05.09.2014 Views

Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

Agape2010-2011enSess.. - Catholique du net

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Alors : « Les chiens aboient : la caravane passe ! » : le lapin blanc se transfigure dans le sourire<br />

étonné de Dieu. Les peurs, l’esprit de contrôle, les analyses, l’inquiétude, le cœur de pensée<br />

autonome aboient avec les chasseurs de ce monde ? Je les entends sans les écouter et je me jette<br />

dans le OUI de ce que je suis depuis l’origine, et, mieux et de plus en plus, de ce que je suis dans<br />

mon cœur final, dans mon cœur accompli. »<br />

Alors vous avez le fameux tableau : « Que notre oui soit oui » [ [Tableau [Tableau ci-dessous] Je<br />

reviens dans mon cœur divin originel, dans mon cœur spirituel, dans mon cœur d’amour, dans ma<br />

conscience d’amour. J’embrasse quand même quelque part l’oubli de cet amour. Pourquoi ? Parce<br />

que librement j’ai choisi d’aimer par moi-même, au moins un peu, pas forcément beaucoup, mais à<br />

certains moments.<br />

Je vous ai raconté déjà l’histoire qui m’est arrivée. C’était la toute première confession que je<br />

faisais de ma vie de prêtre, j’étais ordonné depuis quelques heures, et je confessais dans un pré.<br />

Dans ce pré il y avait quand même près de cinq mille personnes, parce qu’il y avait l’ordination de<br />

vingt-et-un de mes frères qui étaient ordonnés prêtres et diacres. Donc je confessais, et un petit<br />

groupe de sept jeunes s’est avancé, dix-sept ans à peu près. Ils se confessaient les uns après les<br />

autres et j’étais émerveillé de voir à quel point dans leur confession ils étaient purs, pas <strong>du</strong> tout<br />

abîmés. Pourtant ils avaient les blousons noirs, les têtes de mort et tout ça. Mais comment ils étaient<br />

complètement purs, comment… Oui, bien-sûr, quelques fautes les ont effleurés, mais ils ne sont pas<br />

rentrés dedans. Après, il y avait une petite brune, dix-sept ans, mignonne, un peu joufflue, les<br />

cheveux un peu châtains, vraiment bien. Elle se met à genoux à son tour et puis elle pleure. Ça<br />

coulait comme ça continuellement, de manière très pacifique. Alors je dis : « Bon, est-ce que vous<br />

voulez demander pardon ? » et puis elle ne dit rien, elle n’arrivait pas à dire, effectivement. Alors je<br />

lui pose quelques questions : « Vous dites oui si c’est ça, et puis voilà », et ça continuait à couler, et<br />

elle disait : « Non non, ce n’est pas ça. » Alors je me suis dit : est-ce que c’est le fait qu’il y a<br />

tellement de petites jeunes filles qui ont dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt-et-un ans, de petits jeunes<br />

gens qui en ont dix-sept, vingt, vingt-cinq, trente, qui donnent toute leur vie à Dieu, et elle se dit :<br />

« je dis non peut-être ». Alors je lui demande : « Est-ce que c’est ça ? » et elle me dit : « Non, ce<br />

n’est pas ça. » - Dites, dites, qu’est-ce qu’il y a qui ne va pas ? Alors à ce moment-là, vraiment une<br />

contrition divine incroyable, ça a coulé avec beaucoup plus d’abondance et elle a dit : « Depuis la<br />

dernière confession, j’ai laissé échapper quelques instants de prière. » Je lui ai donné l’absolution, et<br />

puis elle a disparu. Quand je suis allé voir le groupe de ces jeunes qui étaient tout le temps tous<br />

ensemble, je leur ai dit : « Mais c’était qui cette petite qui était avec vous ? », ils m’ont dit : « Nous<br />

ne l’avons jamais vue, elle n’a jamais été avec nous. » C’est extraordinaire ! Pour moi c’était la<br />

petite Thérèse de l’Enfant-Jésus qui venait m’apprendre ce que c’était qu’une confession, une<br />

contrition.<br />

J’ai laissé échapper un tout petit instant, même si ce n’est qu’un tout petit instant que j’ai laissé<br />

échappé, pour que ce soit à partir de mon cœur psychique que les choses se fassent, j’ai laissé<br />

échapper mon cœur divin. A ce moment-là il y a une espèce d’oubli, même s’il n’a <strong>du</strong>ré que<br />

quelques instants. C’est ça, quelque part, ce qui s’est passé dans notre participation au péché<br />

originel, c’était libre, c’était parfaitement lucide. Pour qu’elle s’en rappelle avec des larmes comme<br />

ça après sa mort, c’est que ça fait quelque chose, comme désastre ! Du coup, nous avons honte de<br />

nous-mêmes. Et <strong>du</strong> coup nous avons peur de ne plus aimer, de perdre les sources de l’amour. Et <strong>du</strong><br />

coup nous voulons rentrer dans une autonomie d’amour, une sécurité d’amour. Et nous sommes<br />

comme dans une espèce de certitude que l’amour est en nous, certitude que l’amour nous devons le<br />

donner. Et <strong>du</strong> coup nous rentrons dans une certaine inquiétude, notre cœur d’inquiétude finit par<br />

115

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!