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05.09.2014 Views

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant vingt-trois ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié : il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance : le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un « rocher », comme le Christ l’a voulu. Sa profonde humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque : ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église. Bienheureux es-tu, bien-aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu. Tant et tant de fois tu nous as bénis sur cette place du Palais Apostolique. Je t’appelle aujourd'hui, je te prie : Saint Père, bénis-nous. Amen. 366

14. La Memoria Dei (…) dans le Saint des Saints, dans le Qadosh Ha Qadesh de notre existence sur la terre (…), le Saint des Saints de notre existence sur la terre. Dans les Cieux, c’est notre puissance d’espérer. La puissance d’espérer, saint Thomas d’Aquin appelle ça la capacité de Dieu. Saint Augustin appelle ça la memoria Dei. Le Pape de Rome béatifié appelait cela la liberté du don. Le père Thomas, qui avait fondé l’Arche de Jean Vanier, le père Thomas Dehaut, le père Philippe aussi, appelaient ça la conscience d’amour. Il y en a certains qui appellent ça l’innocence divine. Vous voyez, ça prend différents nom. C’est une puissance de l’âme. Certains ont appelé ça la mémoire ontologique. En hébreu, on dirait le zikaron. Le zikaron, c’est la présence réelle, là où nous sommes réellement présents à nous-mêmes, là où nous sommes spirituellement en présence réelle avec nous-mêmes. C’est d’ailleurs curieux de constater que le fait de s’échapper de Dieu fait que nous nous échappons de nous aussi. Rappelez-vous, quand même, il faut se rappeler tous ces mots du catéchisme : louange vivante, gloire silencieuse, simplicité et pureté du face à face, onction (…) d’amour universelle. On pourrait appeler ça sponsalité, cette onction messianique (…) : c’est l’unité sponsale totale. Nous sommes le tabernacle de la source de tous les instants du monde dans la lumière : lumière de feu. Et comme c’est une lumière de feu – le feu, c’est l’enveloppant de tout l’univers cosmique, chez Aristote – elle se concentre en nous et fait de nous une source de tous les instants présents possibles. Dans l’instant présent, je peux arroser tous les temps futurs (…) qui vont eux se rassembler dans la gloire, et cette gloire elle-même se rassembler dans l’éternité, dans l’accompli et au-delà de l’accompli. Ce sont les cinq respirations de la présence réelle, du zikaron. « Faites ceci en mémoire de moi ». Il faut s’habituer petit à petit à voir, à sentir, à percevoir. C’est beaucoup plus facile – c’est curieux d’ailleurs – c’est plus facile à percevoir dans le premier instant de l’Immaculée Conception que dans notre premier instant à nous. C’est à cause de ça que quand il va ya voir l’ouverture du cinquième sceau de l’Apocalypse, il va y avoir tout de suite une proximité de l’Immaculée Conception dans ce premier instant qui va nous être immédiatement donnée. Et dans ce don, nous serons dans une telle capacité d’accueil que nous serons dans la capacité d’accueil du don de l’Immaculée Conception et d’une conception de notre louange vivante, de notre gloire silencieuse, de notre simplicité du face à face, de notre onction sponsale unitive, absolue, accomplie, de notre lumière intérieure vivante, avec elle et en communion avec elle. Ce qu’il y a d’extraordinaire dans le jour de l’Avertissement, le jour du cinquième sceau, de la révélation de l’amour du Père, il y aura aussi ce cristal, ce crépitement d’amour, de lumière et de transformation qui sera dû à la présence corporelle de l’au-delà de l’unité sponsale de Marie et Joseph en saint Joseph glorifié tout au fond de nous. Il y aura les trois. Ce sera évidemment beaucoup plus facile. 367

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en<br />

collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais<br />

déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à<br />

Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer<br />

toujours plus sa personne pendant vingt-trois ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur<br />

spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié : il<br />

s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son<br />

ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance : le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout,<br />

mais il est resté toujours un « rocher », comme le Christ l’a voulu. Sa profonde humilité, enracinée<br />

dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un<br />

message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à<br />

manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque : ne plus<br />

faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église.<br />

Bienheureux es-tu, bien-aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions –<br />

de soutenir <strong>du</strong> Ciel la foi <strong>du</strong> Peuple de Dieu. Tant et tant de fois tu nous as bénis sur cette place <strong>du</strong><br />

Palais Apostolique. Je t’appelle aujourd'hui, je te prie : Saint Père, bénis-nous. Amen.<br />

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