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Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

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comprendre une chose pareille ? Ça relève de la puissance de Dieu et de la foi à l’état pur,<br />

surnaturellement. Regardez, aujourd’hui on a <strong>du</strong> mal ! Allez dire ça à votre curé de paroisse, en<br />

disant : « Marie est corédemptrice, c’est elle qui a engendré la mort de Jésus par sa foi. » Il va vous<br />

dire : « Vous êtes folle, vous êtes fou ! Vous ne pouvez pas dire ça ! Qu’est-ce que vous<br />

racontez ?! Quel est l’imbécile qui vous a mis une idée pareille dans la tête ? » Allez dire ça à votre<br />

confesseur, en disant : « Ça y est, je crois que j’ai compris en lisant l’Evangile que Marie est<br />

corédemptrice ».<br />

Ça, c’est la mort. Elle a engendré, elle a conçu avec le Père, première Personne, l’instant de la<br />

Résurrection. C’est extraordinaire de savoir que c’est Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts<br />

par la foi. Dieu se met toujours en dessous de la foi. Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas y avoir<br />

quelque chose qui opère dans l’amour éternel, le mouvement éternel d’amour sans une coopération<br />

à égalité, en affinité, en complémentarité et en substance.<br />

La Résurrection est donc vraiment l’instant, le jour, une fête pour nous apprendre que la foi est<br />

quelque chose qui va au-delà de tout. La foi va au-delà de tout, c’est plus grand que tout, puisque<br />

Dieu Lui-même s’est soumis à la foi.<br />

Voilà la Révélation de la Haggadah que nous avons lu la nuit de Pâques et ce matin. « Shalaom<br />

Imakh, Myriam ». Vous avez l’habitude, comme vous me connaissez tous très bien. A chaque fête<br />

de Pâques nous disons toujours ça. Mais c’est bien de répéter, il faut répéter. A force de répéter,<br />

peut-être allons-nous faire l’acte de foi ? Si l’acte de foi, c’est : « Ouais j’y crois, j’y crois, j’y crois<br />

de mon mieux », ça ne va pas ! Ce n’est pas « j’y crois » ! C’est extraordinaire de savoir ce qu’est<br />

l’Eglise de Jésus, le Corps mystique immaculé de Jésus, la plénitude reçue de la foi, la foi en<br />

plénitude reçue, une foi qui s’exprime dans la plénitude reçue de la grâce, la plénitude reçue de<br />

l’amour venu d’en haut, plénitude d’amour d’en haut, faisant surgir en nous l’acte de foi pour aller<br />

infiniment plus haut que ce à quoi nous croyons.<br />

Alors cette extraordinaire compréhension de la sponsalité de Dieu et de la foi, la foi qui est en<br />

nous : il y a une espèce de mariage qui se fait et qui engendre. La foi de Marie a engendré<br />

l’Incarnation. C’est extraordinaire que la foi de Marie ait pu engendrer l’Incarnation. Vous ne<br />

pouvez pas dire : « Marie a dit oui et elle s’est retrouvée enceinte, elle ne sait même pas elle-même<br />

comment ça s’est fait ; moi j’y crois à ça », ça ne va pas ! Ça ne va pas.<br />

La foi est très lucide, très lucide sur ce qu’elle fait, puisqu’elle est l’acte de la liberté humaine<br />

spirituelle surnaturelle et mystique à l’état pur. Alors Marie sait très bien. Il y a eu la supervenue <strong>du</strong><br />

Saint Esprit, supervenue <strong>du</strong>-dedans d’elle, l’obombration <strong>du</strong> Père, cette tension qui fait que Marie a<br />

pénétré à l’intérieur de l’éternité divine des relations de sponsalité incréée à l’intérieur de Dieu<br />

avant tous les siècles par la foi et que là le monde angélique a dit : « Mais qui est celle-ci qui<br />

monte à travers le désert comme une armée sur le champ de bataille ? » Le monde angélique,<br />

vous vous rendez-compte, les myriades de séraphins, des myriades de chérubins, des myriades de<br />

trônes glorieux, des myriades de chacune des hiérarchies. Des myriades, c’est plus que des<br />

milliards, qui étaient là : « Qui est celle-ci ? » L’acte de foi nous fait passer au-dessus de la foi<br />

angélique. La foi qui a été demandée au monde angélique est infiniment moins noble que la foi qui<br />

est demandée à l’homme inscrit dans la chair et dans la grâce.<br />

Les relations incréées, sponsalité parfaite subsistante et intégrale, le mouvement éternel de l’amour<br />

de Dieu, Dieu Lui-même a été étonné, et cet étonnement a permis l’unité. Et de cette unité, la<br />

contemplation incréée de Dieu a engendré en Dieu un nouveau regard – voilà ce que dit saint<br />

Thomas d’Aquin – a engendré à l’intérieur de Dieu un nouveau regard éternel, et <strong>du</strong> coup son<br />

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