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Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

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elle-mère, avec la communauté, avec l’Eglise », mais en réalité c’est ma relation avec la<br />

Providence de Dieu sous le visage de ma mère que j’ai haïe. »<br />

Le déplacement, c’est : « Ah l’Eglise, je ne supporte pas ! » En réalité tu ne supportes pas que Dieu<br />

ait associé Sa Providence à ta mère. Tu as haï Dieu dans le fait qu’Il t’ait donné cette mère-là pour<br />

te demander un dépassement plus grand, et ça, ça a provoqué en toi une haine de la Providence de<br />

Dieu à travers ta mère. Du coup, trente ans après, tu déplaces, tu dis : « Ce n’est pas Dieu que je<br />

hais dans Sa Providence quand même ! Par contre je ne supporte pas l’Eglise. » C’est un<br />

déplacement, parce que la haine de Dieu à travers la Providence divine dans mes parents, c’est<br />

quelque chose qui est parfaitement lucide. Je vous assure que c’est vrai.<br />

J’en connais une comme ça, extraordinaire ! Nous faisions une agapè, elle disait ce qui était arrivé<br />

avec son père à l’âge de six ans et demi ou sept ans. Son père avait joué de toute évidence un rôle<br />

maternel vis-à-vis d’elle. Elle ne s’en rappelait plus, mais grâce à l’agapè… Ça a <strong>du</strong>ré plus de<br />

soixante ans, cette psychose qui est venue de là : une haine de Dieu, parce que Dieu et son père était<br />

vraiment très unis. Dès qu’il lui disait quelque chose qui n’allait pas dans le sens de son poil, dans<br />

une lucidité de petite fille, elle disait à son père : « Je te hais, je ne le ferai plus jamais avec toi », et<br />

effectivement ça a été à un point tel qu’elle a été adoptée par une marraine. Et depuis ce jour-là elle<br />

n’a plus jamais accepté sans une révolte terrible tout ce qui allait dans le sens <strong>du</strong> désagréable. Si elle<br />

voyait par exemple quelqu’un qui disait : « Arrête de faire ça, ce n’est pas bien », dans le sens<br />

contraire <strong>du</strong> poil, elle disait : « C’est honteux ! C’est scandaleux ! » Du coup, forcément, il y a des<br />

compulsivités correspondantes, toujours dans le sens de l’agréable, jamais dans le sens contraire,<br />

vous voyez ce que ça donne. Ça, c’est le déplacement.<br />

« L’imagination joue avec le rêve, le délire, l’illusion, la fuite, les jeux virtuels.<br />

L’intelligence réagit par le déni. Nous pouvons aider autrui en le mettant en face de son déni.<br />

« Dis-moi en ce moment, tu n’as pas l’air d’aller. » - « Moi ? Je vais très bien ! ». Nous<br />

sommes convaincus que nous ne sommes pas concernés : « Nous sommes vraiment dans un<br />

monde athée, mais moi, je ne suis pas athée, je n’ai pas de problème <strong>du</strong> côté de la foi, je crois<br />

bien qu’il y a quelque chose qui existe. » Le déni est facile à repérer. »<br />

Le déni est plus <strong>du</strong> côté de l’intelligence, donc c’est normal. La cristallisation, c’est une réaction <strong>du</strong><br />

cœur, de la volonté. Je donne toujours l’exemple de mon père. Il est mort donc je peux en parler.<br />

Quand il allait se mettre en colère – il avait sept enfants – il y avait quelque chose qui, dans sa<br />

narine, frémissait légèrement. C’était à peine visible. Et ma troisième sœur était très douée, elle<br />

percevait que mon père, avec la narine : tu touches encore un petit mot de plus et la colère éclate.<br />

Alors dès qu’elle percevait que la narine commençait à se soulever : « Papa ! Papa ! La narine ! »<br />

[Rires]. Alors il se tournait vers ma sœur et il lui disait : « Moi ? La narine ? Pas <strong>du</strong> tout ! ». Le déni.<br />

« Qu’est-ce que tu as l’air triste ! » - Moi ? Pas <strong>du</strong> tout. - Tu n’as pas l’air en forme. - Si si, ça va<br />

très bien. Le déni est hyper facile à repérer. Chez les autres !<br />

Quand c’est non pas le cœur spirituel qui réagit par la cristallisation, ou l’intelligence qui réagit par<br />

le déni, ou l’imagination par la fuite et l’orgie de l’écran et tout ça, alors c’est le côté mystique qui<br />

réagit. Le côté mystique dans la conscience de culpabilité, ça fait quoi ?<br />

« La grande mystique de la résignation, comme on la trouve dans la mystique <strong>du</strong> karma et les<br />

religions de la résignation. Cette mystique refuse la spiritualisation de la conscience intime de<br />

l’homme par rapport à sa faute. En transposant nos fautes sur une vie antérieure, nous<br />

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