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Poèmes à voir - Le hareng-saur de Charles Cros - Retour à l'accueil ...

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<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Présentation <strong>de</strong> la vidéo .................................................. 2<br />

générique ................................................................. 2<br />

<strong>de</strong>scription ................................................................ 2<br />

Principaux thèmes abordés ................................................ 2<br />

Contenus .................................................................. 3<br />

niveau, discipline, compétences .......................................... 3<br />

Texte <strong>de</strong> référence ......................................................... 3<br />

notions .................................................................... 3<br />

vocabulaire ................................................................ 4<br />

découpage du film ........................................................ 4<br />

Suggestions d’activités .................................................... 7<br />

L’humour : du film d’animation au poème .................................. 8<br />

Fiche élève 1 .............................................................1 7<br />

Fiche élève 2 .............................................................2 0<br />

Corrigé 1 .................................................................2 3<br />

Corrigé 2 .................................................................2 5<br />

1


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong><br />

Présentation <strong>de</strong> la vidéo<br />

Générique<br />

Réalisateur : David Gautier<br />

Producteur : Lyon : C Productions Chromatiques ; Cap Canal, 2004<br />

© Cap Canal/C Productions Chromatiques, 2004<br />

Durée : 03 min 32 s<br />

Description<br />

<strong>Le</strong>s 11 courts-métrages « <strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong> » permettent une approche originale <strong>de</strong> la<br />

poésie. Variant les techniques et les genres filmiques, les réalisateurs <strong>de</strong> ces films<br />

proposent plus qu’une simple illustration en images <strong>de</strong>s poèmes. En effet, il s’agit<br />

d’une mise en scène élaborée et créatrice qui permet <strong>à</strong> la fois une entrée facilitée<br />

et riche dans le poème mais aussi un apprentissage <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong> l’image.<br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong><br />

Il s’agit d’un film d’animation, en couleurs, utilisant la technique dite « image par image »<br />

qui permet au personnage central <strong>de</strong> se déplacer et aux objets d’apparaître comme<br />

par magie. Il faut réaliser un décor en volume et <strong>de</strong>s personnages et accessoires en<br />

pâte <strong>à</strong> mo<strong>de</strong>ler. Chaque mouvement est décomposé en plusieurs postures qui sont,<br />

chaque fois, photographiées. Ainsi, pour donner l’impression que le bras se lève avec<br />

le marteau, un accessoiriste déplace le bras millimètre par millimètre jusqu’<strong>à</strong> atteindre<br />

la position la plus haute. Chaque position intermédiaire est photographiée. Diffusées<br />

<strong>à</strong> raison <strong>de</strong> 10 <strong>à</strong> 12 images/secon<strong>de</strong>, ces photographies donnent l’impression du<br />

mouvement naturel du bras brandissant le marteau.<br />

La ban<strong>de</strong>-son égrène le poème <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong> dit, d’une voix assez grave, par<br />

Philippe Delaigue. Elle mêle bruitages divers, musique, notamment la valse n° 2 <strong>de</strong><br />

D. Chostakovitch, et voix humaines dans les trois <strong>de</strong>rniers vers.<br />

Principaux thèmes abordés<br />

• La fantaisie. L’absur<strong>de</strong>.<br />

• La critique sociale.<br />

2


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Contenus<br />

Niveau, discipline, compétences<br />

Niveau<br />

Sixième<br />

Discipline<br />

Français<br />

Compétences<br />

• Sa<strong>voir</strong> i<strong>de</strong>ntifier et analyser les plans filmiques.<br />

• Sa<strong>voir</strong> passer d’un film <strong>à</strong> la rédaction d’un récit.<br />

• Sa<strong>voir</strong> analyser le registre <strong>de</strong> l’humour dans un film et un poème.<br />

• Sa<strong>voir</strong> reconnaître les composantes d’un plan filmique et les effets qu’elles<br />

produisent.<br />

• Sa<strong>voir</strong> reconnaître un poème régulier et un poème libre.<br />

• Sa<strong>voir</strong> reconnaître, dans un poème, les procédés rhétoriques et analyser leur<br />

effet.<br />

Texte <strong>de</strong> référence<br />

Ministère <strong>de</strong> l’Éducation nationale, Programme du collège – Programme <strong>de</strong><br />

l’enseignement du français, classe <strong>de</strong> sixième, Bulletin officiel [En ligne], bulletin<br />

spécial n° 6 du 28 août 2008.<br />

Notions<br />

• L’humour/la satire/l’absur<strong>de</strong><br />

• <strong>Le</strong> mystère<br />

• La répétition<br />

• L’adjectif qualificatif<br />

3


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

vocabulaire<br />

• analyse <strong>de</strong> l’image filmique :<br />

– cadrage : gros plan, plan taille, plan américain, plan moyen, plan d’ensemble,<br />

panoramique ;<br />

– place et mouvements <strong>de</strong> caméra : angle vertical, plongée, contre-plongée/<br />

travelling, zoom avant, zoom arrière.<br />

• analyse du poème : vers libres, mètres, décasyllabes.<br />

• Comique <strong>de</strong> gestes, comique <strong>de</strong> mots, comique <strong>de</strong> situation, humour.<br />

découpage du film<br />

00 min 00 s : générique : lettres blanches sur fond noir. musique très gaie.<br />

1 er tercet<br />

00 min 13 s : Plan d’ensemble sur le décor : une impasse un peu comme un décor <strong>de</strong><br />

théâtre ou <strong>de</strong> cinéma. <strong>Le</strong>s faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s maisons semblent anciennes, certaines sont<br />

couvertes d’affiches publicitaires. <strong>Le</strong>s fenêtres semblent condamnées ; tout au fond,<br />

on voit un haut mur blanc.<br />

« Contre le mur une échelle »: même plan avec une échelle qui apparaît <strong>de</strong><br />

façon magique sur le mur. sur « haute, haute, haute », triple travelling vertical<br />

ascendant.<br />

sur le vers 3, trois zooms avant jusqu’<strong>à</strong> un très gros plan sur la tête du <strong>hareng</strong>.<br />

2 e tercet<br />

00 min 43 s : Toujours sur le plan 1 arrive, filmé <strong>de</strong> dos, un personnage habillé d’une<br />

salopette bleue, coiffé d’une casquette bleue, comme un ouvrier. il avance vers<br />

l’échelle, découvre le <strong>hareng</strong>, se penche pour le regar<strong>de</strong>r, met ses mains sur ses<br />

hanches comme s’il était étonné. L’homme est filmé en plongée en plan moyen ;<br />

on ne voit pas son visage. il a les mains ouvertes, paumes tournées vers le haut.<br />

L’homme sifflote un air gai et alerte, la valse n° 2 <strong>de</strong> dimitri Chostakovitch.<br />

sur « sales, sales, sales », dans la même position, l’homme frotte ses mains l’une<br />

sur l’autre.<br />

00 min 53 s : un marteau lourd apparaît comme par magie dans la main droite <strong>de</strong><br />

l’homme et, dans sa gauche, un très long clou.<br />

4


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

00 min 58 s : sur « pointu, pointu, pointu », l’homme est filmé en plan serré, <strong>à</strong> hauteur<br />

<strong>de</strong>s cou<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> profil. il regar<strong>de</strong> le clou et le met sur son oreille gauche, comme on<br />

peut le faire pour un stylo.<br />

L’homme passe le marteau dans une sangle qu’il a autour <strong>de</strong> la taille. il est filmé<br />

<strong>de</strong> face, en plan resserré.<br />

01 min 02 s : sur « peloton <strong>de</strong> ficelle », il dévi<strong>de</strong> une pelote <strong>de</strong> ficelle blanche. ses<br />

mains tendues sont filmées en gros plan et son torse en arrière-plan.<br />

01 min 07 s : Filmé en plan moyen, toujours sans son visage, l’homme met le reste<br />

<strong>de</strong> la pelote dans sa poche ; la ficelle déroulée forme <strong>de</strong>s cercles autour <strong>de</strong> lui. <strong>Le</strong><br />

marteau est au centre <strong>de</strong> l’image, menaçant.<br />

3 e tercet<br />

01 min 08 s : sur « alors il monte haut », un travelling vertical suit l’homme qui monte<br />

<strong>à</strong> l’échelle.<br />

01 min 16 s : sur « et plante le clou », filmé en plan-taille, l’ouvrier plante le clou. on<br />

entend : « toc, toc, toc ».<br />

01 min 26 s : un zoom arrière révèle un plan d’ensemble du cadre. dans le tiers<br />

inférieur, le mur où se trouve l’ouvrier. dans les <strong>de</strong>ux tiers supérieurs, le mur bleu<br />

ponctué <strong>de</strong> légers nuages blancs.<br />

4 e tercet<br />

01 min 27 s : Chute du marteau filmé en gros plan.<br />

01 min 29 s : Plan intéressant <strong>à</strong> étudier : il y a un déséquilibre avec la main et le<br />

marteau qui occupent un tout petit espace <strong>à</strong> gauche <strong>de</strong> l’image et tout le reste qui<br />

est vi<strong>de</strong>. gros plan <strong>de</strong> chute du marteau jusqu’au sol. Bruit du contact avec le sol.<br />

01 min 32 s : « attache au clou la ficelle » l’ouvrier est filmé en plan-taille, <strong>de</strong> trois<br />

quarts. on voit le clou très long planté dans le mur. L’homme se penche pour<br />

regar<strong>de</strong>r vers le bas puis se retourne, saisit la ficelle et la fixe sur le clou.<br />

01 min 37 s : un travelling <strong>de</strong>scendant suit la ficelle jusqu’au <strong>hareng</strong> qui lui est<br />

attaché. Filmé en plan moyen, le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> se balance.<br />

Jusqu’<strong>à</strong> 01 min 47 s : sur « sec, sec, sec », balancement du <strong>hareng</strong> en gros plan,<br />

souligné par trois zooms avant.<br />

5


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

5 e tercet<br />

01 min 48 s : L’ouvrier re<strong>de</strong>scend <strong>de</strong> l’échelle ; sur « haute, haute, haute », on ne voit<br />

plus l’homme mais les barreaux les plus hauts <strong>de</strong> l’échelle.<br />

01 min 50 s : Plan d’ensemble sur l’impasse : on aperçoit la faça<strong>de</strong> du côté gauche.<br />

L’homme saisit l’échelle qui le déséquilibre, il tombe.<br />

01 min 57 s : L’ouvrier se relève, s’essuie les mains salies dans la chute.<br />

01 min 59 s : on suit l’homme qui se rapproche du mur du fond. gros plan sur son<br />

bras droit qui saisit le marteau sur « lourd ».<br />

02 min 02 s : Fond gris sans rien.<br />

02 min 06 s : L’homme, filmé en plan moyen, prend l’échelle et part. Travelling<br />

horizontal. même musique que pour l’arrivée <strong>de</strong> l’homme : valse n° 2 <strong>de</strong><br />

d. Chostakovitch.<br />

02 min 10 s : Panoramique sur le ciel.<br />

6 e tercet<br />

02 min 13 s : sur « et <strong>de</strong>puis », gros plan sur le poisson qui se balance.<br />

02 min 25 s : Zoom arrière sur l’expression « au bout <strong>de</strong> la ficelle » pour dévoiler un<br />

plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-ensemble sur le mur, la ficelle, le poisson.<br />

7 e tercet<br />

02 min 30 s : Zoom arrière pour un retour au plan du début.<br />

02 min 52 s : sur « graves, graves, graves », on entend <strong>de</strong>s gens qui protestent, sans<br />

que les paroles soient vraiment audibles.<br />

sur « et amuser », on perçoit <strong>de</strong>s rires d’enfants.<br />

L’image <strong>de</strong>vient sombre progressivement, en partant du bas et en allant jusqu’au<br />

ciel.<br />

03 min 03 s : générique <strong>de</strong> fin.<br />

6


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

7 e tercet<br />

02 min 30 s : Zoom arrière pour un retour au plan du début.<br />

02 min 52 s : Sur « graves, graves, graves », on entend <strong>de</strong>s gens qui protestent, sans<br />

que les paroles soient vraiment audibles.<br />

Sur « Et amuser », on perçoit <strong>de</strong>s rires d’enfants.<br />

L’image <strong>de</strong>vient sombre progressivement, en partant du bas et en allant jusqu’au<br />

ciel.<br />

03 min 03 s : Générique <strong>de</strong> fin.<br />

7


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Suggestions d’activités<br />

À Guy.<br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong><br />

Il était un grand mur blanc – nu, nu, nu,<br />

Contre le mur une échelle — haute, haute, haute,<br />

Et, par terre, un <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec.<br />

Il vient, tenant dans ses mains — sales, sales, sales,<br />

Un marteau lourd, un grand clou — pointu, pointu, pointu,<br />

Un peloton <strong>de</strong> ficelle — gros, gros, gros.<br />

Alors il monte <strong>à</strong> l’échelle — haute, haute, haute,<br />

Et plante le clou pointu — toc, toc, toc,<br />

Tout en haut du grand mur blanc — nu, nu, nu.<br />

Il laisse aller le marteau — qui tombe, qui tombe, qui tombe,<br />

Attache au clou la ficelle — longue, longue, longue,<br />

Et, au bout, le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec.<br />

Il re<strong>de</strong>scend <strong>de</strong> l’échelle — haute, haute, haute,<br />

L’emporte avec le marteau — lourd, lourd, lourd,<br />

Et puis, il s’en va ailleurs — loin, loin, loin.<br />

Et, <strong>de</strong>puis, le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec,<br />

Au bout <strong>de</strong> cette ficelle — longue, longue, longue,<br />

Très lentement se balance — toujours, toujours, toujours.<br />

J’ai composé cette histoire — simple, simple, simple,<br />

Pour mettre en fureur les gens — graves, graves, graves,<br />

Et amuser les enfants — petits, petits, petits.<br />

<strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong> (1872)<br />

poesie.webnet.fr<br />

8


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

L’humour : du film d’animation au poème<br />

Séance 1 : <strong>Le</strong>cture <strong>de</strong> l’image : i<strong>de</strong>ntifier les procédés filmiques <strong>de</strong> l’humour<br />

A.<br />

Découverte <strong>de</strong> la technique du cinéma d’animation « image par image »<br />

L’animation en volume ou animation image par image est une technique d’animation<br />

qui permet <strong>de</strong> créer du mouvement <strong>à</strong> partir d’éléments immobiles. La caméra prend<br />

une seule image <strong>à</strong> la fois, c’est une forme <strong>de</strong> photographie sur pellicule filmique.<br />

Entre chaque image, les objets sont déplacés ou modifiés (par exemple, la position<br />

<strong>de</strong>s jambes) pour, <strong>à</strong> la projection <strong>à</strong> une vitesse normale, donner l’impression<br />

<strong>de</strong> mouvement. <strong>Le</strong>s images sont ensuite montées ensemble <strong>à</strong> raison <strong>de</strong> 10 <strong>à</strong> 12<br />

images/secon<strong>de</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s objets et personnages sont réalisés en pâte <strong>à</strong> mo<strong>de</strong>ler plasticine ou, plus<br />

récemment, en latex, caoutchouc ou silicone. Certains éléments sont déformables,<br />

jambes, bras, visage, et permettent <strong>de</strong> modifier la posture du sujet.<br />

Cette technique contribue <strong>à</strong> l’humour car les objets, échelle, marteau, clou, <strong>hareng</strong><br />

<strong>saur</strong>, apparaissent comme par magie, et cette survenue brutale accentue leur aspect<br />

insolite : que fait ce <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> par terre ?<br />

Élargissement<br />

On retrouve ces <strong>de</strong>ux techniques dans l’épiso<strong>de</strong> 4 <strong>de</strong> La Guerre <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong><br />

Phil Tippett pour l’animation <strong>de</strong> créatures monstrueuses. L’Étrange Noël <strong>de</strong> monsieur<br />

Jack utilise du latex pour tous les personnages. <strong>Le</strong> long-métrage <strong>de</strong> Wallace et<br />

Gromit, quant <strong>à</strong> lui, est entièrement fait en pâte <strong>à</strong> mo<strong>de</strong>ler.<br />

B.<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques cadrages et <strong>de</strong> leur effet<br />

• Plan d’ensemble sur le décor : une impasse un peu comme un décor <strong>de</strong> théâtre<br />

ou <strong>de</strong> cinéma. <strong>Le</strong>s faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s maisons semblent anciennes, certaines sont couvertes<br />

d’affiches publicitaires. <strong>Le</strong>s fenêtres semblent condamnées. Tout au fond,<br />

on voit un haut mur blanc. Ce plan d’ensemble, comme dans une scène d’exposition<br />

théâtrale, permet d’englober tout le décor d’un seul coup d’œil. C’est un<br />

lieu clos, plutôt triste <strong>voir</strong>e sinistre. <strong>Le</strong> contraste avec le caractère saugrenu <strong>de</strong> la<br />

scène <strong>à</strong> venir est donc encore renforcé par ce décor tristement réaliste.<br />

• À l’inverse, l’utilisation d’un plan serré, <strong>à</strong> 00 min 58 s, permet <strong>de</strong> filmer l’homme<br />

jusqu’<strong>à</strong> la taille, <strong>de</strong> profil. L’homme regar<strong>de</strong> le clou et le met sur son oreille<br />

gauche comme on peut le faire avec un stylo. Ce plan rapproché insiste sur la<br />

concentration du personnage et l’importance <strong>de</strong> la tâche <strong>à</strong> accomplir, d’autant<br />

9


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

C.<br />

plus amusante qu’elle semble dépourvue <strong>de</strong> sens. L’humour naît aussi <strong>de</strong> la dimension<br />

tout <strong>à</strong> fait exceptionnelle et hors norme du clou.<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> caméra<br />

Dans la présentation <strong>de</strong> l’échelle, un triple zoom ascendant insiste sur sa hauteur.<br />

De même, un triple zoom avant permet <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> l’étonnant <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong><br />

posé sur le sol.<br />

Ces trois mouvements saccadés créent un effet <strong>de</strong> surprise et d’amusement.<br />

D. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>-son<br />

Faire analyser les tons du narrateur, notamment la manière dont il dit les trois<br />

termes répétés.<br />

Relevez bruitage et phrases. Étudiez les effets produits.<br />

Tableau 1. <strong>Le</strong>s bruits et leurs effets<br />

Bruitages/musique<br />

Contenu sémantique<br />

Sons brefs<br />

Bruits <strong>de</strong> chute<br />

<strong>Le</strong> personnage siffle la valse n° 2 <strong>de</strong> V. Chostakovitch<br />

Paroles <strong>de</strong>s adultes mécontents<br />

Rires d’enfants joyeux<br />

Souligne le caractère magique <strong>de</strong> l’apparition <strong>de</strong> l’objet.<br />

Humour dans la chute <strong>de</strong> l’homme déstabilisé par le poids<br />

<strong>de</strong> l’échelle.<br />

Vie quotidienne, insouciance du personnage.<br />

Mise en illustration sonore du vers 20. Critique <strong>de</strong>s adultes<br />

qui ne savent pas sourire <strong>de</strong> situations décalées. <strong>Le</strong><br />

spectateur se moque d’eux.<br />

Mise en illustration sonore du vers 21.<br />

Ce sont les vrais <strong>de</strong>stinataires du film : ils ont assez <strong>de</strong><br />

fraîcheur pour saisir l’humour <strong>de</strong> cette scène absur<strong>de</strong>.<br />

10


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Séance 2 : De l’image au récit<br />

Objectifs<br />

– Construire un récit cohérent <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> ce film assez elliptique.<br />

– Sa<strong>voir</strong> si les élèves ont utilisé les éléments essentiels du film recensés dans un<br />

tableau réalisé collectivement.<br />

– Argumenter pour justifier les choix narratifs.<br />

– Créer un récit humoristique.<br />

Tableau 2. Construire un récit<br />

- Éléments<br />

Décor<br />

Époque<br />

Personnage<br />

Objets<br />

Faits<br />

Impasse, vieilles maisons, au fond un mur blanc.<br />

Été : ciel bleu, l’homme est torse nu dans sa salopette.<br />

Un homme habillé d’une salopette bleue, coiffé d’une<br />

casquette bleue.<br />

Échelle, marteau, clou, ficelle.<br />

Un homme dresse l’échelle, y monte, découvre un <strong>hareng</strong><br />

<strong>saur</strong> sur le sol, prend un marteau, un long clou et dévi<strong>de</strong><br />

une pelote <strong>de</strong> ficelle. Il monte <strong>à</strong> l’échelle, plante le clou,<br />

y accroche la ficelle où pend le <strong>hareng</strong>. Il <strong>de</strong>scend <strong>de</strong><br />

l’échelle, tombe en la soulevant puis s’en va.<br />

Chaque élève écrit au présent un récit <strong>de</strong> dix lignes <strong>à</strong> la 3 e personne racontant<br />

l’anecdote filmée. Il veille <strong>à</strong> utiliser divers procédés comiques :<br />

– comique <strong>de</strong> gestes : la chute, la longueur extraordinaire du clou ;<br />

– comique <strong>de</strong> mots : répétition <strong>de</strong> mots ou nom amusant pour le personnage ;<br />

– comique <strong>de</strong> situation : disproportion entre l’application <strong>de</strong> l’homme et le caractère<br />

absur<strong>de</strong> et inutile <strong>de</strong> son travail.<br />

Chaque élève confronte son récit au relevé collectif en vérifiant que tous les éléments<br />

essentiels y sont.<br />

Un élève volontaire lit son texte et les autres doivent lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> justifier ses<br />

choix.<br />

11


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Exemple : l’homme est-il un ouvrier ? un simple bricoleur ? Passe-t-il l<strong>à</strong> par hasard ?<br />

A-t-il été engagé pour ce « travail » ? Pourquoi l’homme suspend-il le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong><br />

sur ce mur ? Quelles hypothèses peuvent expliquer la présence <strong>de</strong> ce <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong><br />

sur le sol ?<br />

<strong>Le</strong> professeur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux élèves en quoi le récit leur a semblé humoristique.<br />

Séance 3 : Du film au poème : les passerelles humoristiques<br />

<strong>Le</strong> film est-il fidèle au poème ?<br />

Tableau 3. Ressemblances/différences<br />

- Ressemblances Différences<br />

Décor<br />

Personnages<br />

<strong>Le</strong> mur<br />

L’homme<br />

La rue dans le film.<br />

<strong>Le</strong> ciel dans le film.<br />

« Il » très vague dans le poème.<br />

Un ouvrier dans le film.<br />

Éléments Échelle/Clou/Ficelle/Hareng <strong>saur</strong> -<br />

Événements<br />

Scénario semblable<br />

<strong>Le</strong> narrateur -<br />

<strong>Le</strong> registre : l’humour<br />

Rythme ternaire dans le poème.<br />

Rythme ternaire dans le film.<br />

Critique <strong>de</strong>s personnes sérieuses<br />

discréditées dans le film par leurs cris<br />

<strong>de</strong> colère et dans le poème par le<br />

terme très fort « en fureur ».<br />

L’homme tombe dans le film, pas dans<br />

le poème.<br />

C’est un gag visuel plus comique <strong>à</strong><br />

l’écran.<br />

« J’ai composé », vers 19.<br />

Cinéaste absent <strong>de</strong> l’image.<br />

-<br />

<strong>Le</strong> registre humoristique est présent dans le film comme dans le poème. Tous <strong>de</strong>ux<br />

utilisent l’ellipse narrative pour rendre la situation absur<strong>de</strong>, déroutante, désopilante.<br />

De nombreuses questions restent sans réponse, notamment l’élément clé du film<br />

et du poème, <strong>à</strong> sa<strong>voir</strong> la présence dans la rue d’un <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> et son attentif<br />

accrochage sur le mur d’une rue.<br />

12


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Séance 4 : L’analyse du poème : l’humour absur<strong>de</strong><br />

Un sujet saugrenu<br />

Pourquoi le titre est-il surprenant et amusant ?<br />

La mention d’un poisson dans un titre du poème est déj<strong>à</strong> étonnante car peu<br />

fréquente. La nature morte est plus habituelle en peinture qu’en poésie. De plus, le<br />

<strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> est un poisson, peu prisé par les enfants, peu ragoûtant par sa forme,<br />

par son o<strong>de</strong>ur assez forte et son goût. Enfin, le fait qu’il se trouve par terre au pied<br />

d’un mur est tout aussi inexplicable et saugrenu.<br />

La répétition, procédé d’humour<br />

Quel est le procédé <strong>de</strong> style dominant ? La répétition.<br />

Quel est l’effet produit ? D’abord, c’est un effet <strong>de</strong> surprise <strong>de</strong>vant l’utilisation<br />

systématique du procédé, puis <strong>de</strong> l’agacement et <strong>de</strong> l’amusement. <strong>Le</strong> texte est<br />

au départ une berceuse pour Guy, le fils aîné <strong>de</strong> Ch. <strong>Cros</strong>. L’effet <strong>de</strong> répétition<br />

cherchait donc d’abord <strong>à</strong> l’endormir mais, ensuite, le poète s’est amusé visiblement<br />

<strong>à</strong> utiliser la répétition pour jouer avec les mots <strong>de</strong> façon absur<strong>de</strong>.<br />

Qu’est-ce qui le prouve ? La construction <strong>de</strong> tout un récit autour <strong>de</strong> l’accrochage<br />

d’un malheureux <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> sur un mur.<br />

Qu’y a-t-il d’amusant dans le poème ? <strong>Le</strong> nombre d’accessoires nécessaires<br />

(échelle, marteau, clou, ficelle), la concentration <strong>de</strong> l’homme, son application sont<br />

en décalage avec le résultat inutile et dérisoire. La difficulté <strong>de</strong> la tâche et sa<br />

longueur sont aussi soulignées par les connecteurs temporels : « Alors » (répété trois<br />

fois), « puis ». C’est en quelque sorte la parodie <strong>de</strong> l’accrochage minutieux d’une<br />

œuvre d’art.<br />

La liberté créative<br />

Libre du choix <strong>de</strong> son sujet et <strong>de</strong> son traitement, le poète choisit aussi une forme<br />

libre <strong>de</strong> poésie.<br />

Quel est le nombre <strong>de</strong> syllabes du vers 1 ? 10 syllabes. Nom <strong>de</strong> ce vers ? C’est un<br />

décasyllabe. Beaucoup <strong>de</strong> vers, dans ce poème, ont ce rythme.<br />

Ce vers, au rythme moins pair et moins régulier que l’alexandrin classique, se prête<br />

<strong>à</strong> <strong>de</strong> nombreuses variations rythmiques : 5 + 5 ou 6 + 4 ou 4 + 6, ce qui laisse une<br />

gran<strong>de</strong> liberté au poète.<br />

Quel est le nombre <strong>de</strong> syllabes du vers 6 ? 13. <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong> choisit donc d’utiliser<br />

le vers libre.<br />

13


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Dans ce poème, y a-t-il <strong>de</strong>s rimes ? Non.<br />

Comment s’appelle cette forme <strong>de</strong> poésie ? Poésie libre.<br />

Quel est l’intérêt <strong>de</strong> cette forme <strong>de</strong> vers ? <strong>Le</strong> poème est plus naturel, il donne<br />

l’impression que le poète l’invente au fur et <strong>à</strong> mesure pour amuser son fils angoissé<br />

par la montée <strong>de</strong> la nuit.<br />

La valeur satirique<br />

L’avant-<strong>de</strong>rnier vers a une valeur satirique. L’expression « mettre en fureur » montre<br />

la détermination du poète <strong>à</strong> faire enrager les lecteurs. <strong>Le</strong> nom « fureur » indique<br />

une colère proche <strong>de</strong> la folie. L’adjectif « graves » dénonce le manque <strong>de</strong> fantaisie<br />

<strong>de</strong> certains adultes incapables <strong>de</strong> s’amuser <strong>de</strong>s situations cocasses que la vie nous<br />

offre.<br />

La réaction positive <strong>de</strong>s enfants encore libres et ouverts <strong>à</strong> la fantaisie renforce<br />

la critique <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> compassée <strong>de</strong>s adultes. <strong>Le</strong> poète s’assigne ici un rôle<br />

d’amuseur, mais il veut aussi dénoncer un mon<strong>de</strong> adulte qui s’est coupé <strong>de</strong> la<br />

fraîcheur naïve <strong>de</strong> l’enfance.<br />

Activité orale<br />

1 re étape : la lecture du texte<br />

Entraîner la classe <strong>à</strong> la lecture <strong>à</strong> voix haute du poème <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong>. On peut<br />

désigner plusieurs narrateurs isolés qui, <strong>à</strong> tour <strong>de</strong> rôle, lisent le texte. Pour la partie<br />

répétée, on peut imaginer trois chœurs :<br />

– un <strong>de</strong> trois élèves pour dire le premier mot répété ;<br />

– un <strong>de</strong> quatre élèves pour dire le <strong>de</strong>uxième ;<br />

– un <strong>de</strong> cinq ou six élèves pour prononcer le <strong>de</strong>rnier mot <strong>de</strong> la « trilogie ».<br />

Un élève « metteur en voix » peut suggérer <strong>à</strong> ses camara<strong>de</strong>s les intonations. Il peut<br />

s’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong> celles prescrites par Coquelin aîné, comédien <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> <strong>Charles</strong><br />

<strong>Cros</strong>.<br />

14


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Tableau 4. Texte du Hareng <strong>saur</strong> <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong>,<br />

avec <strong>de</strong>s conseils sur l’art <strong>de</strong> le dire par Coquelin ca<strong>de</strong>t<br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong><br />

Il était un grand mur blanc — nu, nu, nu,<br />

Contre le mur une échelle — haute, haute, haute,<br />

Et, par terre, un <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec.<br />

Il vient, tenant dans ses mains — sales, sales, sales,<br />

Un marteau lourd, un grand clou — pointu, pointu,<br />

pointu,<br />

Un peloton <strong>de</strong> ficelle — gros, gros, gros.<br />

Alors il monte <strong>à</strong> l’échelle — haute, haute, haute,<br />

Et plante le clou pointu — toc, toc, toc,<br />

Criez <strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong> d’une voix forte. Ne bougez pas le<br />

corps, soyez d’une immobilité absolue. En disant ce titre,<br />

il faut que le public ait le sentiment d’une ligne noire se<br />

détachant sur un fond blanc.<br />

Qu’on sente le mur droit, rigi<strong>de</strong>, et comme il serait<br />

ennuyeux aussi monotone que cela, rompez la monotonie :<br />

allongez le son au troisième nu, cela agrandit le mur, et en<br />

donne presque la dimension <strong>à</strong> ceux qui vous écoutent.<br />

Même intention et même intonation que pour la première<br />

ligne, et pour donner l’idée d’une échelle bien haute,<br />

envoyez en voix <strong>de</strong> fausset (note absolument imprévue) le<br />

<strong>de</strong>rnier mot haute, ceci fera rire et vous serez en règle avec<br />

la fantaisie.<br />

Indiquez du doigt la terre, et dites <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> sec avec<br />

une physionomie pauvre qui appelle l’intérêt sur ce<br />

malheureux <strong>hareng</strong>, la voix sera naturellement très sèche<br />

pour dire les trois adjectifs sec, sec, sec.<br />

Soutenez la voix et qu’on sente le rythme dans les autres<br />

strophes comme dans la première. Il c’est le personnage,<br />

on ne sait pas qui c’est Il. Qu’on le voie, montrez-le,<br />

cet Il qui vous émeut, vous acteur, et peignez le dégoût<br />

qu’inspire un homme qui ne se lave jamais les mains en<br />

disant sales, sales, sales.<br />

Baissez une épaule comme si vous portiez un marteau<br />

trop lourd pour vous, et montrez le clou, en dirigeant<br />

l’in<strong>de</strong>x vers les spectateurs et appuyez bien sur pointu,<br />

pointu, pointu pour que le clou entre bien dans l’attention<br />

générale.<br />

Écartez les mains, éloignez-les <strong>de</strong>s hanches par <strong>de</strong>gré <strong>à</strong><br />

chaque gros, gros, gros. Il est chargé, un marteau lourd, un<br />

grand clou pointu, et un énorme peloton, ce n’est pas peu<br />

<strong>de</strong> chose, il faut montrer cette charge sous laquelle ploie le<br />

pauvre Il.<br />

Même jeu pour les haute que précé<strong>de</strong>mment, la note aiguë<br />

<strong>à</strong> la fin, cette insistance peut faire rire.<br />

Gestes d’un homme qui enfonce un clou avec un marteau,<br />

faire résonner les toc avec force, sans changer le son.<br />

15


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Tout en haut du grand mur blanc — nu, nu, nu.<br />

Il laisse aller le marteau — qui tombe, qui tombe, qui<br />

tombe,<br />

Attache au clou la ficelle — longue, longue, longue,<br />

Et, au bout, le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec.<br />

Il re<strong>de</strong>scend <strong>de</strong> l’échelle — haute, haute, haute,<br />

L’emporte avec le marteau — lourd, lourd, lourd,<br />

Et puis, il s’en va ailleurs — loin, loin, loin.<br />

Et, <strong>de</strong>puis, le <strong>hareng</strong> <strong>saur</strong> — sec, sec, sec,<br />

Au bout <strong>de</strong> cette ficelle — longue, longue, longue,<br />

Très lentement se balance — toujours, toujours, toujours.<br />

J’ai composé cette histoire — simple, simple, simple,<br />

Gar<strong>de</strong>z le ton <strong>de</strong> voix très soli<strong>de</strong>, allongez <strong>de</strong> nouveau le<br />

<strong>de</strong>rnier nu, et faites un geste plat <strong>de</strong> la main pour montrer<br />

l’égalité du mur.<br />

Baissez le diapason par <strong>de</strong>gré pour donner l’idée d’un<br />

marteau qui tombe. Vous regar<strong>de</strong>z le public au premier qui<br />

tombe, aussi au second vous envoyez un regard par terre<br />

avant le troisième, et un autre regard au public en disant le<br />

troisième qui tombe et atten<strong>de</strong>z l’effet qui doit se produire.<br />

Allongez par <strong>de</strong>gré le son sur longue, et que le <strong>de</strong>rnier<br />

longue soit d’une longueur immense, un « couac » au<br />

milieu <strong>de</strong> l’intonation finale donnera un ragoût (= une<br />

coloration) très comique au mot.<br />

Appuyez d’un air <strong>de</strong> plus en plus piteux sur le troisième<br />

sec.<br />

Même jeu que précé<strong>de</strong>mment quand il monte, seulement<br />

l’inflexion <strong>de</strong>s mots haute va <strong>de</strong>crescendo, le premier en<br />

voix <strong>de</strong> fausset, le second en médium, et le troisième en<br />

grave. Musical.<br />

Pliez sous le faix en vous en allant. Vous êtes brisé, vous<br />

n’en pouvez plus, ce marteau est très lourd, ne l’oubliez<br />

pas.<br />

Graduez les loin, au troisième vous pourrez mettre votre<br />

main comme un auvent sur vos yeux pour <strong>voir</strong> Il <strong>à</strong> une<br />

distance considérable, et après l’a<strong>voir</strong> aperçu l<strong>à</strong>-bas, l<strong>à</strong>-bas,<br />

vous direz le <strong>de</strong>rnier loin.<br />

De plus en plus pitoyable.<br />

Allongez d’un air très mélancolique la voix sur les longue,<br />

toujours avec « couac » ; ne craignez pas, c’est une scie<br />

(= répétition volontaire d’un mot pour créer un effet<br />

comique*).<br />

Bien triste. Et geste d’escarpolette <strong>à</strong> toujours, toujours,<br />

toujours. Terminez bien en baissant la voix sur le troisième<br />

toujours, car le récit est fini. La <strong>de</strong>rnière strophe n’est pour<br />

l’auditoire qu’un consolant post-scriptum.<br />

Appuyez sur simple, pour faire dire au public : « Oh ! oui !<br />

simple ! »<br />

16


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Pour mettre en fureur les gens — graves, graves, graves,<br />

Et amuser les enfants — petits, petits, petits.<br />

Très compassé ; qu’on sente les hautes cravates blanches<br />

officielles qui n’aiment pas ce genre <strong>de</strong> plaisanterie. Ouvrez<br />

démesurément la bouche au troisième grave, comme un<br />

M. Prudhomme (= symbole du bourgeois ennuyeux et<br />

bête) très offensé.<br />

Très gentiment avec un sourire, baissez graduellement la<br />

main <strong>à</strong> chaque petits pour indiquer la hauteur et l’âge <strong>de</strong>s<br />

enfants. Saluez et sortez vite.<br />

On peut écouter l’enregistrement fait <strong>de</strong> ce poème par le comédien Jean-Marc<br />

Tennberg.<br />

2 e étape : la mise en scène du poème<br />

<strong>Le</strong> professeur propose plusieurs hypothèses :<br />

– narrateurs-poètes placés en ligne ou apparaissant tout <strong>à</strong> tour <strong>de</strong>s coulisses ;<br />

– les choristes regroupés sur scène ou intervenant <strong>de</strong> la salle ;<br />

– un acteur mimant le personnage ;<br />

– <strong>de</strong>s accessoires ou <strong>de</strong> simples gestes mimés pour les figurer.<br />

<strong>Le</strong>ctures d’autres poèmes fondés sur la répétition :<br />

– <strong>Le</strong> Pélican <strong>de</strong> R. Desnos dans le recueil Chantefables et Chantefleurs (Gründ) ;<br />

– Il pleut <strong>de</strong> R. Queneau dans le recueil L’Instant fatal (Gallimard Poésie).<br />

Élargissement<br />

Distribuer aux élèves le poème <strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong> <strong>de</strong> Joris-Karl Huysmans. Il permet<br />

<strong>de</strong> nombreuses passerelles vers <strong>de</strong>s œuvres picturales puisqu’y sont évoqués Van<br />

Dyck, Rembrandt et l’école florentine.<br />

17


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong><br />

Fiche élève 1<br />

Français – Arts plastiques/Sixième<br />

Objectifs<br />

• Faciliter la création d’un poème en vers libres.<br />

• Familiariser l’élève avec la métrique poétique.<br />

• Familiariser l’élève avec les procédés du registre humoristique.<br />

Activité 1 : Analyse du tableau <strong>de</strong> Matisse<br />

Consigne : Recherche dans un livre ou sur Internet la peinture <strong>de</strong> Matisse, <strong>Le</strong>s Poissons<br />

rouges (1911). Étudie la composition <strong>de</strong> ce tableau.<br />

1. Où se situe le peintre par rapport <strong>à</strong> son sujet ?<br />

2. Étudie les couleurs.<br />

3. Quel est l’effet produit par ce tableau ?<br />

18


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Activité 2 : Écrire un poème en vers libres <strong>à</strong> la façon<br />

du Hareng <strong>saur</strong><br />

Consigne 1 : Écris un court scénario inspiré du tableau <strong>de</strong> Matisse.<br />

Imagine un ou <strong>de</strong>ux personnages (un enfant maladroit, un chaton joueur, etc.).<br />

Choisis une petite péripétie.<br />

Imagine une fin humoristique : pour cela, tu dois ridiculiser un personnage ou<br />

présenter un comportement/une attitu<strong>de</strong> en décalage par rapport <strong>à</strong> l’habitu<strong>de</strong>,<br />

<strong>à</strong> la normale.<br />

Consigne 2 : À partir <strong>de</strong> ton scénario, rédige un poème d’une dizaine <strong>de</strong> vers<br />

utilisant la répétition comme le poème <strong>de</strong> <strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong> étudié en classe.<br />

Choisis un rythme que tu utiliseras le plus souvent possible, comme le fait<br />

<strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong>. En poésie libre, le respect du même mètre n’est pas obligatoire mais<br />

participe du rythme poétique.<br />

<strong>Charles</strong> <strong>Cros</strong> utilise le décasyllabe (10 syllabes), tu peux l’imiter.<br />

Tu peux aussi choisir :<br />

– un rythme d’ octosyllabe (8 syllabes) :<br />

Dans un bocal bien rond, rond, rond,<br />

Nagent <strong>de</strong>s poissons tout rouges, rouges, rouges.<br />

19


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

– un rythme d’ alexandrin (12 syllabes) :<br />

Oh le joli bocal tout rond, tout rond, tout rond,<br />

Y nagent <strong>de</strong>s poissons brillants, brillants, brillants.<br />

20


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Fiche élève 2<br />

Français/Sixième<br />

Objectifs<br />

• Maîtriser l’accord <strong>de</strong> l’adjectif qualificatif.<br />

• I<strong>de</strong>ntifier les fonctions <strong>de</strong> l’adjectif qualificatif.<br />

Activité 1 : Reconnaître le genre et le nombre d’un adjectif<br />

Consigne 1 : Indique le genre et le nombre <strong>de</strong> ces adjectifs : maigrichonne, tendre,<br />

concentrées, muet, tardifs.<br />

Consigne 2 : Choisis trois <strong>de</strong> ces adjectifs et rédige une courte phrase en les<br />

utilisant <strong>à</strong> bon escient.<br />

21


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Activité 2 : Bien accor<strong>de</strong>r l’adjectif<br />

Consigne : Accor<strong>de</strong> correctement les adjectifs avec les noms qu’ils qualifient.<br />

1. Une truite (argenté) :<br />

2. Une baleine (impatient) :<br />

3. Des <strong>hareng</strong>s (<strong>saur</strong>) :<br />

4. Des otaries (capricieux) :<br />

5. Des merlans (bleu foncé) :<br />

6. Des écailles (scintillant) :<br />

Activité 3 : Trouver l’adjectif qualificatif approprié<br />

Consigne : Remplace les groupes soulignés par <strong>de</strong>s adjectifs <strong>de</strong> même sens.<br />

<strong>Le</strong>s baleines se moquent <strong>de</strong>s embruns <strong>de</strong> la mer. Elles plongent vers <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs<br />

qu’on ne peut pas <strong>voir</strong>. Ensuite, elles restent entre <strong>de</strong>ux eaux, sans bouger. Elles se<br />

serrent les unes contre les autres, sous l’effet <strong>de</strong> la peur. Elles se regroupent souvent<br />

sur une zone en forme <strong>de</strong> cercle, tandis qu’avec brutalité les vagues heurtent leurs<br />

flancs qui brillent.<br />

22


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Activité 4 : I<strong>de</strong>ntifier la fonction <strong>de</strong> l’adjectif qualificatif<br />

Consigne : Souligne en bleu les adjectifs épithètes et en vert les adjectifs attributs<br />

du sujet.<br />

« D’énormes poissons regagnaient les eaux paisibles d’un lac. Certains <strong>de</strong> ces grands<br />

monstres marins étaient pourvus <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts terribles. »<br />

« <strong>Le</strong> poisson était chatoyant car ses écailles étaient dorées. »<br />

« Un très précieux petit poisson y vit, un poisson aux nageoires en or pur. »<br />

Extraits <strong>de</strong> Contes et légen<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s mers, <strong>de</strong>s fleuves et <strong>de</strong>s lacs, Gründ.<br />

23


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Corrigé 1<br />

Activité 1<br />

Des poissons rouges nagent dans un bocal assez haut posé sur une table. Ce<br />

bocal est placé au centre du tableau et attire l’attention. <strong>Le</strong>s poissons sont pleins<br />

<strong>de</strong> vie et leur mouvement est rendu par leurs diverses positions dans le bocal.<br />

Celui-ci est vu en légère plongée, le peintre semble se pencher vers le bocal,<br />

attirant aussi notre curiosité.<br />

<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux couleurs dominantes sont le rouge très vif <strong>de</strong>s poissons et le vert <strong>de</strong>s<br />

feuillages du haut du tableau. <strong>Le</strong>s autres éléments végétaux ou décoratifs sont<br />

aussi <strong>de</strong> couleurs gaies.<br />

C’est une impression <strong>de</strong> calme et même <strong>de</strong> gaieté qui émane du tableau.<br />

Activité 2<br />

Consigne 1<br />

Lieu : jardin <strong>de</strong>s grands-parents, en été, durant les vacances.<br />

Personnage : un enfant qui s’ennuie et entreprend <strong>de</strong> pêcher les poissons du bocal.<br />

Variante : un chaton joueur qui essaie d’attraper un poisson<br />

Chute <strong>de</strong> l’histoire : l’enfant est surpris par son grand-père et doit manger pendant<br />

une semaine <strong>de</strong>s sardines, plat qu’il déteste.<br />

<strong>Le</strong> chaton tombe dans le bocal, est sauvé par sa maîtresse mais il est tout vexé<br />

<strong>de</strong> sa maladresse.<br />

Consigne 2<br />

Dans un bocal bien rond, rond, rond,<br />

Nagent <strong>de</strong>s poissons tout rouges, rouges, rouges.<br />

Pierre qui s’ennuie, s’ennuie, s’ennuie<br />

Prend une canne longue, longue, longue<br />

Un croc pointu, pointu, pointu<br />

Essaie <strong>de</strong> pêcher, pêcher, pêcher<br />

Mais soudain aïe, aïe, aïe !<br />

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<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

<strong>Le</strong> soulier <strong>de</strong> grand-père<br />

En plein sur son <strong>de</strong>rrière,<br />

Pauvre <strong>de</strong>rrière, <strong>de</strong>rrière, <strong>de</strong>rrière !<br />

Et trois soirs au souper, au souper, au souper<br />

Trois horribles sardines, beurk ! beurk ! beurk !<br />

25


<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Corrigé 2<br />

Activité 1<br />

Consigne 1<br />

Maigrichonne : féminin singulier<br />

Tendre : masculin/féminin singulier<br />

Concentrées : féminin pluriel<br />

Muet : masculin singulier<br />

Tardifs : masculin pluriel<br />

Consigne 2<br />

La chair <strong>de</strong> la truite est tendre et parfumée.<br />

Je serai muet comme une carpe !<br />

<strong>Le</strong>s retours tardifs <strong>de</strong>s saumons ont inquiété les écologistes.<br />

Activité 2<br />

1. Une truite argentée.<br />

2. Une baleine impatiente.<br />

3. Des <strong>hareng</strong>s <strong>saur</strong>s.<br />

4. Des otaries capricieuses.<br />

5. Des merlans bleu foncé.<br />

6. Des écailles scintillantes.<br />

Activité 3<br />

<strong>Le</strong>s baleines se moquent <strong>de</strong>s embruns marins. Elles plongent vers <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs<br />

invisibles. Ensuite, elles restent entre <strong>de</strong>ux eaux, immobiles. Elles se serrent les<br />

unes contre les autres, effrayées. Elles se regroupent souvent sur une zone<br />

circulaire tandis que les vagues brutales heurtent leurs flancs brillants.<br />

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<strong>Poèmes</strong> <strong>à</strong> <strong>voir</strong><br />

<strong>Le</strong> Hareng <strong>saur</strong>, <strong>de</strong> CHar<strong>Le</strong>s <strong>Cros</strong><br />

Activité 4<br />

« D’énormes poissons regagnaient les eaux paisibles d’un lac. Certains <strong>de</strong> ces<br />

grands monstres marins étaient pourvus <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts terribles. »<br />

« <strong>Le</strong> poisson était chatoyant car ses écailles étaient dorées. »<br />

« Un très précieux petit poisson y vit, un poisson aux nageoires en or pur. »<br />

27


Vous trouverez une sélection <strong>de</strong> ressources complémentaires<br />

(bibliographie, sitographie…) dans la fiche <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> la vidéo<br />

sur lesite.tv<br />

Livret rédigé par Corinne Champougny<br />

© SCÉRÉ-CNDP, 2011<br />

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