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17. Messe du matin, pèlerinage de la conception
Vous me posiez la question : « Pourquoi est-ce qu’on répète toujours Alléluia, deux fois, trois fois,
cinq fois, neuf fois ? », neuf fois, toujours !, « une fois que tu l’as dit une fois, c’est bien ! »
Surtout quand on est ensemble, le flux et le reflux, c’est un tissage du suaire de la Résurrection.
Alléluia dans la louange vitale de la conception universelle de tout ! Alléluia dans la gloire
silencieuse de la conception universelle de tout ! Alléluia dans le face à face qu’il y a dans le Père à
l’intérieur de toutes les conceptions (…) du don dans lequel Il se retrouve lui-même dans ce face à
face du Père et du Verbe ! Alléluia dans la divine onction totale d’amour, bonté messianique
unitive ! Alléluia, Alléluia, Alléluia ! Alléluia dans l’amour (…) l’unité de tous les amours !
Alléluia dans l’unité de tous les instants (…) royaume dans sa conception ! Alléluia, Alléluia !
Nous savons toutes ces choses-là par cœur et nous les répétons avec l’odeur de l’arc-en-ciel de la
conception, de l’alliance avec le Père. C’est triste, un arc-en-ciel où il n’y a qu’une seule couleur.
(…).
Il y a une première conception, il y a une seconde conception, il y a une troisième conception, une
quatrième conception, une cinquième conception. Il y a la conception originelle, il y a notre
conception, il y a la conception de l’Immaculée Conception, il y a la conception de l’Union
hypostatique de Jésus, il y a la conception du Monde nouveau. Et toutes ces conceptions, à fur et à
mesure que nous sommes revenus à la surface de notre liberté chrétienne spirituelle, c’est une danse
extraordinaire de la conception immaculée de l’Esprit-Saint. Et là nous commençons à (…) que la
sponsalité de la conception glorifiée de Marie avec la spiration d’amour de l’Esprit-Saint et l’audelà
de l’unité des deux, nous commençons à en avoir l’odeur quasi incréée, éternelle et vivifiante
en nous.
La vie chrétienne est une expérience de Dieu. Il n’y a pas que de la nuit, il y a Dieu aussi. Et Dieu
est extraordinaire. C’est pour ça que nous avons fait tout ce pèlerinage de la conception, tout ce
pèlerinage de la naissance.
Il y a une naissance bien-sûr. Elle est magnifique la rencontre de la nouvelle naissance dans la nuit.
Nicodème vient la nuit. Saint Jean est (…). « Quand on est vieux, est-ce qu’on peut renaître une
deuxième fois dans la mère qui est la sienne ? » Saint Jean a repris ça pour faire l’Evangile
soixante-dix ans après – soixante-dix ans après il a écrit l’Evangile – ! Et les mots que saint Jean a
choisis pour dire ça ! Nicodème dit : « Rabbi, » Nicodème est le Naci d’Israël, « personne ne peut
accomplir les signes », l’accomplissement des sacrements d’Israël, « si Dieu n’est pas avec lui » :
« pros Theon », si Dieu n’est pas à l’intérieur de lui face à face avec lui, et lui à l’intérieur de Dieu
face à face avec Dieu. Ce n’est pas rien ce qu’il dit là ! Mais il ne se rend pas compte qu’il dit ça,
parce qu’évidemment c’est comme (…), on passe dessus, quand on dit les choses on ne se rend pas
compte de ce qu’on dit. « Personne ne peut accomplir l’accomplissement de tous les signes de
Dieu dans leur accomplissement sans que Dieu soit là », chapitre 3, verset 2 de l’Evangile de
saint Jean. Alors Jésus répond, verset 3 : « Personne, c’est vrai, personne, s’il ne naît une
seconde fois. »
Il y a une renaissance, et c’est vrai que le mot grec touche la naissance dans la chair. Alors nous
sonnons une seconde fois pour renaître aux portes de la Paternité de Dieu dans le corps spirituel. Et
bien-sûr que Jésus pense à Marie quand Il dit ça, pour l’accomplissement des signes, des fruits des
sacrements. Pour la naissance même, c’est l’apparition, c’est la foi de Marie. Mais aussi pour leur
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