<br />
est obligatoire même si le candidat<br />
finance personnellement et<br />
entièrement sa campagne.<br />
La désignation obligatoire 1 du<br />
mandataire induit trois conséquences<br />
:<br />
◗ L’obligation d’ouvrir un compte<br />
bancaire unique et spécifique,<br />
même si aucun flux financier n’est<br />
prévu, et <strong>de</strong> payer toutes <strong>les</strong> dépenses<br />
<strong>de</strong> la campagne (sauf cel<strong>les</strong><br />
réglées par <strong>les</strong> partis politiques) ;<br />
◗ L’obligation <strong>de</strong> tenir la comptabilité<br />
<strong>de</strong> la campagne (tous flux<br />
financiers mais aussi tous flux en<br />
nature) ;<br />
◗ L’obligation a minima <strong>de</strong> renvoyer<br />
l’attestation <strong>de</strong> compte à<br />
Zéro « annexe 5 » du compte <strong>de</strong><br />
campagne.<br />
Paiements directs<br />
par le candidat<br />
avant la désignation<br />
du mandataire<br />
Le principe est strict : le candidat<br />
doit éviter toute dépense avant la<br />
désignation <strong>de</strong> son mandataire et<br />
l’ouverture du compte bancaire <strong>de</strong><br />
la campagne. Les paiements avant<br />
la désignation du mandataire sont<br />
donc, par pru<strong>de</strong>nce, limités.<br />
Dès sa désignation et l’ouverture<br />
du compte bancaire <strong>de</strong> la campagne,<br />
le mandataire doit obligatoirement,<br />
et immédiatement, rembourser<br />
le candidat <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />
dépenses que ce <strong>de</strong>rnier aurait pu<br />
personnellement, et exceptionnellement,<br />
engager et payer avant sa<br />
désignation.<br />
Attention : Les dépenses payées par<br />
le candidat avant la nomination du<br />
mandataire et qui n’auraient pas été<br />
remboursées par le mandataire au<br />
candidat, viennent s’imputer dans la<br />
catégorie « menues dépenses » !<br />
Paiements directs<br />
<strong>de</strong> dépenses<br />
par le candidat,<br />
après la désignation<br />
<strong>de</strong> son mandataire<br />
Le paiement direct par le candidat<br />
doit obligatoirement se<br />
cantonner à <strong>de</strong>s menues dépenses.<br />
El<strong>les</strong> correspon<strong>de</strong>nt aux<br />
dépenses payées par le candidat<br />
pendant la campagne, hors<br />
frais financiers. Le total <strong>de</strong> ces<br />
« menues dépenses » doit rester<br />
faible par rapport au total <strong>de</strong>s<br />
dépenses payées par le mandataire<br />
et négligeable au regard du<br />
plafond <strong>de</strong>s dépenses autorisées.<br />
Ces <strong>de</strong>ux conditions ne sont pas<br />
cumulatives.<br />
Une seule <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux conditions,<br />
non remplie, peut donc provoquer<br />
le rejet du compte <strong>de</strong> campagne<br />
avec toutes <strong>les</strong> conséquences électora<strong>les</strong><br />
que cela emporte 2 .<br />
Les dépenses en paiement direct,<br />
tolérées à ce jour par la CNCCFP,<br />
sont :<br />
◗ <strong>les</strong> intérêts <strong>de</strong>s emprunts accordés<br />
au candidat pour financer la<br />
campagne en « apport personnel »<br />
et prélevés sur son compte bancaire<br />
personnel.<br />
◗ <strong>les</strong> frais <strong>de</strong> déplacement du candidat<br />
dans la circonscription (très<br />
exceptionnellement hors <strong>de</strong> la circonscription<br />
: déplacement à la<br />
préfecture, chez l’imprimeur, chez<br />
l’expert-comptable…).<br />
Désignation <strong>de</strong><br />
l’expert-comptable<br />
<strong>de</strong> préférence en<br />
amont <strong>de</strong> l’élection<br />
Une seule dépense ou une seule<br />
recette oblige le candidat à faire<br />
présenter son compte <strong>de</strong> campagne<br />
par un expert-comptable (<strong>de</strong><br />
son choix). Il s’agit d’une mission<br />
<strong>de</strong> présentation du compte <strong>de</strong><br />
campagne avec une mise en<br />
forme <strong>de</strong> la comptabilité, et un<br />
classement <strong>de</strong>s pièces notamment.<br />
La loi ne donne pas <strong>de</strong> consigne<br />
d’échéance <strong>de</strong> désignation <strong>de</strong><br />
l’expert-comptable, seuls <strong>les</strong><br />
conseils appuyés <strong>de</strong> la CNCCFP,<br />
prenant le relais du <strong>Conseil</strong><br />
constitutionnel, encouragent une<br />
désignation en amont <strong>de</strong> l’élection.<br />
Celle-ci permettrait au candidat<br />
<strong>de</strong> confier à l’expert-comptable<br />
une mission <strong>de</strong> conseil et d’accompagnement<br />
pendant la campagne,<br />
plus large que la seule<br />
mission <strong>de</strong> présentation du<br />
compte <strong>de</strong> campagne<br />
Le candidat pourrait ainsi éviter<br />
<strong>les</strong> erreurs susceptib<strong>les</strong> d’entraîner<br />
un rejet <strong>de</strong> ses comptes <strong>de</strong><br />
campagne et/ou si nécessaire <strong>les</strong><br />
lui faire corriger.<br />
Cette mission <strong>de</strong> conseil et d’accompagnement<br />
est le plus souvent<br />
un gage <strong>de</strong> qualité du compte<br />
<strong>de</strong> campagne.<br />
La lettre <strong>de</strong> mission, contrat obligatoirement<br />
signé entre le candidat<br />
et l’expert-comptable, permet <strong>de</strong><br />
délimiter le périmètre <strong>de</strong> la mission.<br />
Afin <strong>de</strong> remplir l’engagement <strong>de</strong><br />
qualité qu’attend le candidat sur<br />
<strong>les</strong> travaux <strong>de</strong> l’expert-comptable,<br />
ce <strong>de</strong>rnier bénéficie d’une<br />
offre <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> mise à<br />
jour <strong>de</strong> ses connaissances par<br />
ses instances. Une liste d’<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>,<br />
ayant suivi<br />
une <strong>de</strong> ces formations, et<br />
volontaires pour l’élection en<br />
cours, est disponible sur le site<br />
www.secteurpublic.asso.fr.<br />
32 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
Rejet <strong>de</strong>s comptes<br />
<strong>de</strong> campagne<br />
en déséquilibre,<br />
inéligibilité<br />
du candidat<br />
Un compte <strong>de</strong> campagne présenté<br />
en déséquilibre négatif, c’est-à-dire<br />
comportant un total <strong>de</strong>s dépenses<br />
supérieur à celui <strong>de</strong>s recettes, est<br />
automatiquement rejeté par le<br />
CNCCFP avec <strong>les</strong> conséquences<br />
électora<strong>les</strong> que cela emporte.<br />
Indépendance<br />
du candidat<br />
vis-à-vis <strong>de</strong><br />
l’expert-comptable<br />
L’indépendance est une disposition<br />
d’esprit du professionnel<br />
comptable qui, outre <strong>les</strong> interdictions<br />
léga<strong>les</strong> et réglementaires,<br />
doit « être et paraître » indépendant.<br />
Conformément notamment aux<br />
artic<strong>les</strong> 5 et 6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> déontologie<br />
et à l’article 22 <strong>de</strong><br />
l’Ordonnance, l’expert-comptable,<br />
confronté à un risque susceptible<br />
d’affecter son indépendance, doit<br />
soit refuser la mission, soit prendre<br />
<strong>les</strong> mesures nécessaires pour<br />
éliminer ce risque.<br />
Le risque du manque d’indépendance<br />
<strong>de</strong> l’expert-comptable est<br />
intimement lié au risque encouru<br />
par le candidat qui pourrait par ce<br />
biais voir son compte attaqué par<br />
ses concurrents. Il est donc fortement<br />
recommandé d’être extrêmement<br />
pru<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> « passer la<br />
main » à un confrère au moindre<br />
doute !<br />
Exhaustivité<br />
<strong>de</strong>s dépenses<br />
et <strong>de</strong>s recettes<br />
Toutes <strong>les</strong> dépenses électora<strong>les</strong>,<br />
sans effet <strong>de</strong> seuil <strong>de</strong> significativité,<br />
doivent être portées au<br />
compte <strong>de</strong> campagne. L’expression<br />
« toutes <strong>les</strong> dépenses » veut dire<br />
que la moindre dépense électorale,<br />
financière ou en nature, sans<br />
aucune échelle d’importance, doit<br />
être introduite dans le compte <strong>de</strong><br />
campagne.<br />
Le professionnel doit oublier la<br />
notion <strong>de</strong> montant significatif et<br />
réclamer au mandataire et/ou au<br />
candidat tous <strong>les</strong> justificatifs et<br />
veiller à ce qu’ils soient tous introduits<br />
dans le compte <strong>de</strong> campagne<br />
et justifiés dans la qualité <strong>de</strong><br />
« dépense électorale ».<br />
La notion <strong>de</strong> « dépense électorale<br />
» est une notion aux contours<br />
assez imprécis et peut donner lieu<br />
à interprétations. Il convient <strong>de</strong> ce<br />
fait d’être très pru<strong>de</strong>nt car la noninclusion<br />
dans le compte <strong>de</strong> campagne<br />
d’une dépense qui pourrait<br />
être requalifiée comme dépense<br />
électorale, peut entraîner l’inéligibilité<br />
du candidat, alors que inversement,<br />
l’inclusion d’une dépense<br />
que la CNCCFP ne reconnaît pas<br />
comme dépense électorale, n’entraînera<br />
que la réformation du<br />
compte.<br />
Frais <strong>de</strong> campagne<br />
officielle article<br />
« R39 » du Co<strong>de</strong><br />
électoral<br />
Lorsque le candidat obtient plus<br />
<strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong>s suffrages, <strong>les</strong> frais <strong>de</strong><br />
campagne officielle (fabrication<br />
<strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong> vote, professions<br />
<strong>de</strong> foi, affiches officiel<strong>les</strong>) sont<br />
remboursés par l’Etat.<br />
Dès lors que le candidat n’a pas<br />
atteint 5 % <strong>de</strong>s suffrages exprimés,<br />
l’Etat ne prend pas en<br />
charge ces frais <strong>de</strong> campagne officielle.<br />
Jusqu’à une décision<br />
récente <strong>de</strong> la Cour administrative<br />
d’appel <strong>de</strong> Paris, ces frais restaient<br />
à la charge du candidat. Depuis<br />
cette décision, <strong>les</strong> dons recueillis<br />
qui, auparavant, pouvaient rendre<br />
un compte “positif” et<br />
<strong>de</strong>vaient être dévolus, peuvent<br />
aujourd’hui servir à payer <strong>les</strong> frais<br />
<strong>de</strong> l’article R39.<br />
Frais insuffisamment<br />
justifiés<br />
ou irréguliers<br />
Ces frais insuffisamment justifiés<br />
ou irréguliers entraînent la réformation<br />
du compte <strong>de</strong> campagne<br />
par la CNCCFP et un traitement<br />
<strong>de</strong> ces frais en « concours en<br />
nature » : ils ne sont plus remboursab<strong>les</strong><br />
mais ils <strong>de</strong>meurent pris en<br />
compte pour le plafond <strong>de</strong>s<br />
dépenses. (Ne pas confondre rejet<br />
du compte avec la sanction immédiate<br />
<strong>de</strong> l’inéligibilité et réformation<br />
du compte c’est-à-dire acceptation<br />
du compte mais fixation du,<br />
montant à rembourser au candidat<br />
à un niveau inférieur à celui<br />
tel qu’il résulte <strong>de</strong> la présentation<br />
du compte).<br />
Tous <strong>les</strong> frais doivent être donc justifiés<br />
par <strong>de</strong>s factures ou (tickets<br />
<strong>de</strong> caisse) mais doivent figurer sur<br />
<strong>les</strong> relevés bancaires. Ils doivent<br />
être accompagnés d’une fiche qui<br />
porte notamment l’explication <strong>de</strong><br />
la justification électorale <strong>de</strong> la<br />
dépense en question. Un modèle<br />
<strong>de</strong> fiche est proposé dans le gui<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l’Ordre.<br />
Aujourd’hui, le candidat peut,<br />
jusqu’à son dépôt, rechercher <strong>de</strong>s<br />
financements, la seule contrainte<br />
étant que ces financements doivent<br />
avoir été enregistrés par la<br />
banque et apparaître sur le relevé<br />
bancaire qui est joint au compte<br />
<strong>de</strong> campagne.<br />
L’expert-comptable doit faire comprendre<br />
au candidat, l’enjeu d’une<br />
telle situation et l’encourager à<br />
combler le besoin <strong>de</strong> financement<br />
et a tenir compte également<br />
d’éventuel<strong>les</strong> réformations qui<br />
déséquilibreraient le compte postérieurement<br />
à son dépôt.<br />
Télétransmission<br />
La télétransmission, sous format<br />
EDI, du compte <strong>de</strong> campagne<br />
accompagné <strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s<br />
comptes et du grand livre, est<br />
encouragée. L’envoi par le candidat<br />
du compte <strong>de</strong> campagne sous<br />
forme “papier”, avec toutes <strong>les</strong><br />
annexes et justificatifs, à la<br />
CNCCFP, reste obligatoire.<br />
La CNCCFP espère que ces prochaines<br />
élections permettront la<br />
validation <strong>de</strong>s protoco<strong>les</strong> grâce à<br />
<strong>de</strong>s flux suffisamment importants<br />
et d’étendre la télétransmission à<br />
d’autres pièces ou justificatifs. •<br />
Agnès Bricard<br />
Prési<strong>de</strong>nte<br />
du Club secteur public<br />
Jean-Yves Queuneu<strong>de</strong>c<br />
et Guy Prévost<br />
<strong>Experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en<br />
charge <strong>de</strong>s comptes<br />
<strong>de</strong> campagne<br />
1. Dans <strong>les</strong> communes et <strong>les</strong> cantons <strong>de</strong><br />
plus <strong>de</strong> 9 000 habitants.<br />
2. Inégibilité pouvant être prononcée par<br />
le juge administratif<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 33
Actualité professionnelle<br />
Le Forum national<br />
<strong>de</strong>s associations 2007<br />
Le thème retenu pour le<br />
Forum national <strong>de</strong>s associations<br />
2007 a été consacré<br />
aux « Ressources humaines<br />
et financières : quel<strong>les</strong> opportunités<br />
<strong>de</strong> développement pour<br />
<strong>les</strong> associations et fondations ».<br />
Autour <strong>de</strong> cette problématique,<br />
1 875 représentants d’associations,<br />
tous secteurs confondus,<br />
sont venus travailler ensemble<br />
dans <strong>les</strong> ateliers proposés ou<br />
assister à <strong>de</strong>s conférences, soit<br />
une augmentation <strong>de</strong> 185 % du<br />
nombre <strong>de</strong>s participants par<br />
rapport à la première édition<br />
<strong>de</strong> novembre 2006.<br />
On dénombre près d’un million<br />
d’associations en France, pour<br />
un budget cumulé qui avoisine<br />
<strong>les</strong> 60 milliards d’euros. Parmi<br />
cette multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> structures,<br />
172 000 associations sont dites<br />
“employeuses” et ont <strong>de</strong>s problématiques<br />
proches <strong>de</strong> la gestion<br />
et du développement <strong>de</strong>s<br />
PME : ressources humaines,<br />
ressources financières, professionnalisation,<br />
gestion, management,<br />
restructuration, ingénierie…<br />
qui impliquent l’intervention<br />
du professionnel<br />
comptable.<br />
Peu souvent perçu, à tort,<br />
comme pourvoyeur d’emploi,<br />
le secteur génère pourtant plus<br />
d’1 million d’emplois en équivalent<br />
temps plein. C’est cinq<br />
fois plus que l’industrie automobile.<br />
C’est donc un secteur<br />
extrêmement dynamique, qui<br />
doit réussir le pari <strong>de</strong> la professionnalisation<br />
s’il veut préserver<br />
ses richesses. En effet<br />
comme toute organisation, <strong>les</strong><br />
associations doivent faire face<br />
à un cadre réglementaire qui<br />
évolue et répondre à <strong>de</strong> nombreuses<br />
problématiques <strong>de</strong><br />
gestion financière et <strong>de</strong> ressources<br />
humaines.<br />
Souvent à l’origine d’innovations,<br />
<strong>les</strong> associations sont<br />
donc <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s<br />
acteurs majeurs <strong>de</strong> la<br />
vie économique,<br />
sociale, culturelle et<br />
même sportive <strong>de</strong><br />
notre pays. Le Forum<br />
permet <strong>de</strong> leur apporter,<br />
en un seul lieu, toutes<br />
<strong>les</strong> informations<br />
pratiques et uti<strong>les</strong> et<br />
<strong>de</strong> <strong>les</strong> accompagner<br />
dans l’exercice <strong>de</strong> leurs<br />
responsabilités et leur<br />
développement avec<br />
<strong>les</strong> meilleurs <strong>experts</strong>.<br />
A qui s’adresse<br />
le Forum ?<br />
Un profil <strong>de</strong>s visiteurs a pu être<br />
dressé et il en ressort que :<br />
◗ sur <strong>les</strong> 1875 visiteurs, 67 %<br />
sont <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s<br />
associations en quête d’information<br />
pour une meilleure gestion<br />
<strong>de</strong>s ressources humaines ;<br />
◗ 36 % <strong>de</strong> ces associations ont<br />
moins <strong>de</strong> cinq salariés mais<br />
29 % <strong>de</strong> ces associations ont<br />
plus <strong>de</strong> 99 salariés. Le profil <strong>de</strong><br />
ces associations par taille salariale<br />
indique que toutes <strong>les</strong><br />
associations, petites ou gran<strong>de</strong>s,<br />
sont concernées par ces<br />
journées et non pas seulement<br />
<strong>les</strong> plus petites. El<strong>les</strong> sont donc<br />
toutes susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> rencontrer<br />
<strong>de</strong>s problématiques socia<strong>les</strong><br />
et ont <strong>de</strong>s obligations déclaratives.<br />
Le secteur dominant<br />
reste le domaine sanitaire et<br />
social (33 % <strong>de</strong>s associations<br />
présentes).<br />
Comment se<br />
déroule le Forum ?<br />
Les thèmes <strong>de</strong>s 13 conférences<br />
et <strong>de</strong>s 9 ateliers, retenus pour<br />
cette <strong>de</strong>uxième édition du<br />
Forum, répon<strong>de</strong>nt à un besoin<br />
immédiat <strong>de</strong> conseil.<br />
Quatre gran<strong>de</strong>s problématiques<br />
se posent aux associations,<br />
auxquels <strong>les</strong> débats ont<br />
tentés d’apporter un premier<br />
éclairage technique :<br />
◗ <strong>les</strong> dirigeants associatifs<br />
sont trop souvent, et avant<br />
tout, <strong>de</strong>s militants et pas <strong>de</strong>s<br />
gestionnaires ; or l’association<br />
nécessite une gestion financière<br />
exemplaire pour être<br />
pérenne ;<br />
Q<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous<br />
du 13 au 15 mai<br />
2008 pour<br />
Associagora<br />
◗ la réglementation s’est<br />
considérablement <strong>de</strong>nsifiée, si<br />
bien que <strong>de</strong>puis 2000 on ne<br />
répertorie pas moins d’une<br />
dizaine <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> lois sur <strong>les</strong><br />
finances, la fiscalité, le mécénat,<br />
<strong>les</strong> relations avec <strong>les</strong> financeurs<br />
publics <strong>de</strong>s associations ;<br />
◗ la question <strong>de</strong> la transparence<br />
est aujourd’hui posée.<br />
Qu’ils soient publics ou privés,<br />
<strong>les</strong> donateurs exigent une transparence<br />
exemplaire sur la gestion<br />
<strong>de</strong>s fonds, d’autant plus<br />
forte qu’on pardonne moins<br />
une faute <strong>de</strong> gestion à une association<br />
qu’à une entreprise…<br />
◗ enfin, le bénévolat, qui est<br />
une richesse du mon<strong>de</strong> associatif,<br />
requiert un management<br />
à part entière.<br />
Enfin, sur un plan technique, le<br />
thème relatif au montage d’un<br />
dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention<br />
à l’échelle nationale et<br />
européenne reste un sujet<br />
phare : 46 % <strong>de</strong>s visiteurs ont<br />
assisté à ces <strong>de</strong>ux ateliers. La<br />
recherche <strong>de</strong> financement est<br />
une préoccupation quasi quotidienne.<br />
Lorsque l’on sait qu’en France,<br />
plus <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s 27 000 entreprises<br />
<strong>de</strong> 50 salariés et plus<br />
sont en fait <strong>de</strong>s associations,<br />
quoi <strong>de</strong> plus normal que <strong>de</strong><br />
leur consacrer une journée<br />
pour permettre à leurs dirigeants<br />
d’assurer leur pérennité.<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous donc en<br />
novembre 2008 ! •<br />
34 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
PANORAMA DES PRINCIPALES DÉCISIONS FISCALES 2007<br />
Professions libéra<strong>les</strong> :<br />
actualité fiscale<br />
Le comité Création et Développement <strong>de</strong>s entreprises du <strong>Conseil</strong> Supérieur qui a en charge le secteur <strong>de</strong>s<br />
professions libéra<strong>les</strong> vous fait part <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> décisions fisca<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’année 2007, notamment sur le<br />
plan <strong>de</strong> la doctrine et <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce.<br />
Déficit BNC –<br />
Caractère<br />
professionnel<br />
<strong>de</strong> l’activité<br />
Une activité d’acquisition en crédit-bail<br />
à fin <strong>de</strong> sous-location <strong>de</strong><br />
locaux nus est imposable dans la<br />
catégorie <strong>de</strong>s BNC, cette activité<br />
qui se borne à tirer <strong>de</strong>s revenus<br />
immobiliers <strong>de</strong>s biens ainsi acquis<br />
relève d’une gestion patrimoniale<br />
et ne présente pas une nature libérale.<br />
Les déficits résultant <strong>de</strong> l’exercice<br />
<strong>de</strong> cette activité ne sont pas<br />
déductib<strong>les</strong> du revenu global (CGI<br />
art. 156 1-2 e ).<br />
CE 5 octobre 2007 n° 283813 8 e et<br />
3 e ss Dutreix. Cet arrêt confirme<br />
la position du <strong>Conseil</strong> d’Etat, voir<br />
notamment CE 29/07/1998<br />
n° 165343 8 e et 9 e ss Chassagnon.<br />
BNC - Recettes<br />
professionnel<strong>les</strong><br />
Option créances-<strong>de</strong>ttes<br />
En application <strong>de</strong> l’article 93-1 du<br />
CGI, pour la détermination du<br />
bénéfice imposable, il y a lieu <strong>de</strong><br />
retenir l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes tota<strong>les</strong><br />
sur <strong>les</strong> dépenses nécessitées<br />
par l’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />
L’article 93A dispose que sur<br />
option, dans <strong>les</strong> conditions définies<br />
par <strong>les</strong> dispositions <strong>de</strong> l’article<br />
41-0bisA <strong>de</strong> l’annexe III du CGI,<br />
le contribuable peut être imposé<br />
sur l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s créances acquises<br />
sur <strong>les</strong> dépenses engagées au<br />
cours <strong>de</strong> l’année d’imposition.<br />
La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />
Paris exige une option expresse<br />
par lettre, le simple fait <strong>de</strong> cocher<br />
la case « créances acquises et<br />
dépenses engagées » <strong>de</strong> la déclaration<br />
2035 ne suffit pas.<br />
CAA Paris 2 e ch B 24 nov. 2006<br />
n° 04PA.2999 Caron.<br />
BNC - Dépenses<br />
professionnel<strong>les</strong><br />
Loyer à soi-même<br />
Les titulaires <strong>de</strong> BIC peuvent comprendre<br />
parmi <strong>les</strong> charges <strong>de</strong> leur<br />
entreprise <strong>les</strong> sommes correspondant<br />
au loyer normal <strong>de</strong>s locaux<br />
conservés dans leur patrimoine<br />
privé mais affectés à l’exploitation<br />
<strong>de</strong> l’entreprise.<br />
Corrélativement, ce loyer doit être<br />
considéré comme un revenu<br />
imposable dans la catégorie <strong>de</strong>s<br />
revenus fonciers (CE 8 juillet 1998<br />
n° 164657 Meissonnier).<br />
L’Administration fiscale refuse<br />
d’étendre le bénéfice <strong>de</strong> cette jurispru<strong>de</strong>nce<br />
aux titulaires <strong>de</strong> BNC<br />
(Rép. Depierre AN 2 avril 2007<br />
p. 3334)<br />
La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />
Versail<strong>les</strong> (arrêt Roche 27 sept.<br />
2005), après avoir interprété <strong>les</strong> dispositions<br />
<strong>de</strong> l’article 93 du CGI<br />
admet la possibilité pour un titulaire<br />
<strong>de</strong> BNC, propriétaire d’un<br />
immeuble maintenu dans son<br />
patrimoine privé, mais utilisé pour<br />
l’exercice <strong>de</strong> sa profession, <strong>de</strong> comprendre<br />
parmi <strong>les</strong> charges déductib<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> son revenu le loyer afférent<br />
à cet immeuble.<br />
Cet arrêt a fait l’objet d’un pourvoi<br />
<strong>de</strong>vant le <strong>Conseil</strong> d’Etat.<br />
Il y a lieu <strong>de</strong> noter que le <strong>Conseil</strong><br />
d’Etat, dans son arrêt Prince du<br />
6 avril 2001, arrêt qui ne statuait<br />
pas sur un problème <strong>de</strong> déduction<br />
<strong>de</strong> loyer à soi-même, avait donné<br />
la même interprétation <strong>de</strong> l’article<br />
93 du CGI.<br />
La cour administrative d’appel <strong>de</strong><br />
Paris a jugé pour une styliste, propriétaire<br />
<strong>de</strong> ses locaux maintenus<br />
dans le patrimoine privé, qu’elle<br />
était en droit <strong>de</strong> comprendre dans<br />
ses charges professionnel<strong>les</strong><br />
déductib<strong>les</strong> <strong>les</strong> sommes correspondant<br />
au loyer normal <strong>de</strong> ces locaux<br />
utilisés à titre professionnel et par<br />
voie <strong>de</strong> conséquence <strong>de</strong> supporter<br />
l’imposition <strong>de</strong> ces mêmes sommes<br />
au titre <strong>de</strong>s revenus fonciers.<br />
Dans cette affaire, la déduction<br />
<strong>de</strong>s loyers n’a pas été admise faute<br />
<strong>de</strong> prouver que <strong>les</strong> loyers avaient<br />
été effectivement décaissés.<br />
CAA Paris 6 novembre 2006 n° 05-<br />
3511 5 e ch B Huynh Kinh.<br />
Cette analyse <strong>de</strong>vra être confirmée<br />
par le <strong>Conseil</strong> d’Etat.<br />
Frais <strong>de</strong> double rési<strong>de</strong>nce<br />
Les frais <strong>de</strong> double rési<strong>de</strong>nce<br />
constituent <strong>de</strong>s dépenses déductib<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>s revenus professionnels<br />
dès lors qu’ils sont nécessités par<br />
l’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />
A ce titre, <strong>les</strong> frais résultant d’une<br />
rési<strong>de</strong>nce autre que la rési<strong>de</strong>nce<br />
principale, peuvent être regardés<br />
comme nécessités par l’exercice<br />
<strong>de</strong> la profession si le choix du lieu<br />
<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce principale résulte non<br />
pas d’une pure convenance personnelle<br />
mais notamment d’une<br />
obligation légale, <strong>de</strong> motifs familiaux<br />
déterminants ou <strong>de</strong>s conditions<br />
d’exercice <strong>de</strong> la profession.<br />
CE 12/3/2007 n°281951 8 e et 3 e ss<br />
Bernheim.<br />
Cet arrêt étend aux titulaires <strong>de</strong><br />
BNC une solution déjà retenue en<br />
matière <strong>de</strong> traitements et salaires.<br />
Frais <strong>de</strong> groupe : mé<strong>de</strong>cins<br />
conventionnés secteur 1,<br />
adhérent d’une association<br />
agréée<br />
Le principe du non cumul <strong>de</strong> l’absence<br />
<strong>de</strong> la majoration <strong>de</strong> 25 %<br />
<strong>de</strong>s revenus et <strong>de</strong>s déductions forfaitaires<br />
propres aux mé<strong>de</strong>cins<br />
conventionnés (groupe III, déduction<br />
complémentaire <strong>de</strong> 3 %) est<br />
affirmé.<br />
Une exception est prévue au titre<br />
<strong>de</strong> la première année d’adhésion<br />
pour laquelle il est admis <strong>de</strong> cumuler<br />
la déduction forfaitaire <strong>de</strong> 3 %<br />
et l’absence <strong>de</strong> majoration <strong>de</strong> 25 %<br />
<strong>de</strong> leurs revenus.<br />
Il convient <strong>de</strong> rappeler qu’à titre<br />
exceptionnel, le cumul d’absence<br />
<strong>de</strong> majorations <strong>de</strong> 25 % avec la<br />
déduction du groupe III et la<br />
déduction complémentaire <strong>de</strong> 3 %<br />
a été admis au titre <strong>de</strong> l’imposition<br />
<strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l’année 2006.<br />
Instruction 27/4/2007 (BOI 5G-3-<br />
07).<br />
Cesu<br />
Depuis le 1 er janvier 2007, outre<br />
<strong>les</strong> salariés, le chef d’entreprise et<br />
<strong>les</strong> mandataires sociaux peuvent<br />
être attributaires en application <strong>de</strong><br />
l’article 146 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />
pour 2007 <strong>de</strong> « Cesu préfinancés »<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 35
Actualité professionnelle<br />
sous réserve que l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
salariés <strong>de</strong> l’entreprise bénéficie<br />
<strong>de</strong>s mêmes règ<strong>les</strong> d’attribution.<br />
Les professionnels libéraux qui<br />
n’emploient aucun salarié ont la<br />
faculté <strong>de</strong> bénéficier d’une exonération<br />
<strong>de</strong> bénéfice à hauteur <strong>de</strong><br />
l’ai<strong>de</strong> financière qu’ils se sont personnellement<br />
attribuée dans la<br />
limite <strong>de</strong> 1 830 €.<br />
Débats Sénat 30 nov. 2007<br />
Groupements<br />
d’exercice : taxation<br />
<strong>de</strong>s bénéfices<br />
Associations d’avocats<br />
à responsabilité<br />
professionnelle<br />
individuelle : taxation<br />
<strong>de</strong>s bénéfices<br />
Les associés qui sont indéfiniment<br />
responsab<strong>les</strong> et qui ont communiqué<br />
à l’administration leur i<strong>de</strong>ntité<br />
se voient soumis au régime <strong>de</strong>s<br />
sociétés <strong>de</strong> personnes. La quotepart<br />
du résultat correspondant aux<br />
droits <strong>de</strong>s associés, personnes physiques,<br />
est taxable à l’impôt sur le<br />
revenu (BNC), celle revenant aux<br />
associés personnes mora<strong>les</strong> assujetties<br />
à l’impôt sur <strong>les</strong> sociétés est<br />
imposée à l’impôt sur <strong>les</strong> sociétés.<br />
En revanche, la part <strong>de</strong> bénéfices<br />
correspondant aux droits <strong>de</strong>s associés<br />
non indéfiniment responsab<strong>les</strong><br />
ou dont l’i<strong>de</strong>ntité n’a pas été<br />
communiquée à l’administration<br />
est imposable à l’impôt sur <strong>les</strong><br />
sociétés.<br />
L’Administration a précisé que la<br />
responsabilité limitée <strong>de</strong>s membres<br />
<strong>de</strong> ces associations aux actes<br />
qu’ils accomplissent ne fait pas<br />
obstacle au caractère indéfini <strong>de</strong><br />
leur responsabilité à l’égard <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l’association, ni à l’application<br />
du régime <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong><br />
personnes.<br />
Instruction 2 mai 2007 BOI 5 G-4-<br />
07.<br />
Associations d’avocats :<br />
retrait d’un associé<br />
Art. 93B CGI<br />
L’administration fiscale a précisé<br />
que le retrait d’un avocat d’une<br />
association peut être assimilé à un<br />
rachat <strong>de</strong> droits au sens <strong>de</strong>s dispositions<br />
<strong>de</strong> l’article 93B du CGI. Une<br />
option s’avère donc possible pour<br />
la détermination d’un résultat<br />
arrêté à la date <strong>de</strong> son départ.<br />
L’option pour ce régime spécial<br />
doit être formulée conjointement<br />
par l’avocat qui se retire et ceux<br />
qui restent dans l’association. Le<br />
premier sera imposé sur la base <strong>de</strong><br />
sa part dans le résultat intermédiaire,<br />
<strong>les</strong> seconds seront imposés<br />
sur le bénéfice annuel déduction<br />
faite <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> résultat intermédiaire<br />
imposée au nom du sortant.<br />
Res. n° 2007/38 (FP) 23 oct. 2007.<br />
Plus-values<br />
professionnel<strong>les</strong><br />
Art. 151 septies :<br />
décompte du délai<br />
<strong>de</strong> 5 ans<br />
Il résulte <strong>de</strong> l’article 151 septies du<br />
CGI que l’exonération <strong>de</strong>s plusvalues<br />
professionnel<strong>les</strong> est notamment<br />
subordonnée à la condition<br />
que l’activité ait été exercée pendant<br />
au moins 5 ans et que ce délai<br />
doit être décompté à partir du<br />
début d’activité.<br />
Pour l’application <strong>de</strong> ces dispositions,<br />
le début d’activité correspond<br />
à la date à laquelle le contribuable<br />
a effectué <strong>les</strong> premières<br />
opérations d’exploitation.<br />
Ce n’est pas nécessairement la<br />
date <strong>de</strong> création <strong>de</strong> la société<br />
exerçant l’activité qu’il y a lieu <strong>de</strong><br />
retenir.<br />
CE 8 e et 3 e ss sect. 5 octobre 2007<br />
Elkouby.<br />
Art. 151 septies :<br />
appréciation <strong>de</strong>s recettes,<br />
société en participation<br />
et société <strong>de</strong> fait<br />
S’agissant <strong>de</strong>s sociétés dépourvues<br />
<strong>de</strong> personnalité morale, l’administration<br />
précise que la condition<br />
relative au montant <strong>de</strong>s recettes<br />
doit être appréciée différemment<br />
selon que <strong>les</strong> biens affectés à l’activité<br />
figurent ou non dans le bilan<br />
fiscal <strong>de</strong> la société.<br />
Ainsi, il convient <strong>de</strong> retenir pour<br />
l’appréciation <strong>de</strong> ce seuil :<br />
◗ L’ensemble <strong>de</strong>s recettes réalisées<br />
par la société lorsque le<br />
bien cédé a été inscrit par <strong>les</strong><br />
associés au bilan fiscal <strong>de</strong> la<br />
société ;<br />
◗ La seule quote-part <strong>de</strong>s recettes<br />
revenant à l’associé qui en est<br />
le propriétaire lorsque le bien cédé<br />
ne figure pas au bilan fiscal <strong>de</strong> la<br />
société.<br />
Rep. André, JO Sénat, 18 oct. 2007<br />
p 1872.<br />
Associations<br />
agréées<br />
BNC non professionnels<br />
L’article 5 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />
2008 permet aux titulaires <strong>de</strong> BNC<br />
non professionnels soumis au<br />
régime <strong>de</strong> la déclaration contrôlée,<br />
d’adhérer à une association agréée.<br />
Cette adhésion est soumise à la<br />
souscription d’un engagement<br />
d’amélioration <strong>de</strong> la connaissance<br />
<strong>de</strong>s revenus. Elle permet d’éviter<br />
l’application du coefficient <strong>de</strong><br />
majoration <strong>de</strong> 1,25 dès <strong>les</strong> revenus<br />
2007 en raison <strong>de</strong> la prorogation<br />
exceptionnelle du délai<br />
d’adhésion.<br />
Report exceptionnel du délai<br />
d’adhésion au 31 janvier 2008<br />
L’adhésion à une association<br />
agréée doit être faite dans le délai<br />
<strong>de</strong> 5 mois <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> l’exercice.<br />
(Article 1 décret n° 2007-1716<br />
du 5 décembre 2007).<br />
L’article 6 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour<br />
2008 prévoit qu’à titre exceptionnel,<br />
le délai d’adhésion à une association<br />
agréée est reporté pour <strong>les</strong><br />
exercices clos en 2007 jusqu’au 31<br />
janvier 2008.<br />
Obligations<br />
<strong>de</strong> dématérialisation<br />
pour <strong>les</strong> associations<br />
Les associations agréées ont<br />
l’obligation <strong>de</strong> dématérialiser<br />
et <strong>de</strong> télétransmettre aux services<br />
fiscaux <strong>les</strong> attestations délivrées<br />
aux adhérents ainsi que<br />
<strong>les</strong> déclarations, leurs annexes<br />
et autres documents <strong>les</strong><br />
accompagnant (Art. 3 et 4 loi<br />
<strong>de</strong> finances pour 2008).<br />
A défaut <strong>de</strong> dispositions particulières,<br />
cette mesure entre en<br />
vigueur à compter <strong>de</strong> l’imposition<br />
<strong>de</strong>s revenus 2007.<br />
TVA : exonération<br />
<strong>de</strong>s actes<br />
<strong>de</strong>s ostéopathes<br />
L’article 58 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />
rectificative pour 2007 exonère<br />
<strong>de</strong> la TVA <strong>les</strong> actes d’ostéopathie,<br />
qu’ils soient réalisés par<br />
<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong>s masseurs<br />
kinésithérapeutes ou <strong>de</strong>s<br />
ostéopathes exclusifs. Cette<br />
mesure <strong>de</strong>vrait s’appliquer aux<br />
opérations intervenues à<br />
compter du 29 décembre<br />
2007. • René Keravel<br />
Membre du Comité Création<br />
et Développement<br />
<strong>de</strong>s entreprises<br />
36 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
INTERVIEW DE…<br />
Philippe Arraou a été élu<br />
à la prési<strong>de</strong>nce du syndicat ECF,<br />
le 14 décembre 2007. Il succè<strong>de</strong><br />
à Joseph Zorgniotti.<br />
Philippe Arraou :<br />
« <strong>de</strong>s valeurs et une éthique »<br />
Philippe Arraou, vous venez<br />
d’être élu à la tête d’ECF.<br />
Qu’est-ce qui a motivé votre<br />
candidature ?<br />
Ce mandat qui vient <strong>de</strong> m’être<br />
confié s’inscrit dans le prolongement<br />
d’un engagement <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />
vingt ans au service <strong>de</strong> mon syndicat.<br />
Je suis très honoré <strong>de</strong> la<br />
confiance qui m’est accordée, surtout<br />
à un moment très important<br />
<strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la profession, à quelques<br />
mois <strong>de</strong>s élections. Cet enjeu<br />
donne encore plus <strong>de</strong> poids à ma<br />
prési<strong>de</strong>nce, ce qui est une lour<strong>de</strong><br />
responsabilité. Mais je dois dire<br />
que je me sens très bien entouré.<br />
Tout d’abord parce que chez nous<br />
un prési<strong>de</strong>nt n’en chasse pas un<br />
autre. Mon prédécesseur, Joseph<br />
Zorgniotti, est à mon côté et nous<br />
allons œuvrer ensemble. Tout<br />
comme ses propres prédécesseurs,<br />
qui siègent au Bureau <strong>de</strong> notre<br />
fédération. C’est un travail collectif<br />
qui est réalisé dans une<br />
ambiance où il n’y a pas <strong>de</strong> place<br />
pour <strong>de</strong> la jalousie ou <strong>de</strong>s querel<strong>les</strong><br />
internes. C’est un bonheur que<br />
<strong>de</strong> coacher une pareille équipe !<br />
Et puis ma motivation trouve ses<br />
racines dans le socle <strong>de</strong> nos valeurs.<br />
J’ai largement participé aux prises<br />
<strong>de</strong> position <strong>de</strong> notre syndicat<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs années, et je souhaite<br />
aujourd’hui m’engager totalement.<br />
Mon impression est que<br />
notre profession arrive au terme<br />
d’un cycle et qu’il va falloir entreprendre<br />
une conversion radicale.<br />
Malgré cette perspective qui pourrait<br />
paraître inquiétante, ECF a une<br />
vision <strong>de</strong> l’avenir qui est optimiste.<br />
Notre projet pour la profession<br />
repose sur <strong>de</strong>s valeurs et sur une<br />
éthique, qu’il convient <strong>de</strong> convertir<br />
au 21 e siècle. Cela concerne<br />
autant l’expertise comptable que<br />
le commissariat aux comptes.<br />
Malgré notre position minoritaire<br />
dans <strong>les</strong> instances, nous avons<br />
réussi à infléchir certaines orientations.<br />
Votre parcours professionnel<br />
est particulièrement<br />
marqué par l’international ?<br />
Effectivement, une fois diplômé, ma<br />
première démarche a été <strong>de</strong> m’installer<br />
dans un pays étranger, à<br />
Barcelone. Après <strong>de</strong>ux années d’expérience,<br />
je suis revenu en France<br />
pour partager mon temps entre<br />
<strong>de</strong>ux cabinets. Cela fait vingt ans,<br />
sans que je ne me sois jamais décidé<br />
à faire un choix pour l’un ou l’autre.<br />
J’en retire une vision enrichie <strong>de</strong><br />
l’exercice professionnel, dans <strong>de</strong>ux<br />
contextes réglementaires totalement<br />
opposés. Cette expérience a<br />
façonné ma conception du service.<br />
Cela correspond également à un<br />
credo très fort chez moi, celui <strong>de</strong> la<br />
construction européenne. Je milite<br />
pour que <strong>les</strong> cabinets à taille<br />
humaine s’engagent dans l’international.<br />
Aucun complexe à avoir sur<br />
ce type <strong>de</strong> prestations, à condition<br />
toutefois qu’el<strong>les</strong> s’inscrivent dans<br />
une démarche totalement professionnelle.<br />
C’est ainsi que je prési<strong>de</strong><br />
un petit réseau <strong>de</strong> cabinets européens<br />
<strong>de</strong>puis quinze ans (ACEE) où<br />
j’ai succédé à un autre prési<strong>de</strong>nt<br />
d’ECF, Francis Lacroix. Enfin mon militantisme<br />
syndical et européen<br />
m’avait conduit à participer à la création<br />
d’une fédération européenne,<br />
pendant <strong>de</strong> la FEE, la EFAA, que j’ai<br />
présidée <strong>de</strong> 1996 à 2000.<br />
Mais je n’ai jamais négligé mon<br />
attachement à la profession française,<br />
et en plus <strong>de</strong> mon engagement<br />
syndical, j’ai assumé pendant<br />
huit années une fonction<br />
d’élu à la Compagnie régionale <strong>de</strong>s<br />
commissaires aux comptes <strong>de</strong> Pau,<br />
que j’ai présidée en 2005 et 2006.<br />
Au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux années, j’ai<br />
également été élu au Bureau <strong>de</strong> la<br />
Compagnie nationale, après avoir<br />
siégé pendant six années au<br />
<strong>Conseil</strong> national.<br />
Je cite enfin mes différents mandats<br />
au sein d’organisations internationa<strong>les</strong><br />
: membre du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />
la DIPAC, administrateur <strong>de</strong> l’Arc<br />
Méditerranéen <strong>de</strong>s Auditeurs,<br />
délégué au CILEA, et enfin toujours<br />
représentant français au sein<br />
du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> la EFAA.<br />
Mais je n’oublie pas que l’essentiel<br />
<strong>de</strong> mon temps est consacré à mon<br />
cabinet, auprès <strong>de</strong> mes clients et<br />
avec mes 40 collaborateurs.<br />
Quels sont vos objectifs en<br />
tant que prési<strong>de</strong>nt d’ECF ?<br />
Mon unique objectif est <strong>de</strong> servir<br />
ma profession. Je mesure pleinement<br />
l’héritage reçu <strong>de</strong>s confrères<br />
qui ont fait l’essor <strong>de</strong> la profession.<br />
La richesse <strong>de</strong> cet héritage repose<br />
sur <strong>de</strong>s valeurs. Cela est né à une<br />
époque où notre société était en<br />
quête <strong>de</strong> valeurs, et où le développement<br />
économique menait bon<br />
train.<br />
A ce jour, le contexte est totalement<br />
différent. Notre société et<br />
notre économie s’essoufflent. D’un<br />
côté on observe une disparition<br />
<strong>de</strong>s petites entreprises et <strong>de</strong>s<br />
petits métiers. D’un autre côté on<br />
observe une concentration <strong>de</strong> plus<br />
en plus forte d’entreprises qui forment<br />
<strong>de</strong>s groupes aux dimensions<br />
tentaculaires. Loin <strong>de</strong> vouloir être<br />
passéiste, je trouve que la tendance<br />
s’accélère dangereusement<br />
et je m’inquiète <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> la<br />
profession comptable libérale.<br />
Je reste persuadé <strong>de</strong> l’importance<br />
<strong>de</strong> notre rôle auprès <strong>de</strong>s chefs d’entreprise,<br />
et je regrette que notre<br />
réglementation ne nous permette<br />
pas toujours <strong>de</strong> répondre à toutes<br />
leurs sollicitations. C’est pourquoi<br />
j’estime qu’il est du <strong>de</strong>voir d’un<br />
syndicat comme le nôtre d’accompagner<br />
l’évolution <strong>de</strong> la profession,<br />
et <strong>de</strong> présenter un projet qui ouvre<br />
<strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> perspectives, porteuses<br />
d’espoir pour <strong>les</strong> jeunes diplômés<br />
et attirantes pour <strong>de</strong> futurs<br />
diplômés. Je me réjouis que nos<br />
congrès attirent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong><br />
professionnels, et j’invite déjà à<br />
venir à notre congrès ECF 2008 qui<br />
se déroulera à Paris au mois <strong>de</strong><br />
septembre, pour découvrir une<br />
vraie vision <strong>de</strong> la profession <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>main. •<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 37
Actualité professionnelle<br />
Obligations télédéclaratives<br />
Passez par je<strong>de</strong>clare.com !<br />
EDI-TDFC,<br />
la téléprocédure<br />
dédiée<br />
aux déclarations<br />
<strong>de</strong> résultat<br />
Obligatoire pour tous <strong>les</strong><br />
clients appartenant au périmètre<br />
<strong>de</strong> la DGE (Direction <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s entreprises) ou dépassant<br />
15 M€ HT <strong>de</strong> chiffre d’affaires,<br />
cette télédéclaration<br />
généralisée à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
dossiers – BIC, BNC, BA – est<br />
un gain <strong>de</strong> productivité incontesté<br />
pour le cabinet.<br />
La dématérialisation est alors<br />
totale pour le dossier, tous <strong>les</strong><br />
formulaires acceptés par la<br />
DGI <strong>de</strong>vant être transmis. C’est<br />
le portail qui en tant que partenaire<br />
EDI-DGI sécurise la transmission<br />
<strong>de</strong>s déclarations fisca<strong>les</strong><br />
émises par le logiciel <strong>de</strong><br />
production du cabinet.<br />
Dès le 1 er mars, vous pouvez<br />
procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s envois <strong>de</strong> tests<br />
puis à partir <strong>de</strong> fin mars aux<br />
envois en réel.<br />
Télédéclarer vous fait bénéficier<br />
d’un délai <strong>de</strong> 15 jours supplémentaires,<br />
soit une date<br />
limite <strong>de</strong> dépôt le 20 mai au<br />
lieu du 5 mai pour <strong>les</strong> dépôts<br />
papier.<br />
Selon vos logiciels, <strong>les</strong> envois<br />
se font automatiquement vers<br />
le portail ou par mail à EDI-<br />
TDFC@je<strong>de</strong>clare.com, avec <strong>les</strong><br />
télédéclarations en pièce<br />
jointe. Principe du portail, à<br />
chaque télétransmission, je<strong>de</strong>clare.com<br />
vous indique immédiatement<br />
si le dépôt s’est fait<br />
correctement, effectue sous<br />
quelques minutes un contrôle<br />
<strong>de</strong> syntaxe sur <strong>les</strong> télédéclarations<br />
déposées. Le cabinet<br />
reçoit sous cinq jours ouvrés<br />
un compte rendu <strong>de</strong> traitement<br />
<strong>de</strong> la DGI.<br />
Des formalités initia<strong>les</strong> réduites<br />
en ligne sur www.je<strong>de</strong>clare.com.<br />
EDI-TDFC<br />
vers la DGI…<br />
et vers <strong>les</strong> OGA<br />
Alors que près <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s dossiers<br />
BA sont dématérialisés,<br />
seulement 50 % <strong>de</strong>s dossiers<br />
BIC le sont vers <strong>les</strong> OGA. Un<br />
déficit <strong>de</strong> 50 % d’autant moins<br />
excusable que ces dossiers sont<br />
traités par <strong>les</strong> cabinets !<br />
Or vos logiciels permettent <strong>de</strong><br />
préparer la déclaration également<br />
vers l’OGA dont dépend<br />
le client, accompagnée éventuellement<br />
<strong>de</strong> la balance et <strong>de</strong>s<br />
tableaux OG complémentaires.<br />
Je<strong>de</strong>clare.com multi-distribue<br />
alors <strong>les</strong> déclarations correctes<br />
à la DGI et vers <strong>les</strong> OGA. Plus<br />
<strong>de</strong> 300 OGA sont inscrits au<br />
portail, qui se charge <strong>de</strong><br />
contacter et d’inscrire celui qui<br />
n’y serait pas.<br />
A son tour l’OGA peut émettre<br />
l’attestation vers la DGI et en<br />
renvoyer une copie au cabinet.<br />
Je<strong>de</strong>clare.com, fédérant alors<br />
l’ensemble, vous assure dans<br />
votre espace privé une traçabilité<br />
<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s flux.<br />
Et envoyez aussi<br />
<strong>les</strong> liasses<br />
aux banques pour<br />
annuler <strong>les</strong> coûts !<br />
Pour apporter toujours plus <strong>de</strong><br />
services à la profession, je<strong>de</strong>clare.com<br />
négocie activement<br />
avec <strong>les</strong> différents groupes<br />
bancaires. Indépendamment<br />
ou conjointement à la possibilité<br />
<strong>de</strong> collecter très facilement<br />
<strong>les</strong> relevés bancaires, <strong>les</strong><br />
accords signés avec le CIC-<br />
Crédit Mutuel, le Crédit<br />
Agricole, et tout récemment la<br />
Banque Populaire permettent<br />
au cabinet <strong>de</strong> télétransmettre<br />
aussi la liasse fiscale à la banque<br />
<strong>de</strong> son client via je<strong>de</strong>clare.com,<br />
sans aucune formalité<br />
administrative. S’exonérant<br />
ainsi <strong>de</strong> la ressaisie, la banque<br />
partenaire “achète” la liasse, et<br />
le cabinet est alors crédité <strong>de</strong><br />
300 JDC, ce qui vous rembourse<br />
au minimum <strong>les</strong> coûts <strong>de</strong> transmission<br />
vers la DGI et l’OGA !<br />
Pour connaître la liste complète<br />
<strong>de</strong>s banques partenaires<br />
et <strong>les</strong> fonctionnalités détaillées,<br />
téléchargez le gui<strong>de</strong><br />
« Envoyer <strong>les</strong> liasses fisca<strong>les</strong><br />
avec je<strong>de</strong>clare.com » sur<br />
www.je<strong>de</strong>clare.info.<br />
Et n’oubliez pas <strong>les</strong><br />
autres obligations<br />
TVA, DUCS, DADS-U<br />
…et GARMED<br />
Télédéclarations obligatoires<br />
<strong>de</strong>puis 2006, déjà plus <strong>de</strong><br />
410 000 flux DADS-U ont été<br />
traités par je<strong>de</strong>clare.com à mifévrier,<br />
avec 25 % <strong>de</strong> croissance<br />
sur la CNAV et 35 % sur <strong>les</strong><br />
CRC-IP par rapport à la précé<strong>de</strong>nte<br />
campagne DADS-U.<br />
Obligations <strong>de</strong> télédéclarer et<br />
télérégler la TVA pour toute<br />
entreprise dont le chiffre d'affaires<br />
dépasse 760 000 € HT,<br />
obligations <strong>de</strong> télédéclarer et<br />
télérégler <strong>les</strong> cotisations socia<strong>les</strong><br />
à l’Urssaf lorsqu’el<strong>les</strong> dépassent<br />
400 000 €…, c’est vraiment<br />
l’opportunité pour le<br />
cabinet <strong>de</strong> généraliser la dématérialisation<br />
à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
clients, supprimer <strong>de</strong>s tâches<br />
<strong>de</strong> saisie, d’impression, d’expédition<br />
à faible valeur ajoutée,<br />
accroître la productivité du<br />
ADHÉRER À<br />
JEDECLARE.COM,<br />
À QUEL COÛT ?<br />
Trois types d’abonnement adaptés<br />
vous permettent d’entrer dans le<br />
portail je<strong>de</strong>clare.com, en fonction<br />
<strong>de</strong> votre type <strong>de</strong> cabinet, <strong>de</strong><br />
clients, <strong>de</strong> missions :<br />
❏ l’offre Découverte vous permet<br />
pour un forfait annuel <strong>de</strong> 99 €<br />
HT <strong>de</strong> télétransmettre <strong>les</strong><br />
déclarations annuel<strong>les</strong> vers tous <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>stinataires concernés (EDI-TDFC<br />
DGI, OGA & banques et DADS-U CNAV<br />
et caisses <strong>de</strong> retraites) pour<br />
30 dossiers<br />
❏ l’offre Essentielle s’étend pour<br />
un forfait annuel <strong>de</strong> 299 € HT<br />
à l’ensemble <strong>de</strong>s télédéclations<br />
fisca<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong>, annuel<strong>les</strong> (EDI-<br />
TDFC et DADS-U) et périodiques<br />
(TVA et DADS-U) avec leurs<br />
téléréglements pour 30 dossiers.<br />
Coup <strong>de</strong> pouce aux “jeunes”<br />
du CJEC qui bénéficient même<br />
d’une remise annuelle <strong>de</strong> 100 €<br />
pendant 3 ans sur cette offre.<br />
❏ l’offre Professionnelle inclut,<br />
pour 450 € par an, 340<br />
télédéclarations puis une<br />
facturation à la consommation :<br />
au maximum 0,91 € par<br />
télédéclaration si vous vous limitez<br />
à EDI-TDFC, 0,68 € si vous<br />
associez d’autres flux pour<br />
le même dossier, avec dégressivité<br />
en fonction <strong>de</strong>s volumes<br />
jusqu’à 0,31 €.<br />
En ligne dans votre espace<br />
privé, l’option « suivi<br />
<strong>de</strong> vos consommations » retrace,<br />
dossier par dossier, l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s télédéclarations effectuées,<br />
valorisées individuellement pour<br />
vous permettre <strong>de</strong> contrôler, voire<br />
<strong>de</strong> refacturer vos clients.<br />
38 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
cabinet, développer <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
missions. Je<strong>de</strong>clare.com,<br />
guichet unique multiflux et<br />
multi<strong>de</strong>stinataires, permet une<br />
organisation homogène pour<br />
tous <strong>les</strong> dossiers et tous <strong>les</strong> collaborateurs<br />
avec un suivi unifié<br />
<strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> déclarations quel<br />
que soit le <strong>de</strong>stinataire.<br />
JEDECLARE.COM, L’ARME<br />
DE LA PROFESSION<br />
Comment concilier productivité,<br />
dématérialisation et<br />
<strong>de</strong>voir d’information du client ?<br />
Pensés pour faciliter la relation<br />
entre l’expert-comptable et son<br />
client, <strong>les</strong> services GARMED<br />
vous permettent d’informer<br />
automatiquement votre client<br />
par mail ou fax <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> sa<br />
déclaration et du montant à<br />
payer. Pour vos clients <strong>les</strong> plus<br />
“soucieux”, vous leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z<br />
<strong>de</strong> transmettre en retour leur<br />
autorisation avant envoi du<br />
téléréglement et leur permettez<br />
d’effectuer eux-mêmes <strong>de</strong>s<br />
modifications concernant le<br />
paiement, montant ou compte<br />
bancaire concerné.<br />
D’une campagne à<br />
l’autre : télédéclarer<br />
aussi <strong>les</strong> comptes<br />
<strong>de</strong> campagne<br />
<strong>de</strong>s candidats<br />
aux élections<br />
municipa<strong>les</strong> !<br />
REJOIGNEZ<br />
LE CLUB JDC<br />
Association réunissant <strong>les</strong> utilisateurs<br />
je<strong>de</strong>clare.com, l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />
<strong>les</strong> partenaires et l’opérateur,<br />
le club je<strong>de</strong>clare.com représente<br />
une force <strong>de</strong> proposition unique pour<br />
l’évolution <strong>de</strong>s services.<br />
Convivia<strong>les</strong> et instructives, <strong>les</strong> réunions<br />
<strong>de</strong> travail thématiques vous permettent<br />
d’être informé concrètement<br />
sur <strong>les</strong> nouveaux services, <strong>de</strong> résoudre<br />
vos problèmes d'utilisation, et bien sûr<br />
d’échanger avec vos confrères sur<br />
<strong>les</strong> bonnes pratiques. Soyez nombreux<br />
et votre influence sera réelle !<br />
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vos collaborateurs : c’est ouvert à tout<br />
utilisateur du portail et c’est gratuit !<br />
Seuils TVA, seuils DUCS, loi <strong>de</strong> finances 2008 avec son obligation <strong>de</strong> dématérialisation<br />
totale pour <strong>les</strong> OGA, l’e-administration s’étend chaque jour davantage.<br />
La profession comptable a été visionnaire avec la création il y a 7 ans <strong>de</strong><br />
je<strong>de</strong>clare.com. Cette plateforme a été créée pour <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> afin <strong>de</strong><br />
nous permettre <strong>de</strong> relever <strong>les</strong> défis <strong>de</strong> la dématérialisation. Outre la capacité à offrir<br />
une solution opérationnelle (la plus fiable du marché), je<strong>de</strong>clare.com <strong>de</strong>vient le bras<br />
armé <strong>de</strong> la profession comptable pour affirmer notre position d’interlocuteur<br />
privilégié du chef d’entreprise au service <strong>de</strong> ses obligations déclaratives. Cette place<br />
d’intermédiaire prépondérant entre le mon<strong>de</strong> privé et la sphère publique ne peut<br />
être contestée qu’à la condition où l’outil <strong>de</strong> la profession soit unanimement utilisé.<br />
Je<strong>de</strong>clare.com est un atout majeur pour <strong>les</strong> professionnels et une force pour notre<br />
profession. Chaque expert-comptable se doit d’être moteur pour télédéclarer avec<br />
Je<strong>de</strong>clare.com ce que produit son propre cabinet, il en va <strong>de</strong> l’intérêt général pour<br />
une profession d’avenir et ambitieuse. Je<strong>de</strong>clare.com, c’est aujourd’hui 4 millions <strong>de</strong><br />
flux télédéclaratifs, pour 900 000 entreprises grâce à 6 000 cabinets utilisateurs.<br />
65 % <strong>de</strong>s télédéclarations <strong>de</strong> résultat EDI-TDFC reçues par la DGI émanent<br />
<strong>de</strong> je<strong>de</strong>clare.com ! Alors faisons en sorte que tous <strong>les</strong> cabinets l’utilisent pour cette<br />
prochaine campagne fiscale.<br />
Philippe Bonnin<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Informatique<br />
Rappelons que cette année la<br />
disquette n’est plus acceptée<br />
par la CNCCFP ! Depuis <strong>les</strong> législatives<br />
2007, confortant le rôle<br />
citoyen <strong>de</strong> l’expert-comptable<br />
et renforçant la place du portail,<br />
donc <strong>de</strong> la profession au<br />
cœur <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> échanges,<br />
je<strong>de</strong>clare.com permet <strong>de</strong> télédéclarer<br />
<strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> campagne<br />
<strong>de</strong>s candidats aux élections<br />
civi<strong>les</strong>. Flux gratuits,<br />
abonnement gratuit et remboursement<br />
<strong>de</strong> 150 € par le<br />
CSOEC 1 sur le coût <strong>de</strong>s logiciels<br />
Comptes <strong>de</strong> campagne EIC ou<br />
Cegid pour la première télédéclaration<br />
réelle effectuée via<br />
je<strong>de</strong>clare.com : il sera donc<br />
NOS ÉDITEURS<br />
PARTENAIRES<br />
Toujours plus nombreux à<br />
rejoindre le Club JDC, ils prouvent leur<br />
attachement à la profession.<br />
BPO Service a rejoint fin 2007 <strong>les</strong> 16<br />
autres partenaires : 21S,Agiris,Azur<br />
Conception, Cador Dorac, CCMX,<br />
Cegid, Cogilog, EBP, EIC, E-paye, Ibiza<br />
Software, Inforce, Micromegas,<br />
Quadratus, Sage <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong><br />
et Xperts ont signé la charte <strong>de</strong> partenariat<br />
je<strong>de</strong>clare.com, pour optimiser la<br />
mise en œuvre et l’utilisation <strong>de</strong> ses services<br />
et promouvoir le portail <strong>de</strong> la profession.<br />
plus économique <strong>de</strong> télédéclarer<br />
que ne pas le faire ! •<br />
1. Offre limitée aux 100 premiers<br />
cabinets<br />
BESOIN D’ÊTRE AIDÉ ?<br />
L’équipe je<strong>de</strong>clare du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />
peut intervenir en région, répondre aux<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous groupés <strong>de</strong><br />
cabinets, former et ai<strong>de</strong>r au démarrage<br />
<strong>de</strong>s services, au sein même d’un cabinet,<br />
ou “à distance” via internet.Avec<br />
chaque région, <strong>de</strong>s plans d’actions ambitieux<br />
sont en cours d’élaboration pour<br />
mobiliser et atteindre en 2008 le maximum<br />
<strong>de</strong> cabinets.<br />
www.je<strong>de</strong>clare.com/www.je<strong>de</strong>clare.info<br />
Hotline : 0890 71 06 13<br />
ou hotmel.je<strong>de</strong>clare@experian.fr<br />
Service abonnement : abonnement.jdc@experian.fr<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous commercial :<br />
01 44 15 62 99<br />
ou galaxie@je<strong>de</strong>clare.info<br />
Accompagnement dans la mise en œuvre :<br />
01 44 15 62 60/06 12 50 62 63<br />
ou p<strong>de</strong>roy@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 39
Actualité professionnelle<br />
Pratiques professionnel<strong>les</strong><br />
Quand la profession<br />
se met au vert…<br />
Il y avait foule, le 16 janvier, à la Maison <strong>de</strong>s Arts et Métiers à Paris, pour assister à la remise du 8 e Trophée<br />
<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s informations environnementa<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong>, une distinction créée par l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> en 2000.<br />
Cette distinction jouit<br />
d’une notoriété croissante.<br />
Pour preuve, la<br />
manifestation était placée –<br />
une première – sous le haut<br />
patronage <strong>de</strong> Jean-Louis<br />
Borloo, ministre <strong>de</strong> l’Ecologie,<br />
du Développement et <strong>de</strong><br />
l’Aménagement durab<strong>les</strong> ; par<br />
ailleurs, Christian Brodhag,<br />
délégué interministériel au<br />
développement durable, avait<br />
répondu à l’invitation <strong>de</strong>s organisateurs,<br />
pour souligner dans<br />
son intervention le rôle <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> auprès <strong>de</strong>s<br />
entreprises en matière <strong>de</strong> promotion<br />
<strong>de</strong> l’environnement.<br />
Rappelons que le trophée est<br />
décerné chaque année à <strong>de</strong>s<br />
entreprises ayant conduit <strong>de</strong>s<br />
initiatives remarquab<strong>les</strong> dans<br />
le domaine environnemental<br />
et se signalant par leur bonne<br />
communication sur <strong>les</strong> inci<strong>de</strong>nces<br />
environnementa<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
leur activité.<br />
La 8 e édition arrivait à point<br />
nommé, dans le prolongement<br />
du Grenelle <strong>de</strong> l’Environnement,<br />
qui a marqué une nouvelle<br />
étape dans la prise <strong>de</strong><br />
conscience générale <strong>de</strong>s conséquences<br />
<strong>de</strong> l’activité humaine<br />
et industrielle sur l’avenir <strong>de</strong> la<br />
planète. Suite au Grenelle, <strong>de</strong>s<br />
groupes <strong>de</strong> travail ont été<br />
constitués, et le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
est impliqué dans certains<br />
d’entre eux par le biais du<br />
Club Développement durable.<br />
Comme l’a rappelé Jean-Pierre<br />
Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur,<br />
« la profession est résolument<br />
partie prenante <strong>de</strong> cette<br />
nouvelle exigence environnementale,<br />
et ce trophée le prouve et<br />
l’illustre avec force ».<br />
Objectif : contribuer à mobiliser<br />
<strong>les</strong> acteurs économiques,<br />
<strong>de</strong> la PME à la gran<strong>de</strong> entreprise<br />
industrielle ou <strong>de</strong> services,<br />
sur <strong>les</strong> problématiques<br />
liées à l’environnement. Et <strong>les</strong><br />
ai<strong>de</strong>r à intégrer pleinement le<br />
développement durable dans<br />
leur stratégie.<br />
Rappelons que le <strong>Conseil</strong> supérieur,<br />
très tôt conscient <strong>de</strong><br />
cette impérieuse nécessité, a<br />
constitué dès 1995 un groupe<br />
<strong>de</strong> travail dans l’objectif d’ai<strong>de</strong>r<br />
<strong>les</strong> entreprises à maîtriser<br />
cette dimension nouvelle.<br />
En 2007, il a décidé d’aller plus<br />
loin. En donnant davantage <strong>de</strong><br />
relief et <strong>de</strong> résonance médiatique<br />
à la remise du Trophée. Et<br />
en créant le Club Développement<br />
Durable, présidé avec<br />
beaucoup <strong>de</strong> dynamisme par<br />
notre consœur Tita Zeitoun,<br />
élue du <strong>Conseil</strong> supérieur et<br />
organisatrice <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong><br />
remise du Trophée, cette année<br />
chez <strong>les</strong> « Gadzarts », l’an <strong>de</strong>rnier<br />
au Pavillon Gabriel.<br />
Le jury, présidé par Pierre<br />
Marcenac, a attribué le prix du<br />
meilleur rapport Développement<br />
durable au groupe<br />
Michelin, désigné à l’unanimité<br />
parmi plus <strong>de</strong> 50 candidats<br />
pour « sa démarche volontaire,<br />
innovante et <strong>de</strong> long<br />
terme en matière <strong>de</strong> développement<br />
durable ».<br />
Le prix spécial du jury a pour sa<br />
part été décerné à Gaz <strong>de</strong><br />
France, qui avait déjà été distingué<br />
en 2007. •<br />
Jacques Toraille du groupe Michelin s’est vu attribuer le prix du meilleur rapport<br />
Développement durable par Jean-Pierre Alix en présence <strong>de</strong> Pierre Marcenac<br />
Jean-Pierre Alix et Tita Zeitoun ont testé le cyclobulle primé dans le cadre du prix<br />
Cré’Acc 2007<br />
40 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Instances<br />
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
LES PRINCIPALES DÉCISIONS DU 12 DÉCEMBRE 2007<br />
352 e session<br />
du <strong>Conseil</strong> Supérieur<br />
Après avoir ouvert la 352 e<br />
session du <strong>Conseil</strong> Supérieur,<br />
le Prési<strong>de</strong>nt Jean-Pierre Alix<br />
fait un point sur <strong>les</strong> dossiers<br />
d’actualité.<br />
Une rencontre a eu lieu avec<br />
Eric Woerth, ministre du<br />
Budget, <strong>de</strong>s Comptes publics et<br />
<strong>de</strong> la Fonction publique, en<br />
compagnie <strong>de</strong>s membres du<br />
Bureau du <strong>Conseil</strong> Supérieur. A<br />
l’occasion <strong>de</strong> cet entretien, plusieurs<br />
sujets ayant trait aux<br />
entreprises et à la réforme <strong>de</strong><br />
la profession ont été abordés.<br />
Jean-Pierre Alix a confirmé au<br />
ministre son souhait <strong>de</strong> finaliser<br />
au plus tôt la réforme <strong>de</strong> la<br />
profession dans le respect <strong>de</strong><br />
l’équité.<br />
La profession est intervenue<br />
activement dans la mise au<br />
point <strong>de</strong>s textes d’application<br />
<strong>de</strong> la loi TEPA, minorant au<br />
mieux la complexité <strong>de</strong> ce dispositif.<br />
Cette démarche illustre<br />
l’importance <strong>de</strong> la profession<br />
dans le circuit décisionnel et<br />
démontre son audience auprès<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
Jean-Pierre Alix a évoqué le<br />
sujet <strong>de</strong> la simplification européenne<br />
avec Jacques Barrault,<br />
commissaire européen. La<br />
Commission européenne souhaite<br />
mener une étu<strong>de</strong> d’impact<br />
sur le sujet avant <strong>de</strong> prendre<br />
une décision d’ici la fin <strong>de</strong><br />
l’année 2008.<br />
Le groupe <strong>de</strong> travail sur le<br />
règlement intérieur poursuit sa<br />
mission. Les dispositions du<br />
règlement intérieur modifiées<br />
relatives au co<strong>de</strong> électoral et<br />
au vote électronique ont été<br />
validées. Seuls <strong>les</strong> points correspondant<br />
aux AGC restent à<br />
traiter. Le nouveau projet sera<br />
adressé à la Direction générale<br />
<strong>de</strong>s impôts pour permettre la<br />
parution rapi<strong>de</strong> du nouvel<br />
arrêté en vue <strong>de</strong>s élections professionnel<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> 2008.<br />
Le Congrès 2008 est recentré<br />
sur <strong>les</strong> marchés, <strong>les</strong> outils, le<br />
management et <strong>les</strong> missions<br />
<strong>de</strong>s professionnels afin d’illustrer<br />
le rôle <strong>de</strong> l’expert-comptable<br />
dans l’accompagnement <strong>de</strong><br />
la croissance.<br />
Le <strong>Conseil</strong> supérieur vali<strong>de</strong> <strong>les</strong><br />
candidatures <strong>de</strong>s régions pour<br />
l’organisation <strong>de</strong>s futurs<br />
congrès annuels <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>. La région<br />
Alsace accueillera le congrès en<br />
2010, Marseille Provence Alpes<br />
Côte d’Azur Corse en 2011 et<br />
Paris Ile-<strong>de</strong>-France en 2012.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances<br />
pour 2008 et le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong><br />
finances rectificative pour<br />
2007 ne présentent pas <strong>de</strong><br />
mesures importantes. Il<br />
convient toutefois <strong>de</strong> noter<br />
une disposition portant sur<br />
l’obligation <strong>de</strong> télédéclarer<br />
pour <strong>les</strong> centres <strong>de</strong> gestion et<br />
<strong>les</strong> associations agréées et la<br />
création d’une commission<br />
nationale <strong>de</strong>s impôts pour <strong>les</strong><br />
gran<strong>de</strong>s entreprises dans<br />
laquelle la place <strong>de</strong> l’expertcomptable<br />
est expressément<br />
rappelée.<br />
Les membres du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
adoptent le budget 2008<br />
du <strong>Conseil</strong> supérieur ainsi que<br />
l’augmentation <strong>de</strong> 2 % <strong>de</strong> la<br />
re<strong>de</strong>vance.<br />
Un appel d’offres a été réalisé à<br />
la suite <strong>de</strong> la décision du<br />
Bureau du <strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong><br />
dénoncer le contrat le liant<br />
avec la société AON. Le choix a<br />
été fait par une commission<br />
indépendante à partir <strong>de</strong>s<br />
offres d’une dizaine <strong>de</strong> courtiers.<br />
Le cabinet Verspieren a<br />
été sélectionné et la prime<br />
d’assurance pour l’année 2008<br />
est diminuée <strong>de</strong> 12 %.<br />
Pour la huitième année consécutive,<br />
le <strong>Conseil</strong> supérieur <strong>de</strong><br />
l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
organise le trophée <strong>de</strong> la qualité<br />
<strong>de</strong>s informations environnementa<strong>les</strong><br />
et socia<strong>les</strong>. Il<br />
récompense <strong>les</strong> entreprises qui<br />
publient <strong>de</strong> la façon la plus<br />
transparente et la plus rigoureuse,<br />
leur stratégie « développement<br />
durable » dans leur<br />
rapport annuel ou dans un rapport<br />
spécifique. Douze cahiers<br />
sur <strong>les</strong> obligations <strong>de</strong>s entreprises<br />
en matière environnementale<br />
par secteur d’activité ont<br />
été rédigés par le <strong>Conseil</strong> supérieur.<br />
Il s’agit d’une première<br />
approche <strong>de</strong> sensibilisation à<br />
l’attention <strong>de</strong>s confrères et <strong>de</strong>s<br />
dirigeants <strong>de</strong>s PME, PMI et<br />
TPE.<br />
Le projet <strong>de</strong> décret relatif au<br />
DEC sera présenté à la<br />
Commission Consultative du<br />
18 décembre. Ce projet est<br />
assorti <strong>de</strong>s arrêtés qui ren<strong>de</strong>nt<br />
l’application du décret possible.<br />
Le <strong>Conseil</strong> supérieur a réagi sur<br />
le projet d’obligation <strong>de</strong> formation<br />
continue <strong>de</strong>s commissaires<br />
aux comptes <strong>de</strong> la CNCC<br />
présenté par Gil<strong>les</strong> <strong>de</strong> Courcel,<br />
notamment sur le champ d’application<br />
et sur l’instauration<br />
d’un comité scientifique sous<br />
l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Chancellerie pour<br />
homologuer <strong>les</strong> actions <strong>de</strong> formation.<br />
Clau<strong>de</strong> Cazes, en charge <strong>de</strong> la<br />
réforme du certificat d’aptitu<strong>de</strong><br />
aux fonctions <strong>de</strong> commissariat<br />
aux comptes, présente<br />
au <strong>Conseil</strong> supérieur le<br />
principe <strong>de</strong> la réforme qui se<br />
veut en cohérence avec celle<br />
du DEC et qui donnera lieu à<br />
un vote définitif du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong><br />
la CNCC au mois <strong>de</strong> février<br />
2008.<br />
Le <strong>Conseil</strong> supérieur a élaboré<br />
un gui<strong>de</strong> opératoire pour la<br />
réponse <strong>de</strong>s PME à la comman<strong>de</strong><br />
publique en partenariat<br />
avec <strong>les</strong> services du ministère<br />
<strong>de</strong> l’Economie afin d’ai<strong>de</strong>r<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> à maîtriser<br />
la comman<strong>de</strong> publique<br />
et à accompagner leurs clients<br />
sur ce marché particulier. •<br />
François-Xavier<br />
Donnadieu<br />
Secrétaire général<br />
du <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 41
Instances<br />
Jean-Pierre Alix, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> supérieur, avec (à dr.) Michel Gouriten,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong> Bretagne, et son prédécesseur Didier Vrignaud,<br />
à l’AG du CRO <strong>de</strong> Bretagne, à Pontivy<br />
Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> La Réunion en présence <strong>de</strong> Bruno Formet,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional, et <strong>de</strong> Hery Martial Rajaonarimampianina, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> Madagascar<br />
Assemblées généra<strong>les</strong> 2007<br />
Les régions à l’honneur<br />
Les assemblées<br />
généra<strong>les</strong> <strong>de</strong>s conseils<br />
régionaux constituent<br />
<strong>de</strong>s moments<br />
privilégiés pour faire<br />
vivre sur le terrain<br />
l’unité <strong>de</strong> la profession<br />
et permettre l’écoute<br />
<strong>de</strong> chaque<br />
professionnel par <strong>les</strong><br />
instances. Retour sur<br />
l’édition 2007.<br />
Parisien et coupé du terrain,<br />
le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
? S’il a certes son<br />
siège dans la capitale, il est<br />
pour ainsi dire <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />
régions, à l’instar <strong>de</strong> ses membres<br />
– au nombre <strong>de</strong>squels<br />
comptent naturellement <strong>les</strong><br />
prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> région –, qui sont<br />
originaires <strong>de</strong> tout l’Hexagone.<br />
Les assemblée généra<strong>les</strong>, point<br />
d’orgue <strong>de</strong> la vie ordinale dans<br />
chaque région, sont également<br />
un temps fort pour le <strong>Conseil</strong><br />
supérieur et ses élus, car ils<br />
représentent une composante<br />
à part entière <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong><br />
l’Institution. Une Institution<br />
forte <strong>de</strong> ses 22 régions ordina<strong>les</strong>,<br />
<strong>de</strong>s 400 élus <strong>de</strong> la profession<br />
et <strong>de</strong>s 18 500 professionnels<br />
implantés partout en<br />
France.<br />
« Autant dire qu’avec un tel<br />
maillage territorial, le <strong>Conseil</strong><br />
supérieur doit savoir sortir <strong>de</strong><br />
ses murs, explique Jean-Pierre<br />
Alix. Il est pour moi aussi essentiel<br />
que naturel d’aller à la rencontre<br />
<strong>de</strong>s confrères ; et <strong>les</strong><br />
assemblées généra<strong>les</strong> <strong>de</strong>s<br />
régions sont une occasion privilégiée<br />
<strong>de</strong> le faire, outre qu’el<strong>les</strong><br />
illustrent et font vivre le lien<br />
nécessaire entre <strong>les</strong> instances<br />
régiona<strong>les</strong> et le <strong>Conseil</strong> supérieur<br />
».<br />
Les assemblées généra<strong>les</strong> permettent<br />
à chacun <strong>de</strong> s’informer,<br />
d’échanger avec <strong>les</strong><br />
confrères, <strong>de</strong> rencontrer partenaires<br />
<strong>de</strong> la profession et personnalités<br />
<strong>de</strong> l’environnement<br />
économique et politique, et au<br />
premier chef <strong>de</strong> faire le point<br />
sur <strong>les</strong> grands dossiers d’actualité<br />
nationale et régionale <strong>de</strong> la<br />
profession. Un ren<strong>de</strong>z-vous par<br />
nature très couru, pic d’affluence<br />
et d’audience <strong>de</strong> « l’année<br />
régionale ».<br />
Plusieurs régions avaient en<br />
2007 donné le coup d’envoi<br />
avant <strong>les</strong> vacances d’été : Rhône-<br />
Alpes, Paris Ile-<strong>de</strong>-France, Gua<strong>de</strong>loupe<br />
et Martinique, suivies<br />
par l’Auvergne qui s’était mise<br />
fin août à l’heure du Festival <strong>de</strong><br />
la Chaise-Dieu. Dès la rentrée, le<br />
cycle <strong>de</strong>s assemblées généra<strong>les</strong><br />
reprenait, à peine interrompu<br />
par le 62 e Congrès <strong>de</strong> l’Ordre à<br />
Lille pour s’achever fin novembre,<br />
après s’être étendu au total<br />
sur cinq mois. Une particularité :<br />
la région <strong>de</strong> Montpellier qui<br />
avait mis le cap sur l’étranger et<br />
tenu son Assemblée à<br />
Barcelone.<br />
De toutes <strong>les</strong> problématiques<br />
abordées dans <strong>les</strong> régions, il en<br />
est une qui a été particulièrement<br />
à l’honneur : l’ouverture<br />
à la communication individuelle<br />
<strong>de</strong>s cabinets. Le co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
déontologie n’avait pas encore<br />
été publié lorsque débutèrent<br />
<strong>les</strong> premières assemblées<br />
généra<strong>les</strong>, chose faite le 27 septembre.<br />
Mais ce texte était<br />
dans tous <strong>les</strong> esprits bien avant<br />
sa parution officielle.<br />
Pourquoi communiquer, quel<strong>les</strong><br />
sont <strong>les</strong> limites <strong>de</strong> ce droit<br />
nouveau, comment s’y prendre<br />
et avec quels moyens et<br />
supports, enfin quel accompagnement<br />
l’Ordre peut-il<br />
apporter aux cabinets qui<br />
communiquent ? Tel<strong>les</strong> sont<br />
<strong>les</strong> principa<strong>les</strong> questions auxquel<strong>les</strong><br />
Jean-Pierre Alix ou un<br />
vice-prési<strong>de</strong>nt le représentant<br />
ont pu répondre au<br />
cours <strong>de</strong> ce Tour <strong>de</strong> France<br />
ordinal.<br />
42 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz avec<br />
Jean-Pierre Raud,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong><br />
régional d’Aquitaine, à<br />
l’AG du CRO, à Hendaye<br />
Jean-Jacques Perrin avec <strong>de</strong> g. à dr.: Rémy Dougé,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> Loire,<br />
et Jean-Yves Gourdon, son prédécesseur<br />
Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> Lorraine à Vittel, avec Jean-Jacques Joppin,<br />
prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional<br />
Jean-Paul Burban à l’AG du CRO <strong>de</strong> Toulouse et Alain Givanovitch, prési<strong>de</strong>nt du<br />
<strong>Conseil</strong> régional<br />
Bien d’autres thématiques ont<br />
été débattues lors <strong>de</strong>s assemblées<br />
généra<strong>les</strong> 2007 : l’intégration<br />
<strong>de</strong> l’exercice associatif,<br />
la refonte du cursus <strong>de</strong>venue<br />
effective en tout début d’année<br />
2007 avec la publication<br />
<strong>de</strong>s textes relatifs au Diplôme<br />
<strong>de</strong> comptabilité et <strong>de</strong> gestion<br />
(DCG) et au Diplôme supérieur<br />
<strong>de</strong> comptabilité et <strong>de</strong><br />
gestion (DSCG), l’impact <strong>de</strong><br />
l’Europe sur <strong>les</strong> missions <strong>de</strong> la<br />
profession à la lumière du<br />
congrès <strong>de</strong> Lille ; le développement<br />
<strong>de</strong> la vocation citoyenne Jean-Pierre Alix à l’AG du CRO <strong>de</strong> Paris<br />
<strong>de</strong> la profession, son rôle <strong>de</strong> Ile-<strong>de</strong>-France<br />
force <strong>de</strong> proposition, son<br />
Michel Dussaux à l’AG du CRO <strong>de</strong><br />
Montpellier, et Albert Menon, prési<strong>de</strong>nt<br />
apport pour le développement<br />
du <strong>Conseil</strong> régional, à Barcelone<br />
<strong>de</strong>s entreprises et la simplification<br />
<strong>de</strong> leur environnement ; et Gérard Legros, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> régional (à g. <strong>de</strong> la tribune)<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Spitz et Pol Lavefve à l’AG du CRO <strong>de</strong> Limoges,<br />
ou encore, face aux réflexions<br />
<strong>de</strong> la commission Attali sur la<br />
libération <strong>de</strong> l’économie française,<br />
la réaffirmation <strong>de</strong> la<br />
mo<strong>de</strong>rnité et <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong><br />
notre profession.<br />
Une ouverture et une mo<strong>de</strong>rnité<br />
rimant avec convivialité et<br />
dont <strong>les</strong> assemblées généra<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>s régions offrent, année<br />
après année, le vivant et dynamique<br />
exemple ! • Dominique Lecomte à l’AG du CRO<br />
<strong>de</strong> Rouen-Normandie, à Evreux<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 43
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CONCERNANT LE DROIT FISCAL OU SOCIAL.<br />
Investir dans le capital<br />
<strong>de</strong>s PME, un dispositif<br />
<strong>de</strong> plus en plus attractif<br />
En 2007, le nombre <strong>de</strong> créations<br />
d’entreprises a atteint<br />
un nouveau record en France,<br />
progressant <strong>de</strong> 12,5 % par rapport<br />
à 2006. Sur l’année 2007,<br />
321 478 entreprises au total<br />
ont été créées. Mais, en comparaison<br />
avec, notamment,<br />
l’Allemagne, la France manque<br />
d’entreprises moyennes. Pour<br />
favoriser l’émergence <strong>de</strong> ce<br />
type <strong>de</strong> sociétés, <strong>les</strong> pouvoirs<br />
publics encouragent, par <strong>de</strong>s<br />
incitations fisca<strong>les</strong>, l’investissement<br />
<strong>de</strong>s particuliers dans le<br />
capital <strong>de</strong>s PME. Réforme<br />
après réforme, le dispositif<br />
d’encouragement <strong>de</strong>vient <strong>de</strong><br />
plus en plus attractif.<br />
Une réduction<br />
d’impôt<br />
sur le revenu non<br />
négligeable<br />
Les personnes physiques qui<br />
effectuent <strong>de</strong>s versements au<br />
titre <strong>de</strong> la souscription en<br />
numéraire au capital initial ou<br />
aux augmentations <strong>de</strong> capital<br />
<strong>de</strong>s PME bénéficient d’une<br />
réduction d’impôt sur le<br />
revenu. Le dispositif institué<br />
en 1994 a fait l’objet <strong>de</strong> multip<strong>les</strong><br />
aménagements. Il arrive<br />
aujourd’hui à maturité.<br />
Les conditions liées aux titres<br />
ont été fixées dès l’origine. Le<br />
dispositif est réservé aux sociétés<br />
soumises à l’impôt sur <strong>les</strong><br />
sociétés, non cotées. Les titres<br />
reçus en contrepartie doivent<br />
être conservés jusqu’au 31<br />
décembre <strong>de</strong> la cinquième<br />
année qui suit la souscription.<br />
En revanche, <strong>les</strong> conditions<br />
liées à la qualité <strong>de</strong> la société<br />
ont été profondément remaniées.<br />
Les conditions <strong>de</strong> chiffre<br />
d’affaires, <strong>de</strong> total <strong>de</strong> bilan et<br />
<strong>de</strong> détention du capital ont<br />
été progressivement alignées<br />
sur la définition communautaire<br />
<strong>de</strong>s PME. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> sociétés<br />
dites “opérationnel<strong>les</strong>”<br />
sont désormais éligib<strong>les</strong>, c’està-dire<br />
cel<strong>les</strong> qui exercent une<br />
activité industrielle, commerciale,<br />
artisanale, agricole ou<br />
libérale. Les sociétés qui limitent<br />
leur activité à la gestion<br />
<strong>de</strong> leur patrimoine mobilier ou<br />
immobilier sont exclues du dispositif.<br />
Pour <strong>les</strong> investisseurs extérieurs<br />
préférant investir au travers<br />
d’une structure dédiée<br />
plutôt que directement dans la<br />
société d’exploitation, l’avantage<br />
a été étendu aux souscriptions<br />
au capital <strong>de</strong> sociétés holdings<br />
qui procè<strong>de</strong>nt el<strong>les</strong>mêmes<br />
à <strong>de</strong>s investissements<br />
dans la société opérationnelle.<br />
La société holding doit répondre<br />
à la définition <strong>de</strong> la PME et<br />
avoir pour objet exclusif <strong>de</strong><br />
détenir <strong>de</strong>s participations dans<br />
<strong>de</strong>s sociétés exerçant une activité<br />
opérationnelle.<br />
Quant au montant <strong>de</strong> la réduction,<br />
il est fixé à 25 % <strong>de</strong>s versements<br />
dans la limite <strong>de</strong><br />
20 000 € pour <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong><br />
célibataires et <strong>de</strong> 40 000 €<br />
pour <strong>les</strong> contribuab<strong>les</strong> mariés<br />
ou assimilés. La fraction <strong>de</strong> versement<br />
excédant, le cas<br />
échéant, ces limites ouvre droit<br />
à la réduction d’impôt dans <strong>les</strong><br />
mêmes conditions au titre <strong>de</strong>s<br />
quatre années suivantes.<br />
Ainsi, pour un couple qui investit<br />
200 000 €, l’avantage étalé<br />
sur cinq ans s’élève ainsi à<br />
50 000 € (40 000 € X 25 % X 5)<br />
Une réduction<br />
d’ISF encore plus<br />
attractive<br />
A compter <strong>de</strong> 2008, un re<strong>de</strong>vable<br />
<strong>de</strong> l’ISF peut se libérer <strong>de</strong><br />
son impôt en souscrivant directement<br />
ou indirectement au<br />
capital <strong>de</strong>s PME.<br />
Ce dispositif est directement<br />
inspiré <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la réduction<br />
d’impôt sur le revenu. Il est<br />
réservé aux personnes physiques<br />
qui souscrivent au capital<br />
d’une PME ayant une activité<br />
professionnelle, soit directement<br />
soit au travers d’une<br />
société holding qui a pour<br />
objet exclusif la détention <strong>de</strong><br />
participations dans <strong>de</strong>s sociétés<br />
opérationnel<strong>les</strong>. Les titres<br />
reçus en contrepartie doivent<br />
être conservés pendant cinq ans.<br />
Initialement, la réduction d’ISF<br />
n’était pas ouverte aux dirigeants<br />
dont <strong>les</strong> titres sont exonérés<br />
d’ISF. Mais la loi <strong>de</strong> finances<br />
pour 2008 a supprimé cette<br />
restriction.<br />
L’investisseur est autorisé à<br />
imputer sur le montant <strong>de</strong> son<br />
ISF 75 % du montant <strong>de</strong>s versements<br />
effectués dans la limite<br />
<strong>de</strong> 50 000 €. Ainsi, un re<strong>de</strong>vable<br />
d’ISF qui souscrit au capital<br />
d’une PME pour un montant<br />
<strong>de</strong> 200 000 € libérable sur trois<br />
ans bénéficie d’une réduction<br />
d’impôt <strong>de</strong> 150 000 € (66 666 X<br />
75 % X 3 ans). •<br />
44 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
Régime <strong>de</strong> la prime<br />
exceptionnelle issue <strong>de</strong> la loi<br />
pour le pouvoir d’achat<br />
Dans le prolongement <strong>de</strong>s<br />
dispositions <strong>de</strong> la loi TEPA du<br />
21 août 2007, le gouvernement<br />
souhaitait prendre <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
mesures afin <strong>de</strong> permettre aux<br />
salariés d’augmenter leur pouvoir<br />
d’achat. A cette fin, l’article<br />
7 <strong>de</strong> la loi pour le pouvoir<br />
d’achat n° 2008-111 du 8 février<br />
2008 (JO du 9) prévoit notamment<br />
un dispositif particulièrement<br />
intéressant pour <strong>les</strong> salariés<br />
: le versement d’une prime<br />
exceptionnelle d’un montant<br />
maximal <strong>de</strong> 1 000 €.<br />
Cette prime exceptionnelle se<br />
rapproche du dispositif qui<br />
était prévu par la loi <strong>de</strong> financement<br />
<strong>de</strong> Sécurité sociale<br />
pour 2006 dénommé « bonus »<br />
mais elle est plus simple à mettre<br />
en œuvre.<br />
Il est primordial que <strong>les</strong> entreprises<br />
prennent en compte ce<br />
dispositif afin <strong>de</strong> l’intégrer dans<br />
leur politique salariale 2008 en<br />
toute connaissance <strong>de</strong> cause.<br />
Entreprises et<br />
salariés concernés<br />
La loi pour le pouvoir d’achat<br />
prévoit que la prime exceptionnelle<br />
peut être versée dans <strong>les</strong><br />
entreprises ou établissements<br />
non assujettis à l’obligation <strong>de</strong><br />
mettre en place une participation,<br />
à savoir dans <strong>les</strong> entreprises<br />
<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 salariés<br />
(une entreprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />
50 salariés ayant mis en place<br />
volontairement un accord <strong>de</strong><br />
participation peut également<br />
la verser).<br />
Les entreprises <strong>de</strong> 50 salariés<br />
et plus soumises à la participation<br />
ne sont donc pas concernées<br />
par ce dispositif.<br />
Même si le texte ne le précise<br />
pas expressément, il semble<br />
évi<strong>de</strong>nt que la prime exceptionnelle<br />
doit bénéficier à l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s salariés quelle que<br />
soit la nature du contrat (CDI,<br />
CNE, CDD, apprentis, etc.).<br />
Montant<br />
<strong>de</strong> la prime<br />
Le montant <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />
est au maximum <strong>de</strong><br />
1 000 € par salarié, un montant<br />
plus faible peut être versé.<br />
Modulation <strong>de</strong> la prime<br />
La prime peut être modulée en<br />
fonction <strong>de</strong> critères <strong>de</strong>vant<br />
être précisés dans l’accord instituant<br />
le versement <strong>de</strong> celle-ci :<br />
salaire, durée du travail, qualification,<br />
niveau <strong>de</strong> classification,<br />
ancienneté ou durée <strong>de</strong><br />
présence dans l’entreprise.<br />
Cette liste étant strictement<br />
limitative, aucun autre critère<br />
ne peut être prévu.<br />
Certains <strong>de</strong> ces critères sont<br />
simp<strong>les</strong> à utiliser comme le<br />
salaire, l’ancienneté, la durée<br />
du travail (pouvant servir<br />
notamment à moduler la<br />
prime pour <strong>les</strong> salariés à temps<br />
partiel) ou la qualification (permettant<br />
par exemple <strong>de</strong> moduler<br />
différemment entre cadres<br />
et non cadres).<br />
En revanche, le critère <strong>de</strong> la<br />
classification est plus difficile à<br />
utiliser car il nécessite que l’entreprise<br />
applique strictement<br />
<strong>les</strong> classifications conventionnel<strong>les</strong>,<br />
ce qui n’est pas toujours<br />
le cas. Ceci pourrait être source<br />
<strong>de</strong> contentieux, le salarié<br />
contestant sa classification.<br />
Bien évi<strong>de</strong>mment, l’employeur<br />
peut privilégier la combinaison<br />
<strong>de</strong> plusieurs critères.<br />
Conditions<br />
<strong>de</strong> mise en œuvre<br />
Conclusion préalable<br />
d’un accord<br />
La loi soumet expressément le<br />
versement <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />
à la conclusion préalable<br />
d’un accord selon <strong>les</strong><br />
modalités visées à l’article L.<br />
442-10 C. tr. :<br />
◗ accord entre l’employeur et<br />
<strong>les</strong> délégués syndicaux ;<br />
◗ accord au sein du comité<br />
d’entreprise ;<br />
◗ accord suite à la ratification à<br />
la majorité <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong>s salariés<br />
d’un projet <strong>de</strong> contrat proposé<br />
par le chef d’entreprise. S’il existe<br />
dans l’entreprise <strong>de</strong>s représentants<br />
syndicaux ou un CE, la ratification<br />
doit être <strong>de</strong>mandée<br />
conjointement par le chef d’entreprise<br />
et une ou plusieurs organisations<br />
syndica<strong>les</strong> ou le CE.<br />
Dans <strong>les</strong> entreprises sans délégué<br />
syndical ni CE, le chef d’entreprise<br />
<strong>de</strong>vra rédiger un projet<br />
d’accord et le soumettre à la<br />
ratification <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s<br />
salariés. S’ils ratifient ce projet,<br />
l’employeur peut verser la prime.<br />
Non substitution à un<br />
élément <strong>de</strong> rémunération<br />
La prime exceptionnelle ne<br />
peut en aucun cas se substituer<br />
à <strong>de</strong>s augmentations <strong>de</strong><br />
salaire ou à un élément <strong>de</strong><br />
rémunération obligatoire en<br />
application <strong>de</strong> la loi, <strong>de</strong>s<br />
accords et du contrat. Il est évi<strong>de</strong>nt<br />
que sont aussi visés <strong>les</strong><br />
éléments <strong>de</strong> rémunération rendus<br />
obligatoires dans l’entreprise<br />
en application d’un usage<br />
(exemple prime <strong>de</strong> bilan, etc.)<br />
A défaut <strong>de</strong> respecter cette<br />
règle, la prime exceptionnelle<br />
ne sera pas exonérée <strong>de</strong> cotisations<br />
socia<strong>les</strong> et l’employeur<br />
<strong>de</strong>vra la verser mais également<br />
l’élément <strong>de</strong> rémunération<br />
qu’il lui a substitué.<br />
Si, par exemple, l’employeur a<br />
l’habitu<strong>de</strong>, tous <strong>les</strong> ans, d’augmenter<br />
<strong>les</strong> salaires, et qu’en 2008 il ne<br />
le fait pas pour verser la prime, il<br />
peut y avoir une remise en cause.<br />
Formalités déclaratives<br />
Le versement effectif <strong>de</strong> la<br />
prime pour le salarié doit intervenir<br />
au plus tard le 30 juin<br />
2008. N’étant pas exonérée <strong>de</strong><br />
CSG CRDS, ces <strong>de</strong>rnières<br />
<strong>de</strong>vant être précomptées, il<br />
semble logique <strong>de</strong> la faire apparaître<br />
sur le bulletin <strong>de</strong> paie.<br />
L’employeur doit notifier à<br />
l’Urssaf le montant <strong>de</strong>s sommes<br />
versées. Selon une circulaire<br />
à paraître, cette déclaration<br />
<strong>de</strong>vrait se faire par le biais<br />
du bor<strong>de</strong>reau récapitulatif <strong>de</strong>s<br />
cotisations.<br />
Le versement <strong>de</strong> la prime<br />
exceptionnelle étant soumis à<br />
la conclusion préalable d’un<br />
accord selon <strong>les</strong> mêmes modalités<br />
que pour <strong>les</strong> accords <strong>de</strong><br />
participation, il convient <strong>de</strong> le<br />
déposer à la DDTEFP.<br />
Régime social<br />
et fiscal <strong>de</strong> la prime<br />
exceptionnelle<br />
La prime exceptionnelle est<br />
exonérée <strong>de</strong> cotisations socia<strong>les</strong>,<br />
<strong>de</strong> retraite complémentaire<br />
et d’assurance chômage<br />
sauf CSG CRDS. En revanche, il<br />
n’est pas prévu d’exonération<br />
d’IR <strong>de</strong> la prime exceptionnelle<br />
contrairement au dispositif du<br />
bonus en 2006 qui était exonéré<br />
d’IR si la somme était<br />
affectée au PEE. •<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 45
Vie <strong>de</strong>s clubs<br />
Actualité fiscale, groupes<br />
et holding<br />
Journées annuel<strong>les</strong> du Club<br />
Q<br />
Les Journées annuel<strong>les</strong><br />
du Club Fiscal qui se<br />
sont tenues <strong>les</strong> 27 et 28<br />
novembre <strong>de</strong>rnier sur<br />
le thème « Actualité<br />
fiscale, groupes et<br />
holding » ont réuni près<br />
<strong>de</strong> 350 confrères aux<br />
Salons Hoche à Paris.<br />
Consultez la Revue internet du Club<br />
Fiscal (accès libre) sur<br />
«clubfiscal.net» et retrouvez <strong>les</strong><br />
commentaires et <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />
décisions <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce publiées<br />
récemment avec possibilité <strong>de</strong><br />
recherche par mots clés<br />
Connectez-vous sur le site<br />
« clubfiscal.net » ; une conférence<br />
vous permettra <strong>de</strong> faire un point<br />
complet <strong>de</strong> l’actualité <strong>de</strong> l’arrêté <strong>de</strong>s<br />
comptes 2007 et <strong>de</strong> la détermination<br />
du résultat fiscal<br />
La plénière du 27 novembre<br />
était consacrée, le<br />
matin, à l’inci<strong>de</strong>nce pour<br />
<strong>les</strong> entreprises, <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
française et communautaire<br />
et l’après-midi, à un panorama<br />
<strong>de</strong> l’actualité fiscale relative<br />
aux holdings et aux petits<br />
groupes.<br />
Dominique Ledouble, prési<strong>de</strong>nt<br />
du Club Fiscal, a présenté un<br />
bilan <strong>de</strong>s actions 2007 <strong>de</strong> l’association<br />
qui regroupe actuellement<br />
près <strong>de</strong> 2 800 adhérents :<br />
◗ retransmission à partir du<br />
site « clubfiscal.net » en différé<br />
<strong>de</strong> trois conférences exceptionnel<strong>les</strong><br />
avec la participation <strong>de</strong><br />
l’administration fiscale qui ont<br />
fait l’objet <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 700<br />
consultations ;<br />
◗ envoi <strong>de</strong> la Revue internet<br />
du Club Fiscal avec moteur <strong>de</strong><br />
recherches par mots clés qui a<br />
fait l’objet chaque trimestre <strong>de</strong><br />
près <strong>de</strong> 8 000 téléchargements ;<br />
◗ organisation <strong>de</strong> 95 conférences<br />
à Paris et en régions auxquel<strong>les</strong><br />
ont participé au total<br />
plus <strong>de</strong> 4 000 personnes.<br />
La journée du 28 novembre,<br />
quatre ateliers étaient organisés<br />
:<br />
◗ Nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong> déduction<br />
<strong>de</strong> la TVA, animé par Jean-<br />
Pierre Casimir, professeur <strong>de</strong><br />
Droit fiscal à l’université <strong>de</strong><br />
Bourgogne, et Jean-Pierre<br />
Cossin, conseiller maître à la<br />
Cour <strong>de</strong>s comptes, professeur<br />
associé à l’université <strong>de</strong> Créteil<br />
Val-<strong>de</strong>-Marne ;<br />
◗ Nouveautés en matière d’intégration<br />
fiscale et <strong>de</strong> fiscalité<br />
<strong>de</strong>s groupes, animé par Patrick<br />
Morgenstern, expert-comptable,<br />
chargé d’enseignement<br />
aux universités <strong>de</strong> Bourgogne<br />
et <strong>de</strong> Paris II Assas ;<br />
◗ TVA intracommunautaire et<br />
opérations internationa<strong>les</strong>, animé<br />
par Stephen Dale et Hervé<br />
Kruger, <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> ;<br />
◗ Evaluation <strong>de</strong>s entreprises<br />
et <strong>de</strong>s droits sociaux, animé<br />
par Jean-Pierre Pansard et<br />
Thierry Saint-Bonnet, <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>.<br />
Jean-Pierre Cossin a animé le<br />
Dominique Ledouble<br />
déjeuner-débat du 28 novembre<br />
sur « Les simplifications<br />
sont-el<strong>les</strong> encore possib<strong>les</strong> ? ».<br />
Après avoir rappelé le principe<br />
constitutionnel d’intelligibilité<br />
et d’accessibilité <strong>de</strong> la loi au<br />
contribuable, il a souligné que<br />
la simplification administrative,<br />
facteur d’amélioration <strong>de</strong> la<br />
compétitivité <strong>de</strong>s entreprises,<br />
passe par celle <strong>de</strong> la loi, notamment<br />
par la suppression <strong>de</strong>s<br />
régimes dérogatoires ou “niches<br />
fisca<strong>les</strong>” facteurs <strong>de</strong> complexité<br />
et <strong>de</strong>s options offertes aux<br />
contribuab<strong>les</strong>, ce qui pose la<br />
question <strong>de</strong> l’équilibre entre<br />
équité et complexité.<br />
46 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
En conclusion, Jean-Pierre<br />
Cossin a souligné que <strong>les</strong> efforts<br />
<strong>de</strong> l’administration pour répondre<br />
notamment via Internet<br />
aux questions <strong>de</strong>s contribuab<strong>les</strong><br />
constituent une véritable simplification.<br />
Actualité<br />
jurispru<strong>de</strong>ntielle<br />
française<br />
Pierre Collin, maître <strong>de</strong>s requêtes<br />
au <strong>Conseil</strong> d’Etat, et Jean-<br />
Marie Touzet, expert-comptable,<br />
chargé d’enseignement à<br />
l’université <strong>de</strong> Bourgogne, ont<br />
commenté <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> décisions<br />
récentes susceptib<strong>les</strong><br />
d’avoir une inci<strong>de</strong>nce sur le<br />
résultat fiscal <strong>de</strong>s entreprises<br />
et plus particulièrement cel<strong>les</strong><br />
concernant :<br />
◗ la preuve <strong>de</strong> l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
écritures <strong>de</strong> charge et l’administration<br />
<strong>de</strong> cel<strong>les</strong>-ci dans le<br />
cadre d’un acte anormal <strong>de</strong> gestion<br />
: preuve initiale par le<br />
contribuable, critique <strong>de</strong> la facture<br />
par l’administration et<br />
réponse du contribuable assortie<br />
le cas échéant <strong>de</strong> justifications<br />
supplémentaires (CE<br />
21/05/07, min c/Sylvain Joyeux) ;<br />
◗ l’inscription à l’actif d’une<br />
société d’un droit d’exploitation<br />
en vertu d’un contrat qui<br />
donnait à celle-ci l’exclusivité<br />
<strong>de</strong> la vente d’espaces publicitaires<br />
dès lors que ce droit doté<br />
d’une pérennité suffisante<br />
constituait pour elle un source<br />
régulière <strong>de</strong> profit et que la cessibilité<br />
<strong>de</strong> ce droit n’était pas<br />
contestée (CE 16/02/07, min<br />
c/Sté Régimédia) ;<br />
◗ le rattachement <strong>de</strong>s créances<br />
et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes et, en particulier,<br />
celui d’une somme perçue par<br />
un débitant <strong>de</strong> boissons en<br />
contrepartie d’un engagement<br />
d’approvisionnement exclusif<br />
qui a été considérée comme<br />
rémunérant une prestation<br />
continue et doit donc être imposée<br />
<strong>de</strong> manière étalée sur la<br />
durée du contrat conclu entre<br />
l’exploitant et son fournisseur<br />
(CE 20/06/06, n°266796, Lovato) ;<br />
◗ <strong>les</strong> critères <strong>de</strong> déduction <strong>de</strong>s<br />
détournements <strong>de</strong> fonds commis<br />
par <strong>les</strong> salariés d’une<br />
société dès lors qu’ils sont<br />
réputés avoir été commis à<br />
l’insu <strong>de</strong> celle-ci (CE 5/10/07,<br />
Sté Alcatel) ;<br />
◗ la déductibilité par un fabricant<br />
d’automobi<strong>les</strong> <strong>de</strong> provisions<br />
<strong>de</strong>stinées à faire face,<br />
d’une part aux charges résultant<br />
<strong>de</strong>s extensions <strong>de</strong> garantie<br />
consenties aux concessionnaires<br />
sur certains modè<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
véhicu<strong>les</strong> et d’autre part, aux<br />
engagements <strong>de</strong> reprise <strong>de</strong>s<br />
biens vendus (CE 13/07/07, Sté<br />
Volkswagen France) ;<br />
◗ la déduction d’un abandon<br />
<strong>de</strong> créance consenti à une<br />
entreprise en difficulté dès lors<br />
qu’il répond à un objectif <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong> la société<br />
créancière et ce, indépendamment<br />
<strong>de</strong> l’existence ou non <strong>de</strong><br />
relations commercia<strong>les</strong> entre<br />
<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sociétés, sous réserve<br />
toutefois que cette opération<br />
ne fasse pas courir à la société<br />
qui consent l’abandon un risque<br />
exagéré (CE 30 mai 2007,<br />
SA Péronnet).<br />
Par ailleurs, la Haute assemblée<br />
(CE 10/07/07, SCA Ouest) a<br />
été amenée à se prononcer sur<br />
l’obligation <strong>de</strong> :<br />
◗ retenir, pour une SCI dont<br />
<strong>les</strong> parts sont acquises par une<br />
société à l’IS alors qu’el<strong>les</strong><br />
étaient antérieurement détenues<br />
<strong>de</strong> façon exclusive par <strong>de</strong>s<br />
personnes physiques, comme<br />
point <strong>de</strong> départ du plan<br />
d’amortissement <strong>de</strong> ses<br />
immeub<strong>les</strong> leur date initiale<br />
d’acquisition et non l’ouverture<br />
du premier exercice au titre<br />
duquel elle est tenue <strong>de</strong> comptabiliser<br />
<strong>de</strong>s dotations ;<br />
◗ déterminer, en cas d’option<br />
d’une SCI pour l’IS, la plusvalue<br />
à court terme imposable<br />
en prenant en compte <strong>les</strong><br />
amortissements <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong><br />
réputés déduits lorsque le<br />
résultat <strong>de</strong> la SCI était imposable<br />
selon <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong><br />
aux revenus fonciers, qui comprennent<br />
ceux qui auraient été<br />
admis en déduction si la<br />
société avait été soumise à l’IS<br />
<strong>de</strong>puis sa création.<br />
PATRICK<br />
MORGENSTERN<br />
PIERRE COLLIN<br />
HERVE KRUGER<br />
JEAN-PIERRE<br />
CASIMIR<br />
JEAN-PIERRE<br />
PANSARD<br />
GUY GEST<br />
Evolution récente<br />
<strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
et <strong>de</strong> la<br />
réglementation<br />
communautaires<br />
Guy Gest, professeur <strong>de</strong> droit<br />
fiscal à Paris II Assas, a présenté<br />
un panorama <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
communautaire qui<br />
a une inci<strong>de</strong>nce directe ou indirecte<br />
sur le droit français et<br />
notamment :<br />
◗ l’incompatibilité avec le<br />
droit communautaire du dispositif<br />
d’exonération <strong>de</strong> la<br />
taxe <strong>de</strong> 3 % sur la valeur<br />
vénale <strong>de</strong>s immeub<strong>les</strong> qui a<br />
été modifié <strong>de</strong>puis par l’article<br />
20 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative<br />
pour 2007 (CJCE<br />
11/10/07, SA Elisa) ;<br />
◗ la discrimination quant aux<br />
divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s reçus d’une filiale<br />
relevant d’un Etat membre<br />
par <strong>de</strong>ux sociétés mères dont<br />
l’une est rési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> cet Etat<br />
et l’autre d’un autre Etat<br />
STEPHEIN DALE<br />
JEAN-MARIE<br />
TOUZET<br />
PATRICK COLLIN<br />
JEAN-PIERRE<br />
COSSIN<br />
THIERRY<br />
SAINT-BONNET<br />
FABRICE LUZU<br />
1. Dispositif mis en place par <strong>de</strong>ux instructions<br />
<strong>de</strong>s 10 mai (BOI 4 C-7-07) et 12<br />
juillet 2007 (BOI 4 C-8-07).<br />
2. Entreprises qui emploient moins <strong>de</strong><br />
250 salariés, dont le chiffre d’affaires<br />
annuel n’excè<strong>de</strong> pas 50 M € ou dont le<br />
total du bilan n’excè<strong>de</strong> pas 43 M € et qui<br />
ne sont pas détenues à hauteur <strong>de</strong> 25 %<br />
ou plus du capital ou <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> vote<br />
par une entreprise ou conjointement<br />
par plusieurs entreprises ne correspondant<br />
pas à la définition <strong>de</strong> la PME.<br />
3. Le règlement CE 70/2001 du 12 janvier<br />
2001 modifié par le règlement CE<br />
364/2004 du 25 février 2004, fixe à<br />
200 000 € (100 000 pour le secteur du<br />
transport routier) le plafond d’ai<strong>de</strong>s<br />
octroyées aux entreprises, plafond<br />
apprécié en totalisant l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
ai<strong>de</strong>s soumises à celui-ci perçues par<br />
l’entreprise au cours d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
trois exercices fiscaux.<br />
4. Des liens <strong>de</strong> dépendance sont réputés<br />
exister lorsqu’une entreprise détient<br />
directement ou par personne interposée<br />
la majorité du capital <strong>de</strong> l’autre, ou<br />
y exerce en fait le pouvoir <strong>de</strong> décision<br />
ou encore si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux entreprises sont<br />
placées, dans <strong>les</strong> conditions ci-<strong>de</strong>ssus<br />
sous le contrôle d’une même entreprise<br />
tierce (CGI, art. 39, 12).<br />
5. Inst. adm. 4 H-8-07 du 31.12.2007.<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 47
Vie <strong>de</strong>s clubs<br />
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
membre, toutes <strong>de</strong>ux exonérées<br />
en vertu d’un régime <strong>de</strong><br />
type mère filiale, mais dont la<br />
secon<strong>de</strong> est dans l’impossibilité<br />
d’imputer le crédit d’impôt<br />
représentatif <strong>de</strong> la retenue<br />
à la source autorisée par<br />
la convention qui lie <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
Etats (CJCE 14/11/06, Denkavit<br />
et 6/11/07, Amurta), la décision<br />
Denkavit précitée ayant<br />
conduit la France à adopter<br />
un dispositif 1 <strong>de</strong> neutralisation<br />
conduisant à l’exonération<br />
totale ou partielle <strong>de</strong><br />
retenue pour <strong>les</strong> distributions<br />
à <strong>de</strong>s mères étrangères ;<br />
◗ la possibilité pour un Etat<br />
membre d’appliquer <strong>de</strong>s traitements<br />
différents aux divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />
en provenance <strong>de</strong> sociétés<br />
d’autres Etats membres et à<br />
ceux provenant <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong><br />
cet Etat, pourvu que la charge<br />
fiscale soit équivalente (CJCE<br />
12/12/06, Test Claimants in F II<br />
Group Litigation ; CJCE 6/03/07,<br />
Mellicke).<br />
Guy Gest a également analysé<br />
l’inci<strong>de</strong>nce sur <strong>les</strong> transferts<br />
intragroupe <strong>de</strong> pertes et <strong>de</strong><br />
revenus <strong>de</strong> l’inflexion, entamée<br />
<strong>de</strong>puis l’arrêt <strong>de</strong> la CJCE<br />
du 13/12/05 « Marks and<br />
Spencer » et donnant aux<br />
Etats la possibilité d’arguer,<br />
pour maintenir le régime fiscal<br />
incriminé, d’une répartition<br />
équilibrée du pouvoir<br />
d’imposition entre <strong>les</strong> Etats<br />
membres (CJCE 29/03/07,<br />
Rewe Centralfinanz EG ; CJCE<br />
18/07/07, OyAA).<br />
En matière <strong>de</strong> TVA, Jean-Pierre<br />
Casimir a présenté <strong>les</strong> projets<br />
d’évolution <strong>de</strong> la réglementation<br />
communautaire, et plus<br />
particulièrement :<br />
◗ la taxation du commerce<br />
électronique au lieu <strong>de</strong><br />
consommation <strong>de</strong> la prestation<br />
et non plus comme actuellement<br />
à celui <strong>de</strong> l’établissement<br />
prestataire ;<br />
◗ l’extension du taux réduit<br />
principalement pour la restauration,<br />
<strong>les</strong> 27 Etats membres<br />
ayant <strong>de</strong>mandé à la Commission<br />
<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s propositions<br />
sur ce point au second semestre<br />
<strong>de</strong> l’année 2008 qui sera<br />
sous prési<strong>de</strong>nce française ;<br />
◗ l’application d’un taux réduit<br />
aux “produits verts” dont la<br />
liste est à définir.<br />
Jean-Pierre Casimir a dressé un<br />
panorama <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> décisions<br />
<strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce relatives<br />
au champ d’application et<br />
au droit à déduction <strong>de</strong> la taxe<br />
et notamment :<br />
◗ <strong>les</strong> arrhes conservées en cas<br />
<strong>de</strong> résiliation, considérées<br />
comme <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités forfaitaires<br />
versées en réparation du<br />
préjudice subi du fait <strong>de</strong> la<br />
défaillance du client et qui ne<br />
doivent donc pas être soumises<br />
à la TVA (CJCE 18/07/07,<br />
Société thermale d’Eugénie<strong>les</strong>-Bains)<br />
;<br />
◗ la non déduction <strong>de</strong> la TVA<br />
ayant grevé <strong>de</strong>s honoraires<br />
versés à l’occasion <strong>de</strong> la cession<br />
<strong>de</strong> titres <strong>de</strong> participation<br />
d’une filiale, ceux-ci n’étant<br />
pas considérés comme <strong>de</strong>s<br />
frais généraux en TVA (CAA<br />
Paris 21/05/07, SCA Pfizer<br />
Holding, dans le prolongement<br />
<strong>de</strong> CJCE 8/02/07,<br />
Investrand BV) ;<br />
◗ <strong>les</strong> conditions d’exonération<br />
<strong>de</strong>s livraisons intracommunautaires<br />
(CJCE 27/09/07, Twoh<br />
International BV, Téléos plc<br />
Division, Albert Collée) ;<br />
◗ la notion <strong>de</strong> siège <strong>de</strong> l’activité<br />
économique dans le cadre<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remboursements<br />
<strong>de</strong> la taxe (CJCE<br />
28/06/07, Planzen Luxembourg<br />
SARL) ;<br />
◗ la TVA non due et facturée<br />
par erreur à un assujetti étranger<br />
bénéficiaire <strong>de</strong>s prestations<br />
puis versée au Trésor <strong>de</strong><br />
l’Etat membre du lieu <strong>de</strong> ces<br />
prestations, qui ne peut pas<br />
faire l’objet d’un remboursement<br />
selon la procédure prévue<br />
par la 8 e directive (CJCE<br />
15/03/07, Reemtsma) ;<br />
◗ la compatibilité <strong>de</strong> la taxe<br />
sur <strong>les</strong> salaires avec le droit<br />
communautaire (CAA Paris<br />
30/05/07, Société BNP Paribas).<br />
Actualité<br />
<strong>de</strong>s sociétés<br />
holdings<br />
Au cours <strong>de</strong> cette table ron<strong>de</strong>,<br />
Jean-Pierre Cossin et Fabrice<br />
Luzu, notaire à Paris, ont présenté<br />
<strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> la<br />
loi pour le travail, l’emploi et le<br />
pouvoir d’achat (TEPA) susceptib<strong>les</strong><br />
d’avoir une inci<strong>de</strong>nce<br />
pour <strong>les</strong> sociétés et en particulier<br />
pour <strong>les</strong> holdings.<br />
Jean-Pierre Cossin a évoqué la<br />
réduction d’ISF pour souscription<br />
directe ou indirecte au<br />
capital d’une PME au sens communautaire<br />
2 , égale à 75 % du<br />
montant <strong>de</strong>s versements effectués<br />
dans la limite <strong>de</strong> 50 000 €<br />
(CGI, art. 885-0 V bis).<br />
Le versement effectué par un<br />
re<strong>de</strong>vable au titre <strong>de</strong> la souscription<br />
au capital <strong>de</strong> la holding<br />
est pris en compte dans la<br />
limite <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong>s versements<br />
correspondant :<br />
◗ au numérateur, à ceux effectués<br />
par la holding au titre <strong>de</strong>s<br />
souscriptions dans <strong>de</strong>s PME éligib<strong>les</strong><br />
à l’avantage fiscal ;<br />
◗ et au dénominateur, à ceux<br />
correspondant à l’appel <strong>de</strong> tout<br />
ou partie du capital initial ou<br />
<strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> capital.<br />
Par ailleurs, la loi TEPA avait<br />
soumis ce dispositif à l’encadrement<br />
communautaire <strong>de</strong>s<br />
ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis 3 . Cette limitation<br />
qui, en raison notamment<br />
<strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se du plafond applicable,<br />
privait la mesure <strong>de</strong><br />
toute portée pratique, <strong>de</strong>vrait<br />
être quasiment supprimée lorsque<br />
le décret d’application <strong>de</strong><br />
l’article 38 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances<br />
rectificative pour 2007 aura été<br />
publié.<br />
Fabrice Luzu a évoqué <strong>les</strong> inci<strong>de</strong>nces<br />
<strong>de</strong> la loi TEPA sur la<br />
stratégie patrimoniale et en<br />
particulier :<br />
◗ l’activation du “bouclier fiscal”<br />
pour lequel le nombre <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> restitution est<br />
assez faible en raison peut-être<br />
<strong>de</strong> la crainte du déclenchement<br />
d’un contrôle fiscal ;<br />
◗ l’aménagement du barème<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation à titre<br />
gratuit et le relèvement <strong>de</strong><br />
50 000 à 150 000 € <strong>de</strong>s abattements<br />
en ligne directe ;<br />
◗ <strong>les</strong> exonérations <strong>de</strong> certaines<br />
transmissions, notamment<br />
celle en faveur du conjoint survivant<br />
et la souscription <strong>de</strong><br />
contrats d’assurance-vie avec<br />
démembrement <strong>de</strong> clauses<br />
bénéficiaires.<br />
Relations<br />
intragroupe,<br />
résultat fiscal<br />
et TVA<br />
Au cours <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière<br />
table ron<strong>de</strong>, Guy Gest, Hervé<br />
Kruger et Patrick Morgenstern<br />
ont tour à tour abordé à l’ai<strong>de</strong><br />
d’exemp<strong>les</strong> et <strong>de</strong> cas pratiques :<br />
◗ le régime fiscal applicable<br />
aux ai<strong>de</strong>s intragroupe directes<br />
ou indirectes, notamment<br />
dans le cadre <strong>de</strong> l’intégration<br />
fiscale (prêts, renonciations à<br />
recettes, notamment) ;<br />
◗ <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
déduction <strong>de</strong> la TVA applicab<strong>les</strong><br />
notamment aux holdings<br />
mixtes et aux produits financiers<br />
accessoires ;<br />
◗ la taxe sur <strong>les</strong> salaires et plus<br />
particulièrement le rapport<br />
d’assujettissement à cette taxe,<br />
qui est déconnecté du prorata<br />
TVA ;<br />
◗ <strong>les</strong> difficultés en cas d’option<br />
pour le régime mère et<br />
filia<strong>les</strong> (démembrement <strong>de</strong><br />
titres, autocontrôle) ;<br />
◗ <strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> déduction<br />
<strong>de</strong>s intérêts servis aux associés<br />
et, dans le cadre du régime<br />
applicable en cas <strong>de</strong> sous-capitalisation<br />
(CGI, art. 212), aux<br />
entreprises liées 4 , régime<br />
concernant plus particulièrement<br />
<strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s entreprises<br />
qui vient d’être commenté par<br />
l’administration dans une instruction<br />
récente 5 . •<br />
Patrick Collin<br />
Directeur chargé<br />
<strong>de</strong>s questions fisca<strong>les</strong><br />
pcollin@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />
48 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
<strong>Conseil</strong> Supérieur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>-Comptab<strong>les</strong> • Année 2008 •<br />
Q<br />
2 nouveaux outils indispensab<strong>les</strong> d’Infodoc-<strong>experts</strong><br />
Kit social 2008<br />
L’ouvrage<br />
et le cédérom<br />
« kit social 2008 »<br />
vous présentent :<br />
- Les principa<strong>les</strong><br />
mesures léga<strong>les</strong> et<br />
réglementaires adoptées<br />
en 2007 et en<br />
début d’année 2008 :<br />
loi TEPA, loi pour le pouvoir d’achat,<br />
loi <strong>de</strong> finances pour 2008 et loi <strong>de</strong><br />
financement <strong>de</strong> la SS pour 2008.<br />
- Les gran<strong>de</strong>s thématiques actuel<strong>les</strong> :<br />
durée du travail, rachat <strong>de</strong>s jours RTT,<br />
prime exceptionnelle… avec<br />
<strong>de</strong>s tableaux et <strong>de</strong>s exemp<strong>les</strong>.<br />
Le « Kit social 2008 » permet<br />
d’un simple clic d’accé<strong>de</strong>r aussi<br />
à l’ensemble <strong>de</strong>s textes cités.<br />
Il est enrichi <strong>de</strong> modè<strong>les</strong> <strong>de</strong> lettres<br />
que l’expert-comptable peut adresser<br />
à ses clients pour <strong>les</strong> informer<br />
<strong>de</strong>s changements <strong>les</strong> concernant.<br />
Bon <strong>de</strong> comman<strong>de</strong><br />
Q<br />
Régime <strong>de</strong> prévoyance<br />
et <strong>de</strong> retraite<br />
La loi portant réforme <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong><br />
2003 a profondément réformé le<br />
régime social <strong>de</strong>s contributions<br />
patrona<strong>les</strong> au financement d’un<br />
régime <strong>de</strong> protection sociale<br />
complémentaire.<br />
Les entreprises ont jusqu’au<br />
31 décembre 2008 pour être en<br />
conformité avec ces nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> mais il faut sans<br />
tar<strong>de</strong>r se préoccuper <strong>de</strong> cette problématique :<br />
<strong>de</strong> nombreux changements doivent être apportés<br />
aux régimes existants et, pour <strong>les</strong> modifier, il faut<br />
respecter <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> prévenance.<br />
Ce pocket est composé <strong>de</strong> dix fiches avec <strong>de</strong> nombreux<br />
exemp<strong>les</strong> ; il présente le régime social applicable aux<br />
contributions patrona<strong>les</strong> finançant un régime <strong>de</strong> protection<br />
sociale complémentaire et distingue <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> applicab<strong>les</strong><br />
à la prévoyance et à la retraite supplémentaire.<br />
Il propose également une méthodologie<br />
pour mettre en conformité <strong>les</strong> régimes existants<br />
avant le 1 er janvier 2005 et ainsi optimiser le bénéfice<br />
<strong>de</strong>s exonérations applicab<strong>les</strong>.<br />
www.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.fr/boutique<br />
✁<br />
Pour tout renseignement tél. 01 44 15 95 95 ou ecm@cs.<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong>.org<br />
PRODUIT NBRE PRIX TTC TOTAL TTC<br />
❑<br />
Kit social 2008 (ouvrage + cédérom)<br />
❑ Pocket « Régime <strong>de</strong> prévoyance et <strong>de</strong> retraite »<br />
75 €<br />
12 €<br />
TOTAL TTC :<br />
SIC 01/08<br />
M./Mme .............................................................. Société .........................................<br />
Adresse ........................................................................................... Co<strong>de</strong> postal .........<br />
Ville ......................................Téléphone................................. Fax..............................<br />
❑ Je joins à ma comman<strong>de</strong> un chèque <strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €<br />
❑ Je paye par CB, n° <strong>de</strong> carte<br />
N° <strong>de</strong> cryptogramme<br />
Date d’expiration<br />
et ma signature. ECM, 88, RUE DE COURCELLES 75008 PARIS
Vie <strong>de</strong>s régions<br />
« Il faut que <strong>les</strong> échanges se multiplient<br />
et que soit mieux exploitée la créativité<br />
<strong>de</strong> l’Ordre »<br />
ALAIN GIVANOVITCH, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL<br />
DE TOULOUSE MIDI-PYRÉNÉES<br />
Rencontre avec Alain Givanovitch<br />
« Je crois que la première qualité <strong>de</strong> l’expert-comptable, c’est l’humilité. Nous <strong>de</strong>vons nous mettre à la<br />
portée <strong>de</strong> nos clients, <strong>les</strong> « rendre intelligents ». Cela suppose <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s qualités d’écoute mais aussi <strong>de</strong><br />
décision. Nous <strong>de</strong>vons être capab<strong>les</strong> <strong>de</strong> leur dire “non” autant que “oui”. Et c’est rendre un grand service,<br />
que <strong>de</strong> l’apprendre le plus tôt possible aux jeunes professionnels. L’expert-comptable a une oreille<br />
technique mais il sait également cerner le besoin d’un chef d’entreprise. Il sait donner du sens technique<br />
à ce qu’il entend et doit travailler sur l’excellence <strong>de</strong> sa prestation. C’est tout l’enjeu <strong>de</strong> notre<br />
communication professionnelle aujourd’hui ».<br />
Arrivé d’Oran (Algérie) en<br />
1961 avec ses parents,<br />
Alain Givanovitch a<br />
appris <strong>de</strong>puis longtemps à<br />
aimer la ville rose. Il y a effectué<br />
toutes ses étu<strong>de</strong>s, notamment<br />
à l’Ecole supérieure <strong>de</strong><br />
commerce en 1977 et à l’université<br />
<strong>de</strong> Rangueil d’où il est<br />
sorti ingénieur commercial féru<br />
d’informatique. Et sur <strong>les</strong> traces<br />
<strong>de</strong> son père, fonctionnaire <strong>de</strong><br />
police, il a même passé le<br />
concours <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong> police…<br />
Mais comme il le dit avec<br />
conviction, « j’étais formaté pour<br />
être expert-comptable », l’ESC <strong>de</strong><br />
Toulouse n’a fait que lui révéler<br />
le nom <strong>de</strong> la profession pour<br />
laquelle il se sentait fait.<br />
Après être resté quelques<br />
temps chez Burroughs et avoir<br />
passés ses certificats supérieurs,<br />
à 26 ans il entre en stage<br />
dans un petit cabinet toulousain<br />
dont il conduit l’informatisation.<br />
Puis c’est un passage <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux années chez Armand<br />
Kouby et Henri Lagar<strong>de</strong>, bien<br />
connus <strong>de</strong> la profession, avant<br />
<strong>de</strong> présenter en 1986, son<br />
mémoire sur « Les critères <strong>de</strong><br />
choix d’un progiciel <strong>de</strong> comptabilité<br />
générale ».<br />
Il crée seul son cabinet, avant<br />
<strong>de</strong> s’associer avec trois confrères<br />
et <strong>de</strong> créer trois cabinets à<br />
Perpignan, Montpellier et<br />
Toulouse, puis <strong>de</strong> rejoindre le<br />
réseau Eurus.<br />
Cette association lui permet<br />
d’accé<strong>de</strong>r à la vie <strong>de</strong> chef d’entreprise<br />
: « Il faut alors s’appliquer<br />
à soi-même ce qu’on préconise<br />
pour <strong>les</strong> autres » sourit-il.<br />
Peu à peu, il déci<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong><br />
s’engager dans <strong>les</strong> responsabilités<br />
<strong>de</strong> la profession, un chemin<br />
qu’il ne cessera plus d’approfondir<br />
et d’élargir avec la<br />
conscience aiguë <strong>de</strong> ne pas<br />
en faire une ambition mais<br />
bien <strong>de</strong> répondre à un engagement.<br />
Il rejoint l’IFEC en 1996,<br />
<strong>de</strong>vient prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la section<br />
Midi-Pyrénées puis<br />
entre, en 2001, au <strong>Conseil</strong><br />
régional : à la commission<br />
Formation d’abord puis<br />
Formation et Communication<br />
ensuite. Plus récemment il<br />
adhère au Me<strong>de</strong>f, afin <strong>de</strong> porter<br />
la parole <strong>de</strong> la profession<br />
au sein <strong>de</strong> son environnement<br />
économique.<br />
A 53 ans, Alain Givanovitch est<br />
<strong>de</strong>puis décembre 2006, prési<strong>de</strong>nt<br />
du <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />
Toulouse Midi-Pyrénées et <strong>de</strong><br />
ses sept départements (Ariège,<br />
Haute-Garonne, Gers, Lot,<br />
Hautes Pyrénées, Tarn, Tarn-et-<br />
Garonne) bien décidé à multiplier<br />
<strong>les</strong> échanges d’expériences<br />
et à mieux exploiter la créativité<br />
<strong>de</strong> l’Ordre.<br />
50 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
Comment voyez-vous l’expert-comptable<br />
aujourd’hui ?<br />
Alain Givanovitch : C’est<br />
d’abord et avant tout un métier<br />
d’ouverture, <strong>de</strong> contacts, <strong>de</strong><br />
conseil au chef d’entreprise :<br />
c’est un métier d’écoute et <strong>de</strong><br />
décisions. L’expert-comptable<br />
sait cerner le besoin d’un chef<br />
d’entreprise et apporter <strong>de</strong>s<br />
réponses souvent en collaboration<br />
avec d’autres professionnels.<br />
L’entrepreneur est souvent<br />
un homme seul et nous<br />
<strong>de</strong>vons continuer à occuper le<br />
terrain du conseil <strong>de</strong> proximité.<br />
Nous sommes entrés dans l’ère<br />
<strong>de</strong> l’immatériel et nos champs<br />
<strong>de</strong> compétences vont au-<strong>de</strong>là<br />
du seul domaine technique.<br />
Depuis que je travaille, pour le<br />
<strong>Conseil</strong> régional notamment,<br />
dans le domaine <strong>de</strong> la formation,<br />
je suis arrivé à la conclusion<br />
que nous <strong>de</strong>vions privilégier<br />
<strong>les</strong> sciences humaines<br />
dans le cursus, inclure <strong>de</strong>s formations<br />
comportementa<strong>les</strong>…<br />
La communication est un outil<br />
indispensable, mais c’est un<br />
état d’esprit qui ne s’improvise<br />
pas. Même si sans doute certaines<br />
personnalités s’y prêtent<br />
mieux que d’autres.<br />
DEUX MANIFESTATIONS IMPORTANTES POUR LE CONSEIL<br />
RÉGIONAL<br />
DE TOULOUSE MIDI<br />
PYRÉNÉES<br />
◗ Le 31 janvier 2008, la<br />
14 e Rencontre annuelle <strong>de</strong> l’Ordre<br />
avec l’Université Toulouse 1 Sciences<br />
Socia<strong>les</strong>/IAE sur la réforme du cursus<br />
comptable s’est avéré un moment<br />
privilégié non seulement pour établir<br />
une véritable communication avec <strong>les</strong><br />
jeunes qui s’orientent vers <strong>les</strong> métiers<br />
<strong>de</strong> la comptabilité et <strong>de</strong> l’audit, mais<br />
également pour souligner l’intérêt<br />
<strong>de</strong> la profession pour l’université, ses<br />
professeurs et ses chercheurs.<br />
◗ L’Assemblée générale du <strong>Conseil</strong><br />
régional, qui s’est déroulée<br />
le 30 septembre 2007, a réuni<br />
près <strong>de</strong> 250 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
qui ont participé à l’assemblée<br />
statutaire le matin et à <strong>de</strong>ux tab<strong>les</strong><br />
ron<strong>de</strong>s l’après-midi, auxquel<strong>les</strong> étaient<br />
conviés une centaine d’étudiants <strong>de</strong>s<br />
filières comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’IAE et <strong>de</strong><br />
l’Institut Limayrac. Le chanteur Alain<br />
Chamfort avait apporté lors <strong>de</strong>s<br />
moments <strong>de</strong> détente, une note<br />
artistique très appréciée.<br />
SIC : Quel est le rôle <strong>de</strong><br />
l’Ordre dans ce contexte ?<br />
A.G. : Le rôle <strong>de</strong> l’Ordre est <strong>de</strong><br />
fédérer <strong>les</strong> confrères autour<br />
d’une communication collective.<br />
Ce qui fait notre force,<br />
c’est notre solidarité. La stratégie<br />
<strong>de</strong> communication déployée<br />
par l’Ordre autour <strong>de</strong> la<br />
marque « expert-comptable »<br />
est une excellente chose,<br />
relayée par <strong>de</strong>s communications<br />
individuel<strong>les</strong> innovantes,<br />
créatives uniquement <strong>de</strong>stinées<br />
à nos clients. Conscients<br />
<strong>de</strong> ces enjeux, nous avons instauré<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs années<br />
sur Midi-Pyrénées une cotisation<br />
pour publicité collective.<br />
Sur le fond, nous <strong>de</strong>vons travailler<br />
sur l’excellence <strong>de</strong> notre<br />
prestation. L’expert-comptable<br />
doit continuer à démontrer<br />
dans <strong>les</strong> faits qu’il a su s’équiper<br />
d’outils performants, utilisés<br />
par <strong>de</strong>s collaborateurs <strong>de</strong><br />
haut niveau. Nous avons<br />
démarré dans notre région une<br />
initiative nationale, plan <strong>de</strong><br />
communication intitulé « Le<br />
cabinet communicant » et <strong>les</strong><br />
cabinets qui se sont impliqués<br />
se félicitent du résultat.<br />
Le rôle du <strong>Conseil</strong> régional<br />
consiste à ai<strong>de</strong>r tous <strong>les</strong> cabinets<br />
qui souhaitent s’inscrire<br />
dans cette évolution. La profession<br />
en sortira renforcée si<br />
nous savons multiplier <strong>les</strong><br />
échanges d’expériences et<br />
mieux exploiter la créativité <strong>de</strong><br />
l’Ordre.<br />
SIC : Vous mettez également<br />
en œuvre la communication<br />
<strong>de</strong> la profession grâce<br />
à une présence très active<br />
auprès <strong>de</strong>s jeunes ?<br />
A. G. : Oui bien sûr, toutes <strong>les</strong><br />
occasions sont bonnes <strong>de</strong> faire<br />
connaître notre profession<br />
chez <strong>les</strong> jeunes. Nos futurs professionnels<br />
sont là. A titre<br />
UN PRÉSIDENT QUI…<br />
ENCOURAGE<br />
LA JEUNESSE !<br />
Doué d’une gentil<strong>les</strong>se certaine<br />
(“presque trop” dit-il en riant),<br />
Alain Givanovitch reconnaît qu’il<br />
doit se forcer parfois pour faire preuve <strong>de</strong> fermeté<br />
voire <strong>de</strong> sévérité. La contrepartie positive étant que<br />
cette capacité <strong>de</strong> consensus lui permet <strong>de</strong> jouer un<br />
rôle majeur dans la gestion <strong>de</strong>s conflits. D’autant plus<br />
qu’une ténacité tout aussi certaine le conduit à faire<br />
avancer <strong>les</strong> idées et leur mise en œuvre.<br />
Son tempérament méditerranéen le porte à accor<strong>de</strong>r<br />
une gran<strong>de</strong> importance à sa famille : sa passion, sa<br />
priorité, ce sont ses cinq enfants : <strong>de</strong> 28 à 5 ans pour le<br />
petit <strong>de</strong>rnier. Ce qui s’inscrit bien dans l’intérêt passionné<br />
qui le pousse vers <strong>les</strong> rencontres avec <strong>les</strong> jeunes,<br />
notamment sur le plan professionnel. Il fait partie<br />
<strong>de</strong> ces adultes qui voient dans la jeunesse le futur <strong>de</strong><br />
notre profession qu’il faut ai<strong>de</strong>r et encourager loin <strong>de</strong>s<br />
préoccupations <strong>de</strong> concurrence.<br />
Ce qui ne l’empêche pas <strong>de</strong> consacrer un peu <strong>de</strong> temps<br />
au cinéma qu’il adore et à quelques sports <strong>de</strong> détente…<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 51
Vie <strong>de</strong>s régions<br />
CONSEIL RÉGIONAL DE TOULOUSE<br />
MIDI-PYRÉNÉES<br />
LE BUREAU<br />
Prési<strong>de</strong>nt :Alain Givanovitch<br />
Vice-prési<strong>de</strong>nts : Jean-Pierre Brune,<br />
Nicole Calvinhac,Alain Goumri, Isabelle<br />
Rabiller<br />
Trésorier : Bruno Le Besnerais<br />
LA PROFESSION<br />
732 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
611 sociétés d’expertise comptable<br />
227 <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> stagiaires<br />
7 Associations <strong>de</strong> gestion et comptabilité<br />
et 39 bureaux secondaires.<br />
LA COMMUNICATION<br />
❏ Le site internet : www.ectoulouse.com<br />
Avec <strong>de</strong> nombreuses rubriques qui fournissent <strong>les</strong> informations sur<br />
le <strong>Conseil</strong> régional, <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la région et différents<br />
liens avec d’autres sites susceptib<strong>les</strong> d’intéresser chefs d’entreprise,<br />
étudiants ou stagiaires <strong>de</strong> la profession.<br />
❏ L’Annuaire, actualisé chaque année et disponible sur le site du<br />
<strong>Conseil</strong> régional.<br />
❏ Des réunions d’informations en visioconférences : annuellement<br />
quatre « Ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> la Fiscalité » et quatre « Ren<strong>de</strong>z-vous du<br />
Social » organisés à l’intention <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> et <strong>de</strong> leurs<br />
collaborateurs, regroupant <strong>de</strong> 400 à 500 participants par séance.<br />
❏ Communication Expert, un bulletin mensuel d’information<br />
dématérialisé qui apporte <strong>les</strong> informations sur l’actualité professionnelle<br />
<strong>de</strong> la région. Disponible sur le site du <strong>Conseil</strong> régional.<br />
L’ÉQUIPE<br />
DES PERMANENTS<br />
Elle est composée <strong>de</strong> 5 personnes.<br />
Autour d’Evelyne Denayrol<strong>les</strong>,<br />
secrétaire générale, plus<br />
particulièrement chargée <strong>de</strong> la mise<br />
en œuvre <strong>de</strong>s orientations décidées<br />
par <strong>les</strong> élus, <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong>s<br />
commissions, <strong>de</strong>s aspects juridiques<br />
et <strong>de</strong> la communication :<br />
SChristine Balmes, en charge plus<br />
particulièrement du Tableau, <strong>de</strong><br />
l’exercice illégal, du contrôle qualité,<br />
du secrétariat <strong>de</strong>s autres<br />
commissions, du suivi <strong>de</strong>s attestations<br />
d’assurances responsabilité civile<br />
professionnelle ;<br />
SCarole Nivot, chargée <strong>de</strong><br />
communication, en charge d’Internet,<br />
du bulletin mensuel, <strong>de</strong>s relations<br />
presse, du partenariat, <strong>de</strong>s annonces<br />
d’emploi.<br />
SFabrice Daguts, comptable, plus<br />
particulièrement en charge <strong>de</strong><br />
l’informatique, <strong>de</strong> la comptabilité et<br />
du suivi <strong>de</strong>s cotisations.<br />
SMagali Guyoton, secrétaire en<br />
charge du Stage, <strong>de</strong> la Formation,<br />
dans le cadre du CERECAMP, l’IRF <strong>de</strong><br />
Midi-Pyrénées.<br />
d’exemple je peux vous citer<br />
la réunion en avril 2007 <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> avec 500<br />
jeunes étudiants toulousains.<br />
Nous avons également signé<br />
toute une série <strong>de</strong> conventions<br />
<strong>de</strong> partenariats avec le<br />
rectorat, avec un lycée d’enseignement<br />
supérieur, avec<br />
l’IAE…<br />
Ces rencontres sont toujours<br />
extrêmement intéressantes car<br />
nous nous apercevons qu’aujourd’hui<br />
encore <strong>les</strong> jeunes ne<br />
connaissent pas notre profession.<br />
C’est souvent pour eux la<br />
révélation d’un métier qu’ils<br />
jugent passionnant et <strong>de</strong><br />
débouchés possib<strong>les</strong>. C’est à<br />
nous, professionnels, qu’il<br />
revient <strong>de</strong> faire aimer notre<br />
métier. Mais il est vrai aussi<br />
que cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (comme<br />
d’autres actions dans d’autres<br />
domaines) une certaine disponibilité<br />
et qu’il faut avoir une<br />
politique volontariste en la<br />
matière.<br />
Nous <strong>de</strong>vons également à chaque<br />
occasion, faire la preuve<br />
<strong>de</strong> notre unité et c’est par une<br />
participation accrue <strong>de</strong>s<br />
confrères aux manifestations<br />
organisées par le <strong>Conseil</strong> régional<br />
que notre profession sera<br />
rendue plus visible.<br />
SIC : Quels sont <strong>les</strong> projets<br />
importants du <strong>Conseil</strong><br />
régional pour l’année à<br />
venir ?<br />
A.G. : Nous n’en manquons<br />
certes pas. Mais j’aimerais vous<br />
citer notamment la réactivation<br />
récente <strong>de</strong> la commission<br />
export qui vise à ai<strong>de</strong>r <strong>les</strong> professionnels<br />
dans leur diagnostic<br />
interne (forces et faib<strong>les</strong>ses).<br />
A ce propos, comme j’ai<br />
conservé un intérêt certain<br />
pour ce qui se passe en Algérie,<br />
nous sommes attentifs à la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
algériens, qui vont passer<br />
aux IFRS et qui expriment un<br />
important besoin dans le<br />
domaine <strong>de</strong> la formation. Je<br />
trouve que c’est une excellente<br />
chose, car ce sont <strong>les</strong> jeunes<br />
qui créent ces liens.<br />
Nous avons une culture en<br />
commun et il est très positif<br />
d’établir <strong>de</strong>s ponts : l’économique<br />
suivra !<br />
Je peux également citer la<br />
création d’une commission «<br />
Management du cabinet » qui<br />
<strong>de</strong>vrait s’occuper, en 2008, d’accompagner<br />
<strong>les</strong> cabinets dans le<br />
passage au numérique et plus<br />
largement développer la<br />
conduite du changement. •<br />
52 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
« Nous répondons à un besoin<br />
très fort <strong>de</strong> transversalité <strong>de</strong>s<br />
différents métiers <strong>de</strong> l’entreprise »<br />
Créé en 2005, le GAME Midi Pyrénées (Groupement <strong>de</strong>s Associations <strong>de</strong>s<br />
Métiers <strong>de</strong> l’Entreprise <strong>de</strong> la région Midi Pyrénées) est composé <strong>de</strong><br />
14 associations représentant environ 1400 membres. Son but ? Réunir <strong>les</strong><br />
différents métiers <strong>de</strong> l’entreprise afin <strong>de</strong> favoriser <strong>les</strong> échanges et une réflexion<br />
collective sur <strong>de</strong>s thèmes liés au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise. L’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong>,<br />
l’Ordre <strong>de</strong>s avocats du Barreau <strong>de</strong> Toulouse et la Chambre<br />
régionale <strong>de</strong>s huissiers en sont membres associés.<br />
Jacques Dahan, par ailleurs prési<strong>de</strong>nt régional <strong>de</strong>s Dirigeants commerciaux<br />
<strong>de</strong> France, dirigeant d’une entreprise informatique et juge au tribunal<br />
<strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Toulouse, en assure la prési<strong>de</strong>nce.<br />
JACQUES DAHAN, PRÉSIDENT DU GAME MIDI PYRÉNÉES<br />
SIC : Qu’est-ce qui a provoqué<br />
la création du GAME ?<br />
Jacques Dahan : Nous répondons<br />
à un besoin très fort <strong>de</strong><br />
transversalité au sein <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
A travers <strong>les</strong> échanges<br />
que nous organisons, nous voulons<br />
décloisonner tous ces<br />
métiers qui gravitent autour <strong>de</strong><br />
l’entreprise sans jamais se rencontrer<br />
ou du moins se connaître<br />
: par exemple faire travailler<br />
ensemble <strong>de</strong>s acheteurs et <strong>de</strong>s<br />
ven<strong>de</strong>urs, réfléchir sur <strong>de</strong>s thèmes<br />
communs, par exemple<br />
« Comment acheter une prestation<br />
intellectuelle ? » en réunissant<br />
acheteurs, « communicants<br />
» et <strong>experts</strong>… Autre<br />
exemple, l’amélioration d’un<br />
référentiel “métiers” en créant<br />
une trame, par exemple comment<br />
fonctionnent <strong>les</strong> acheteurs,<br />
quelle est leur formation,<br />
comment achètent-ils ?<br />
etc.<br />
Il existe à Paris un inter-club<br />
national qui organise notamment<br />
la nuit <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong><br />
l’entreprise, en janvier. Nous<br />
avons la même chose à<br />
Toulouse.<br />
SIC : Quel est le rôle <strong>de</strong><br />
l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
?<br />
J.D. : L’Ordre est membre<br />
associé <strong>de</strong> même que <strong>les</strong><br />
avocats du Barreau <strong>de</strong><br />
Toulouse et la Chambre<br />
régionale <strong>de</strong>s huissiers, au<br />
titre <strong>de</strong> conseils <strong>de</strong> l’entreprise.<br />
Ils participent à nos<br />
réunions mensuel<strong>les</strong>, au travail<br />
mais n’ont pas le droit <strong>de</strong><br />
vote. Ils sont particulièrement<br />
précieux lorsque nous<br />
abordons certains sujets<br />
comme « <strong>les</strong> finances et le<br />
poste client », par exemple,<br />
qui a réuni plus <strong>de</strong> 260 personnes<br />
(juristes, financiers,<br />
credit managers, etc.) lors<br />
d’un petit-déjeuner.<br />
SIC : Comment voyez-vous<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> aujourd’hui<br />
?<br />
J.D. : Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
sont restés trop longtemps<br />
fermés sur leurs activités<br />
mais ils s’ouvrent <strong>de</strong> plus en<br />
plus et leur métier a beaucoup<br />
changé en quelques<br />
années. Ils sont indispensab<strong>les</strong><br />
auprès du chef d’entreprise.<br />
Dans leur rôle <strong>de</strong><br />
conseil, ils sont à la fois au<br />
cœur <strong>de</strong> l’entreprise sans y<br />
être, ce qui leur donne une<br />
vision globale et un recul précieux.<br />
Le GAME organise d’ailleurs<br />
<strong>de</strong>s réunions spécifiques, <strong>de</strong>s<br />
petits-déjeuners le plus souvent,<br />
<strong>de</strong>stinés aux <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
et dont le but est<br />
<strong>de</strong> valoriser et faire reconnaître<br />
plus largement ce métier.<br />
En ce qui me concerne, je <strong>les</strong><br />
estime et <strong>les</strong> trouve très<br />
sains dans leur démarche<br />
commerciale. •<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 53
Vie <strong>de</strong>s régions<br />
Lutte contre le blanchiment :<br />
droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s professionnels<br />
Plus <strong>de</strong> 120<br />
participants au<br />
colloque organisé par le<br />
<strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />
l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
et la<br />
gendarmerie sur le<br />
thème <strong>de</strong> la lutte<br />
contre le blanchiment<br />
d’argent sale.<br />
De g. à dr.: Frédéric Girone, Christian<br />
Pierre, Roger-Louis Cazalet et le<br />
Général Georges Chariglione<br />
certains mesurent mal<br />
l’enjeu du sujet qui nous<br />
«SSi<br />
réunit, je leur rappelle<br />
qu’en France, on estime à 6 milliards<br />
d’euros <strong>les</strong> montants blanchis<br />
chaque année ! » En introduction<br />
du colloque organisé<br />
par le <strong>Conseil</strong> régional <strong>de</strong><br />
l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
et la gendarmerie nationale, le<br />
prési<strong>de</strong>nt Frédéric Girone a<br />
tenu à marquer <strong>les</strong> esprits, soulignant<br />
par la même que le<br />
blanchiment n’était pas un<br />
concept théorique.<br />
12 000 déclarations<br />
<strong>de</strong> soupçon en 2006 !<br />
Une réalité développée par Hervé<br />
Robert, magistrat, conseiller<br />
auprès du directeur <strong>de</strong> Tracfin :<br />
« Chaque année,le nombre <strong>de</strong> déclarations<br />
adressées à Tracfin est plus<br />
important. En 2006, 12 000 ont été<br />
traitées. C’est bien la preuve que <strong>les</strong><br />
professionnels s’impliquent dans la<br />
lutte contre le blanchiment d’argent ».<br />
Des professionnels qui avaient<br />
répondu nombreux à l’invitation<br />
<strong>de</strong>s hommes du chiffre.<br />
M. Bensimhon, directeur <strong>de</strong>s risques<br />
et <strong>de</strong> l’organisation auprès <strong>de</strong><br />
la Banque Populaire et Corse se<br />
<strong>de</strong>vait d’ouvrir <strong>les</strong> débats en tant<br />
que représentant <strong>de</strong> la Fédération<br />
Bancaire Française. Il faut savoir<br />
que 95 % <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> soupçon<br />
faites à Tracfin émanent d’organismes<br />
bancaires. Soumise en<br />
la matière à une réglementation<br />
draconienne, la profession s’est<br />
structurée pour alerter <strong>les</strong> autorités<br />
dans <strong>les</strong> plus brefs délais : formation<br />
<strong>de</strong>s agents, logiciel <strong>de</strong><br />
détection <strong>de</strong>s flux financiers anormaux,<br />
questionnaires types réclamés<br />
pour l’ouverture <strong>de</strong> compte.<br />
« Le doute commence dès l’entrée<br />
en relation avec le client », explique<br />
M. Bensimhon. Le doute est<br />
une chose, le soupçon en est une<br />
autre.<br />
Question :<br />
où commence<br />
le soupçon ?<br />
Le problème, souligne Roger-Louis<br />
Cazalet, « c’est que le législateur<br />
n’en fournit pas une définition précise<br />
». De quoi alimenter un premier<br />
atelier consacré, justement,<br />
aux éléments, indices, comportements,<br />
environnements, susceptib<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> nourrir un soupçon <strong>de</strong> la<br />
part <strong>de</strong>s professionnels concernés<br />
par la loi qui oblige à déclarer à<br />
Tracfin ce fameux soupçon <strong>de</strong><br />
l’origine frauduleuse <strong>de</strong>s fonds.<br />
Pour <strong>les</strong> notaires comme pour <strong>les</strong><br />
agents immobiliers, l’origine géographique<br />
du client, la domiciliation<br />
<strong>de</strong> son compte en banque, le<br />
prix <strong>de</strong> la transaction sans rapport<br />
avec la réalité du marché, l’acquisition<br />
pour le compte d’un tiers,<br />
la présence <strong>de</strong> société off shore<br />
et bien évi<strong>de</strong>mment <strong>les</strong> paiements<br />
ou tentatives <strong>de</strong> paiements<br />
en liqui<strong>de</strong> sont autant<br />
d’éléments qui doivent alerter le<br />
professionnel.<br />
Plus nuancé face au rôle <strong>de</strong>s professionnels,<br />
le bâtonnier Bollet a<br />
insisté sur la spécificité <strong>de</strong>s avocats<br />
« qui ne se résoudront jamais à<br />
soupçonner un client dès son entrée<br />
dans le cabinet ». Des avocats qui,<br />
« En cas <strong>de</strong> soupçon <strong>de</strong> blanchiment,<br />
doivent en premier lieu s’adresser à<br />
leur bâtonnier ». C’est lui qui déci<strong>de</strong>ra<br />
si le dossier mérite d’être<br />
transmis à Tracfin.<br />
Le secret professionnel est-il compatible<br />
avec la procédure <strong>de</strong><br />
déclaration <strong>de</strong> soupçon ? C’est le<br />
droit qui tranche la question puisque<br />
la responsabilité <strong>de</strong>s professionnels<br />
est engagée dès lors<br />
qu’ils ne se soumettent pas à<br />
cette obligatoire déclaration. A<br />
l’inverse, la même déclaration <strong>les</strong><br />
exonère <strong>de</strong> toute responsabilité<br />
s’ils s’adressent à Tracfin en temps<br />
et heure. Une garantie sur<br />
laquelle reviendra dans le détail<br />
Me Gobert, l’avocat <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> qui insiste sur<br />
« l’impérieuse nécessité <strong>de</strong> préserver<br />
l’anonymat du professionnel<br />
qui se soumet à la déclaration <strong>de</strong><br />
soupçon ».<br />
Anonymat<br />
garanti pour<br />
le professionnel<br />
Une fois la déclaration <strong>de</strong> soupçon<br />
rédigée et adressée à Tracfin,<br />
quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> suites judiciaires<br />
? Tracfin enrichit le dossier en<br />
s’appuyant sur son réseau d’informations<br />
et si le blanchiment<br />
semble avéré, transmet l’affaire<br />
au parquet. « Toutes <strong>les</strong> déclarations<br />
qui nous sont adressées ne relèvent<br />
pas forcément, après enquête,<br />
d’une infraction <strong>de</strong> blanchiment,<br />
précise le procureur Marc<br />
Cimamonti avant d’indiquer à<br />
quel point la qualification <strong>de</strong> l’infraction<br />
d’origine, est difficile<br />
notamment quand <strong>les</strong> circuits<br />
mafieux sont internationaux. « Il<br />
n’en reste pas moins que cette procédure<br />
<strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> soupçon<br />
commence à faire ses preuves. Plus<br />
que jamais,j’invite <strong>les</strong> <strong>experts</strong> comptab<strong>les</strong><br />
à considérer le dispositif non<br />
seulement comme un acte citoyen<br />
et un moyen efficace <strong>de</strong> lutte contre<br />
ce fléau,mais aussi comme un bouclier<br />
<strong>de</strong> protection juridique pour <strong>les</strong><br />
professionnels qui seraient confrontés<br />
à <strong>de</strong>s blanchisseurs ! »<br />
En un mot, déclarez, déclarez, il<br />
en restera toujours quelque<br />
chose… •<br />
54 • Février-Mars 2008 • SIC n°261
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
LE TOUR DE FRANCE DU MÉCÉNAT EN ILE-DE-FRANCE<br />
Mieux connaître <strong>les</strong> règ<strong>les</strong><br />
du mécénat pour mieux<br />
conseiller ses clients !<br />
PARIS ILE-DE-FRANCE<br />
Après un démarrage royal et<br />
même impérial au château<br />
<strong>de</strong> Fontainebleau, <strong>les</strong> étapes<br />
franciliennes du Tour <strong>de</strong><br />
France du Mécénat se succè<strong>de</strong>nt<br />
mois après mois, égrainant un à<br />
un <strong>les</strong> départements <strong>de</strong> cette<br />
région francilienne, grâce à l’action<br />
conjointe d’André-Paul Bahuon,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
région Paris Ile-<strong>de</strong>-<br />
France et <strong>de</strong> François Jégard, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la commission Secteur<br />
public et Non marchand <strong>de</strong> l’Ordre<br />
<strong>de</strong>s <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> région<br />
Paris Ile-<strong>de</strong>-France.<br />
Le 27 novembre 2007, c’est le<br />
Centre national <strong>de</strong> la danse <strong>de</strong><br />
Pantin qui accueillait <strong>les</strong> <strong>experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
souhaitant développer<br />
auprès <strong>de</strong> leurs clients un<br />
conseil <strong>de</strong> qualité en matière <strong>de</strong><br />
mécénat. Cette soirée fut l’occasion,<br />
comme à chaque étape du<br />
Tour <strong>de</strong> France du Mécénat, <strong>de</strong><br />
présenter <strong>les</strong> dispositifs fiscaux<br />
en matière <strong>de</strong> mécénat. Mais au<strong>de</strong>là<br />
du contexte fiscal du mécénat<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> ont<br />
pu découvrir tous <strong>les</strong> ressorts<br />
qu’offre, pour une PME, une relation<br />
<strong>de</strong> mécénat en liaison<br />
avec un lieu passionnant.<br />
La visite <strong>de</strong> ce Centre national<br />
dédié au soutien <strong>de</strong>s artistes danseurs<br />
professionnels a été l’occasion<br />
<strong>de</strong> présenter la richesse <strong>de</strong>s<br />
relations que peuvent nouer <strong>de</strong>s<br />
PME avec une institution culturelle<br />
nationale néanmoins fortement<br />
implantée localement. S’il<br />
paraît dans un premier temps peu<br />
évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s sujets communs<br />
entre une PME et un centre<br />
national <strong>de</strong> cette envergure, la rencontre<br />
avec <strong>les</strong> artistes hébergés,<br />
et <strong>les</strong> échanges noués avec la<br />
directrice particulièrement dynamique<br />
<strong>de</strong> cet établissement<br />
public, Monique Barbaroux, permet<br />
aux entrepreneurs <strong>de</strong> trouver<br />
rapi<strong>de</strong>ment un discours commun.<br />
Le sens <strong>de</strong> l’effort et <strong>de</strong> la rigueur<br />
qui anime <strong>les</strong> artistes danseurs<br />
trouve rapi<strong>de</strong>ment écho dans le<br />
référentiel <strong>de</strong>s chefs d’entreprise<br />
aux prises avec la réalité économique.<br />
Les bâtiments qui hébergent<br />
le Centre et la reconversion architecturale<br />
dont ils ont été l’objet<br />
sont aussi <strong>les</strong> témoins du sens <strong>de</strong><br />
l’adaptation dont danseurs et chefs<br />
d’entreprise doivent faire preuve<br />
pour pérenniser leur légitimité<br />
tant économique que sociétale.<br />
Autant <strong>de</strong> thématiques qui permettent<br />
aux PME <strong>de</strong> nouer durablement<br />
<strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> mécénat<br />
porteuses <strong>de</strong> sens tant pour<br />
l’entreprise mécène que pour le<br />
bénéficiaire <strong>de</strong> ce mécénat.<br />
André-Paul Bahuon,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ordre<br />
région Paris Ile-<strong>de</strong>-<br />
France<br />
et François Jégard,<br />
correspondant<br />
mécénat national<br />
<strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s <strong>Experts</strong>comptab<strong>les</strong><br />
Le 6 décembre 2007, l’Ordre <strong>de</strong>s<br />
<strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> région Paris<br />
Ile-<strong>de</strong>-France était accueilli par le<br />
musée d’Art Contemporain du Val<strong>de</strong>-Marne<br />
(Mac Val). Depuis la loi<br />
Allaigon d’août 2003, <strong>les</strong> dispositions<br />
en faveur <strong>de</strong> l’art contemporain<br />
se sont développées notamment<br />
pour l’acquisition d’œuvres<br />
d’artistes vivants par <strong>les</strong> entreprises.<br />
Cette réunion fut l’occasion <strong>de</strong><br />
rappeler <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> fisca<strong>les</strong> <strong>de</strong> ce<br />
dispositif et notamment <strong>de</strong> revenir<br />
sur la nature <strong>de</strong>s œuvres<br />
concernées et la manière dont cel<strong>les</strong>-ci<br />
<strong>de</strong>vaient au sein <strong>de</strong> l’entreprise<br />
être accessib<strong>les</strong> au public, et<br />
notamment aux salariés. Au-<strong>de</strong>là<br />
du dispositif fiscal, nouer une relation<br />
<strong>de</strong> mécénat avec <strong>de</strong>s artistes<br />
contemporains donne au chef<br />
d’entreprise l’opportunité <strong>de</strong> saisir<br />
chez l’artiste une sensibilité particulière<br />
au mon<strong>de</strong> contemporain<br />
qu’aucun autre <strong>de</strong> ces interlocuteurs<br />
habituels ne pourra lui donner.<br />
Le mécénat peut ainsi donner<br />
aux chefs d’entreprise,<br />
attentifs à l’évolution <strong>de</strong> leur environnement,<br />
une nouvelle vision<br />
marketing <strong>de</strong> la société dans<br />
laquelle ils souhaitent se développer.<br />
Une sensibilité particulièrement<br />
utile pour <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />
entreprises <strong>de</strong> services cherchant<br />
à capter une clientèle aussi volatile<br />
qu’exigeante.<br />
A l’heure où l’image sociétale <strong>de</strong><br />
l’entreprise <strong>de</strong>vient primordiale,<br />
l’étape du 13 février à l’Apostrophe,<br />
scène nationale Cergy-Pontoise et<br />
Val-d’Oise, a permis <strong>de</strong> débattre sur<br />
le thème « Quel mécénat <strong>de</strong>s PME<br />
pour quelle image ? ».<br />
A chaque étape du Tour <strong>de</strong> France<br />
du Mécénat, <strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong><br />
franciliens développent peu<br />
à peu une vraie culture du mécénat<br />
pour le plus grand service <strong>de</strong>s<br />
PME qu’ils accompagnent au quotidien.<br />
•<br />
Février-Mars 2008 • SIC n°261 • 55
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
Vie <strong>de</strong> l’Ordre<br />
Apprendre,<br />
comprendre et rire<br />
ROUEN-NORMANDIE<br />
La communication<br />
était – bien sûr – le<br />
thème <strong>de</strong> l’assemblée<br />
générale du CROEC <strong>de</strong><br />
Rouen-Normandie qui<br />
s’est déroulée à Evreux<br />
fin 2007. Un invité <strong>de</strong><br />
marque est intervenu :<br />
Philippe Labro.<br />
De g. à dr.: Thierry Onno, Fabrice Castel et Philippe Labro<br />
Les <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
Normandie ont goûté à la<br />
communication sous toutes<br />
ses formes lors <strong>de</strong> leur<br />
assemblée générale. D’abord,<br />
visuellement grâce à la campagne<br />
d’affichage qui ornait rues<br />
et routes norman<strong>de</strong>s, puis sous<br />
un angle pédagogique avec <strong>les</strong><br />
interventions <strong>de</strong> Fabrice<br />
Castel, prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong><br />
régional, <strong>de</strong> Thierry Onno, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la commission<br />
Communication et <strong>de</strong> Philippe<br />
Labro ; enfin sous l’angle <strong>de</strong><br />
l’humour avec <strong>de</strong> fausses campagnes<br />
<strong>de</strong> pub. Comme il est<br />
toujours <strong>de</strong> bon ton <strong>de</strong> se<br />
moquer <strong>de</strong> soi-même <strong>les</strong><br />
confrères <strong>de</strong> Normandie ont,<br />
en effet, pu rire à l’écoute <strong>de</strong>s<br />
faux spots radios, parodie <strong>de</strong><br />
campagnes d’affichages et<br />
spots TV détournés. La campagne<br />
télévisuelle <strong>de</strong> la MACIF a,<br />
par exemple, inspiré l’agence<br />
Partenaires d’Avenir conceptrice<br />
<strong>de</strong> ce volet humoristique.<br />
« Efficace et très cher, c’est l’expert<br />
que j’préfère » reprenait<br />
<strong>les</strong> choristes danseurs avant <strong>les</strong><br />
saynètes hautes en couleur<br />
d’un client tentant <strong>de</strong> coincer<br />
son expert-comptable. Mais,<br />
comme chacun sait, celui-ci a<br />
réponse à tout.<br />
Jeune femme<br />
élégante<br />
Plus sérieusement, la campagne<br />
2007 a été présentée avec<br />
l’affiche 4 X 3, la déclinaison en<br />
affichettes, cartes et autocollants<br />
pour <strong>les</strong> cabinets, enfin<br />
spots radio sur <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
France Bleue. « L’objectif, explique<br />
Thierry Onno, était que<br />
cette campagne interpelle tout en<br />
modifiant le regard du public qui<br />
n’a pas une image mo<strong>de</strong>rne et<br />
dynamique du métier d’expertcomptable<br />
». L’axe choisi a été le<br />
visuel d’une jeune femme élégante<br />
avec l’accroche « Et si je<br />
m’occupais <strong>de</strong> vous ? », puis<br />
une signature “révélant” son<br />
métier : expert-comptable.<br />
Cette campagne a été conçue<br />
pour être déclinée dans <strong>les</strong> cabinets<br />
et c’est ainsi que <strong>de</strong>s supports<br />
comme <strong>de</strong>s affichettes<br />
ont été proposées aux confrères.<br />
« De même, poursuit le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la commission<br />
Communication, le spot radio a<br />
été repris comme musique d’attente<br />
téléphonique par certains<br />
cabinets ». En 2008, une campagne<br />
reprenant le même axe<br />
créatif serait en cours <strong>de</strong> réalisation,<br />
le mannequin femme<br />
étant, cette fois, remplacée<br />
par un homme séduisant.<br />
Un écrivain très<br />
communicant<br />
Enfin, cette assemblée générale<br />
a été marquée par l’intervention<br />
<strong>de</strong> Philippe Labro, journaliste,<br />
romancier, cinéaste,<br />
parolier <strong>de</strong> chansons et surtout<br />
patron, pendant, plusieurs<br />
années <strong>de</strong> RTL. Ce talentueux<br />
éclectique a rappelé <strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
lignes <strong>de</strong> sa carrière, tout<br />
en soulignant certains points<br />
essentiels en matière <strong>de</strong> communication.<br />
« Cette campagne,<br />
a-t-il notamment expliqué, est<br />
un excellent début, il faut désormais<br />
aller plus loin et insister sur<br />
<strong>les</strong> messages, l’image et <strong>les</strong><br />
valeurs que vous souhaitez véhiculer<br />
». Philippe Labro a librement<br />
salué la qualité du visuel,<br />
son aspect très attractif, tout en<br />
retenant la force du mot<br />
“expert” qui, selon lui, doit être<br />
encore valorisé.<br />
Cette assemble générale a été<br />
un nouveau temps fort pour<br />
<strong>les</strong> <strong>experts</strong>-comptab<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
Normandie, repartis plus<br />
aguerris aux techniques <strong>de</strong><br />
communication mais aussi… à<br />
l’humour ! •<br />
56 • Février-Mars 2008 • SIC n°261