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Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

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faire, je le fais de manière à arriver juste à l’heure. Le résultat, c’est que je suis toujours en retard,<br />

évidemment.<br />

Je connais une femme qui arrive toujours vingt minutes après le début de la Messe. L’Eglise, elle,<br />

demande qu’on soit là une demi-heure avant le début de la Messe. Ça veut dire qu’elle a cinquante<br />

minutes de retard, la nana ! De quoi a-t-elle peur ? Qu’est-ce que c’est que cette peur-là ? Qu’est-ce<br />

qui arrive avant la messe et les cloches ? Le monde angélique arrive. C’est comme Marie : il y a la<br />

vie contemplative, il y a l’Incarnation avant la Nativité à Noël, l’entrée <strong>du</strong> prêtre à l’autel, la<br />

Nativité, il y a toute la vie contemplative de Marie, les neuf mois de vie contemplative et le oui.<br />

Avant la Messe il y a quand même toute une préparation. Donc j’ai peur de la vie spirituelle, c’est<br />

pour ça que j’arrive en retard à la messe. J’ai peur de la vie spirituelle toute simple, contemplative,<br />

surnaturelle et lumineuse. Je repère cette peur, je regarde, je m’aperçois que quand j’arrive à la<br />

Messe, ce n’est pas une panique, ce n’est pas ça, mais c’est systématique.<br />

- [Une participante] Mais actuellement dans les paroisses, il n’y a plus grand monde qui pratique la vie<br />

contemplative. J’arrive même à l’avance, tout le monde court dans l’église pour préparer ci, pour<br />

préparer là, on vient me dire bonjour. Je comprends très bien ce que vous voulez dire, mais moi je<br />

parle de la réalité.<br />

- Vous n’avez pas une peur personnelle noogénique d’arriver à l’avance. Je parle de ceux qui ont<br />

une peur noogénique d’arriver à l’avance. Il faut qu’ils la constatent et qu’ils disent : « Si je n’arrive<br />

pas une demi-heure à l’avance, je considèrerai que j’ai manqué à ma vie spirituelle aujourd’hui. »<br />

Cette personne-là décide ça, et elle le fait résolument. Ainsi elle brise cette anxiété compulsive. Elle<br />

va le faire, elle va donc se libérer, et sa vie spirituelle va se libérer parce qu’elle aura fait cet<br />

exercice d’initiation paradoxale par rapport à cette compulsivité <strong>du</strong> retard.<br />

C’est à vous de voir ce que vous pouvez faire. Ce sont des choses qui relèvent <strong>du</strong> quotidien. Je<br />

reconnais quand vous vivez avec d’autres, les autres voient peut-être plus facilement un blocage<br />

noogénique que vous directement. Pourtant il n’y a que vous qui voyez qu’il y a des moments où<br />

vous croyez que ça peut indiquer que quelque chose de fâcheux est arrivé… ce n’est pas une vraie<br />

panique, ce n’est pas une peur, comment expliquer ça ? Et puis vous vérifiez, vous regardez la<br />

réalité : « Mais non, ça va bien ». Il n’y a que vous qui voyez qu’il y a un mouvement, comme c’est<br />

marqué ici : une tension, une anxiété.<br />

La petite disait : « J’ai peur que un tel ou un tel me fasse <strong>du</strong> mal dans la journée, je sais qu’au<br />

boulot je vais rencontrer un tel, une telle et un tel ». Alors elle décide qu’elle se lève aujourd’hui, et<br />

que cette personne, et l’autre aussi, lui en jettent plein la figure, qu’elles lui fassent <strong>du</strong> mal, qu’elles<br />

la blessent, qu’elles l’injurient : « Très bien, d’accord, je me lève et j’accepte que cette personne me<br />

fasse <strong>du</strong> mal. Qu’elle me fasse <strong>du</strong> mal, ce n’est pas grave, très bien, alléluia, et je passerai au<br />

travers. » Elle le fait, elle est résolue à ce que la personne lui fasse <strong>du</strong> mal, elle se lève pour ça et<br />

elle ira au boulot. Evidemment, personne ne lui fera <strong>du</strong> mal ! Mais ça ne fait rien, elle décide<br />

résolument d’y aller.<br />

« J’ai peur de l’araignée, parce que l’araignée va me piquer, ça va me faire mal, ça va me gratter, ça<br />

va me brûler ! » - « Mais vas-y, tu la prends l’araignée, va ! » - « Bon, la prochaine fois que je vois<br />

une araignée, c’est décidé », une fois, deux fois dans mes résolutions, cinq six fois dans la journée :<br />

« Si j’en vois une, c’est décidé, à l’avance c’est décidé », je me couche le soir, la nuit, le matin :<br />

« C’est décidé, si je vois une araignée, je la prends avec la main, je vais lui dire : « viens ici petite<br />

araignée, viens », et je vais la mettre ici sur ma main, je vais la poser là ». Je suis décidé de la<br />

prendre et qu’elle me pique. Elle ne me piquera pas !<br />

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