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Le Père nous a donné une vie intérieure, une intériorité lumineuse vivante, une vitalité
intérieure à l’origine aux dimensions presque sans limites.
Notre âme a eu les dimensions, non pas de la petite pointe d’épingle de notre génome, mais elle a eu
les dimensions de la Présence vivante intérieure créatrice de Dieu. Voilà les dimensions intérieures
de notre âme. Voilà la vie. Dieu est notre Père, voilà ce que ça veut dire : Dieu est notre Père.
Et ce qui actue ces intériorités vivantes dans les espaces si gigantesques de notre âme dans la
conscience qu’elle est d’elle-même dans le premier instant et les jours qui suivent – et ensuite biensûr
toute la vie, ça continue – c’est la lumière.
Voilà pourquoi les bouddhistes ont cette nostalgie et ne cessent jamais d’essayer de quitter tout ce
qui les attache à la rétractation et les fait rentrer dans la dilatation du tout. C’est une nostalgie, je
vous dis ça entre parenthèses. Et ce qui actue les intériorités vitales, c’est la lumière. C’est pour ça
que dans le bouddhisme, quelqu’un qui vit essentiellement de l’âme, des sources de la vie, rentre
dans cette dilatation et finalement devient très intérieur. Mais comme il ne passe plus par l’unité
substantielle lumineuse du corps, de l’âme et de l’esprit, il échappe à l’union avec l’existence de
Dieu, du coup il dit que Dieu n’existe pas, il ne reste plus que le tout.
Cependant le moine hindou est tellement intérieur qu’il y a comme de la bonté qui émane de son
visage. Parce que quand la lumière surabonde dans le tout, il y a quelque chose qui fait que c’est un
visage serein. Mais, c’est ce que disait Vivekanenda, il y a un hindou par siècle qui arrive à cet état,
ce n’est pas beaucoup. Et malheureusement, même arrivé à cet état, il est dans un état d’échec.
La vie intérieure, c’est très important, mais elle doit s’inscrire dans les autres choix en même temps,
vous comprenez ? Finalement ce serait très beau de regarder comment telle religion qui nous égare,
c’est simplement qu’elle est allée dans une seule direction en laissant tomber les quatre autres
directions. Celle-ci c’est dans cette direction-là, cette autre c’est dans cette direction-là. Ce qui est
valable pour chaque personne est valable pour l’ensemble des collectivités humaines dans les
systèmes religieux. Vous avez quelque chose de fort là.
Cela nous inscrit dans la liberté de la vie : la lumière, la sagesse, l’ordre, la saveur. Notre vie
intérieure s’unifie dans la lumière. C’est le quatrième choix de l’homme : dans l'origine, dans
le point de vue de la vie, nous étions lumière palpitante de vie.
C’est une lumière vivante. Nous avons le sens de la lumière. La vie est quelque chose de sacré dans
sa source et elle est nostalgique de son accomplissement. Mais sans l’adoration, elle est dans
l’impasse. Sans l’amour, sans l’Un, sans la splendeur, sans le corps, elle est dans l’impasse, pour
l’homme. Il y a des gens qui vont tout miser sur la vie intérieure, tout ! Et la vie contemplative
alors ? Et la vie d’amour ? Et la vie commune, le Corps mystique eucharistique ?
Alors nous faisons d’autres choix :
Le choix de l’unité.
Originés dans un corps social par le poids ontologique de l’unité sponsale du père et de la
mère auquel s’associe le Créateur qui est Lui aussi Père, Fils et Esprit-Saint, nous avons été
immédiatement associés à la présence du Christ et la présence adamique. Un seul corps
mystique dans notre origine vécue en cette odeur primitive de la communauté familiale qui a
saisi notre corps dans l’origine, unité du corps mystique vécue en notre chair originelle totale,
absolue, sans division. C’est le cinquième choix de l’homme : dans l'origine, dans la dimension
communautaire, nous étions onction totale d’amour.
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