Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net
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évident, ce sont des petits détails mais il faut comprendre petit à petit que quand vous tombez dans le repos, si vous avez dans les mains des lunettes, les lunettes elles s’en vont avec. Je me rappelle que quand un jour mon accompagnatrice d’Agapè psycho-spirituelle du Puy en Velay priait pour que je sois dans le repos du Saint-Esprit – je connaissais bien qui c’était, une brave fille, une sainte fille – j’ai dit au Seigneur : « Toutes les prières qu’elle fait pour moi Seigneur, qu’elles soient pour elle. » A ce moment-là elle a bondi quatre mètres derrière, et ses boucles d’oreilles… Les accompagnateurs étaient surpris : « C’est Anne-Marie qui tombe comme ça ? » Ce n’était pas pour me moquer, mais les boucles d’oreille, je vous assure, elles sont parties de chaque côté de la salle. Si elle avait eu des lunettes, je ne sais pas où elles seraient allées. Ce sont des petites choses, mais vous voyez, quand vous tombez dans le repos du Saint-Esprit, c’est un reproche. On ne le dit jamais assez, ça. C’est un reproche du Saint-Esprit, c’est un reproche de la Sainte-Vierge, c’est un reproche de votre ange gardien. Ce n’est pas du tout le Saint-Esprit qui fait ça, c’est un phénomène angélique. Mais ça vient de Dieu quand même. Et en même temps, c’est une leçon extraordinaire. Qui n’a jamais été dans cet état de repos, là, dans la salle ? Tout le monde est déjà tombé dans cet état-là. - [Plusieurs participants] Non. - Sauf ceux qui n’ont pas atteint les premières demeures, c’est évident. [Rires] Vous avez vu des gens rentrer dans cet état, vous avez vu l’état dans lequel ils sont. Ils sont dans un état où effectivement, comme le décrit sainte Thérèse d’Avila, toutes les puissances sont recueillies, rassemblées, spirées. Même l’imagination n’est pas en mouvement. Il y a un espace de liberté de l’âme dans la lumière qui ne laisse s’introduire dans l’intérieur aucun mouvement - mouvement de l’intelligence etc - et pourtant il y a une perception parfaite. Si jamais le prêtre arrive à ce momentlà – vous êtes tombés – et fait une bénédiction : « Jésus, (…) » la bénédiction rentre et prend tout son espace intérieur. Donc il y a une liberté, une politesse qui (…) à l’action, à l’opération intérieure lumineuse de la grâce de Dieu dans cet état. Si vous faites oraison et qu’il y a un mouvement, c’est impossible. Alors vous allez me dire : « Mais moi je n’arrive pas à ne pas faire de mouvement. » Pourquoi estce que je n’arrive pas à ne pas faire de mouvement ? Pourquoi est-ce que c’est compulsif ? Parce que je ne suis pas encore purifié vraiment du point de vue de l’affectivité, du point de vue de la lumière et du point de vue de l’instinct. Pourquoi est-ce que je ne suis pas encore purifié ? Parce que je ne suis pas rentré dans la rédemption du péché. Je n’ai pas accepté de renoncer à des péchés. C’est subtil. Je ne vais pas me rouler dans un fossé, me saouler jusqu’à vomir, d’accord, je ne vais pas faire des orgies de télévision le soir, ça c’est fini, d’accord. Si vous faites des orgies de télévision le soir, c’est que vous n’êtes pas encore dans la première demeure. Alors ce n’est pas très difficile de faire l’opération de préparation à l’oraison en rentrant dans le mouvement de votre liberté dans la présence réelle de votre espérance : Le mouvement éternel d’amour qui se concentre dans la présence réelle de ce que vous êtes. Le mouvement éternel de louange vitale qui est avant la création du monde, qui se concentre en vous dans l’incarnation de ce que vous êtes dans votre présence réelle. Le mouvement éternel en Dieu avant la création du monde d’onction messianique créatrice de tout, qui se concentre en vous dans l’incarnation de ce que vous êtes dans l’innocence divine d’onction messianique. Et il y a les mouvements qui empêchent ces cinq mouvements de remonter à la surface et de nous redonner la puissance spirituelle, la capacité de Dieu. Il y a donc une spiritualité, et ce n’est pas très difficile, de purification de ces mouvements qui ne sont pas ce mouvement de louange vitale, ce 370
mouvement éternel d’amour concentré dans mon oui, ce mouvement éternel de gloire silencieuse avant la création du monde concentré dans mon oui, l’actuelle présence à l’espérance, etc. A un certain moment je vois un mouvement qui n’est pas ça. Ça ne vous arrive jamais ? Ah… Si vous n’en avez pas, je vais vous donner un exemple : « Bon, je vais faire oraison, d’accord, mais enfin avant je vais quand même me laver, vite, oui, faut que j’aille me laver les dents. » Ça, c’est un mouvement, à cause (…) « Ah oui, je vais prendre une douche ». Chez nous il y avait des Anglaises qui venaient quand nous étions petits. Une année, une deuxième année, et la troisième année mon père a dit stop ! Le matin… dans la baignoire, en fin de matinée… dans la baignoire, le soir… dans la baignoire. Avec mes frères et sœurs, nous regardions la peau de l’Anglaise, c’était un peu comme la gelée qui enveloppe la charcuterie, mais très fin. - [Une participante] Elles étaient très belles ? - Oui, très belles ! Alors tu perds toutes tes défenses, avec les savons, les déodorants et tout ça. Mon bon vieux père Emmanuel disait : « Mais enfin arrêtez avec ça ! Vous perdez toutes vos défenses, et quand il y aura (…) vous serez transformés en crapauds. Nous, nous irons très bien. Ça fait neuf mois que je ne me suis pas lavé dans une baignoire. » [Rires] Mais la spiritualité du monde est une spiritualité de la chair et du corps, elle ne comprend pas ça. Un autre mouvement : un murmure intérieur. Autre mouvement, un mouvement tout simple, peutêtre que ça vous est déjà arrivé : au moment où il ne faut pas, ça vous irrite la gorge, ça vous irrite le nez, vous toussez, au moment où il ne faut pas. Vous dites : « Mais je n’ai pas pu maîtriser ça ! » Tu n’as pas pu maîtriser ça, mon œil ! Il y a d’autres mouvements : bon, il ne faut pas bouger, d’accord, c’est à ce moment-là que ça me gratte, ou… Trop tard, je l’ai fait. Je l’ai fait, le mouvement, c’est compulsif. Tous les mouvements sont compulsifs. La compulsivité est une dérive négative de la conscience de culpabilité. C’est un phénomène de dérive psychique d’un refus de s’arracher à un péché personnel qui relève des péchés capitaux, et du coup il y a ces mouvements. Le péché auquel je n’arrive pas à renoncer, je ne le vois plus, c’est pour ça que ça s’appelle la compulsivité. Ça fait des phénomènes (…), ça fait des phénomènes de cristallisation, ça fait des phénomènes de déplacement, enfin les neuf manières de réaliser les compulsivités qui relèvent des dérives négatives de la conscience de culpabilité que nous avons vues souvent ensemble. Nous n’allons pas le refaire une quatrième ou cinquième fois, vous l’avez là. A chaque fois que vous avez un mouvement, un mouvement d’exaspération, - [Une participante] Une mouche qui vient sur moi pendant que je fais oraison, alors là, je ne supporte pas ! [Rires] - Oui, vous faites oraison, vous écoutez un sermon, vous regardez la télévision, et vous avez peur qu’il y ait une araignée. Il n’y a pas d’araignée, vous savez bien qu’il n’y a pas d’araignée. Ou alors la mouche. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, quand elle parle de la mouche, vous vous rappelez ? Elle dit : « A un moment donné, j’étais en train de faire oraison dans la chapelle du Carmel, et il y avait une mouche, zzzzzzzzzzzzzzz zzzzzzzz zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz zzzzzz zzzzzzzz zzzzzzzzzzzzzzzzz ! Alors, comme j’étais en oraison, je me suis mise avec amour au rythme de la mouche, alors ma transformation c’était : …….…………. ……….. …………………………. ……... ……….. ………………....... J’ai fait une oraison admirable. » - [La même participante] Mais moi je n’en ai pas qu’une, j’en ai plein ! - Tu as plein de mouches ! - [Une autre participante] Il faut peut-être se laver alors ? 371
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mouvement éternel d’amour concentré dans mon oui, ce mouvement éternel de gloire silencieuse<br />
avant la création <strong>du</strong> monde concentré dans mon oui, l’actuelle présence à l’espérance, etc. A un<br />
certain moment je vois un mouvement qui n’est pas ça. Ça ne vous arrive jamais ? Ah… Si vous<br />
n’en avez pas, je vais vous donner un exemple : « Bon, je vais faire oraison, d’accord, mais enfin<br />
avant je vais quand même me laver, vite, oui, faut que j’aille me laver les dents. » Ça, c’est un<br />
mouvement, à cause (…) « Ah oui, je vais prendre une douche ».<br />
Chez nous il y avait des Anglaises qui venaient quand nous étions petits. Une année, une deuxième<br />
année, et la troisième année mon père a dit stop ! Le matin… dans la baignoire, en fin de matinée…<br />
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l’Anglaise, c’était un peu comme la gelée qui enveloppe la charcuterie, mais très fin.<br />
- [Une participante] Elles étaient très belles ?<br />
- Oui, très belles ! Alors tu perds toutes tes défenses, avec les savons, les déodorants et tout ça. Mon<br />
bon vieux père Emmanuel disait : « Mais enfin arrêtez avec ça ! Vous perdez toutes vos défenses, et<br />
quand il y aura (…) vous serez transformés en crapauds. Nous, nous irons très bien. Ça fait neuf<br />
mois que je ne me suis pas lavé dans une baignoire. » [Rires] Mais la spiritualité <strong>du</strong> monde est une<br />
spiritualité de la chair et <strong>du</strong> corps, elle ne comprend pas ça.<br />
Un autre mouvement : un murmure intérieur. Autre mouvement, un mouvement tout simple, peutêtre<br />
que ça vous est déjà arrivé : au moment où il ne faut pas, ça vous irrite la gorge, ça vous irrite le<br />
nez, vous toussez, au moment où il ne faut pas. Vous dites : « Mais je n’ai pas pu maîtriser ça ! » Tu<br />
n’as pas pu maîtriser ça, mon œil ! Il y a d’autres mouvements : bon, il ne faut pas bouger,<br />
d’accord, c’est à ce moment-là que ça me gratte, ou… Trop tard, je l’ai fait. Je l’ai fait, le<br />
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Tous les mouvements sont compulsifs. La compulsivité est une dérive négative de la conscience de<br />
culpabilité. C’est un phénomène de dérive psychique d’un refus de s’arracher à un péché personnel<br />
qui relève des péchés capitaux, et <strong>du</strong> coup il y a ces mouvements. Le péché auquel je n’arrive pas à<br />
renoncer, je ne le vois plus, c’est pour ça que ça s’appelle la compulsivité. Ça fait des phénomènes<br />
(…), ça fait des phénomènes de cristallisation, ça fait des phénomènes de déplacement, enfin les<br />
neuf manières de réaliser les compulsivités qui relèvent des dérives négatives de la conscience de<br />
culpabilité que nous avons vues souvent ensemble. Nous n’allons pas le refaire une quatrième ou<br />
cinquième fois, vous l’avez là. A chaque fois que vous avez un mouvement, un mouvement<br />
d’exaspération,<br />
- [Une participante] Une mouche qui vient sur moi pendant que je fais oraison, alors là, je ne supporte<br />
pas ! [Rires]<br />
- Oui, vous faites oraison, vous écoutez un sermon, vous regardez la télévision, et vous avez peur<br />
qu’il y ait une araignée. Il n’y a pas d’araignée, vous savez bien qu’il n’y a pas d’araignée. Ou alors<br />
la mouche. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, quand elle parle de la mouche, vous vous rappelez ?<br />
Elle dit : « A un moment donné, j’étais en train de faire oraison dans la chapelle <strong>du</strong> Carmel, et il y<br />
avait une mouche, zzzzzzzzzzzzzzz zzzzzzzz zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz zzzzzz zzzzzzzz<br />
zzzzzzzzzzzzzzzzz ! Alors, comme j’étais en oraison, je me suis mise avec amour au rythme de la<br />
mouche, alors ma transformation c’était : …….…………. ……….. ………………………….<br />
……... ……….. ………………....... J’ai fait une oraison admirable. »<br />
- [La même participante] Mais moi je n’en ai pas qu’une, j’en ai plein !<br />
- Tu as plein de mouches !<br />
- [Une autre participante] Il faut peut-être se laver alors ?<br />
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