Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

il faut bien que ça sorte. C’est ça les purifications passives dans l’oraison. On appelle ça les nuits de
la sensibilité : purifications du concupiscible, purifications de l’irascible, purifications de la
mémoire aussi. Vous comprenez ?
- Oui.
- Si nous avons des difficultés à être dans le repos divin et surnaturel de la quatrième demeure, c’est
que nous avons refusé d’être purifiés de nos péchés. C’est un signe.
- [Une participante] Ce n’est pas que nous avons refusé, c’est que nous ne le savons pas.
- [Un participant] Si nous le savons, inconsciemment nous le savons.
- C’est pour ça que l’Eglise est là pour révéler la vérité (…).
Dans la quatrième demeure, vous avez remarqué que c’est facile de rentrer dans le recueillement où
c’est Dieu qui recueille tout, et ça y est, Il a la liberté de faire l’invasion du monde entier à travers
vous pendant une demi-heure en paix, et vous êtes à disposition de l’opération divine de la
quatrième demeure.
A un moment donné, même les mouvements les plus élémentaires de votre vie organique sont
suspendus, c’est la cinquième demeure. Vous êtes pris, et là-haut, vous êtes transpercés de toutes les
flèches incréées des processions divines, des attributs divins éternels : simplicité éternelle de Dieu,
perfection éternelle de Dieu… transpercent votre cœur spirituel et divin dans le Cœur immaculée de
Marie, dans le Cœur sacré de Jésus. Et du coup dans l’au-delà de l’unité de tout amour, vous êtes
transformés en vol spirituel de la colombe. De ver vous êtes devenus d’un seul coup, en une
seconde, papillon. Cinquième demeure. Ça peut ne durer que quatre secondes, mais n’empêche que
vous êtes passés par la cinquième demeure.
- [Une participante] Je n’ai jamais vu ça. Une colombe ?
- Mais on ne le voit pas, dans la cinquième demeure, on voit une seule chose, c’est que Dieu est
passé. Qu’est-ce qu’Il a fait ? Je ne sais pas. La seule chose que tu puisses à la rigueur percevoir
dans la cinquième demeure, c’est une suspension totale. Même quand tu t’en réveilles, tu t’aperçois
que tu ne respires presque pas, ça tu peux à la rigueur t’en rendre compte. Et en même temps tu sais
que Dieu est passé parce que tu ne sais pas si ça a duré une demi-heure ou quatre secondes.
- [Une participante] Et quand ça fait une grande paix, quand on est dans une grande paix qu’on ne veut
plus quitter ?
- C’est la quatrième demeure. Mais si tu restes, demeures et persévères encore quarante jours dans
la quatrième demeure, je t’assure que ça me paraît impossible qu’il n’y ait pas – c’est ce que dit
sainte Thérèse d’Avila – si tu y restes généreusement dans l’abandon, et si tu dis : « J’ai ce désir
que le Père prenne toute l’humanité à travers moi et qu’Il fasse Son opération »… Et il faut Le
laisser faire. Tu deviens un instrument, au lieu d’être cause seconde.
Dans la quatrième demeure, je suis encore une cause seconde. Je perçois tout déjà, je perçois cette
délicatesse quasi miraculeuse du Saint-Esprit qui se répand partout en moi dans une paix, une paix,
une paix incroyable (…). Je suis encore cause seconde.
Tandis que dans la cinquième demeure, je suis cause instrumentale, je suis comme saint Joseph.
C’est Dieu qui fait, moi je ne sais pas. La seule chose que je sache c’est que c’est Dieu qui fait, et
que c’est en dehors de tout ce que je ressens, et donc je rentre de plus en plus dans la nuit accoisée
de l’âme, puisque c’est la Lumière née de la Lumière qui opère dans la spiration. Et là, pendant
cette demi-heure, la transformation se fait cette fois-ci d’en-haut, c’est une incarnation de Dieu dans
mon oraison. C’est indépendant de moi en ce sens que ce n’est dépendant de moi que parce que je
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