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Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

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ne serait pas une lumière spirituelle. Alors que s’il y a une blessure, c’est formidable, parce que <strong>du</strong><br />

coup il y a ce désir de lumière, et ce désir de lumière engendre l’instant premier de la lumière.<br />

- [Une participante] Je n’ai pas compris.<br />

- Est-ce que quelqu’un peut réexpliquer ça ?<br />

- [Une participante] Le désir de lumière engendre…<br />

- [Une autre participante] L’instant premier de la lumière, donc on se souvient de l’instant premier.<br />

- Nous reprochons toujours à nos parents de ne pas avoir été à la hauteur : « C’est parce que mon<br />

père était porté sur la bouteille, ma mère était méchante, égoïste. Bon, d’accord, les grands-parents<br />

ce n’était pas mieux. » Nous les aimons quand même bien, donc nous les justifions un peu pour<br />

culpabiliser les parents de nos parents, mais il y a toujours une destruction. Nos parents ne sont pas<br />

parfaits ; et la présence de Dieu est parfaite en nous dans le premier instant, mais Il nous laisse tout<br />

de suite, immédiatement, dans l’appel à la lumière et donc il y a un amour séparant, il y a une<br />

lumière séparée, immanente mais transcendante, et <strong>du</strong> coup la lumière immanente se recueille dans<br />

la limite de l’incarnation de la lumière. Et heureusement qu’il n’y a pas la plénitude de la lumière à<br />

cause des parents, ou grâce aux parents. C’est grâce aux parents qu’il n’y a pas la plénitude de la<br />

lumière, et c’est grâce aussi à moi dans mes parents qu’il n’y a pas la plénitude de la lumière, et<br />

grâce à Dieu il n’y a pas cette plénitude de la lumière. Et <strong>du</strong> coup ça crée en moi dans le premier<br />

instant de mon existence, neuf mois avant la naissance, cette lumière participée de mon intellect<br />

agent, et <strong>du</strong> coup elle est obligée de fuir hors de soi pour chercher la lumière. Et l’intellect agent, <strong>du</strong><br />

coup, est toujours au-dessus de moi et passe à travers l’incarnation de la lumière que je suis dans<br />

mon corps originel pour aller au-delà de la lumière et chercher la lumière dans le désir de la<br />

lumière. Et c’est comme ça que l’intelligence est née.<br />

S’il n’y avait pas d’imperfection chez les parents, il n’y aurait aucune dignité de l’homme. Donc si<br />

je reproche les imperfections, les limites, etc. pour me dédouaner de mon manque de dignité, c’est<br />

un mensonge, c’est le mensonge <strong>du</strong> sentiment de culpabilité.<br />

Il faut regarder Dieu, comme Dieu voit, et dans la lumière de Dieu nos parents, ce que nous sommes<br />

comme Dieu nous voit dans le premier instant. Alors à ce moment-là ça fait venir l’aspect positif <strong>du</strong><br />

sentiment de culpabilité. Grâce au sentiment de culpabilité, je suis obligé de reprendre conscience<br />

<strong>du</strong> regard de Dieu sur mes parents, <strong>du</strong> regard de Dieu sur moi, et de mon regard dans le regard de<br />

Dieu sur mes parents et sur moi. Je suis obligé, et grâce à ça je retrouve le désir de la lumière. Il n’y<br />

a pas de désir de vie contemplative sans le versant positif <strong>du</strong> sentiment de culpabilité.<br />

Ça va mieux ? Voilà pourquoi c’est écrit comme ça : « La blessure de l’innocence va briser cet<br />

abandon ontologique de dépendance. » Si je ne dépends que de la lumière parce qu’elle est<br />

parfaite… Heureusement, comme cette lumière est imparfaite, <strong>du</strong> coup je ne dépends plus de la<br />

lumière de l’autre et je suis obligé de prendre possession de ma propre lumière. C’est comme ça que<br />

je nais à l’intelligence spirituelle de ma lumière.<br />

« Si nous étions toujours dans cet abandon ontologique de dépendance, il n’y aurait plus de<br />

conquête, ni de mérite, ni de sagesse, ni de charité possible [ni d’amour : charité, c’est dans le<br />

sens d’amour spirituel de la vérité et de la lumière]. Cet abandon ontologique de dépendance est<br />

donc brisé dès le départ, et tant mieux !<br />

« Je n’aime pas être comme je suis, je me sens mal en moi. »<br />

- Mais si ! Tu peux aimer dans un état bien supérieur, avec cela en toi, et à ce moment-là tu ne<br />

gémis plus, tu ne murmures plus, tu ne bougonnes plus. Arrête-toi donc à cette blessure, reste<br />

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