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12. Les choix de la liberté spirituelle de l’homme La mémoire ontologique Ce que nous voudrions faire avant le début du chapelet de la Miséricorde en communion avec Rome, c’est juste de reprendre l’exercice que nous avons fait hier. Je vous rappelle : Etape 15, 5/ Exercice d’agapè pneumato-surnaturel n°2 : recueillement de ma liberté divine. Nous avons fait les exercices hier, avec les mots du catéchisme de l’Eglise catholique : louange vitale, gloire silencieuse, transparence illuminée du face à face, pureté intérieure de la lumière, onction de toute paternité vivante créée dans toutes les paternités vivantes incréées dans le Corps mystique de l’onction messianique de bonté. Et nous avions fait remonter ça en essayant que ce mouvement d’éternité se concentre en nous dans un seul acte d’amour de tous les instants, concentration de tous les temps d’amour dans l’instant présent dans l’unité de la vie. De plus en plus il faut comprendre, bien-sûr, ce que nous faisons. Donc ce que je voudrais faire avec vous, c’est voir les sept choix que nous faisons dans la liberté embryonnaire. Ça, c’est de la philosophie. Nous revenons à Aristote et nous voyons quels sont les choix de la liberté spirituelle de l’homme. Nous faisons des choix fondamentaux, puisque nous sommes créés dans un poids ontologique de liberté intérieure spirituelle. C’est donc normal qu’il y ait les cinq, et même les sept puisque c’est à travers la chair, émanations de cette perfection spirituelle. Du coup, c’est normal que ça s’éclate dans ces cinq, et même ces sept directions puisque c’est à travers la chair. D’accord ? Alors regardons les choix que nous faisons. Quand nous sommes embryons, que nous n’avons pas de cerveau, que nous n’avons pas ces relations de concupiscible et d’irascible avec la maman et avec le papa, nous sommes dans ces grands moments de oui que nous avons vus hier, que nous avons retouchés un petit peu, réapprivoisés. Ils correspondent ensuite à des choix où notre liberté va pouvoir s’exprimer. Elle va pouvoir s’exprimer, elle va pouvoir émaner de nous à travers le corps, à travers ce que nous sommes dans cette unité avec la présence de grâce originelle de Dieu. Alors, puisque nous sommes un mouvement de louange vivante, nous sommes un mouvement de gloire silencieuse, nous somme un mouvement d’illumination du face à face divin, nous sommes un mouvement de la concentration intérieure – c’est ce qui fait l’âme – flamboyante de tous les temps, nous sommes un mouvement de concentration, de recueillement, de tout le Corps mystique de l’humanité toute entière fécond dans la Paternité de Dieu – nous sommes onction messianique – nous sommes ces cinq mouvements, alors du coup nous y acquiesçons et nous y revenons. Et c’est à cause de ça, comme nous y acquiesçons et comme nous y revenons, que c’est admirable, que c’est très agréable, que nous le voyons, que nous le savons, que nous l’aimons, et notre liberté s’enfonce de plus en plus dans ces cinq mouvements. Alors du coup, c’est comme ça que nous choisissons la vie, c’est comme ça que nous choisissons la lumière, c’est comme ça que nous choisissons l’amour, c’est comme ça que nous choisissons la splendeur. Et c’est ce que je voudrais que nous lisions ensemble avant que les grandes autorités se soient assises sur le trône de saint Pierre pour le chapelet de la Miséricorde. Si vous voulez bien, nous allons lire ces sept choix que nous avons faits, et en les lisant, vous allez voir qu’ils correspondent exactement aux exercices que le catéchisme indique. Elle est belle, la 352

encontre de la sagesse d’Aristote avec le catéchisme de l’Eglise catholique. Et en même temps, c’est un examen de conscience, parce que quand nous rentrons dans la sagesse aristotélicienne, c’est-à-dire : Aristote dit : « Je suis parfaitement capable de m’engloutir totalement dans l’Acte pur du Créateur de tout ce qui existe au moment où Il me créé. » Voilà ce qu’il dit. C’est ça la sagesse philosophique. Je m’engloutis dans l’Acte pur qui est créateur de tout ce qui existe au moment où il me crée. Et là quand je redescends, à ce moment-là je suis un être de sagesse naturelle, de sagesse humaine. Si je le fais bien-sûr avec le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint, alors à ce moment-là, je peux faire mémoire de Dieu de manière tout à fait naturelle, et puis en même temps avec l’Immaculée Conception de manière surnaturelle, et avec l’Union hypostatique de Jésus de manière divine. Ça va ? Une fois que nous avons vu les mots, les mots sont plus simples bien-sûr, c’est normal, avec la sagesse d’Aristote. Quels sont donc les choix ? Premièrement, le choix de la vie. Si librement nous n’avions pas choisi de dire oui à la vie, nous n’existerions plus. C’est très très bien, et à 100%. C’est une réponse à cette espèce de tentation qu’on a à cause de la bêtise, de dire : « Moi, je n’ai jamais demandé de vivre » : c’est parfaitement inexact, c’est un choix que nous avons fait. Donc : Dans l’origine, notre corps, de l’intérieur, est tellement corps humain qu’il est présent à tous les autres corps. Notre unité avec le cosmos fait que nous pouvons louer et remercier Dieu alors que le cosmos [qui est lui aussi un corps mais qui n’est pas spirituel] ne le peut pas. Cela nous inscrit dans une espèce de louange vivante spirituelle. Tel est bien le premier choix de l’homme : dans l’origine nous étions louange vitale. Quand l’Acte pur de Dieu s’exprime parfaitement dans l’acte spirituel de notre création, Il nous donne la vie, et c’est la vie dans un corps, alors à ce moment-là nous sommes présents à tous les autres corps et nous leur donnons vie dans notre louange vitale universelle, et c’est comme ça que nous choisissons la vie. Nous faisons le choix de la splendeur. En fait, aux premiers instants, que faisons-nous ? Nous choisissons la vie, nous choisissons la splendeur, nous choisissons d’exister – ce qui n’est pas pareil que de choisir la vie –, nous choisissons la lumière, nous choisissons l’Un, l’unité de tout en Dieu, nous choisissons Dieu et nous choisissons l’extase. Ce sont les sept choix que nous faisons. Et nous les avons faits dans la vie embryonnaire dans une conscience d’amour et de lumière qui est beaucoup plus intensément lucide qu’aujourd’hui, beaucoup plus libre qu’aujourd’hui. Et ce n’était pas uniquement à cause de l’impulsion de la Présence de Dieu. C’était dans l’impulsion de la Présence de Dieu, mais la liberté par elle-même est parfaitement autonome substantiellement, elle subsiste en elle-même en tant que liberté. Sinon elle ne serait pas créée. Nous serions comme une espèce d’esclave de la liberté de Dieu. Et non, nous sommes créés, donc nous ne sommes pas esclaves. Et donc ces sept choix, nous les avons faits. Et vous voyez, c’est beau de regarder ces sept choix, de les lire tranquillement. Quand vous ferez une petite méditation, un jour où vous aurez le temps, quand vous ferez une reprise de toute votre 353

encontre de la sagesse d’Aristote avec le catéchisme de l’Eglise catholique. Et en même temps,<br />

c’est un examen de conscience, parce que quand nous rentrons dans la sagesse aristotélicienne,<br />

c’est-à-dire : Aristote dit : « Je suis parfaitement capable de m’engloutir totalement dans l’Acte pur<br />

<strong>du</strong> Créateur de tout ce qui existe au moment où Il me créé. » Voilà ce qu’il dit. C’est ça la sagesse<br />

philosophique. Je m’engloutis dans l’Acte pur qui est créateur de tout ce qui existe au moment où il<br />

me crée. Et là quand je redescends, à ce moment-là je suis un être de sagesse naturelle, de sagesse<br />

humaine. Si je le fais bien-sûr avec le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint, alors à ce moment-là, je peux<br />

faire mémoire de Dieu de manière tout à fait naturelle, et puis en même temps avec l’Immaculée<br />

Conception de manière surnaturelle, et avec l’Union hypostatique de Jésus de manière divine. Ça<br />

va ?<br />

Une fois que nous avons vu les mots, les mots sont plus simples bien-sûr, c’est normal, avec la<br />

sagesse d’Aristote.<br />

Quels sont donc les choix ?<br />

Premièrement, le choix de la vie.<br />

Si librement nous n’avions pas choisi de dire oui à la vie, nous n’existerions plus. C’est très très<br />

bien, et à 100%. C’est une réponse à cette espèce de tentation qu’on a à cause de la bêtise, de dire :<br />

« Moi, je n’ai jamais demandé de vivre » : c’est parfaitement inexact, c’est un choix que nous avons<br />

fait. Donc :<br />

Dans l’origine, notre corps, de l’intérieur, est tellement corps humain qu’il est présent à tous<br />

les autres corps. Notre unité avec le cosmos fait que nous pouvons louer et remercier Dieu<br />

alors que le cosmos [qui est lui aussi un corps mais qui n’est pas spirituel] ne le peut pas. Cela<br />

nous inscrit dans une espèce de louange vivante spirituelle. Tel est bien le premier choix de<br />

l’homme : dans l’origine nous étions louange vitale.<br />

Quand l’Acte pur de Dieu s’exprime parfaitement dans l’acte spirituel de notre création, Il nous<br />

donne la vie, et c’est la vie dans un corps, alors à ce moment-là nous sommes présents à tous les<br />

autres corps et nous leur donnons vie dans notre louange vitale universelle, et c’est comme ça que<br />

nous choisissons la vie.<br />

Nous faisons le choix de la splendeur.<br />

En fait, aux premiers instants, que faisons-nous ? Nous choisissons la vie, nous choisissons la<br />

splendeur, nous choisissons d’exister – ce qui n’est pas pareil que de choisir la vie –, nous<br />

choisissons la lumière, nous choisissons l’Un, l’unité de tout en Dieu, nous choisissons Dieu et<br />

nous choisissons l’extase. Ce sont les sept choix que nous faisons. Et nous les avons faits dans la<br />

vie embryonnaire dans une conscience d’amour et de lumière qui est beaucoup plus intensément<br />

lucide qu’aujourd’hui, beaucoup plus libre qu’aujourd’hui. Et ce n’était pas uniquement à cause de<br />

l’impulsion de la Présence de Dieu. C’était dans l’impulsion de la Présence de Dieu, mais la liberté<br />

par elle-même est parfaitement autonome substantiellement, elle subsiste en elle-même en tant que<br />

liberté. Sinon elle ne serait pas créée. Nous serions comme une espèce d’esclave de la liberté de<br />

Dieu. Et non, nous sommes créés, donc nous ne sommes pas esclaves. Et donc ces sept choix, nous<br />

les avons faits.<br />

Et vous voyez, c’est beau de regarder ces sept choix, de les lire tranquillement. Quand vous ferez<br />

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