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C’est extraordinaire cette capacité de Jésus ressuscité de pouvoir être là ; de traverser les portes de nos murs, toutes nos opacités ; de traverser notre cœur, mettre son cœur dans notre cœur tout en restant un cœur physique ; de traverser le monde cosmique, tous les temps et tous les lieux. C’est extraordinaire que Jésus soit ressuscité comme ça, dans le cœur de Marie, dans l’au-delà de la glorification universelle de tous les temps et de tous les lieux. Et nous, nous nous trouvons dans le cœur de Jésus, Jésus est avec nous, sa chair dans notre chair, il y a quelque chose de transparent. Sa sponsalité est dans notre sponsalité. Il y a quelque chose de très fort dans la résurrection de Jésus, quelque chose de très très très fort. Son unité dans notre unité, de manière qu’il n’y ait qu’une seule unité. C’est pour ça qu’on dit que l’Eglise catholique est sainte et elle est une, à cause de la Résurrection et de Marie. Parce que la Très Sainte Trinité a pour ainsi dire obombré, une espèce de bombe, une concentration du mouvement éternel d’amour dans la foi de l’Eglise, notre petite foi à nous. Mais « n’ayez pas peur de toucher », et « proclamez », proclamez, proclamez la Résurrection, proclamez ! Alors, quand Jésus ressuscite, il ne faut jamais l’oublier, c’est quand même dans la puissance de Dieu à cause de la foi de Marie. Ça, on ne le dira jamais assez. Et je vous assure que c’est vrai, il y a beaucoup de théologiens qui, s’ils entendaient la phrase que je viens de vous dire, se lèveraient et quitteraient la chapelle en disant : « C’est inacceptable ! On ne peut pas entendre une chose pareille ! » Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas compris la foi. Pourquoi ? Ils n’ont pas compris que Dieu est amour, si vous préférez. C’est ce que disait la philosophe Simone Weil, celle qui a été baptisée à Londres. Elle a écrit un livre qui s’appelle La pesanteur et la grâce. Je serais désolé qu’il y ait quelqu’un parmi vous qui n’ait jamais lu le livre de Simone Weil, La Pesanteur et la grâce. Ce serait désolant, mais supposons que ce sera vite corrigé. La Pesanteur et la grâce est extraordinaire. C’est une philosophe. Elle va en Espagne pour la guerre d’Espagne et à un moment donné, dans la neige, elle voit une tache de sang, du sang rouge écarlate dans la neige. Je crois que c’était un prêtre. Je crois qu’ils ont martyrisé, pendant la guerre d’Espagne, 30000 prêtres, c’était la priorité absolue : dès qu’ils voyaient un prêtre, il fallait l’égorger. C’était ça, la guerre d’Espagne en 1939. Elle y était, elle voit du sang sur la neige et du coup elle réfléchit : « Mais comment ça se fait, ça ? Ce contraste ? » C’est de là qu’est né La pesanteur et la grâce. La grâce, ce n’est pas les énergies ! La grâce, ce n’est pas de la vie. La grâce, ce n’est pas de la lumière. Ça n’a strictement rien à voir avec tout ça. La grâce, c’est la vie intérieure de Dieu, d’avant la création du monde, participation vivante. Devant le mal qui est représenté par cet océan d’immaculation et cette tache de sang, elle voit l’innocence de la grâce, voilée dans la neige. Alors elle comprend que Dieu est innocent du mal. La neige a reçu le sang. Dieu ne peut pas comprendre ce que c’est que le mal, Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu crée la liberté pour l’amour, la lumière et l’échange de l’accueil, l’accueil du don, et donc Dieu est incapable de mal, Il est innocent du mal. Jésus crucifié c’est ça, c’est le sang sur la neige. Dieu est innocent du mal, Il ne peut pas comprendre le mal, Il ne sait pas ce que c’est que le mal. Il ne peut pas, le mal est impossible pour Lui, Il ne peut pas faire le mal, évidemment. Et vous sentez la délicatesse infinie, substantielle, dans l’acte pur de Dieu par rapport à l’innocence du mal. Ça c’est la grâce, Dieu est innocent du mal. C’est génial ! C’est là qu’elle comprend qu’il y a une autre chose que Dieu ne sait pas faire, une autre chose qui est inconnue de Dieu, que Dieu n’a pas la puissance, n’a pas la possibilité, la capacité, Il ne sait pas ce que c’est : la foi. Pour Dieu c’est impossible de faire un acte de foi. Pourquoi ? Parce que Dieu, 250
Lui, quand Il voit Dieu, quand l’Epouse voit l’Epoux, quand la première et la deuxième Personnes se voient mutuellement, c’est tellement extraordinaire qu’Il ne peut pas ne pas aimer substantiellement, de manière tonitruante, dans une contemplation toujours nouvelle. A chaque instant c’est une nouveauté, une nouvelle conception de sponsalité, de béatitude, d’abandon, de don, de disparition dans l’ordre du don, et de tourbillon éternel d’amour toujours conçu de manière nouvelle et incréée. Il ne peut pas faire autrement puisqu’Il voit Celui qu’Il aime. Dieu aime Dieu. Ce n’est pas possible pour Lui de ne pas aimer, de ne pas se donner totalement jusqu’à l’extrême de Lui-même et dans l’au-delà de Lui-même, de sa propre disparition dans l’amour. Théâtre prodigieux du mouvement éternel d’amour de Dieu. Mais que Marie puisse se donner elle-même en entier dans un amour tonitruant éternel, à travers la foi, sans rien voir de Dieu ! Ça, c’est impossible pour Dieu. Ah ! J’espère que vous lirez La pesanteur et la grâce ! Impossible pour Dieu. Dieu ne peut pas, alors quand Il voit quelqu’un qui se donne sans rien voir, sans rien ressentir, sans avoir aucun pouvoir, aucun charisme (…) et qui se donne entièrement dans la nuit sans Le voir, par amour ! C’est impossible pour Dieu. Voilà les deux choses qui sont impossibles pour Dieu : le mal et la foi. La foi nous met – c’est ça le mystère de Marie – la foi nous met en affinité et à égalité avec Dieu, en complémentarité d’amour. Il y a une complémentation d’amour avec Dieu par la foi. Voilà pourquoi quelqu’un qui ne peut pas comprendre, qui n’accepte pas que Marie soit médiatrice de toutes les grâces, est quelqu’un qui n’accepte pas la foi. Que la foi puisse être ce qui fait que l’Eglise est avec Dieu à égalité, en affinité sponsale d’amour. La foi nous met dans une dignité, comme nous le dit l’épître de saint Pierre. Et c’est pour ça que le Verbe de Dieu s’est mis en dessous de Marie, et toujours en dessous de la foi de Marie, (…) tous les actes qu’Il va produire dans son humanité et dans sa divinité, dans son union hypostatique. Voilà pourquoi il est toujours demandé à Marie un acte de foi toujours plus tonitruant, toujours plus surnaturel, toujours plus profond, toujours plus glorieux. Il y a une conception du Verbe de Dieu dans la chair jusque dans la Résurrection et dans l’au-delà de la Résurrection, et elle continuera à le faire, c’est pourquoi on dit qu’elle est Reine. Parce que sa fécondité dans l’ordre de la foi ne cessera de se communiquer dans une proclamation toujours nouvelle dans la foi de la Résurrection, comme c’est déjà le cas d’ailleurs, puisqu’elle se communique à nous pour nous donner la force de faire le même acte de foi qu’elle pour la récapitulation glorieuse du monde, pour l’ouverture de tous les temps, pour la venue du Monde nouveau, pour la mise en place du corps spirituel, pour la destruction du mal, pour l’anéantissement de l’Anti-Christ. Voilà ce que nous inspire la Fête de la Résurrection. Nous savons très bien que nous rentrons dans des temps extraordinairement divins, et il est sûr que le temps va s’ouvrir, le cinquième sceau de l’Apocalypse va s’ouvrir. Ce n’est quand même pas pareil pour Marie de faire l’acte de foi au moment, par exemple, de la circoncision de Jésus, et l’acte de foi au moment de la mort, grâce à quoi Dieu va pouvoir opérer en Christ, Jésus de Nazareth, la mort. Ce n’est pas le même acte de foi, c’est un temps plus grand. L’acte de foi de la Résurrection est un temps encore plus grand. L’acte de foi de la Dormition est un acte de foi encore plus grand. En quoi ? Et bien au travail ! Vous n’allez quand même pas continuer (…) à regarder la télé, non ? « Ah mais moi j’ai du travail à faire, vous comprenez, je suis responsable de ça et de ça, il faut que je fasse quand même mon devoir. » Pourquoi ? Parce que nous fuyons la foi. 251
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se voient mutuellement, c’est tellement extraordinaire qu’Il ne peut pas ne pas aimer<br />
substantiellement, de manière tonitruante, dans une contemplation toujours nouvelle. A chaque<br />
instant c’est une nouveauté, une nouvelle conception de sponsalité, de béatitude, d’abandon, de don,<br />
de disparition dans l’ordre <strong>du</strong> don, et de tourbillon éternel d’amour toujours conçu de manière<br />
nouvelle et incréée. Il ne peut pas faire autrement puisqu’Il voit Celui qu’Il aime. Dieu aime Dieu.<br />
Ce n’est pas possible pour Lui de ne pas aimer, de ne pas se donner totalement jusqu’à l’extrême de<br />
Lui-même et dans l’au-delà de Lui-même, de sa propre disparition dans l’amour. Théâtre<br />
prodigieux <strong>du</strong> mouvement éternel d’amour de Dieu.<br />
Mais que Marie puisse se donner elle-même en entier dans un amour tonitruant éternel, à travers la<br />
foi, sans rien voir de Dieu ! Ça, c’est impossible pour Dieu. Ah ! J’espère que vous lirez La<br />
pesanteur et la grâce ! Impossible pour Dieu. Dieu ne peut pas, alors quand Il voit quelqu’un qui se<br />
donne sans rien voir, sans rien ressentir, sans avoir aucun pouvoir, aucun charisme (…) et qui se<br />
donne entièrement dans la nuit sans Le voir, par amour ! C’est impossible pour Dieu.<br />
Voilà les deux choses qui sont impossibles pour Dieu : le mal et la foi.<br />
La foi nous met – c’est ça le mystère de Marie – la foi nous met en affinité et à égalité avec Dieu, en<br />
complémentarité d’amour. Il y a une complémentation d’amour avec Dieu par la foi. Voilà pourquoi<br />
quelqu’un qui ne peut pas comprendre, qui n’accepte pas que Marie soit médiatrice de toutes les<br />
grâces, est quelqu’un qui n’accepte pas la foi. Que la foi puisse être ce qui fait que l’Eglise est avec<br />
Dieu à égalité, en affinité sponsale d’amour. La foi nous met dans une dignité, comme nous le dit<br />
l’épître de saint Pierre. Et c’est pour ça que le Verbe de Dieu s’est mis en dessous de Marie, et<br />
toujours en dessous de la foi de Marie, (…) tous les actes qu’Il va pro<strong>du</strong>ire dans son humanité et<br />
dans sa divinité, dans son union hypostatique. Voilà pourquoi il est toujours demandé à Marie un<br />
acte de foi toujours plus tonitruant, toujours plus surnaturel, toujours plus profond, toujours plus<br />
glorieux. Il y a une conception <strong>du</strong> Verbe de Dieu dans la chair jusque dans la Résurrection et dans<br />
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Parce que sa fécondité dans l’ordre de la foi ne cessera de se communiquer dans une proclamation<br />
toujours nouvelle dans la foi de la Résurrection, comme c’est déjà le cas d’ailleurs, puisqu’elle se<br />
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récapitulation glorieuse <strong>du</strong> monde, pour l’ouverture de tous les temps, pour la venue <strong>du</strong> Monde<br />
nouveau, pour la mise en place <strong>du</strong> corps spirituel, pour la destruction <strong>du</strong> mal, pour l’anéantissement<br />
de l’Anti-Christ.<br />
Voilà ce que nous inspire la Fête de la Résurrection.<br />
Nous savons très bien que nous rentrons dans des temps extraordinairement divins, et il est sûr que<br />
le temps va s’ouvrir, le cinquième sceau de l’Apocalypse va s’ouvrir.<br />
Ce n’est quand même pas pareil pour Marie de faire l’acte de foi au moment, par exemple, de la<br />
circoncision de Jésus, et l’acte de foi au moment de la mort, grâce à quoi Dieu va pouvoir opérer en<br />
Christ, Jésus de Nazareth, la mort. Ce n’est pas le même acte de foi, c’est un temps plus grand.<br />
L’acte de foi de la Résurrection est un temps encore plus grand. L’acte de foi de la Dormition est un<br />
acte de foi encore plus grand.<br />
En quoi ? Et bien au travail ! Vous n’allez quand même pas continuer (…) à regarder la télé, non ?<br />
« Ah mais moi j’ai <strong>du</strong> travail à faire, vous comprenez, je suis responsable de ça et de ça, il faut que<br />
je fasse quand même mon devoir. » Pourquoi ? Parce que nous fuyons la foi.<br />
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