Les soins palliatifs en service de réanimation médicale - Infirmiers.com
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1- Une définition des soins palliatifs Aucune des personne interrogées n’avait connaissance, de manière précise, des définitions élaborées par la S.F.A.R. ou le législateur. Cependant, les grands principes fondateurs ont été retrouvés : Les soins palliatifs s’adressent : • aux patients, en « fin de vie », « mourants », « en train de partir », « au pronostic vital en jeu dans les jours ou les semaines à venir ». • à leur famille. pour leur « permettre de mieux vivre jusqu’à la fin », par « plus d’ humanisation, pas de la mort, mais de la fin de vie», « dans la dignité, dans des conditions les moins pénibles possible ». C’est « prendre les gens en compte jusqu’au bout ». Une personne a spécifié que le respect du patient ne doit pas s’arrêter au moment de la mort. Les grandes orientations thérapeutiques sont donc la lutte contre la douleur, le confort, l’accompagnement psychologique du patient et de sa famille. Une seule définition divergente a été exprimée : les soins palliatifs ne sont pas spécifiques à la fin de vie même si, à la base, « ils ont été créés dans des centres d’hospitalisation de fin de vie, parce que les gens ne meurent plus à la maison ». Ils s’adressent donc « à tous les niveaux, à tous les stades, dans tous les services ». Elle différencie ainsi plusieurs types de soins : - « Les soins de base, d’entretien, quand les soins palliatifs sont impossibles. » - Les soins palliatifs, qui s’adressent obligatoirement à une personne consciente ou susceptible d’être consciente. Les principales caractéristiques de ces soins rejoignent alors les autres définitions. La relation avec le patient s’inscrit dans « la parole, le contact, la présence », « c’est un accompagnement, un bien –être pour quelqu’un qui est conscient, qui est hospitalisé, qui a besoin de notre présence ». - Les soins aux mourants qui regroupent les soins palliatifs et un accompagnement basé sur une écoute plus approfondie : « les gens ont besoin de parler, de se rassurer ». En sachant que les soins palliatifs et les soins aux mourants ne sont pas séparés : ils sont liés dans la pratique. 26
2- Concernant la possibilité d’effectuer des soins palliatifs en réanimation, une seule personne a répondu par la négative, pour plusieurs raisons : - « On fait de la réa en réa, du soin palliatif en soins palliatifs ». Le soin palliatif est une spécialité médicale comme la réanimation. Elle nécessite donc une structure particulière en terme de locaux, de moyens humains, financiers, matériels : ce sont les unités de soins palliatifs. - La réanimation gère « l’avant mort, les soins palliatifs gèrent la mort uniquement ». Ils s’opposent donc aux soins curatifs. - « On a pas les patients pour car quand on arrête les traitements curatifs, • soit le patient décède rapidement, et l'on a pas le temps de développer des soins palliatifs, • soit le patient décède lentement, la situation s’inscrit dans la durée et on le transfère alors en unité de soins palliatifs. » Concernant le fait que l’on fasse déjà des soins palliatifs dans le service, en dehors de la personne qui ne peut concevoir cette possibilité/réalité, - une personne pense que non car « on se contente de maintenir la vie ». - quatre personnes n'ont pas un avis clairement défini, car trop d’incertitudes ou de manques existent à l’heure actuelle par rapport à ce type de soins. - quatre personnes pensent que oui sachant que cela est fonction des individus et reste encore à développer. La divergence des avis est donc directement liée aux critères définissant les soins palliatifs : - en fonction des patients et de leurs besoins, quel que soit l’imperfection de notre réponse de soins : dans ce cas, ils existent et on les pratique avec plus ou moins de qualité et d’efficacité, - en fonction du niveau de soins effectifs pour répondre à ces besoins : dans ce cas, nos carences actuelles ne permettent pas de parler de prise en charge palliative effective. 27
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1- Une définition <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong><br />
Aucune <strong>de</strong>s personne interrogées n’avait connaissance, <strong>de</strong> manière précise, <strong>de</strong>s définitions<br />
élaborées par la S.F.A.R. ou le législateur. Cep<strong>en</strong>dant, les grands principes fondateurs ont été<br />
retrouvés :<br />
<strong>Les</strong> <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> s’adress<strong>en</strong>t :<br />
• aux pati<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> « fin <strong>de</strong> vie », « mourants », « <strong>en</strong> train <strong>de</strong> partir », « au pronostic vital <strong>en</strong><br />
jeu dans les jours ou les semaines à v<strong>en</strong>ir ».<br />
• à leur famille.<br />
pour leur « permettre <strong>de</strong> mieux vivre jusqu’à la fin », par « plus d’ humanisation, pas <strong>de</strong> la<br />
mort, mais <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> vie», « dans la dignité, dans <strong>de</strong>s conditions les moins pénibles<br />
possible ». C’est « pr<strong>en</strong>dre les g<strong>en</strong>s <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte jusqu’au bout ». Une personne a spécifié que<br />
le respect du pati<strong>en</strong>t ne doit pas s’arrêter au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la mort.<br />
<strong>Les</strong> gran<strong>de</strong>s ori<strong>en</strong>tations thérapeutiques sont donc la lutte contre la douleur, le confort,<br />
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Une seule définition diverg<strong>en</strong>te a été exprimée : les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> ne sont pas spécifiques à la<br />
fin <strong>de</strong> vie même si, à la base, « ils ont été créés dans <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres d’hospitalisation <strong>de</strong> fin <strong>de</strong><br />
vie, parce que les g<strong>en</strong>s ne meur<strong>en</strong>t plus à la maison ». Ils s’adress<strong>en</strong>t donc « à tous les<br />
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Elle différ<strong>en</strong>cie ainsi plusieurs types <strong>de</strong> <strong>soins</strong> :<br />
- « <strong>Les</strong> <strong>soins</strong> <strong>de</strong> base, d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, quand les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> sont impossibles. »<br />
- <strong>Les</strong> <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, qui s’adress<strong>en</strong>t obligatoirem<strong>en</strong>t à une personne consci<strong>en</strong>te ou<br />
susceptible d’être consci<strong>en</strong>te. <strong>Les</strong> principales caractéristiques <strong>de</strong> ces <strong>soins</strong> rejoign<strong>en</strong>t<br />
alors les autres définitions. La relation avec le pati<strong>en</strong>t s’inscrit dans « la parole, le<br />
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est consci<strong>en</strong>t, qui est hospitalisé, qui a besoin <strong>de</strong> notre prés<strong>en</strong>ce ».<br />
- <strong>Les</strong> <strong>soins</strong> aux mourants qui regroup<strong>en</strong>t les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> et un ac<strong>com</strong>pagnem<strong>en</strong>t basé<br />
sur une écoute plus approfondie : « les g<strong>en</strong>s ont besoin <strong>de</strong> parler, <strong>de</strong> se rassurer ». En<br />
sachant que les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> et les <strong>soins</strong> aux mourants ne sont pas séparés : ils sont<br />
liés dans la pratique.<br />
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