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mettre dans son cœur ce qu’il y a de plus intime dans le Cœur de Jésus. Il n’a qu’un seul désir, saint
Jean, il le sait bien que tout passe par Marie. Quand Jésus est sur le sable et qu’il est là, il dit :
« C’est Adonaï, c’est le Seigneur, c’est Dieu. » Il voudrait tellement rentrer dans le cœur, dans la
source. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est resté et qu’il a été le médiateur sacerdotal de tous les temps
pour Marie, et ça l’a amenée à la Dormition et à l’Assomption. C’est sûr qu’il aurait voulu, il l’a
voulu et il l’a fait … que c’était Marie, sinon il n’aurait pas donné ses évangiles, lui.
Comment la foi de Marie a-t-elle pénétré dans le Christ, dans le Père, sous la supervenue du Saint-
Esprit, pour engendrer éternellement de l’intérieur de Dieu, dans l’unité des cinq, l’unité absolue de
Dieu, substantielle, de son acte pur, et aussi l’intimité de toutes les relations subsistantes et incréées
dans lesquelles elle était totalement imbibée, imprégnée, de plus en plus, toute éperdue ? Qu’est-ce
qui s’est donc passé ? Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que dans son oui le Père, le Saint-Esprit,
engendre pour le Verbe la conception d’une Résurrection ?
Vous voyez, l’Evangile d’aujourd’hui nous montre que la foi de Marie a emporté en elle la totalité
du mystère accompli de l’Eglise de Jésus pour que cet acte de foi puisse opérer l’instant de la
Résurrection dans le Christ. Et donc c’est forcément un mystère eucharistique.
Une fois que vous avez ces données-là, qui sont des données évidentes, vous pouvez rentrer sous le
souffle du Saint-Esprit dans le cœur de Marie pour rentrer dans sa manière à elle de vivre du
sacrifice glorieux de l’Eucharistie, cette immolation. Jésus est prêtre selon l’ordre de Melchisédech
parce que rentrant dans le sein du Père avec sa chair et son sang, tout glorieux (…) d’amour pour
tout (…) et dans l’accomplissement de toute l’Eglise, Il peut produire en Marie dans sa
transverbération la présence de toute cette gloire ultime, Il peut produire en elle le oui de la
résurrection de la chair. Ça ne peut pas se faire si elle n’est pas passée auparavant dans
l’accomplissement dans la résurrection de toute chair à partir de l’âme glorifiée de Jésus.
Bon, d’accord, tout cela est incompréhensible si nous ne contemplons pas.
La vie chrétienne, la vie de Marie, notre vie, c’est de rentrer dans l’Eucharistie, dans la
Transsubstantiation. Quand il y a la Transsubstantiation, il y a ce que Marie a engendré dans sa foi
comme corédemptrice : l’arrachement de l’âme de Jésus qui est immédiatement conjointe dans une
unité de vie, d’amour et de lumière avec son Père. Le Père et le Fils produisent immédiatement la
production du Saint-Esprit incréé éternel dans cette âme entièrement glorifiée, déchirée et arrachée
à son corps. Et aussitôt Il pénètre toutes les gloires de Dieu dans l’invisible et dans le visible avec
cette âme glorifiée et séparée, dans la lumière de gloire qui envahit toutes les animations sensitives,
végétatives, biologiques, matérielles de toutes choses. Il est immédiatement dans la gloire du ciel et
dans l’au-delà de cette gloire du ciel dans le Père et l’Esprit-Saint, et pourtant, on Le voit encore
cadavérique sur une croix. Mais son âme est dans le ciel de la Résurrection, elle est le ciel de la
Résurrection. Il est immédiatement le Créateur, dans sa mort, du ciel de la Résurrection. Son âme
est totalement glorifiée, l’âme de Jésus est totalement glorifiée, totalement ressuscitée, totalement,
avec l’aspect sensible de son âme humaine. Son cœur brûle de résurrection avec d’ailleurs, en
même temps, le cœur de Joseph, son âme, sa lumière, celui du bon larron. Ils sont entièrement
imbibés de gloire. Tandis que son corps reste cadavérique et que le soldat va s’approcher. Il va y
avoir un grand tremblement de terre. Il y a quelque chose d’extraordinaire. C’est là qu’il va y avoir
l’Eucharistie. L’Eucharistie s’inscrit ici.
Posez-vous la question à chaque fois que vous prenez Jésus Hostie qui est là. Ça y est, Il est là. Puis
vous communiez à Jésus Hostie, Jésus Eucharistie, Jésus Pain de Vie. Vous communiez à la mort de
Jésus, à son sacrifice victorieux de tout. Quand nous nous nourrissons du Corps de Jésus, nous nous
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