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ciel, quand le dernier voile qui nous sépare de la vision béatifique se déchire, la lumière de gloire pénètre l’intellect agent et nous fait rentrer dans la grande dignité de la sainteté du Saint des Saints du Père dans le Verbe de Dieu. Sur la terre, ce qui est le plus grand, ce qui est le plus fort, ce qui est le plus important, c’est la charité. L’amour augmente, s’intensifie jusqu’à être en affinité possible avec la charité inépuisable et inconditionnelle divine du Saint des Saints du Cœur Sacré de Jésus glorifié. Et puis une fois que nous sommes au ciel, l’amour ne peut plus augmenter. Une fois que la lumière de gloire s’est saisie de nous, le degré d’intensité de charité surnaturelle qui est en nous ne peut plus augmenter. C’est uniquement à cause de la lumen gloriae dans notre intellect agent que nous pénétrons, et du coup nous voyons plus, davantage, plus profondément, plus intensément, plus extensivement, la gloire, la victoire de l’amour de Dieu dans la lumière, que du coup notre amour va augmenter en extension, mais pas en intensité. Pourquoi ? Parce que la plus grande dignité de l’homme, c’est la lumière, c’est l’intelligence. C’est pour ça que le démon est un menteur. Et que le péché obscurcit. Il obscurcit le corps, il obscurcit l’esprit, et il obscurcit l’âme. Il obscurcit l’âme par le sentiment de culpabilité, il obscurcit l’esprit par la conscience de culpabilité, et il obscurcit le corps dans le feu de l’Enfer. C’est pourquoi il est très important, quand nous faisons une petite retraite pneumato-surnaturelle, de reprendre possession de soi-même dans la lumière. Nous avons une vie contemplative et bien-sûr, nous pouvons faire oraison, nous pouvons méditer, saisir, toucher des choses extraordinaires du point de vue de la vérité. Mais si notre lumière n’est pas ouverte, le centre de gravité de notre appréhension va être intérieur à nous-mêmes – toujours pareil, c’est comme le cœur mais c’est de manière différente – et du coup nous ne pourrons pas décoller de la deuxième demeure. Mais si nous sommes dans le centre de gravité de la lumière, celle qui dépasse ici le corps, notre intellect agent est en vase communicant immédiat avec les intellects agents de toutes créatures spirituelles créées par Dieu. Saint Augustin, saint Thomas aussi d’ailleurs, se pose la question : est-ce qu’il y a un seul intellect agent pour toutes les créatures spirituelles créées par Dieu ou est-ce que chacun est en lui-même puissance et qu’il possède sa substance, l’intellect agent ? C’est tellement semblable qu’on peut se poser la question, qu’on s’est posé la question. Aristote se posait la question. C’est par l’expérience qu’on voit que chacun est lumière à lui tout seul, mais il a à ce moment-là une similitude d’engendrement dans la conception de ce qu’il est dans la lumière qui est quasi parfaite. Et donc la lumière qui est nous, notre intelligence si vous préférez, n’a rien à voir avec ce que nous comprenons. Donc ce que nous comprenons doit laisser place à la lumière contemplative pour que nous puissions respirer dans notre lumière originelle, puisque de la nuit et du néant Dieu nous a créés et d’un seul coup nous avons été lumière et nous avons vu. Du reste, quelques dizaines d’années après nous continuons à être lumière et nous continuons à voir, mais le bruit de notre cerveau et de notre intellect possible et de notre sentiment de culpabilité et des conséquences négatives de la conscience de culpabilité est tellement grand que du coup nous n’entendons plus le bruissement extraordinaire de la lumière pure de notre vie contemplative. Alors il faut retrouver la liberté de la dignité contemplative qui fait le génie de la vie de chacun. Si je ne vois pas la vérité de cette lumière, comment mon cœur divin pourra-t-il être amour dans la lumière ? Et comment la lumière pourra-t-elle être comme le catalyseur d’un amour plus grand ? C’est pourquoi il faut faire revenir la vérité dans l’amour et l’amour dans la vérité, le Verbe dans 130

l’amour et l’amour dans le Verbe. Et ça, ça fait partie, comme dit Viktor Frankl, de la puissance de l’homme : être au-dessus de l’âme. Vous verrez, quand vous ferez les exercices à d’autres moments, qu’il faut se dégager bien-sûr des plus grosses pierres, le gros du gros, le tralala du tralala. Chez nous à la maison, on disait pour faire plus joli : « Maman, je vais faire tralala » - D’accord, et n’use pas trop de papier cabinet, laisses-en pour les autres. Le sentiment de culpabilité est la première couche. Il y a dans le sentiment de culpabilité des choses très négatives. Mais il y a aussi dans le sentiment de culpabilité qui ne détruit pas l’intelligence, l’intellect agent, mais qui fait que nous ne choisissons plus la lumière, il y a aussi dans le sentiment de culpabilité des choses très positives. Dans la logothérapie de Viktor Frankl, il y a toutes sortes d’étapes pour dégager les conséquences négatives du sentiment de culpabilité et laisser librement s’opérer les conséquences positives du sentiment de culpabilité. Alors qu’habituellement, si on n’est pas très contemplatif, c’est le contraire qui se passe, ce sont les conséquences négatives du sentiment de culpabilité qui dominent, et on fait tralala. Avec la logothérapie, nous repartons, grâce au sentiment de culpabilité, dans les ouvertures positives du sentiment de culpabilité. Il y a des exercices merveilleux pour ça : étapes 1 et 2 de la logothérapie. Etape 3 : ah ! il y a des versants dans la conscience de culpabilité, ce qui est tout à fait autre chose que le sentiment de culpabilité, il y a des inconvénients, une couche beaucoup plus terrible que le simple tralala habituel des gens avec leurs mécanismes de défense etc. C’est plus grave parce que dans la conscience de culpabilité… Par exemple vous voyez, je vais à Auschwitz, il y a cette horreur, et je veux sauver ma peau. Je me rends compte que ça ne va pas, ma réaction. Alors, comme Maximilien Kolbe, j’émerge et au milieu de cette horreur, je vais au-delà de la nuit, de l’angoisse, de la peur, de l’horreur, et j’ouvre le temps de la lumière et je regarde ce qui se passe. Et puis je vois que, deux jours après, trois jours après, quatre jours après, je suis retombé dans des réactions qui ne sont pas très dignes à cause d’un détournement. Ça, c’est ce qu’on appelle les mécanismes spirituels de la conscience de culpabilité qui elle-même va avoir, effectivement, des conséquences négatives bien plus dramatiques que celles du sentiment de culpabilité. Mais il y aura également dans la conscience de culpabilité, cette deuxième couche, cette une gangue terrible qui endurcit le cœur spirituel dans la lumière, une possibilité de faire passer des versants positifs de la conscience de culpabilité. C’est la deuxième étape de la logothérapie de Frankl. Alors du coup, une fois que nous sommes là, dans les versants positifs de la conscience de culpabilité et que nous adhérons dans la lumière, même si nous n’avons pas retrouvé complètement notre dignité, au moins nous pouvons aspirer et regarder la lumière de la vérité partout où elle nous a pénétrés et où nous l’avons pénétrée, pour la repénétrer à nouveau. A ce moment-là, toutes les dérives négatives du sentiment de culpabilité et toutes les dérives négatives de la conscience de culpabilité, comme par un miracle, glissent, et nous sortons comme une naissance hors des versants négatifs du sentiment de culpabilité et hors des versants négatifs de la conscience de culpabilité. Vous me suivez ? Et c’est comme ça qu’avec une logothérapie de Viktor Frankl, en l’espace de quelques mois nous… Viktor Frankl dit que finalement toutes les névroses et toutes les psychoses viennent d’une névrose noogénique. Le nous, c’est l’intelligence pure de l’homme. Nos névroses spirituelles de lumière sont la source de toutes les autres névroses et psychoses. Mais si on résout le problème de la névrose noogénique, d’elle-même, comme si le nœud, la clé de voûte de la maladie spirituelle de l’âme était ouvert, toute la voûte de la paralysie contemplative s’effondre. 131

l’amour et l’amour dans le Verbe. Et ça, ça fait partie, comme dit Viktor Frankl, de la puissance de<br />

l’homme : être au-dessus de l’âme.<br />

Vous verrez, quand vous ferez les exercices à d’autres moments, qu’il faut se dégager bien-sûr des<br />

plus grosses pierres, le gros <strong>du</strong> gros, le tralala <strong>du</strong> tralala. Chez nous à la maison, on disait pour faire<br />

plus joli : « Maman, je vais faire tralala » - D’accord, et n’use pas trop de papier cabi<strong>net</strong>, laisses-en<br />

pour les autres.<br />

Le sentiment de culpabilité est la première couche. Il y a dans le sentiment de culpabilité des choses<br />

très négatives. Mais il y a aussi dans le sentiment de culpabilité qui ne détruit pas l’intelligence,<br />

l’intellect agent, mais qui fait que nous ne choisissons plus la lumière, il y a aussi dans le sentiment<br />

de culpabilité des choses très positives. Dans la logothérapie de Viktor Frankl, il y a toutes sortes<br />

d’étapes pour dégager les conséquences négatives <strong>du</strong> sentiment de culpabilité et laisser librement<br />

s’opérer les conséquences positives <strong>du</strong> sentiment de culpabilité. Alors qu’habituellement, si on n’est<br />

pas très contemplatif, c’est le contraire qui se passe, ce sont les conséquences négatives <strong>du</strong><br />

sentiment de culpabilité qui dominent, et on fait tralala. Avec la logothérapie, nous repartons, grâce<br />

au sentiment de culpabilité, dans les ouvertures positives <strong>du</strong> sentiment de culpabilité. Il y a des<br />

exercices merveilleux pour ça : étapes 1 et 2 de la logothérapie.<br />

Etape 3 : ah ! il y a des versants dans la conscience de culpabilité, ce qui est tout à fait autre chose<br />

que le sentiment de culpabilité, il y a des inconvénients, une couche beaucoup plus terrible que le<br />

simple tralala habituel des gens avec leurs mécanismes de défense etc. C’est plus grave parce que<br />

dans la conscience de culpabilité… Par exemple vous voyez, je vais à Auschwitz, il y a cette<br />

horreur, et je veux sauver ma peau. Je me rends compte que ça ne va pas, ma réaction. Alors,<br />

comme Maximilien Kolbe, j’émerge et au milieu de cette horreur, je vais au-delà de la nuit, de<br />

l’angoisse, de la peur, de l’horreur, et j’ouvre le temps de la lumière et je regarde ce qui se passe. Et<br />

puis je vois que, deux jours après, trois jours après, quatre jours après, je suis retombé dans des<br />

réactions qui ne sont pas très dignes à cause d’un détournement. Ça, c’est ce qu’on appelle les<br />

mécanismes spirituels de la conscience de culpabilité qui elle-même va avoir, effectivement, des<br />

conséquences négatives bien plus dramatiques que celles <strong>du</strong> sentiment de culpabilité. Mais il y aura<br />

également dans la conscience de culpabilité, cette deuxième couche, cette une gangue terrible qui<br />

en<strong>du</strong>rcit le cœur spirituel dans la lumière, une possibilité de faire passer des versants positifs de la<br />

conscience de culpabilité. C’est la deuxième étape de la logothérapie de Frankl.<br />

Alors <strong>du</strong> coup, une fois que nous sommes là, dans les versants positifs de la conscience de<br />

culpabilité et que nous adhérons dans la lumière, même si nous n’avons pas retrouvé complètement<br />

notre dignité, au moins nous pouvons aspirer et regarder la lumière de la vérité partout où elle nous<br />

a pénétrés et où nous l’avons pénétrée, pour la repénétrer à nouveau. A ce moment-là, toutes les<br />

dérives négatives <strong>du</strong> sentiment de culpabilité et toutes les dérives négatives de la conscience de<br />

culpabilité, comme par un miracle, glissent, et nous sortons comme une naissance hors des versants<br />

négatifs <strong>du</strong> sentiment de culpabilité et hors des versants négatifs de la conscience de culpabilité.<br />

Vous me suivez ? Et c’est comme ça qu’avec une logothérapie de Viktor Frankl, en l’espace de<br />

quelques mois nous…<br />

Viktor Frankl dit que finalement toutes les névroses et toutes les psychoses viennent d’une névrose<br />

noogénique. Le nous, c’est l’intelligence pure de l’homme. Nos névroses spirituelles de lumière<br />

sont la source de toutes les autres névroses et psychoses. Mais si on résout le problème de la<br />

névrose noogénique, d’elle-même, comme si le nœud, la clé de voûte de la maladie spirituelle de<br />

l’âme était ouvert, toute la voûte de la paralysie contemplative s’effondre.<br />

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