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« Autre fruit du versant négatif : la relation fusionnelle : nous régressons en fusionnant avec un type de comportement qui n’est pas le nôtre, qui n’est pas celui de notre mission, de notre rôle, de notre fonction, de notre identité personnelle ; on va perdre totalement sa ‘personnalité’ en se fusionnant à une autre personne, ordinairement proche. » La relation fusionnelle se voit beaucoup, évidemment, quand c’est sur quelqu’un d’autre. Comme ça je ne suis plus moi-même spirituellement, vous comprenez ? Puisque je sors de la communion, il faut bien que je rentre en fusionnel, comme compensation. C’est un superbe enfermement. J’ai besoin de quelqu’un qui m’enferme en lui-même dans une dépendance éricksonienne. C’est une espèce d’hypnose intérieure, de dépendance vis-à-vis d’autrui : je suis en fusionnel. Si je ne suis pas complètement autonome dans la lumière de ma dignité spirituelle dans ma propre lumière, c’est le risque que ma relation avec autrui soit dans une espèce de… J’ai un manque de lumière, donc je vais rentrer en fusionnel. Ce ne sera pas de l’amitié, ce ne sera pas de la sponsalité. « Pire encore : la folie et les psychoses : nous rentrons dans l’irréel jusqu’à la folie de la psychose. Si nous avons accepté de regarder notre mal en face, de le réassumer dans notre responsabilité, il refait mal. Dès lors, si, refusant cette fois le mal que cela nous fait, à l’apparition de la conscience de culpabilité, nous sommes tentés de refouler ce mal second, à cette prise de conscience spirituelle, le désastre des réactions négatives va générer spontanément : le déni, le déplacement, la fuite, le délire, la psychose, la résignation, et la sublimation. Du côté de l’intelligence, le déni est le refus de cet écho. Du côté de la volonté, la résignation oppose un blocage pour ne pas revoir la réalité en face : « Il n’y a rien à faire, c’est comme ça, c’est fini » : elle nous évite d’assumer notre responsabilité par le cœur. La conscience de culpabilité sera positive si nous acceptons de remonter face à la réalité de notre responsabilité et si nous acceptons de venir à la lumière, de descendre dans l’acte qui exprime notre responsabilité et de l’avouer de manière crue en toute loyauté et sans détour : anamnèse spirituelle et aveu. » Je donne ce que j’ai fait dans sa cruauté toute nue. C’est un résumé d’un résumé de l’enseignement le plus élémentaire. Vous voyez, ce n’est pas un bouquin. C’est vraiment le résumé du résumé. Au moins ça, au moins repérer. Donc : Thérapie du versant négatif de la conscience de culpabilité « Thérapie du versant négatif de la conscience de culpabilité », page 10 : « Première étape : la prière. Autant pour le sentiment de culpabilité la prise de conscience de la blessure n’a pas besoin de prière, il suffit de s’en rappeler, autant pour la conscience de culpabilité il faut beaucoup prier, faire oraison, et à un moment quelque chose va jaillir. D’un seul coup, nous avons dans la prière le flash d’un acte passé. C’est le moment d’aller demander pardon pour ce péché commis il y a vingt ou trente ans. Peut-être ne l’avions nous jamais avoué spirituellement, n’avions jamais demandé pardon cordialement pour cette faute. Saint Jean de la Croix dit que c’est pour cela qu’elle nous revient. 152
Quand jaillit une vraie faute, nous rentrons dans l’aveu. Dans le sentiment de culpabilité, nous avions crié notre douleur, nous avons dit que c’était injuste, nous nous sommes laissés consoler, nous avons accepté de pleurer. C’est psychologique, c’est déjà bien et il faut passer par là pour accepter d’offrir la souffrance et pouvoir ensuite entrer dans l’aveu. Nous rentrons spirituellement dans l’aveu, grâce à la prière, grâce à l’anamnèse, grâce à l’absolution. Il y a des choses que nous ne pouvons avouer spirituellement qu’après l’anamnèse, parce qu’elles apparaissent dans un nouvel état de grâce et elles se révèlent être des péchés beaucoup plus profonds que nous ne le pensions. Plus un chrétien avance, plus il découvre des fautes de plus en plus graves. Moins il se confesse, plus ce qui lui semble être ses péchés ne sont pas de vrais péchés, mais des réactions de survie à des blessures qui lui ont été infligées. Dans la conscience de culpabilité, nous ne sommes pas nécessairement déculpabilisés, mais nous sommes responsabilisés. En effet, l’effort de l’aveu nous redonne un visage humain dans la grâce du repentir. Cette grâce du repentir se repère en nous lorsqu’il devient clair pour nous que nous sortons de cette tendance misérable à accuser, condamner et rejeter la faute sur les autres. De la même manière, nous sentirons que Dieu ne nous condamne pas, ne nous accuse pas, et ne nous culpabilise pas (cette culpabilisation n’a jamais pu venir de Dieu). L’aveu ne déculpabilise pas, mais le repentir nous fait retrouver le regard de Dieu, un Père qui ne nous culpabilise jamais. Cela devient assez extraordinaire. Troisième étape : une fois que nous sommes responsables, le repentir nous ouvre à une attitude de constance dans le don et dans le pardon. Des actes de miséricorde, des engagements pour aider les autres dans leurs souffrances, enracinent notre état de repentir dans un amour concret. A travers l’aveu et le repentir, ayant trouvé cette miséricorde de Dieu, ce don de Dieu, nous le concrétisons spontanément par des actes. Par exemple, l’état de contemplation et la respiration dans la Transcendance nous devient plus aisé : nous entrerons dans cette nouvelle Demeure à la prochaine étape d’une logothérapie ouverte à la sublime transformation de notre vie spirituelle de Lumière surnaturelle, la respiration divine de l’Image de Dieu que nous sommes… Nous aurons beaucoup à recevoir et à offrir : La quatrième étape de la thérapie du versant négatif de la conscience de culpabilité se caractérise en effet par l’offrande. Nous nous offrons nous-mêmes et nous offrons tout. Au cœur de cette dynamique de l’offrande, nous pouvons tout traverser. Nous acceptons de retraverser à nouveau toutes sortes de problèmes, d’états, d’épreuves, de peurs du monde et de notre prochain, d’angoisses de nous-mêmes… La conscience de culpabilité dynamisée par l’aveu, le repentir, les actes de miséricorde, la responsabilité, l’offrande, est un cadeau dissolvant nos inhibitions et nous fait entrer dans le combat spirituel. L’aspect positif du sentiment de culpabilité était comme un frein par rapport aux actes (nous avons honte d’avoir fait cela : non, nous ne le ferons plus). Au contraire, la conscience de culpabilité réveille comme un dynamisme de dépassement que la logothérapie va préciser et faire grandir. » 153
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un type de comportement qui n’est pas le nôtre, qui n’est pas celui de notre mission, de notre<br />
rôle, de notre fonction, de notre identité personnelle ; on va perdre totalement sa<br />
‘personnalité’ en se fusionnant à une autre personne, ordinairement proche. »<br />
La relation fusionnelle se voit beaucoup, évidemment, quand c’est sur quelqu’un d’autre. Comme<br />
ça je ne suis plus moi-même spirituellement, vous comprenez ? Puisque je sors de la communion, il<br />
faut bien que je rentre en fusionnel, comme compensation. C’est un superbe enfermement. J’ai<br />
besoin de quelqu’un qui m’enferme en lui-même dans une dépendance éricksonienne. C’est une<br />
espèce d’hypnose intérieure, de dépendance vis-à-vis d’autrui : je suis en fusionnel. Si je ne suis pas<br />
complètement autonome dans la lumière de ma dignité spirituelle dans ma propre lumière, c’est le<br />
risque que ma relation avec autrui soit dans une espèce de… J’ai un manque de lumière, donc je<br />
vais rentrer en fusionnel. Ce ne sera pas de l’amitié, ce ne sera pas de la sponsalité.<br />
« Pire encore : la folie et les psychoses : nous rentrons dans l’irréel jusqu’à la folie de la<br />
psychose.<br />
Si nous avons accepté de regarder notre mal en face, de le réassumer dans notre<br />
responsabilité, il refait mal. Dès lors, si, refusant cette fois le mal que cela nous fait, à<br />
l’apparition de la conscience de culpabilité, nous sommes tentés de refouler ce mal second, à<br />
cette prise de conscience spirituelle, le désastre des réactions négatives va générer<br />
spontanément : le déni, le déplacement, la fuite, le délire, la psychose, la résignation, et la<br />
sublimation. Du côté de l’intelligence, le déni est le refus de cet écho. Du côté de la volonté, la<br />
résignation oppose un blocage pour ne pas revoir la réalité en face : « Il n’y a rien à faire,<br />
c’est comme ça, c’est fini » : elle nous évite d’assumer notre responsabilité par le cœur.<br />
La conscience de culpabilité sera positive si nous acceptons de remonter face à la réalité de<br />
notre responsabilité et si nous acceptons de venir à la lumière, de descendre dans l’acte qui<br />
exprime notre responsabilité et de l’avouer de manière crue en toute loyauté et sans détour :<br />
anamnèse spirituelle et aveu. »<br />
Je donne ce que j’ai fait dans sa cruauté toute nue.<br />
C’est un résumé d’un résumé de l’enseignement le plus élémentaire. Vous voyez, ce n’est pas un<br />
bouquin. C’est vraiment le résumé <strong>du</strong> résumé. Au moins ça, au moins repérer. Donc :<br />
Thérapie <strong>du</strong> versant négatif de la conscience de culpabilité<br />
« Thérapie <strong>du</strong> versant négatif de la conscience de culpabilité », page 10 :<br />
« Première étape : la prière. Autant pour le sentiment de culpabilité la prise de conscience de<br />
la blessure n’a pas besoin de prière, il suffit de s’en rappeler, autant pour la conscience de<br />
culpabilité il faut beaucoup prier, faire oraison, et à un moment quelque chose va jaillir. D’un<br />
seul coup, nous avons dans la prière le flash d’un acte passé. C’est le moment d’aller<br />
demander pardon pour ce péché commis il y a vingt ou trente ans. Peut-être ne l’avions nous<br />
jamais avoué spirituellement, n’avions jamais demandé pardon cordialement pour cette faute.<br />
Saint Jean de la Croix dit que c’est pour cela qu’elle nous revient.<br />
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