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de ma lumière, de mon amour et de ma personne, mêle Sa présence créatrice intérieure à ma présence libre originelle intérieure. Ça va ? Les deux présences se mêlent l’une à l’autre, la Présence divine créatrice et la présence personnelle libre de mon âme spirituelle acquiescente, à travers le corps. A cause de ça il y a une unité totale entre ce qui est intérieur à Dieu créateur, tout ce qui s’intériorise dans l’intériorité de l’Un créateur de Dieu et tout ce qui s’intériorise dans l’unité de l’Un créateur de Dieu dans ma propre intériorité et qui fait justement l’unité de ma personne. On ne pourra plus jamais séparer, même par la mort, mon corps, mon âme et mon esprit, on ne pourra pas arracher mon cœur, ou arracher mon intelligence spirituelle, ou arracher ma Memoria Dei, personne ne pourra jamais faire ça, même pas Lucifer ni l’Anti-Christ, personne ne pourra faire ça, jamais. Ce qui nourrit mon intelligence, c’est la Vérité toute entière, la Lumière née de la Lumière. Ce qui nourrit mon cœur spirituel, ma volonté d’amour, c’est le Bien en soi, l’Acte pur, la Plénitude d’amour. Et ce qui nourrit ma Memoria Dei, c’est l’Un. Voilà ce que dit Aristote. Vous avez donc la Vérité, Verum, le Bien en soi, l’Amour, Bonum, et puis vous avez Unum, l’Un. Et dans ce qui déborde de mon corps à partir du corps, à travers le corps et de l’intérieur du centre de mon corps, ces trois puissances, j’ai besoin de trois nourritures, la Vérité toute entière, le Bien en soi, l’Amour, et l’Un. Il faut que je me nourrisse de l’Un, de l’indivisibilité vivante, spirituelle, métaphysique et physique de l’Un. Il y a une unité intérieure vivante de l’Un. Ma liberté intérieure et la liberté intérieure de Dieu sont indivisibles. Quand Dieu est là, en me créant Il est en train de créer tout ce qui existe, je suis présent à tout ce qui existe, et entre nous soit dit, à tout ce qui existera. Et ça, c’est une capacité spirituelle physique de la nature humaine. Vous le saviez ? Donc il faut reprendre ça en main dans la lumière et dans l’amour. Reprendre en main notre corps originel actuel en le laissant traverser par la Présence dans l’unité – vous voyez, l’Un – avec l’Immaculée Conception qui vit ça dans la plénitude reçue de ce qu’elle est dans un oui acquiescent qui est continuel et qui traverse tous les temps, tous les lieux, et qui traverse même les temps de la durée de la Résurrection, dans l’Un justement. Et dans l’au-delà de l’unité des deux avec elle je suis dans une capacité de faire la célébration eucharistique et donc de recevoir l’Un de l’Union hypostatique déchirée de Jésus. L’Union hypostatique de Jésus, c’est Sa liberté originelle qui s’immole dans tous les temps et dans tous les lieux. Alors à ce moment-là je célèbre l’Eucharistie et je reçois la plénitude de grâce qui y est liée. Et dans cette lumière, je la touche jusque dans sa substance éternelle, j’y pénètre, je l’assimile, j’en vis et puis je me laisse brûler. C’est le Saint- Esprit qui brûlera mon cœur. D’utiliser les trois puissances spirituelles de l’âme, c’est très important, c’est très beau, c’est très utile, c’est très intéressant. Préparer avec humilité la Messe et l’Oraison « Moi je ne fais pas comme ça d’habitude. » Evidemment, si personne ne vous l’a dit, vous ne l’avez pas fait. « Moi, j’arrive juste à l’heure de la Messe. » Je connais des personnes qui disent : « Voilà, la Messe est à onze heures, il me faut sept minutes pour aller jusqu’à l’Eglise, il est onze heures moins dix, bon, j’ai encore le temps de donner un coup de téléphone. » Onze heures moins six. Aller à la voiture, onze heures moins cinq. On arrive au mieux cinq minutes après le début de la Messe, donc la Messe est ‘foutue’, parce que le Miracle des trois éléments est impossible. Donc on arrive à la Messe en posant d’abord un acte contraire à l’humilité. Vous avez un rendez-vous avec le Pape – ça m’est arrivé, rendez-vous avec Jean-Paul II – à sept heures du matin, et vous arrivez à sept heures et quart. Lui, il attend depuis sept heures moins cinq. « C’est normal, c’est au Pape 62
d’attendre, je suis bien au-dessus du Pape, ce n’est pas moi qui vais attendre le Pape quand même, oh, c’est le Pape qui doit m’attendre. » Et la Messe ? « Mais de toute façon j’ai Magnificat, j’ai Prions en Eglise, j’ai déjà lu les textes ». D’où l’expression : « Plus catho, tu meurs. » - [Un participant] Il y a aussi l’exactitude et la politesse des rois. - Oui, mais l’humilité, d’après saint Benoît, a comme fruit que je n’arrive jamais en retard. Il y avait comme ça au couvent du Saulchoir un père dominicain, le père Guérard des Lauriers. Pour les offices, il arrivait toujours pile une seconde avant. Alors un jour les novices ont pris un filon dans le couloir, et au moment où il passe, ils tirent le filon : il est tombé, il est arrivé quinze secondes après, tous les frères dans le chœur éclataient de rire. Il ne faut pas arriver une seconde avant. Il n’était pas humble. Ah oui, d’accord, exactitude ! C’est une petite parenthèse, ça n’a rien à voir, mais l’oraison, c’est pareil, on n’arrive pas en retard à l’oraison. Si on commence l’oraison de manière orgueilleuse, ça ne va pas, en disant : « Je prends mon chronomètre, je reste une demi-heure avec Jésus. Ça a commencé, je m’installe dans le fauteuil. » Attendez, l’oraison, ça se prépare. Vous avez la préparation lointaine la veille au soir, la préparation proxime avant l’oraison, et la préparation immédiate au début de l’oraison. Vous avez un document blanc très intéressant là, qui s’appelle L’oraison, union transformante. Et on fait comment pour faire oraison ? « On arrive, et c’est le Seigneur qui fera le reste », du coup, il y a la folle du logis pendant la demi-heure d’oraison, c’est normal ; ou alors le sommeil, alors c’est Madame de Maintenon qui fait oraison. L’Eglise a condamné cette oraison, en disant : « C’est une hérésie pratique. » Il faut rentrer avec humilité dans l’oraison, en la préparant. Il faut qu’il y ait le désir, il faut qu’il y ait la demande. L’humilité, c’est très important pour recevoir la grâce. L’espérance est la vertu qui fait que nous élargissons tous nos espaces intérieurs à la réception de la grâce en plénitude reçue. La grâce n’est pas à notre mesure, elle est à la mesure de Dieu. L’espérance, c’est se mettre dans la mesure de Dieu et ça ne se fait pas en quinze secondes, il faut une préparation lointaine, une préparation de désir, une préparation proxime et une préparation immédiate. C’est pour ça que je vous dis toujours : « Le soir quand vous vous endormez… » : c’est la préparation lointaine. C’est votre désir ardent, surnaturel quand vous vous endormez le soir qui va faire le climat de votre oraison du lendemain. Parce que vous dîtes : « Qu’est-ce que j’aimerais que le Saint-Esprit puisse me montrer ce qu’il y a à l’intérieur de Lui quand Il découvre la foi de saint Joseph le jour de son mariage. » « Après tout, c’est intéressant, c’est vrai, c’est intéressant ça ! C’est quelque chose que je ne suis pas habitué à regarder, moi je regarde plutôt les films. » « Je voudrais voir – par exemple – ce qui se serait passé si dans mon oui originel neuf mois avant la naissance j’avais reçu immédiatement le Baptême sacramentel. » C’est, je crois, ce qui s’est passé pour saint Joseph. Il a connu le premier instant, il n’était pas Immaculée Conception, il y a eu cette propagation du péché originel, mais il a reçu tout de suite le Baptême. Il a été touché par le péché originel mais il a tout de suite reçu le Baptême, à cause de son ajustement substantiel. Parce que quand Dieu te crée, Il te prédestine, si tu es lié à la prédestination. Et saint Joseph c’était son cas, et donc il a reçu le Baptême. Jean-Baptiste l’a reçu au sixième mois, mais lui l’a reçu très très vite après sa conception, après son existence dans le oui. Il a tout de suite dit oui à sa vocation, à la signification sponsale de son corps. Et donc comme c’était avec l’Immaculée Conception, il a été baptisé presqu’immédiatement. Mais il a connu les séquelles du péché originel. 63
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d’attendre, je suis bien au-dessus <strong>du</strong> Pape, ce n’est pas moi qui vais attendre le Pape quand même,<br />
oh, c’est le Pape qui doit m’attendre. » Et la Messe ? « Mais de toute façon j’ai Magnificat, j’ai<br />
Prions en Eglise, j’ai déjà lu les textes ». D’où l’expression : « Plus catho, tu meurs. »<br />
- [Un participant] Il y a aussi l’exactitude et la politesse des rois.<br />
- Oui, mais l’humilité, d’après saint Benoît, a comme fruit que je n’arrive jamais en retard. Il y avait<br />
comme ça au couvent <strong>du</strong> Saulchoir un père dominicain, le père Guérard des Lauriers. Pour les<br />
offices, il arrivait toujours pile une seconde avant. Alors un jour les novices ont pris un filon dans le<br />
couloir, et au moment où il passe, ils tirent le filon : il est tombé, il est arrivé quinze secondes après,<br />
tous les frères dans le chœur éclataient de rire. Il ne faut pas arriver une seconde avant. Il n’était pas<br />
humble. Ah oui, d’accord, exactitude !<br />
C’est une petite parenthèse, ça n’a rien à voir, mais l’oraison, c’est pareil, on n’arrive pas en retard à<br />
l’oraison. Si on commence l’oraison de manière orgueilleuse, ça ne va pas, en disant : « Je prends<br />
mon chronomètre, je reste une demi-heure avec Jésus. Ça a commencé, je m’installe dans le<br />
fauteuil. » Attendez, l’oraison, ça se prépare. Vous avez la préparation lointaine la veille au soir, la<br />
préparation proxime avant l’oraison, et la préparation immédiate au début de l’oraison. Vous avez<br />
un document blanc très intéressant là, qui s’appelle L’oraison, union transformante. Et on fait<br />
comment pour faire oraison ? « On arrive, et c’est le Seigneur qui fera le reste », <strong>du</strong> coup, il y a la<br />
folle <strong>du</strong> logis pendant la demi-heure d’oraison, c’est normal ; ou alors le sommeil, alors c’est<br />
Madame de Maintenon qui fait oraison. L’Eglise a condamné cette oraison, en disant : « C’est une<br />
hérésie pratique. »<br />
Il faut rentrer avec humilité dans l’oraison, en la préparant. Il faut qu’il y ait le désir, il faut qu’il y<br />
ait la demande. L’humilité, c’est très important pour recevoir la grâce. L’espérance est la vertu qui<br />
fait que nous élargissons tous nos espaces intérieurs à la réception de la grâce en plénitude reçue. La<br />
grâce n’est pas à notre mesure, elle est à la mesure de Dieu. L’espérance, c’est se mettre dans la<br />
mesure de Dieu et ça ne se fait pas en quinze secondes, il faut une préparation lointaine, une<br />
préparation de désir, une préparation proxime et une préparation immédiate.<br />
C’est pour ça que je vous dis toujours : « Le soir quand vous vous endormez… » : c’est la<br />
préparation lointaine. C’est votre désir ardent, surnaturel quand vous vous endormez le soir qui va<br />
faire le climat de votre oraison <strong>du</strong> lendemain. Parce que vous dîtes : « Qu’est-ce que j’aimerais que<br />
le Saint-Esprit puisse me montrer ce qu’il y a à l’intérieur de Lui quand Il découvre la foi de saint<br />
Joseph le jour de son mariage. »<br />
« Après tout, c’est intéressant, c’est vrai, c’est intéressant ça ! C’est quelque chose que je ne suis<br />
pas habitué à regarder, moi je regarde plutôt les films. »<br />
« Je voudrais voir – par exemple – ce qui se serait passé si dans mon oui originel neuf mois avant la<br />
naissance j’avais reçu immédiatement le Baptême sacramentel. » C’est, je crois, ce qui s’est passé<br />
pour saint Joseph. Il a connu le premier instant, il n’était pas Immaculée Conception, il y a eu cette<br />
propagation <strong>du</strong> péché originel, mais il a reçu tout de suite le Baptême. Il a été touché par le péché<br />
originel mais il a tout de suite reçu le Baptême, à cause de son ajustement substantiel. Parce que<br />
quand Dieu te crée, Il te prédestine, si tu es lié à la prédestination. Et saint Joseph c’était son cas, et<br />
donc il a reçu le Baptême. Jean-Baptiste l’a reçu au sixième mois, mais lui l’a reçu très très vite<br />
après sa conception, après son existence dans le oui. Il a tout de suite dit oui à sa vocation, à la<br />
signification sponsale de son corps. Et donc comme c’était avec l’Immaculée Conception, il a été<br />
baptisé presqu’immédiatement. Mais il a connu les séquelles <strong>du</strong> péché originel.<br />
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