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pratiques à risques pour améliorer de diverses manières leurs conditions
de vie (Silberschmidt & al. 2001).
Mais ce qui est important est que cette dimension de séduction
conjugue la sensualité, la reproduction et les interactions de genres
alors que les programmes de PF tendent, de manière artificielle, à ne
considérer que des aspects reproductifs.
Il suffit pourtant d'ouvrir le regard pour voir combien la contraception
doit être située dans une sorte de « grand marché des produits de
la sexualité ».
La contraception est « parmi ». Parmi d'autres produits usés entre les
genres, et pas forcément en place prioritaire.
En effets, les produits les plus importants sont ceux qui permettent la
séduction. Ce sont des produits qui, ici encore, sont supposés dessaisir
l'autre de sa volonté, ou en tout cas qui permettent de faire comme
si la décision était prise à son insu. Ils se présentent comme agissant
sur le désir et les choix amoureux. Ils dessaisissent du vouloir et de ce
fait disculpent celui qui succombe à son désir.
Est-ce que « cela agit » ? est-ce que cela permet de dire « que je n'y
peux rien »… Une sorte de disculpation par « l'extraordinaire » ? En
tout cas, de très nombreux produits circulent et ce commerce atteste
qu'ils ont une réelle fonction sociale et affective.
Q : Y a-t-il des médicaments permettent de se faire aimer par
autrui ?
R : Il y a de tels médicaments. Certains hommes mêmes se les
mettent sur la main, ils vont chez toi, cela trouve que tu as repoussé
leur avance auparavant. Ils te tendent la main, dès que
tu leur donnes la tienne, tu les suis involontairement, tu n'y
peux rien.
Q : Mais ne connais-tu pas les noms de ces médicaments ?
R : La plupart sont des "bakolan".
Q : "Bakolan" ?
R : Ils disent "bakolan", c'est un nom bambara, on dit "bakolan".
Q : Est-ce que ce sont les marabouts qui le leur donnent ou
bien les féticheurs ?
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