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enseignement, c’était une doctrine de nature différente. Humainement, on aurait voulu continuer à
dire à Jésus : « Qu’est-ce qui se passe donc après la mort ? Qu’est-ce qui s’est passé pendant ces
trois jours ? Où est-ce que Tu étais ? » Ils Lui posaient les questions très librement. Et bien Jésus
leur dit : « Vous allez compter le nombre de poissons » ! Alors les pauvres, ils étaient là, sur le
sable, et « un, deux, trois, … » ils ont dû compter puis vérifier : 153 poissons. Compter les poissons,
tout de suite : la seule chose qu’Il a demandée !
153 poissons. Saint Augustin, saint Jérôme, saint Thomas d’Aquin, se régalent avec ce nombre. Ces
153 poissons sont comme déposés aux pieds de Jésus sur le roc, sur la terre solide de la
Résurrection, tandis que la barque de Pierre navigue sur les eaux. Le temps coule comme l’eau
coule, vous ne pouvez pas arrêter le temps. Vous ne pouvez pas arrêter l’eau, l’eau s’écoule. Vous
ne pouvez pas contenir l’océan, alors l’eau coule tout le temps. Et la barque de Pierre, l’Eglise de
Jésus, l’Eglise du Saint-Père navigue dans les eaux et elle ramasse 153 poissons. Et pendant ce
temps, sur les rives solides de la Résurrection, Jésus est là, et une braise ardente, et il y a un
poisson. Et ces 153 poissons et cet unique poisson sont en fait un seul pain. C’est un petit peu
comme ça que la Révélation de cette troisième apparition aux disciples assemblés se construit et
nous fait comprendre ça.
Alors saint Augustin dit : « Et bien voilà, tous ceux qui vivent de Dieu seul vivent par amour de
Dieu seul et seulement par amour de Dieu et ils sont Un avec Dieu ; alors à ce moment-là ils
découvrent en Dieu les cinq déploiements de la grâce, les cinq déploiements de Sa vie intérieure, de
Sa vie éternelle, les cinq subsistances, les cinq sources de la vie éternelle, la grâce, la grâce
sanctifiante. Le mystère de Marie est toujours exprimé par le chiffre 5, le mystère de la grâce. Il y a
Dieu qui est 3 et 1, et Dieu qui est 3 et 1 est Créateur de tout ce qui existe, et étant Créateur de tout
ce qui existe, Il est l’unité (…) de sa création toute entière. Il y a entre la création et Lui une
médiation : la grâce. Le cinquième, c’est la grâce, cette relation, cette médiation, cette vie de la foi
dont nous avons parlé hier, cette présence de la plénitude reçue de la lumière, de la vie, de l’amour
venus d’en-haut dans la chair. C’est le cinq. Alors tous ceux qui ne vivent que de Dieu découvrent
en Dieu le mystère de Marie, et dans le mystère de Marie ils pénètrent à l’intérieur de chacune des
trois Personnes de la Très Sainte Trinité : 153.
Tous ceux qui vivent de cela font partie de l’Eglise du Saint-Père, de l’Eglise de Pierre, de l’Eglise
du Pape, de la barque. Alors, à ce moment-là, ils peuvent comme pénétrer et faire disparaître les
153 poissons dans l’unique poisson qui brûle dans le feu ardent de la Résurrection. Et on se nourrit
du pain, et on partage le poisson.
Elle est très belle cette apparition de Jésus. Et nous savons très bien (chapitre 21 de l’Evangile de
saint Jean) que cette apparition continue longtemps. Très longtemps Il reste avec eux, Il ne les quitte
pas cette fois-ci. C’est là qu’Il dit à saint Pierre, et puis après à saint Jean… Et après ça ne s’est pas
arrêté jusqu’à l’Ascension.
Dans la Résurrection, à la deuxième apparition Jésus donne le sens des sacrements. A la troisième
apparition Il donne le sens de l’Eglise, Il donne le sens de Marie quelque part, caché il est vrai. Les
apparitions de Jésus sont une révélation sur le mystère de Marie. C’est la clé. Toutes les apparitions.
Dans les quatre Evangiles, il y a sept fois l’apparition de Jésus : Jésus apparaît aux femmes, à
Marie-Madeleine, aux disciples, aux pèlerins d’Emmaüs… Si on rassemble bien les sept, il y a
quelque chose qui montre bien que Jésus est (…) de Résurrection dans le cœur de…, comme le fruit
de la plénitude de la grâce de Marie.
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