Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

- Ça c’est autre chose. Il y a plein de mouvements, des tics. Attention, je ne parle pas des
mouvements qui sont d’origine organique, je parle des mouvements qui relèvent de la compulsivité.
Ça va ? J’ai des mouvements émotionnels, j’ai des mouvements de colère : « C’est vrai, il me fait
chier celui-là ! Et même si ça fait trois jours que je ne l’ai pas vu, ça me revient. » J’ai des
mouvements. Ce ne sont pas forcément des mouvements très très négatifs. Ils sont d’habitude
toujours négatifs. Comme ils sont négatifs, ils sont très faciles à repérer. D’un seul coup vous
pensez à votre mère et ça vous met dans un état de colère. [Rires] C’est forcé, penser aux relations
avec votre mère, ça vous met forcément en colère, je vous comprends très bien.
- [Une participante] Moi c’est pareil.
- Non, ça ne vous arrive pas à vous, mais enfin ça peut arriver à certaines personnes. Donc dès que
j’ai un mouvement, le mouvement n’est pas un péché, même si c’est un mouvement de colère,
même si c’est un mouvement de compulsivité sexuelle, même si c’est un mouvement d’impatience,
d’exaspération, même si c’est un mouvement d’orgueil, de mépris profond ou de jugement. Ce n’est
pas un péché, c’est une conséquence d’un péché. Un mouvement est une conséquence. Il ne faut
quand même pas confondre la conséquence et le péché.
Vous vous… vous vous vous vous vous… est-ce que vous vous… est-ce que vous est-ce que vous
voyez ? Est-ce que vous… est-ce que vous comprenez ?
Quand vous faites le péché, par exemple originel, il va y avoir des conséquences.
- [Une participante] Même si ce n’est pas (…), c’est la conséquence ? D’accord.
- Vous allez faire un acte de péché vis-à-vis de votre papa quand vous avez l’âge de onze ans, en
disant : « Papa, il me demande toujours que je sois parfaite » – si je suis une petite fille par exemple
– « Il veut que je sois parfaite, il m’énerve, il m’énerve, je le déteste. » Pendant quarante-huit heures
je suis comme ça. Et à un moment donné l’occasion se présente, il me dit : « Mais tu sais, écoute ma
chérie, tu vois (…) » et puis ça sort : « Merde ! » et puis je monte dans ma chambre : « J’ai bien
fait, là je lui ai dit. » J’ai fait un péché, il y aura des conséquences. Pendant cinquante, soixante ans,
il y aura des conséquences, il y aura des mouvements qui n’ont rien à voir avec le péché en ce sens
que ce ne sont pas des péchés, mais ce sont des conséquences de ce péché. Ce péché-là introduit des
mouvements.
- [Une participante] Est-ce qu’elles atteignent nos enfants aussi, ces conséquences ?
- Ecoute, regarde déjà ce que tu as fait, toi, et après [Rires] (…) des cristallisations, des
déplacements et des compulsivités fusionnelles. Un déplacement fusionnel est un mouvement aussi.
Je croyais que nous avions résolu tous les problèmes de dérives négatives de la conscience de
culpabilité dans les deux dernières sessions.
Alors, dès que vous repérez un mouvement, ce n’est pas très compliqué… Ça peut être des choses
toutes simples : d’un seul coup, une crampe. Ce n’est pas, à ce moment-là, par hasard. Cette crampe
se trouve juste à un moment précis, à un moment où quelque chose se dit, à un moment où un
évènement se produit, un évènement liturgique, un moment dans la Messe, un moment où une
parole est prononcée, un moment de prière. Ça peut donc aller de mouvements purement physiques
à des mouvements compulsifs. Moi quelquefois j’ai des mouvements ici dans le nez, ça me gratte,
mais c’est incroyable comme ça me gratte ! Et je sais très bien à quoi c’est dû. C’est dû à ma
relation avec le père Marie-Do.
- [Une participante] Vous ne pouviez pas le sentir ?
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