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Je choisis d’exister : le choix de l’être.
Dieu est présent dans sa puissance créatrice.
Quand Dieu me crée, Il fait sortir de Lui l’être, l’existence. Si je dis que quand Dieu me crée Il fait
sortir de Lui ma vie, je me trompe, ce n’est pas vrai : ce n’est pas Dieu Créateur qui fait ça, c’est
Dieu Père. Quand je dis : « Dieu fait émaner de Lui l’existence en moi, l’être », là Il est Créateur.
Lorsque Dieu à l’origine me donne la vie, Il n’est pas mon Créateur, Il est mon Père. Mais c’est
vrai, aujourd’hui c’est difficile, parce que les gens disent : « Ah ma vie, vous savez, n’est pas si
commode que ça ! », « Mon existence n’est pas si commode que ça ! » : vie, existence, c’est pareil
pour eux. Aristote expliquait à ses première-année de philosophie que celui qui ne fait pas la
différence entre la vie et l’être, c’est qu’il n’a jamais respiré dans son intelligence humaine. C’est la
première distinction qu’on fait dès qu’on a une intelligence humaine. La différence est gigantesque
entre le noir et le blanc, entre la vie et la mort. Et bien c’est pareil, il y a une distance gigantesque
entre l’existence, l’être – c’est mon Créateur qui me donne l’existence – et la vie – c’est mon Père
qui me donne la vie –. Et Dieu est à la fois mon Créateur et mon Père.
Mais quand on est psychique, quand on est complètement psy, c’est-à-dire sous anxiolytiques, enfin
plus que ça, sous inquiétudes, alors à ce moment-là existence et vie c’est pareil, l’intelligence ne
marche plus, l’esprit ne marche plus, la contemplation ne marche plus. C’est à ça qu’on le voit : on
est psy : « Contemplation ? Fonctionne pas, j’sais pas ce que c’est. »
Ce n’est pas chrétien, vous voyez, c’est Aristote qui dit que c’est effroyable de voir des gens
comme ça, effroyable ! Il était effrayé, les Grecs étaient effrayés. Quand ils voyaient quelqu’un qui
à l’âge de dix ans ne faisait pas la différence entre l’être et la vie, ils étaient effrayés : « Mais qu’estce
que c’est que ce Barbare, ce Scythe ?! » S’il venait aujourd’hui, il serait effondré, le pauvre.
Donc vous voyez, ce n’est pas la même chose de choisir la vie et puis de choisir l’être, l’existence.
Il faut sentir ça. Mais ça, c’était l’objet du PPP2 [Perspective en Personnalisation Profonde 2 : la
guérison des ténèbres], là nous sommes dans le PPP3 [Perspective en Personnalisation Profonde 3 :
la guérison de la mémoire]. Nous l’avons vu, ça. Nous avons bien respiré dans la différence entre
l’être et la vie. Nous avons bien écarté les espaces de la vie humaine. La vie spirituelle et l’acte,
l’energeia métaphysique de notre existence, ça n’a rien à voir, bien-sûr. En nous appuyant sur les
deux, nous volons au-delà de la lumière et nous la touchons, nous y pénétrons, nous l’assimilons et
nous en vivons, nous devenons contemplatifs. C’est pour ça que nous pouvons toucher l’Un. Et
dans l’Un, nous apprenons que nous sommes des êtres d’extase et d’amour, alors nous aimons Dieu.
Le choix de l’être. Dieu est présent dans sa puissance créatrice. Mais le terme de l’acte
créateur de Dieu est le fait que " j’existe ".
J’ouvre les yeux, je me touche, je vois que j’existe. Je touche celui qui est à côté de moi et je vois
qu’il existe. Je touche l’arbre, je vois que l’arbre existe. Je touche la montagne, je vois que la
montagne existe. Je vois que l’univers existe. L’univers ne vit pas, il n’y a pas de vie dans l’univers.
Vous voyez bien : la vie et l’être, ce n’est pas la même chose. Si un ami est mort, je le touche, il
existe, mais il ne vit pas. Il y a une différence gigantesque entre l’être et la vie. La bête ne fait pas la
différence. Il n’y a que l’homme qui fait la différence parce qu’il a le sens du oui, il a le sens de
Dieu, il est un être de lumière, de liberté, et il est libre d’aimer la vérité dans l’amour, l’amour dans
la lumière.
Le terme de l’Acte créateur de Dieu est le fait que " j’existe ", l’existence, l’energeia
métaphysique, source d’unité ; de l’intérieur de l’être se trouve le revêtement de l’Un. Cela
nous inscrit dans le choix pur de l’être.
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